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Critiques de Camilla Grebe (1305)
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Le jøurnal de ma disparitiøn

L’intrigue prenante de ce roman policier se déroule à Ormberg, un village désolé de Suède. Camilla Grebe s’appesantit sur l’ambiance de cet inhospitalier patelin «...où quelque chose de mauvais plane » et dont les friches industrielles sont le seul temoin d’une ancienne activité humaine intense. Reste un centre pour réfugiés sujet à polémiques et quelques âmes perdues.Le rythme est plutôt lent au départ ce qui n’empêche pas au récit d’être addictif dès les premières pages. C’est surtout dans sa seconde partie alors que les rebondissements s’enchaînent qu’il devient un page-turner jusqu’à la révélation finale.

Trois trajectoires se détachent.

Celle de Malin jeune policière qui revient dans son village natal pour enquêter sur un « cold case ». Adolescente elle a découvert le squelette d’une fillette sous un monticule de pierres. Le crime n’a jamais été élucidé. L’enfant, jamais identifiée. Celle de Hanne, profileuse d’une soixantaine d’années atteinte de troubles de la mémoire qu’elle s’échine à dissimuler, appelée dans ce village avec Peter son mari policier pour investiguer sur cette affaire. Ses troubles mnésiques l’oblige à tenir un journal caché, substitut à sa mémoire. Celle enfin de Jake, un adolescent qui aperçoit Hanne près de chez lui, une nuit de tempête, confuse et amnésique. Il récupère le journal qu’elle a égaré dans la neige et décide de le conserver. Peter a disparu.

Jake et Hanne, personnages très attachants, possèdent tous deux un « mal qui les ronge ». Des maux bien différents mais la douleur reste universelle, elle les solidarise. Jake développe ainsi une tendresse envers Hanne à la lecture de ses écrits.

Alors que ses collègues tentent de retrouver Peter un nouveau meurtre va bouleverser les recherches.

L’enquête qui se dénoue au cœur de la forêt ténébreuse sous des tempêtes glaciales dont la neige dense et aveuglante absorbe tous les sons, la lumière est faite peu à peu sur des fêlures intimes, familiales et des secrets aussi glaçants que le climat. Le roman interroge sur l’intégration, l’exil, le courage qui naît de la peur, la tolérance, l’auteure élargissant le spectre à une réflexion sociale et politique.

Un très bon moment de lecture.
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Un cri sous la glace

Un cri sous la glace est un très bon polar. J'ai été agréablement surprise par cette lecture.

Une histoire à 3 voix, celle d'Emma, de Peter et d'Hanne.

On passe du présent au passé, allers-retours qui nous éclaircient peu à peu sur le déroulement de l'histoire. Allers-retours qui se lisent et se comprennent facilement, sans que le lecteur soit perdu.

Cela débute par le corps d'une jeune femme inconnue retrouvé décapité dans la résidence d'un homme disparu.

Peu à peu, on fait la connaissance d'Emma, jeune femme touchante que le vie ne semble pas avoir épargnée.

En parallèle, on découvre Peter et Hanne qui font tout deux partie de l'équipe qui enquête sur ce meurtre. Ici aussi, on découvre peu à peu leur passé, leur présent, leurs forces et leurs faiblesses.

Qui est cette femme découverte morte ? Qui est ce fiancé en apparence parfait, mais...? Quel rapport avec ce meurtre d'il y a 10 ans jamais élucidé ?

On tourne les pages de ce livre et on ne peut s'arrêter jusqu'au déroulement final... Mais y-a-t-il une fin ?...

Je vous laisse le découvrir !!!

Merci à Babélio qui m'a permis de découvrir ce roman de Camille Grebe grâce à l'opération Masse Critique, et merci aux Editions Callman-Levy.
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L'archipel des lärmes

Stockholm, 1944. Une jeune mère célibataire est retrouvée morte chez elle, les bras en croix, des clous enfoncés dans les paumes, la jupe relevée, une cuillère en bois dans la gorge. Elsie Svenns, auxiliaire de police, est la première sur les lieux avec son collègue. Malheureusement, le tueur est encore là. Et Elsie trouve la mort, sa tête empalée sur une pioche...

Dans les années 70, Britt-Marie, après son congé maternité, reprend son travail au commissariat d'Östertuna, à la brigade criminelle. Heureuse de pouvoir se rendre utile. Mais, sa présence n'est guère appréciée par son supérieur qui la cantonne à des tâches administratives. Une situation qui agace de plus en plus la jeune femme d'autant qu'une tentative de meurtre va être perpétrée dans le quartier. La victime est retrouvée inconsciente chez elle, les mains clouées au sol. Un scénario douloureusement familier pour la jeune policière puisqu'il n'est pas sans rappeler celui de l'année 1944. L'Assassin des bas-fonds, comme il a été surnommé, serait-il revenu ? Lui qui a tué Elsie, sa mère biologique...



Un tueur en série sème la terreur dans une petite ville de la banlieue de Stockholm et ce, sur une période de presque 80 ans. Celui qui a sévi en 1944 est-il réellement le même que celui des années 70, 80 puis 2019 ? Pourquoi s'en prend-il aux femmes, pour la plupart jeunes ? C'est ce que devront découvrir successivement Britt-Marie, de la brigade criminelle, Hanne, jeune profileuse qui met ses talents au service de la police, et enfin Malin, policière au commissariat de Kungsholmen. Trois femmes sur la traque, visiblement, d'un même homme, à des décennies d'écart. Ce quatrième volet, mettant en scène Hanne Lagerlind-Schön, fait montre d'une trame narrative bien ficelée tant chaque partie s'emboîte parfaitement les unes dans les autres. L'enquête en elle-même est captivante, habitée par moult personnages, mettant en avant les progrès de la police mais surtout la place des femmes dans la société, plus particulièrement dans les forces de l'ordre. Un roman policier habilement mené et une fin inattendue...
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L'archipel des lärmes

Je fus vite happée par ce récit. Oh oui. Assez pour lire longtemps dans la nuit.

Une narration disons inhabituelle à laquelle on doit souscrire, a fait en sorte que oui, je me suis laissée prendre et j'ai été touchée par le destin de ces femmes. Ces femmes qui traquent un meurtrier et ces femmes victimes du meurtrier. Avec toujours plus d'intérêt au fil de ma lecture, j'ai suivi leurs pas de 1944 à nos jours sans jamais m'ennuyer. Voilà, malgré les meurtres sordides, mon intérêt pour ce récit policier n'a jamais faibli. Mais que dire de l'attachement que j'ai développé pour ces femmes qui se sont battues pour se faire une place dans les forces policières suédoises ? Que dire de cette société dite la plus démocratique du monde et qui encore aujourd'hui peine avec l'égalité homme-femme, la conciliation travail/famille, les rapports quotidiens, amoureux ou autres entre les hommes et les femmes? Avec une écriture efficace, des mots précis , un souci de "sonner" juste, Camilla Grebe réussit sur des décennies, à nous faire un portrait de cette espèce de misogynie sous jacente aux relations homme-femmes dans le quotidien. Je clame que c'est un bon roman, une bonne lecture et que l'autrice a gagné son pari haut la main si pari il y eut !

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Un cri sous la glace

Un "triller/roman policier" original, dans lequel , l'auteur nous fait rentrer , par trois personnages. Trois personnages seuls.

Tout commence par la disparition d'un homme, chef d'entreprise. Un cadavre de femme est retrouvé dans sa maison, décapité....

Pour résoudre l'affaire , deux flics, dont un a connu un drame enfant. Drame pour lequel il s'attribue toute la responsabilité et depuis, il a du mal à nouer des liens affectifs. On peut même dire qu'il rejette toute forme de rapprochement.

Pour les aider, une psychologue, Hanne, avec laquelle il a eu une liaison jadis. Elle a dix ans de plus que lui et se sent hyper seule dans son mariage. La maladie qui s'est incrustée dans sa vie, assombrit tout projet...

Et puis , Emma, jeune vendeuse , qui sortait en cachette avec l'homme d'affaire.



Je dois dire que je me suis fait bien balader, ( avec délectation...), par l' auteur, car si j'avais des doutes sur l'identité du meurtrier, j'étais à mille lieu de comprendre le pourquoi du comment.

Brillant et instructif.

Vous dire pourquoi, "instructif" , serait " divulgacher".

Peu à peu, Camilla Grebe lève le voile , et va chercher " sous la glace", faisant monter le suspens. Ses personnages sont sombres, ou bien " frappés".

J'imagine qu'on retrouvera le "duo /trio" d'enquêteurs, dans d'autres tomes . Je les suivrai avec plaisir car Camilla Grebe en plus d'avoir de bonnes histoires à raconter , écrit très, très bien.



Challenge multi défis 2020

Challenge Mauvais genres

Challenge Plumes féminines.











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Un cri sous la glace

Devant la tombe de sa mère, Peter Lindgren reçoit un appel de son collègue Manfred lui pressant de le rejoindre très vite. Et c'est une terrible scène de crime qui s'offre au policier : le corps d'une jeune femme décapité, la tête posée juste à côté et tournée vers l'entrée. le propriétaire des lieux, Jasper Orre, directeur général de Clothes&More dont les méthodes de gestion, les affaires de coeur ou encore les déclarations politiquement incorrectes agacent un grand nombre, est, lui, introuvable. Une sombre affaire qui en rappelle une datant de 10 ans et pour laquelle Hanne Lagerlind-Schön, une profileuse, avait apporté son aide. Aussi, Manfred décide-t-il de la recontacter afin qu'elle vienne les éclairer. Une nouvelle qui va quelque peu ébranler Peter dont la relation avec cette dernière s'est terminée brutalement...

Deux mois auparavant, Emma, jeune vendeuse, vit une relation cachée avec Jasper Orre, son patron. Malgré leurs fiançailles, ce dernier ne veut pas, en effet, que cela se sache. Une situation qui s'avérera de plus en plus compliquée pour la jeune femme...



"Un cri søus la glace" est le premier volet d'une série qui en compte déjà 4 à ce jour mettant en scène Hanne Lagerlind-Schön, une profileuse de talent venant en aide à la police. Une police avec, cette fois, une macabre affaire : une jeune femme décapitée dont l'identification est impossible et un homme d'affaire détestable et plausible suspect qui disparaît mystérieusement. Ce roman à 3 voix (Emma, Peter et Hanne), de par sa construction habile, est diaboliquement addictif. Alternant passé (proche par le récit d'Emma et lointain) et présent, Camilla Grebe dévoile peu à peu les événements mais surtout chaque personnage qu'elle prend le temps de dépeindre psychologiquement : Peter qui peine à se lier avec quiconque, Hanne emprisonnée dans son mariage et qui apprend une terrible maladie, Emma qui doit vivre une relation amoureuse cachée. Des portraits ciselés qui donnent du relief à cette enquête pour le moins captivante. Un roman porté par une plume ciselée et qui nous plonge dans un suspens grandissant...

Une auteure à suivre, assurément...
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Un cri sous la glace

Je découvre Camilla Grebe et je suis déjà en manque.



Un bête rendez-vous galant qui dérape, supputons franco, et c'est un corps sans tête que l'on retrouve baignant dans une mare de sang. Enfin décapité, pas vraiment, puisque cette dernière se trouve artistiquement déposée, yeux grands ouverts, face à la porte d'entrée. Ça la fout mal pour les visiteurs, je trouve, mais passons.



Camilla Grebe fascine de par son habileté à créer des personnages d'une épaisseur peu commune.



Emma et Jesper s'aiment.

Emma bosse pour Jesper qui dirige un empire de mode.

Jesper semble sincère sans vouloir, étonnamment, ébruiter la chose.

Emma, ben ça la froisse tout en l'interloquant, forcément...



Peter et Hanne se sont aimés.

Flic émérite et profileuse reconnue, ils ont loupé le coche alors que tous leurs chakras semblaient alignés.

Aujourd'hui, l'homme est divorcé, père d'un gamin dont il se fout éperdument.

La femme étouffe dans un couple qu'elle envisage en solo.

Ces deux-là allaient devoir taffer de concert tout en passant sous un silence gêné une ancienne partition commune qui ne demande visiblement qu'à être réécrite.



Un personnage par chapitre qui porte son nom, y a pas de hasard.

Gros point fort, une trame qui vous emporte dès le début. Temps de préchauffage, connais pas.

Outre un environnement géographique pesant, ployant sous les griffes acérées d'un hiver éprouvant, c'est un rideau de théâtre qui n'a de cesse de se lever sur chaque personnage en y apportant son lot d'intrigues et donc de questionnements bien légitimes quant au devenir et au degré d'implication dudit protagoniste.



Aucune erreur de casting et donc aucune baisse d'attention (ni de tension) à déplorer.

Ajoutez-y une trame psychologique solide portée par une écriture aussi précise que posée qui préfère suggérer plutôt que balancer tout de go pour le plus grand bonheur des amateurs de cassage de ciboulot, ce Cri Sous la Glace se veut finalement retentissant.

Il préfigure d'authentiques grands moments de lecture.

Grebe, j'en veux !



PS : éviter tout oeil inquisiteur sur une quatrième de couv' par trop causante, une fois encore !!!
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Le jøurnal de ma disparitiøn

Il y a 8 ans, alors qu'elle était avec ses amis, Kenny et Anders, dans les bois d'Ormberg, Malin fait une bien macabre découverte non loin d'un monticule de pierres : un crâne avec de longs cheveux bruns...

Aujourd'hui, Malin est agente de police à Katrineholm. Parce qu'originaire de la région, on l'a appelée en renfort sur l'affaire de la fille d'Ormberg, dont l'enquête n'a jamais aboutie. Elle travaille avec Manfred, Peter Lindberg et la profileuse, Hanne Lagerlind-Schön. Malheureusement, cette dernière a été retrouvée en pleine forêt, déguenillée, les pieds nus recouverts de sang par Jake. Dans sa précipitation, Hanne a perdu son journal dans lequel elle note tout ce qui se passe dans la journée. Tout ça à cause de ses pertes de mémoire. Interrogée par Malin et Manfred, elle est alors incapable de se souvenir des circonstances et des raisons de sa fuite. Elle ne se souvient plus non plus si Peter était avec elle ou non. Ce qui inquiète les policiers car ce dernier est introuvable. Ces tragiques événements seraient-ils en lien avec la réouverture de l'enquête sur la fille d'Ormberg ?



Deuxième volet mettant en scène le duo Hanne/Peter, "Le jøurnal de ma disparitiøn" nous emmène sur les terres désertées et ensevelies sous la neige de la petite ville d'Ormberg, là où un drame s'est joué 8 ans auparavant. L'affaire n'ayant jamais été résolue, la police décide de la reprendre. À sa tête, Manfred, Peter, Malin, tout spécialement affectée car originaire de là, et Hanne, la profileuse. Si le roman commence sur les chapeaux de roue, avec la fuite de cette dernière et la disparition de Peter, l'on suit, en parallèle l'avancée de l'enquête aux côtés de Malin et les faits antérieurs, grâce au "jøurnal de ma disparitiøn", autrement dits les écrits de Hanne, qu'un certain Jake découvre et lit. Construit (presque) comme son premier roman, mais à deux voix ici, Camilla Grebe nous plonge dans une enquête pour le moins étrange qui fera ressortir de vieux secrets de famille. Sur fond de racisme, de filiation et de crise sociale, ce journal se révèle plus complexe qu'il n'y paraît. Une enquête finement troussée portée par une plume vive.

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L'archipel des lärmes

Un premier crime est commis en 1944 à Stockholm : une jeune femme mère d’un enfant en vas âge est retrouvée assassinée sauvagement, crucifiée sur le parquet, un ustensile de ménage dans la gorge. L’auxiliaire Elsie, traitée comme du menu fretin par les policiers avec lesquels elle travaille, est surprise par le tueur qui la fait tomber dans les escaliers et la tue…



En 1971, une autre femme est assassinée de la même manière, et Britt-Marie qui n’est autre que la fille biologique, est très mal accueillie par l’inspecteur qui la cantonne à la paperasserie, elle pourtant une idée lorsqu’un deuxième meurtre est commis, mais elle disparaît mystérieusement.



Dans les années quatre-vingt, c’est la criminologue Hanne, qui fait les frais de la maltraitance policière…



Ce roman nous raconte des crimes en séries, concernant uniquement des femmes, dans un contexte où l’arrivée des femmes dans la police misogyne de l’époque est très mal acceptée. Soit on leur interdit le terrain, on les condamne à la paperasserie, soit on leur met la main aux fesses, en les écartant car elles osent se rebiffer. Et les choses vont-elles mieux quand elles sont plus nombreuses dans les années 2000 pas forcément…



Camilla Grebe étudie aussi au passage la double peine : le travail et la gestion de la maison, car les époux de ces dames ne mettent pas trop la main à la pâte…



Une belle étude de l’évolution des femmes des années quarante à nos jours, des humiliations qu’elles ont subies, de la difficulté à se faire une place : en théorie on est pour l’égalité mais en pratique c’est beaucoup moins évident.



Quant à l’enquête elle-même, elle est passionnante, la manière dont sont exposés les meurtres, les intrications avec les familles, les policiers car le coupable peut se cacher n’importe où et pourquoi disparaît-il des radars pendant des années ?



J’ai choisi ce roman car j’aime beaucoup les polars nordiques. C’est le premier roman de l’auteure que je lis et je l’ai beaucoup apprécié, car la narration est originale : avant chaque chapitre, Camilla Grebe nous propose un message, comme une lettre resituant le contexte….



Un immense merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.



#LArchipeldeslarmes #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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L'Horizon d'une nuit

Une famille recomposée : Samir le père ( oncologue d'origine française, musulman non pratiquant), Maria la mère, son fils de dix ans,Vincent, , atteint du syndrôme de Down, et Yasmin (l'ado rebelle) de Samir. Ils habitent tous dans la maison de Maria, en banlieue de Stockolm.

Autour d'eux, des bois, une falaise et des maisons cossues.

Et des gosses de riches.

Une ado bien difficile à gérer que cette Yasmin... Une nuit, elle disparait, laissant un mot expliquant son suicide.

Un duo de flics , Gunnar et Ann-Brit, qui malgré tous leurs efforts, n'arriveront pas à retrouver Yasmin.

Et si c'était le père ?





Vingt ans après, presque les mêmes flics : Gunnar et Manfred (que l'on retrouve après L'Ombre de la baleine) . Et peut-être un début de quelque chose, une piste, la vérité au bout...





Tout était réuni pour que j'aime ce roman ,mais je trouve l'écriture de Camilla Grebe , plate, pour la deuxième fois..

Plate dans le style, mais surtout au niveau psychologique. Malgré une narration à plusieurs voix, celle de Maria, Vincent , Gunnar et Yasmin,et deux temporalités : elle ne fait pas monter la tension, le suspens.

Mensonges, semi-vérités, se croisent, chaque version venant compléter l'autre dans le puzzle qu'essaie de reconstituer le lecteur, cet aspect est bien fichu, personne n'est exempt de tout reproche.

Compliqués ces gens...

J'ai bien aimé, mais ça aurait pu être,( ça aurait dû être avec un tel sujet) impossible à lâcher, bouleversant de regrets, de ratages à tous les étages, d'égoisme, de petits arrangements avec sa conscience.

Mais je n'ai pas ressenti grand-chose : pas de larmes aux yeux, pas d'émerveillement devant le caractère simple et joyeux de Vincent, aucune indignation face au racisme primaire, à la meute de journalistes,

Une fois encore, Camilla Grebe met à l'honneur un des policiers de son commisariat imaginaire, cette-fois-ci, c'est Gunnar, et son "problème ".

Une fois encore, je trouve que ça tombe à plat, que ce n'est pas exploité à fond...

Camilla ne sera pas la future Queen, du roman nordique avec moi... C'est dommage, je n'arrive pas à retrouver ce qui m'avait tant plu dans " Le Journal de ma disparition"...

















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L'énigme de la Stuga

Un thriller écouté en marchant; cela veut dire quelques heures d'écoute, entrecoupées de longs moments, je n'aurai pas parié sur le résultat. Celui-ci n'est pas un page turner loin de là, et cela convient à ce mode de découverte d'un roman.



La vie de la famille de Lykke a été bouleversée huit ans auparavant par un évènement horrible, évènement que l'on découvre par le récit de Lykke, si comme moi, on n'a pas lu la quatrième de couverture avant, ce que je conseille. Comprendre peu à peu ce qui est arrivé fait partie de l'intérêt du livre, et déjà que le rythme est lent, mieux vaut ne pas trop en savoir avant d'entamer la lecture.



On découvre dans les premières pages Lykke dans une salle d'hôpital. Elle est couverte de sang, le cou marqué d'ecchymoses, et sera emprisonnée pour homicide. Elle ne voudra s'expliquer que devant l'inspecteur Manfred, celui là même qui a enquêté huit ans auparavant et participé de fait à l'écroulement de sa famille.



Le roman est bien construit, par une alternance à la fois temporelle, et à la fois de narrateur. Les chapitres alternent entre le présent et les évènements avant eu lieu huit ans auparavant, et racontés soit par Lykke soit par Manfred.

Le procédé fonctionne bien, et maintient la tension. J'ai cependant trouvé le rythme très lent, trop lent. L'auteur délivre les informations à toutes petites doses, au risque de perdre le lecteur, pas par la complexité, mais par la lenteur des explications.



En revanche, j'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux, dont les failles sont montrées sans fard, mais avec beaucoup de bienveillance. Et les deux voix choisies pour raconter le roman correspondent tout à fait à l'image que je me suis créée pour chacun d'entre eux. Une voix féminine jeune, posée pour cette mère de famille dévastée, mais qui n'a jamais abandonné, une voix masculine plus mûre, un peu rauque, un peu fatiguée pour cet inspecteur à la vie personnelle parfois compliquée. Les émotions ressenties transparaissent dans les voix.



Encore une expérience intéressant d'écoute pour laquelle je remercie NetGalley et les éditions Audiolib. Je suis vraiment de plus en plus séduite par ces expériences de lecture audio #LÉnigmedelastuga #NetGalleyFrance

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L'ombre de la baleine

L'ombre de la baleine est un thriller plaisant.

Pas inoubliable, mais plaisant.



Un flic, Manfred, au chevet de sa gamine qui aura échappé à sa surveillance pour vérifier la véracité de la loi de l'apesanteur en s'imaginant voler du quatrième étage. Mauvaise nouvelle, on ne vole pas du quatrième, on s'écrase, violemment.

Une comparse, Malin, peu adepte du congé maternité alors qu'enceinte de 13 mois.

Dati peut aller se rhabiller.

Ce duo atypique devra faire fi de ses problématiques personnelles pour élucider un bien épais mystère, l'échouage massif de deux cadavres de jeunes hommes sur les côtes suédoises. D'avance, les divers syndicats d'initiative de les remercier tiédassement.



Je n'arrive pas à retrouver ce qui m'avait tant plu en dévorant alors un cri sous la glace.

Ici, la trame se veut originale et en cela, rien à redire.

Mais il manque un je ne sais quoi d'allant pour faire passer ce thriller de bon moment à page-turner de première bourre.



Si Grebe se plait à brouiller les pistes à l'envi, l'on devine aisément le profil du vilain méchant, ce qui aurait tendance à me rendre chafouin sur la longueur, légèrement frustré qui plus outre, ce qui n'est jamais très bon pour mon cardio, calme-toi bijou, qui ne demande qu'à se laisser porter plutôt que de subir une pseudo révélation finalement flopesque, de par le fait.



Cependant, l'ensemble se veut à peu près cohérent et suffisamment entrainant pour susciter une joie, non pas extatique, mais tout en retenue pudique au sortir de cette ombre finalement peu intimidante.
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L'archipel des lärmes

Bien ennuyée pour donner mon avis sur ce livre, car si j'ai beaucoup aimé le début , le milieu, admirative du talent de l'auteure , je n'ai pas du tout adhéré à la fin...

Comme un magnifique soufflé qui retombe !



Car il est ambitieux ce roman, qui s'inscrit habilement dans une série. On y croise des personnages qu'on retrouve dans d'autres tomes, on assiste même à leur rencontre professionnelle.



C'est une histoire de tueur en série, qui défie la police, et surtout le temps.



Février 1944 à Stockolm , une jeune mère célibataire est retrouvée morte, à son domicile (clouée au sol ...) , ça sera Elsie qui enquêtera, une des premières femmes à "rentrer" dans la police, encore que le rôle ne soit pas vraiment défini, leur statut médiocre, et l'estime de leur supérieur inexistante...



Puis l'on passe à Ostertuna en 1971 , où sa fille biologique, Brit- Marie enquêtera sur un meurtre lui ressemblant étrangement.



Surnommé le tueur des Bas-fonds", il "narguera" la police , encore en 1985 , période où le personnage récurrent de Camilla Grebe , Hanne, sera l'une des premières profileuse de la police , jusqu'en 2019, où le( la ) meurtrier (e) sera démasquée par Malin, inspectrice.



Bien- sûr, ce ne peut être le même homme, mais l'impression est la même à chaque fois, celle d'un meurtrier, qui s'en tire bien, celle d'une police inefficace. Et pourtant , elles ne ménagent pas leur peine, toutes ces femmes-flics, parfois, elles ont même des intuitions que leurs benêts de collègues masculins n'ont pas, et ( plus grave..), .n'écouteront pas.



Car au-delà de cette traque , ce qu'imagine Camilla Grebe, est remarquable, elle nous propose de "visiter" le temps : l'histoire de la police, une profession qui se féminise , une profession qui se spécialise (profilage), qui se "scientifise" (preuves ADN...) . Elle nous fait "survoler" aussi, les changements apportés dans une ville , l'urbanisation : les quartiers des "bas-fonds", les quartiers pauvres, qui se "boboïsent", qui s'embourgeoisent , leurs emplacements centraux, attirant les convoitises, les promoteurs : nouveaux commerces, nouveaux services, nouvelle population.



Et toujours , en toile de fond, cette "enquête maudite"... et cette fin, si inattendue (pour moi !) , parce qu'elle ne colle pas avec ce que l'on sait, parce qu'elle ne colle pas avec les (maigres) informations qu' a donné Camilla Grebe, parce que la psychologie des personnages, à ce moment- là ne me permet pas d' être en accord avec la fin qu'elle nous propose. Voilà, je n'en dirais pas plus...



Mais , cette fin (ratée à mon avis...) , ne m'empêchera pas de continuer à lire cette série, de très bonne qualité , au demeurant.













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Le jøurnal de ma disparitiøn

"Le journal de ma disparition" est un récit sur une mémoire personnelle qui s'efface et une mémoire collective qui persiste et se protège.

Cela doit être terrifiant d'être conscient que plus rien ne fonctionne au niveau cognitif, que la démence s'empare de nous peu à peu. On nous parle beaucoup de ce sentiment de désarroi dans ce récit.

En même temps, on nous peint une Suède plus profonde, plus ancrée dans ses moeurs et ses traditions. Une Suède de petit village au fin fond des bois qui subi le chômage, qui vit le désoeuvrement, les fermetures d'usines, de magasins, de services au profit des grandes villes , plus loin, plus inconnues.

Un petit village où tout le monde connait tout le monde, où cette intimité peut devenir un poids. Un poids lourd dont on ne veut plus mais qui nous colle à la peau comme une marque de naissance. Un petit village qui a dû recevoir des migrants, ces gens dont on se méfie tant...Ces gens que l'on ne connait pas...

Une écriture simple mais fluide , c'est une lecture qui ne renouvelle pas le genre nécessairement, mais intéressante pour ce portrait d'une Suède somme toute pas tellement différente de ce que nous voyons ailleurs.
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L'Horizon d'une nuit

J'etais heureuse de retrouver quelques enquêteurs des livres précédents, bien appréciés. le dernier, " L'archipel des larmes" est le tome que j'ai préféré.



Au début, j'ai pensé:" Ah, encore l'alternance de points de vue...déjà beaucoup vu...". Mais franchement, ici, on glisse aisément d'un personnage à l'autre, et le fait de plonger à plusieurs reprises vingt ans plus tard, au moment où le cold case est rouvert, apporte du piquant à l'histoire et aiguise l'intérêt du lecteur.



Qui ment? Pourquoi? C'est le coeur du propos. Voici le point de départ : Yasmin , jeune fille qui semble assez délurée mais fragile, disparait. Son corps n'est pas retrouvé mais c'est son père, Samir, médecin d'origine marocaine, qui est accusé de l'avoir tuée, il aurait commis un crime d'honneur...



Quatre voix s'adressent à nous: celle de Maria, la femme de Samir et belle-mère de Yasmin, celle de Vincent, enfant trisomique de Maria. Il y aura aussi les interventions de Yasmin, et de Gunnar, policier bien sympathique, déjà rencontré.



Progressivement, le lecteur découvre que chacun des membres de la famille ( à part Vincent, dont l'auteure rend très bien le ressenti sans filtres ) vit de mensonges, souvent par peur ou pour protéger quelqu'un, et l'on va de surprises en surprises.



Si j'ai vite compris que le vrai coupable n'était pas celui qui avait été désigné un peu vite, j'ai cependant été fort étonnée des non-dits dévoilés. Que de faux-semblants! La fin est bluffante.



C'est psychologiquement intense et prenant, et socialement intéressant ( notamment concernant le racisme suédois envers les arabes) . Un bon cru, cette fois encore. Camilla Grebe est à suivre, c'est sûr !
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Un cri sous la glace

Ce que j’ai ressenti:…Thriller suédois, Glace-moi…



En ce mois très hivernal, se mettre dans l’ambiance: c’est évidemment se caler un bon thriller glacial suédois. Se laisser prendre par l’atmosphère froide de ce pays, en connaître les mœurs, mais surtout ses habitants…Emma, Hanne Peter…3 personnages qui gravitent autour d’un drame, d’une violence inouïe…Un papillon brisé, une dégradation de l’esprit, et une peur panique de l’engagement : tels seront les handicaps qu’ils leur faudra surmonter pour résoudre cette sombre mise en scène macabre…



« L’amour et la beauté sont passagers.

La merde, elle, est éternelle. »



Il y a comme un air de nébuleux sentiment de dépression hivernale dans ses pages…Ils sont torturés, ses trois là, imparfaits et difficile à cerner, de prime abord…Mais c’est le pari de cette auteure, nous donner en flash-back, les éléments pour appréhender leurs réactions: un livre qui prend son temps, distille à force de détails et souvenirs , les points de cette grande toile d’araignée autour de ce meurtre plein de mystères, tout en nous donnant un aspect psychologique important de ses héros, aux regards désabusés sur la vie et l’amour…Le cafard risque de poindre en ces jours où, la déclinaison du soleil joue sur le moral…



« La vie est une histoire de perte (…). La perte de cette innocence infantile avec laquelle nous naissons tous, la perte des gens que nous aimons, de notre santé, de nos capacités physiques, et enfin -évidemment- la perte de notre propre vie. »



On ne peut pas dire qu’il y est un personnage qui se démarque plus qu’un autre dans l’intrigue, puisque le jeu d’alternance des chapitres, nous donne un aperçu de chacun, mais j’aimerai beaucoup revoir Hanne dans une future enquête. Cette profileuse garde quand même, une certaine réserve, et j’aimerai lever le voile sur encore quelques éléments, je l’ai trouvé intéressante…



« Pourquoi l’Homme a-t-il ce désir de domestiquer la nature? Et si ce n’était que la nature…Mais nous les Hommes voudrions dominer les autres aussi. Tant dans nos sociétés que dans nos relations intimes. »



Bien sûr, si je veux revoir un personnage, c’est que j’ai beaucoup aimé la proposition de Camilla Grebe dans son thriller , elle nous mène par le bout du nez, vers un final réussi. J’ai eu juste un petit bémol au cours de ma lecture : un manque de rythme. On sent bien que, c’est ses personnages qui sont le point fort de ce livre, mais des fois, le dosage des flash-backs est un poil trop présent. Mais ce n’est qu’un détail, car ce qui est le plus passionnant, c’est cette force psychologique qui se dégage de ses pages, une connaissance accrue des âmes en peine, une plume acérée dans les rouages des esprits torturés…Cette auteure est, sans aucun doute, à suivre de près…



« -Elle n’a pas le choix, mon petit loup. Elle doit se transformer ou mourir. C’est la loi de la nature. »


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Le jøurnal de ma disparitiøn

Les polars nordiques ont une saveur particulière.



Les bourrasques de vent polaire des côtes scandinaves me soufflent un nouveau nom du polar à retenir : Camilla Grebe.

On n'a jamais une deuxième chance de faire une première bonne impression.

L'auteure saisit sa chance avec un roman mené avec brio, enchaînant avec maîtrise les rebondissements et les scènes frappantes.



Dans le Journal de ma disparition, l'ambiance village nordique paumé perdu au milieu de nulle part où il ne se passe jamais rien, habité par des personnages taciturnes et taiseux est retranscrite à merveille.

Le climat peu amène de cette bourgade suédoise joue un véritable rôle dans le déroulement de l'intrigue.

Les éléments naturels de ces contrées glaciales deviennent presque des personnages à part entière.



Tel un brise-glace bien aiguisé, le découpage de ce roman choral est remarquable.

Chaque personnage apportera sa pièce au puzzle qui se construit graduellement autour du croisement de leurs narrations et de leurs destins.

Camilla Grebe a réussi un véritable tour de force en alternant les voix polyphoniques et relatant le déroulement de l'enquête via les différents personnages.



La thématique d'actualité et toujours polémique de l'accueil de réfugiés en Suède est traitée avec tact, donnant une vision perçante et fragmentée selon le point de vue des habitants.

D'autres thématiques comme la maladie, la mort, les problèmes d'identité, apportent une véritable consistance aux personnages, étoffés, attachants et très incarnés.



Les polars nordiques ont une saveur particulière.

A l'image du pays ils sont à la fois beaux et d'une dureté imparable.





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L'archipel des lärmes



Quatrième roman de Camilla Grebe que je lis, et c'est un coup de coeur! Il m'a encore plus passionnée que les précédents, qui m'avaient déjà beaucoup plu.



La construction est remarquable: elle nous permet de suivre le destin de plusieurs femmes, enquêtrices de police à Stockholm , sur une longue période, depuis 1944 jusqu'à 2019. Toutes traquent " L'assassin des bas-fonds", un tueur en série ( et son imitateur?) qui littéralement cloue au sol ses victimes, toutes , sauf une, des mères célibataires, les frappant à mort.



Outre la complexité des recherches, et les connexions à établir entre les différents moments où le tueur a sévi ( pas d'ADN auparavant, et des preuves qui disparaissent) , le livre a un autre intérêt majeur: montrer l'évolution difficile des femmes dans le milieu policier. Elsie, celle qui est le premier maillon de la chaîne, est à peine vue comme une policière par ses collègues, en 1944. Sa fille, Britt-Marie, n'est bonne qu'à trier des documents.En 1985- 86, Hanne, la profileuse que nous connaissons déjà, alors toute jeune , est traitée avec mépris, et harcelée. Et même Malin, rencontrée dans les tomes antérieurs, subit encore de nos jours la pression de sa supérieure ( eh oui, une autre femme...) parce qu'elle a une vie de famille...



Mais ces femmes, malgré la misogynie ambiante, malgré leurs soucis personnels, et le fait de devoir assumer à la fois travail prenant et foyer, vont être pugnaces, déterminées à faire avancer les choses, intuitives. Je les ai trouvées fort attachantes, courageuses.



Et il ya ce quartier de la banlieue de Stockholm, Östertuna, que l'auteure avoue avoir inventé, cependant bien représentatif des mutations urbaines. D'abord mal-famé, pauvre, bétonné ensuite, avec bien sûr ses nouveaux parkings et son supermarché,il est devenu un lieu branché.



Avant ou après chaque partie, un récit en italiques, évoquant chacun de ces destins féminins avec nostalgie nous intrigue... Patience, la fin vous donnera des révélations surprenantes. Cette fois, je n'avais pas du tout deviné qui était le coupable.



Un roman palpitant, socialement et psychologiquement, et un style fort agréable, décrivant souvent la capitale suédoise avec poésie, au fil des saisons. Et surtout de magnifiques portraits de femmes! J'ai adoré !

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Le jøurnal de ma disparitiøn

Nous voici à Ormberg , une petite ville imaginaire suédoise isolée, une zone de fort exode rural où les gens se sentent abandonnés : les industries ont fermé.

Elles sont parties en Asie .

Une chape de plomb s'est abattue : avant la crise du textile , il y avait une scierie et une usine métallurgique ....remplacées par des friches industrielles , le désoeuvrement , l'aigreur et les longues stations devant la télé ....

La commune a décidé d'ouvrir un centre pour demandeurs d'asile, un refuge pour migrants où une centaine de personnes qui viennent de pays où les valeurs sont complètement différentes, qui ont vécu la guerre, la torture, l'horreur, obtiennent un toit , de la nourriture , des indemnités et une formation...





C'est dans ce contexte , sur fond de crise sociale , entre xénophobie et peur que s'ouvre une enquête palpitante où celles - ci prennent le pas sur tout autre sentiment .



Malin, encore adolescente découvre le crâne d'une fillette enterrée dans la forêt d'Omberg, jamais identifiée ..

Huit ans plus tard , Malin devenue une jeune policière ambitieuse est affectée auprès de Hanne Lagerlind- Scchön, une célèbre profileuse et l'inspecteur Peter Lindgrend reprennent l'affaire.

Peter disparaît et Hanne est retrouvée blessée, hagarde dans la forêt ...

Heureusement , un témoin errant dans les bois récupérera le journal qu'Hanne a laissé tomber...qui fourmille de détails ....

Entre mémoire personnelle qui s'efface , mémoire collective qui se protège et persiste , idées noires, idées reçues, l'ambiance est oppressante , froide , glaçante, crépitante comme la météo , l'intrigue des plus complexes , les rebondissements nombreux , les points de vue alternent entre Malin, Jake, Hanne, les secrets surprennent et la fin est émouvante , surprenante ....

Le suspense demeure jusqu'à quelques pages de la fin ...

Le texte questionne sur les origines , la transmission et l'immigration, le rejet ....la mémoire perdue....

Dommage que quelques longueurs gâchent la lecture ...



Un polar polaire acheté en poche , par hasard....prix du meilleur polar suédois, .traduit du suédois par Anna Postel.
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L'énigme de la Stuga

Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire avec deux temporalités, la trouvant trop "tarabiscotée"...



Une vieille ferme avec ses dépendances , un couple qui y habite : lui, écrivain célébre, elle éditrice plus jeune de quelques années.

Au fond du terrain, des satellites dont une stuga où habite leurs jumeaux de 17 ans et une maison d'amis. Mais ce soir , c'est la fête à l'écrevisse et un dîner est organisé. Tout le monde boira un peu trop et le lendemain matin, la meilleure amie des jumeaux est retrouvée morte dans la stuga fermée de l'intérieur. Tout accuse donc les deux garçons...



Huit ans plus tard, la mère de famille est placée en détention provisoire. Elle demande à n'être entendue que par l'inspecteur qui avait enquêté sur la première affaire (lequel devait partir en congés).





D'abord, je ne sais pas si c'est possible, que la prévenue puisse choisir son policier, on n'est pas au restaurant ... Peut-être pas légal non plus qu'il travaille pendant ses congés ?



Mais s'il n'y avait eu que cela... Des policiers scientifiques qui passent à côté de l'enquête n°1 en ne fouillant pas consciencieusement, la pièce où un crime a eu lieu...

Deux enquêteurs qui passent à côté de l'enquête en n'interrogeant pas tous les témoins, toutes les personnes en contact (privé ou professionnel) avec cette famille, et qui passent à côté du caractère et des agissements d'un des personnages...

Un personnage qui raconte, mais qui, huit ans après, n' a pas la même version sur le "caractère" dudit personnage et qui se "doutait " de quelque chose.

Et puis une famille, qui va continuer à vivre dans cette ferme, alors que tout le voisinage lui bat froid depuis le meurtre.

Du passé des jumeaux, leur entente, leur complicité, on ne saura rien. C'est frustrant. Un des adolescent bégaie: les parents, visiblement n'essaient pas d'y remédier ? Le couple a l'air de trouver ça normal.

Je n'ai pas cru que des enfants mineurs, (fils de célébrité..), puisse être traités comme ils le sont, sans qu'un avocat se fasse entendre en protestant très, très fort..

Je n'ai pas cru qu'un (seul) policier ,( fusse-t-il inspecteur), pouvait décider du résultat d'une enquête, sans que ses supérieurs lui demandent des comptes, des preuves, sans que la police scientifique délivre ses résultats. Ils sont où les experts suédois ?



Mis à part les mots "Suga" et "fête à l'écrevisse", je n'ai pas senti que j'étais en Suéde. Je ne me suis attachée à aucun des personnages.

Je n'ai pas ressenti de fébrilité à tourner les pages, la mère de famille n'est pas (je cite ) prête à tout pour rétablir la vérité".. Je l'ai trouvée très molle dans sa gestion de la crise. Elle n'enquête pas, contrairement à ce qui est dit sur la quatrième de couverture.

Seul le fait que le couple soit auteur et éditrice, avec quelques réflexions sur ce milieu, m'ont séduit.



Je peine à retrouver mon enthousiasme pour cette autrice depuis l'excellent "Un cri sous la glace", ♫but I try, I try ...♫
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LE JØURNAL DE MA DISPARITIØN (Camilla Grebe)

Malin est originaire ...

de Stockholm
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