Vu que notre jardin était le plus mal entretenu du quartier (sa seule gloire était le cerisier, mais c'était pas grâce à nous qu'il survivait, il se debrouillait tout seul), mon état des lieux hebdomadaire était pas beaucoup plus palpitant que l'ennui que je cherchais à fuir en sortant de la maison. A vrai dire, je m'ennuyais autant dehors que dedans, mais disons qu'au moins le silence du jardin était moins pesant que le silence de la maison.