J’ai toujours voulu flirter avec les limites. Me mettre en danger pour me sentir vivre. Ne jamais faire les choses à moitié, les faire radicalement, bousculer les frontières, aller toujours plus vite, plus vite que la moyenne. Aller souvent trop vite
Je souhaite pour nous tous le droit à l'oubli, le droit à la vie, au lieu du droit au mépris.
A cet instant j'ai peur, peur d'être malade, peur de mourir, peur de finir seul, peur d'être exclu. Je me sens sale, repoussant, contaminé et contaminant.
Le temps est venu de nous accorder un droit à l'oubli, afin de nous permettre de nous accomplir pleinement dans la liberté, la fraternité et la légalité.
Inséparables, insolents et invincibles, nous dévorons notre jeunesse comme des boulimiques, et rions aux éclats pour prouver que nous sommes immortels.
Je t'écris comme on jette une bouteille à la mer, tu fais partie de moi, tu es un songe qui sommeille, je ne t'en veux pas mais je ne t'oublie pas.
Quand on est jeune on se sent vivant, intouchable, immortel. La mort, c'est pour plus tard ou pour les autres. Jamais pour soi.
Quand on y entre, on a l'impression que le temps s'est arrêté, qu'il règne là une fierté nostalgique du passé. Ce sentiment étrange que les jours heureux sont derrière nous.
Avec Alice, nous nous complètons. Elle est mon somnifère, je suis sa cocaïne. L'amour fusionnel d'un frère et d'une soeur.
La nuit était notre rite initiatique dans l'ascension vers l'âge adulte, notre chemin de croix vers la liberté.