Rencontre avec Camille Pujol, une jeune écrivain pleine de talent
"J'admire ma mère, comme toutes les femmes de militaires. Elles ont choisi d'épouser l'homme qu'elle aiment malgré son absence les trois quarts de l'année. C'est en les regardant que je me rends compte du pouvoir de l'amour sur l'être humain."
"Aujourd'hui, je vais sortir de cette maison pour la dernière fois, arpenter les rues de cette magnifique ville une dernière fois. Puis je disparaîtrai. Blue Stevens et Jasmine Henry ne seront plus que des souvenirs douloureux. Cette fois-ci, je ne referai pas la même erreur. Je n'adresserai la parole à personne, je ne m'attacherai à personne. Je ne prendrai plus jamais aucun risque."
Je ne te dirai pas où je suis, Noah, parce que je pense qu'après avoir lu entièrement ce journal, tu ne me verras plus de la même façon. Je ne suis pas partie à cause de toi ou à cause de qui que ce soit d'autre. Ce n'est la faute de personne, donc ne cherche pas de coupable. Tout ce que tu as à savoir, c'est que je suis partie heureuse. C'est à cela que sert mon journal, à te montrer que j'ai vécu une vie extraordinaire jusqu'à mon départ.
- Heureusement que je ne t'amène pas au restaurant, j'aurais été obligé de me battre avec le serveur, déclare-t-il en me dévorant du regard.
- C'est ta manière de me dire que je suis jolie? Je lui demande en souriant.
- Non, c'est ma façon de te dire que tu es magnifique, dit-il en rigolant.
"C'est ça, l'amour...Le moindre détail, un geste attentif que fait l'autre, un message mignon peuvent réussir à égayer une journée. Mais comme le dit le dicton, l'amour rend aveugle. Il peut faire pardonner l'impardonnable."
« LA DIFFÉRENCE ENTRE LA BOXE ET L'AUTODÉFENSE, C'EST QU'À LA BOXE ON NOUS APPREND À ENCAISSER LES COUPS SANS BRONCHER. »
Je la regarde disparaître dans le taxi. Cette fille m'intrigue tant que ça en devient une obsession. Elle est tellement différente des autres! J'ai l'impression qu'elle cache un truc, et j'ai envie de découvrir son secret. Je préfère les filles quand elles sont mystérieuses. C'est tellement plus intéressant.
Quand je reviens vers les canapés, Anabella me saute dessus, j'en renverse presque mon verre. Elle n'a tellement rien à voir avec Blue... tout le contraire. Trop collante, trop vulgaire, trop dévergondée. Je ne ressens vraiment rien pour elle. Mais bon, peut-être qu'elle pourrait m'en apprendre plus sur la nouvelle.
-Je croyais que tu commençais enfin à m’apprécier... tu ne peux pas tout arrêter comme ça.
-Je ne peux pas arrêter quoi, Nathan ? Notre voisinage ? On avait dit qu'on ne serait jamais amis, je te rappelle.
[...]
-Je ne parlait pas de voisinage, ni d'amitié, murmure-t-il.
Son souffle s'écrase sur mon visage. Il est proche, trop proche, et sa phrase est pleine de sous-entendus.
— Merci de me sauver !
Je l'interroge en rigolant :
— Te sauver de quoi ?
— De ce couple qui pue l'amour.
Mercredi, 6 septembre 2017
La chaleur étouffante réveilla Noah vers 1 heure du matin. Comme promis, Adélaïde lui avait envoyé un texto : un simple cœur. Minuit était passé, il pouvait à présent ouvrir la lettre. Quand il déchira l’enveloppe, une clé en tomba aussitôt. Il sortit la feuille de papier et la déplia fébrilement.
Noah, si tu lis cette lettre, c’est que je n’ai pas réussi à t’avouer que je partais pour une durée indéterminée. Je me rends compte que je suis aussi lâche que mon père, finalement. Je suis désolée, tu mérites la vérité et la trouveras dans cette boîte postale. Je ne pars en aucun cas à cause de toi, tu es même la raison pour laquelle je suis restée aussi longtemps. Cela ne sert à rien de venir me chercher, je serai déjà loin à l’heure où tu liras cette lettre. Ne m’en veux pas je t’en supplie, et s’il te plaît, lis jusqu’à la fin.
Noah ferma les yeux un instant, sonné. Il ne savait pas quoi penser. Il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire par « Lis jusqu’à la fin ». Il venait de le faire, puisque c’étaient les derniers mots de sa lettre, une lettre d’adieu apparemment. Et qu’est-ce que c’était que cette histoire de boîte postale ?