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3.54/5 (sur 238 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Padrón , le 11/05/1916
Mort(e) à : Madrid , le 17/01/2002
Biographie :

Camilo José Cela Trulock, 1ᵉʳ marquis d'Iria Flavia, est un écrivain, romancier, poète et essayiste espagnol.

En 1931, il s'installe avec sa famille à Madrid et suit brièvement des études de lettres et de philosophie à l'université. En 1936, il combat du côté franquiste lors de la Guerre civile espagnole. Postérieurement, il rejette la dictature de Franco et maintient une attitude indépendante envers le régime dont il subira la censure tout en ayant lui-même travaillé un temps, entre 1943 et 44, comme censeur de presse. À partir de 1954, il réside à Majorque où il fonde la revue littéraire Papeles de Son Armadans. Il entre à la Real Academia de la Lengua Española en 1957 et participe en tant que Sénateur Royal aux Cortes Constituantes chargées de rédiger la nouvelle constitution de 1978.

Camilo José Cela a publié son premier roman, "La Famille de Pascal Duarte", en 1942. Le style de ce roman, d'un réalisme sec et rugueux, a été qualifié de tremendismo. L'autre œuvre la plus notable de Cela est "La Ruche" (1953), description de quelques jours dans la vie morne, grise et pénible de très nombreux personnages (environ trois cents) vivant à Madrid en 1942. Elle a été censurée par le régime franquiste. Il publie un autre grand roman "San Camilo, 1936" (1969) qui trahit l'influence de James Joyce et de William Faulkner. Les années 1980 lui ont offert un nouveau souffle littéraire grâce à des œuvres de fiction comme "Les Vases communicants" (1981), "Mazurka pour deux morts" (1983) et "Cristo versus Arizona" (1988), constitué d'une seule et unique phrase de 230 pages.

Il reste aux yeux de certains un personnage ambigu, douteux et volontiers provocateur, tenant des propos homophobes et oscillant sans cesse entre la connivence et la critique envers la dictature franquiste. Malgré tout, il continue à occuper une place de premier ordre dans la littérature espagnole du XXe siècle grâce à la puissance et à la nouveauté de ses textes.

Pour l'ensemble de son œuvre, Cela reçut le prix Prince des Asturies en 1987, le prix Nobel de littérature en 1989 et le prix Cervantès en 1995 (qu'il avait jugé auparavant comme « couvert de merde »). Il est anobli par le roi Juan Carlos I le 17 mai 1996, avec le grade de Premier Marquis d'Iria Flavia. Il fut également satrape du Collège de Pataphysique (nommé le 21 avril 2001).

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Camilo José Cela à propos de la censure franquiste
L'écrivain espagnolCamilo José Cela s'exprime à propos de la censure franquiste dont ses romans ont été victimes.

Citations et extraits (115) Voir plus Ajouter une citation
Camilo José  Cela
Il est pénible de penser que, pour avoir la paix, il faut être craint.

LA FAMILLE DE PASCAL DUARTE.
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Camilo José  Cela
Les choses ne sont jamais ce que nous les imaginons à première vue ; il suffit parfois de les voir de près, de commencer à y travailler, pour y découvrir des aspects si étranges, si inconnus même, qu'ils nous font perdre jusqu'au souvenir de notre idée première.

LA FAMILLE DE PASCAL DUARTE.
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La tragédie vient aux hommes sans en avoir l'air, à pas de loup ; et soudain nous recevons son coup d'aiguillon, traître comme celui des scorpions...
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Au malheur, nul ne s’habitue, croyez-moi, nous gardons toujours l’illusion que le mal présent est le dernier, puis, avec le temps, nous finissons par comprendre — et avec quelle tristesse! — que le pire est encore à passer…
(Points, p.83)
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-Quelle époque, n'est-ce pas, Martin?
-Oui, Filo, quelle époque? Mais les choses s'arrangeront, tôt ou tard.
-Tu crois?
-N'en doute pas. Le progrès, c'est fatal, impossible à arrêter, c'est quelque chose qui a la force des marées.
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La mauvaise herbe a la vie dure, comme le veut le proverbe, et, sans vouloir dire par là que Rosario était mauvaise (sans mettre non plus la main au feu pour soutenir qu'elle était bonne), il est de fait qu'après avoir pris les décoctions recommandées par Mme Engracia elle n'eut plus qu'à patienter pour retrouver la santé et, avec elle, la force et la beauté.
Elle n'en devint pas meilleure pour autant. Comme mes parents, pour une fois d'accord, se réjouissaient, la rusée commença à faire le pirate ; elle s'emplit la besace avec nos quelques économies et, sans plus de révérences, partit à l'anglaise, s'envolant cette fois pour Almendralejo. [...] C'est à Almendralejo qu'elle connut l'homme qui devait faire sa ruine ; non celle de sa réputation, déjà fort délabrée, mais celle de sa bourse, le seul bien dont elle dut tenir compte, puisque le reste était perdu.
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Je laissais mon chagrin mourir avec le temps, comme les roses coupées, protégeant mon silence comme un trésor, pour souffrir le moins possible.
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La lutte pour la vie, disait mon père, était très dure et il fallait se préparer à l'aborder avec les seules armes capables de nous faire triompher, les armes de l'intelligence.
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Ma mère ne devait pas non plus pleurer la mort de son fils ; il aurait mieux valu qu'elle restât stérile, puisque son cœur était si dur qu'elle n'avait pas de larmes pour le malheur de son enfant. [...] La femme qui ne pleure pas est comme la fontaine qui ne donne pas d'eau, qui ne sert à rien, ou comme l'oiseau du ciel qui ne chante pas, à qui Dieu pourrait, s'il voulait, retirer les ailes, parce que la sale bête n'en a plus besoin.
Je me suis demandé souvent et, pour dire vrai, je me demande encore maintenant comment j'avais cessé de respecter ma mère et comment j'avais perdu, au long des années, l'affection et même la retenue qu'elle m'inspirait. J'y ai pensé beaucoup, afin de préciser mes souvenirs et de savoir à quel moment elle avait cessé d'être une mère en mon cœur, et à quel moment aussi elle était devenue mon ennemie. Une ennemie enragée, car il n'est pire haine que celle du même sang ; une ennemie qui épuisait tout mon venin, car il est plus facile de haïr l'être à qui l'on ressemble, d'une ressemblance détestée. J'y ai pensé beaucoup, sans rien éclaircir du tout.
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Un chat se faufile entre les tables, un chat gris, luisant; un chat plein de santé et d'euphorie; un chat gonflé d'orgueil et de présomption. Il se fourre entre les jambes d'une dame et la dame sursaute.
- Chat du diable! Allez coucher!
L'homme à l'histoire sourit avec douceur.
- Mais, Madame, ce pauvre chat! Quel mal vous faisait-il donc?
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