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Critiques de Carl Aderhold (202)
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Mort aux cons

Le héros de cette histoire a décidé de trucider un maximum de cons, mais c'est une mission plus titanesque encore que les douze travaux d'Hercule.

Le narrateur commence par une brève histoire des cons : " L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte contre les cons. Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux."

Puis il analyse finement la psychologie du con de base : "Nous savons tous combien, au quotidien, les cons de proximité nous font perdre notre temps et notre patience. Cependant vous auriez tort de sous-estimer le pouvoir de leur nuisance. Non contents de nous pourrir la vie, les cons se croient en droit de nous infliger les pires âneries, comme s'il s'agissait du résultat de leur longue réflexion. "

Notre héros va ensuite à la pêche aux cons : "Tel un pêcheur repérant les bons coins, je devais, l'expérience aidant, apprendre à connaître les lieux propices à l'épanouissement de la connerie. Outre les transports en commun, qui sont le vivier le plus riche, on peut citer aussi les stades, ou s'épanouissent des véritables bans de cons, les supermarchés, ou l'on trouve du gros, les salles d'attente, ou le con habituellement guère patient se repère aisément. le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir (...) ; le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non."

Puis notre héros termine par une réflexion pleine de bon sens : "Plus j'y réfléchissais, plus je me rendais compte qu'il m'était impossible de circonscrire ce qu'était au juste un con. de toute façon, on est toujours le con de quelqu'un." C'est pas faux !

Dans la thématique "con" sur Babelio cet autre titre de bouquin totalement indispensable : "J'ai épousé un con : l'histoire de presque toutes les femmes." J'adore le "presque" !

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Mort aux cons

Ah, les cons ! Vaste sujet ! Problème ô combien insoluble lorsqu'il s'agit de les catégoriser. Et sujet d'autant plus épineux lorsque l'on se réfère à l'expression «  On est toujours le con de quelqu'un »…

Ce problème des cons qui nous empoisonnent l'existence devient une obsession pour le narrateur de ce roman qui commence tout simplement par dézinguer un chat qui lui cassait les pieds. Après le chat, s'ensuit tous les amis à quatre pattes de son quartier, avant qu'il ne s‘attaque à leurs maîtres. D'une cause altruiste au départ – créer du lien entre les gens autour d'un deuil commun puis débarrasser son voisinage des crétins et imbéciles –, il se rend compte que la tâche est vraiment plus ardue qu'il n'y paraît. Trop de gens l'énervent par leurs incivilités et par leur bêtise. Alors ils les tuent, tout simplement. Mais d'autre resurgissent ! Pourquoi ? Mais parce que ce sont… des cons ! Or, les cons sont partout ! Reste à savoir, pour bien mener sa mission à son terme – débarrasser le monde des cons -, de savoir les reconnaître et les définir. Qui est un con, qui ne l'est pas ?





Alors que nous avons eu récemment droit à la publication très sérieuse d'une « Psychologie de la connerie », puis d'une « Histoire universelle de la connerie », Carl Aberhold s'est attaqué bien avant au problème des cons dans ce premier roman où grince l'humour noir du début à la fin. Sur un ton décalé, l'auteur offre une galerie de cons (cons selon lui, avec des raccourcis fatals pour certains qui l'agacent uniquement) où chaque lecteur pourra je pense retrouver un cas rencontré dans sa vie quotidienne. Toutes les situations que l'on peut vivre au boulot, en famille, entre voisins ou amis, sur la route, en rendez-vous… à chaque scène, son con. Donc forcément, cela nous parle à un moment.

L'idée de départ est originale , le ton est cynique et mordant, l'intrigue tient assez bien la route et on sourit souvent. Par contre, l'auteur pêche par des longueurs inutiles où il théorise et s'égare dans le développement d'une pseudo-philosophie et lorsqu'il répète invariablement sa mission. J'avoue avoir sauter des pages sur la fin.



Ceci étant dit, ce fut une lecture pour le moins amusante et distrayante. Merci à la collègue qui m'a prêté ce livre, c'est sûr que je ne serais pas allée de moi-même vers ce titre pourtant très accrocheur ! Et c'est sûr… « Mort aux cons ! »
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La Fabrique des Français : Histoire d'un peup..

Club N°54 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Très intéressante histoire de France et de l'immigration qui la constitue.



Avec des témoignages d'anonymes ou de gens connus.



A lire...



Nicolas

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Point de vue original, utile pour comprendre et remettre les choses à leur place.



Morgane R.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Mort aux cons

Voilà un livre qui risque de faire parler de lui dans les chaumières... Des déclinaisons de cons se suivent, pareilles sur le fond, dissemblables sur la forme. Qui n'a jamais croisé un de ces cons et n'a ressenti une envie meurtrière jette la première pierre à Carl Aderhold. Cet auteur doué d'une observation implacable et lucide, pendant 400 pages, nous offre une dissection aigüe, ironique, féroce des travers de toutes les espèces de cons (depuis la concierge jusqu'à l'homme politique en passant par le chauffard, le chef de bureau... exactement cent quarante cons) qui peuvent exister sur terre, que nous côtoyons, sans parler de nous-mêmes en certaines circonstances. C'est un petit bijou à offrir au con qui vous ennuie, vous pourchasse avec ses grands élans de connerie qui vous fatiguent, vous énerve, vous fait entrevoir l'agressivité que vous portez sans oser vous l'avouer et encore moins la montrer. Humour noir corrosif qui entraîne de grands éclats de rire, de la pitié, de l'écoeurement, ce "livre analyse" de la connerie prend un petit air de philosophie. A lire au second, au troisième degré, ce roman défouloir me paraît avoir une centaine de pages en trop, une certaine lassitude se ressent lorsqu'on a compris le mécanisme puis les cent dernières pages relancent l'intérêt. On le referme et sous influence, on regarde les autres différemment, on découvre chaque jour de nouveaux specimens, on pense "Mort aux cons!"... C'est un peu d'humour...



Il m'a fait penser à un autre petit bijou d'humour noir : "Crimes exemplaires" de Max Aub, un chef d'oeuvre de la littérature surréaliste.



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Mort aux cons

Le titre est tentant et le résumé aussi. L'humour noir, j'adore. Et quand il est bien dosé, il nous permet d'ignorer la honte que l'on ressent lorsqu'on ri alors qu'on ne devrait pas. Et là, j'avoue, j'ai ri. Bon, pas autant que j'aurais pu y croire au début, mais quand même un peu.

Le début est accrocheur, c'est amusant de voir d'où le personnage principal démarre. Il donne tout son sens à l'expression "L'Enfer est pavé de bonnes intentions". J'y ajouterais "... et d'un agacement certain". Dans sa quête pour rendre le monde meilleur, notre narrateur va aussi chercher à définir ce qu'est un con. Il va élaborer plusieurs théories et adapter ses méthodes en conséquences. Au final, c'est cette "évolution" qui m'a le plus plu dans ce roman. Au-delà du côté morbide, il y a une réflexion sur la nature humaine, et sur notre penchant à vouloir absolument mettre les gens dans des cases.

Mais voilà, au bout de quelques meurtres, l'ennui s'installe. J'ai trouvé que ça ne se renouvelait pas suffisamment pour entretenir mon intérêt, malgré un anti-héros original et un style agréable.

Ce fut une lecture distrayante sur un sujet original, mais je n'ai pas la sensation d'y avoir trouvé tout ce que le résumé m'avait promis.
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Mort aux cons

Pour traiter d'un tel sujet [Les Cons], il faut être un mastodonte de la littérature, genre, H. Balzac, V. Hugo, E. Zola ... G. Musso, M. Levy ! (Heu ... cherchez les erreurs (oui, je sais c'est facile)) ; Bref, Carl Aderhold s'est attaqué à un sujet trop important pour lui, d'où une certaine déception à la lecture de son roman.

Donc, à la première personne du singulier, l'auteur écrit le manifeste d'un anti-cons qui va devenir un des plus grands tueurs en série du monde, en supprimant plus de 140 con.ne.s (l'écriture inclusive n'est ici pas si conne !). Petite liste non-exhaustive : Les chauffards, les concierges, les fonctionnaires zélés (ou pas), les vieux qui savent tout (ou pas), la voyante, les con-sommateurs, les hypocrites, les journalistes et leurs poncifs, les experts en économie, en politique, en portnawak, les anciens et surtout les nouveaux philosophes ... vous, moi ... le problème c'est qu'on a tous notre part de connerie. Parfois, notre « héros » doute, mais, au contact d'un psychologue compréhensif, puis d'un flic conciliant, il repart de plus belle ; il finira par flinguer ces deux là aussi. Tout cela n'est pas très réaliste, vous l'avez compris. On sent bien une sorte de jubilation de l'auteur à tuer tous ces cons de papier, mais malgré l'humour et le sarcasme, pour le lecteur il y a des longueurs. Vers la fin, l'auteur et son personnage cherchent une définition précise du Con ; autant définir l'Humanité ... Vanité, vanité.

Pourtant, sans tous ces cons autour de nous, la vie serait peut-être bien plus triste, non ? Pour finir ce petit clin d'oeil, d'un qui avait tout compris ; le génial Georges Brassens qui, plus concis, était plus pertinent ; et plus impertinent aussi :

Quand ils sont tout neufs

Qu'ils sortent de l'oeuf

Du cocon

Tous les jeunes blancs-becs

Prennent les vieux mecs

Pour des cons

Quand ils sont d'venus

Des têtes chenues

Des grisons

Tous les vieux fourneaux

Prennent les jeunots

Pour des cons

Moi, qui balance entre deux âges

J'leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l'affaire

Quand on est con, on est con

Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père

Quand on est con, on est con

Entre vous, plus de controverses

Cons caducs ou cons débutants

Petits cons d'la dernière averse

Vieux cons des neiges d'antan

...

Vous, les cons naissants

Les cons innocents

Les jeunes cons

Qui, n'le niez pas

Prenez les papas

Pour des cons

Vous, les cons âgés

Les cons usagés

Les vieux cons

Qui, confessez-le

Prenez les p'tits bleus

Pour des cons

Méditez l'impartial message

D'un qui balance entre deux âges

Bis repetita ... ♪ ♫ ♪ ♫ ... Allez, salut.

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Mort aux cons

L'idée du roman est intéressante. Mon mari m'avait d'ailleurs offert le livre un jour où une fois de plus j'avais pesté sur la conduite agressive et déraisonnable d'autres conducteurs automobiles. Oui, nous avons tous envie de crier un jour "mort aux cons", de voir le protagoniste de l'histoire mettre ce voeu à exécution est amusant. Mais au bout de deux cents pages, on s'essouffle. Cela va-t-il durer véritablement encore ainsi pendant deux cents pages supplémentaires ? Et à nouveau, cette envie de voir supprimer un tiers, voire plus, du livre pour que cela tienne vraiment la route.
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Les poissons ne connaissent pas l'adultère

Je suis heureusement tombé, en brocante, sur cette version des éditions JCLattès avec une couverture neutre qu'on leur connaît et sans cette jaquette reprise sur la couverture du livre chez Babelio, paires de jambes qui n'ajoutent rien au récit, que du contraire!



"Les poissons ne connaissent pas l'adultère", a été, à lui seul, un titre qui m'a donné envie de tourner les pages tant, comme bien d'autres, il ne signifie rien, pas grand chose, mais il accroche puisqu'on ne sait trop où on va.



Carl ADERHOLD signe ici son second roman (après Mort aux cons -2007). Je trouve cette histoire sans prétention, ce qui, in fine, en fait son intérêt. Julia prend le train... A défaut, pour Toulouse où elle a une cousine, mais, en fait, elle ne va pas à Toulouse, elle quitte sa vie, son petit monde étriqué et sans rêve, son boulot qui ne l'épanouit pas. Elle a la quarantaine, période difficile selon les psy-machin et les auteurs qui en font leurs choux gras. Par un concours de circonstances liées aux copines, à son mari qui boit et râle plus qu'il ne la regarde ('Il ne s'intéresse jamais à elle. Mais quand il ne sait pas où elle est ... Elle n'existe à ses yeux que par ses absences'), elle se met en absence, elle s'en va, se quitte pour tenter de se retrouver. Et tout est dit.

Julia va vivre un voyage peu commun, quasi en huis clos, dans un compartiment des chemins de fer où l'auteur, en quelques traits de plume nous campe les anti-héros de notre monde. Il y a le docte universitaire carriériste et sa femme qui accepte tout, le copain du maître, tout autant chercheur mais beaucoup moins arriviste et plombé par sa timidité et son abnégation. La femme de ce dernier est aussi nunucche que l'autre mais en beaucoup plus inquisitrice. Et puis, ci et là dans le train, il y a Dick et sa chorale, le sourd-muet, ténor de classe, Jean-Pierre le dragueur de service, quelques autres et, finalement, le bon Monsieur Loyal, le chef train qui se départira de son titre de contrôleur pour revendiquer, ô combien à juste titre, l'appellation d'agent de solidarité ferroviaire!



C'est bourré de niaiserie, de tendresse, d'un regard qu'on voudrait pouvoir porter sur le monde des transport en commun et sur les rencontres qu'il ferait bon d'y faire.

Le scénario nage dans le surréalisme fou, la fin, bien que prévisible, est digne d'une dernière image de film guimauve à passer en TV durant la trêve des confiseurs.

Ce livre ne serait qu'un bouquin ... s'il n'y avait, derrière, une critique douce-amère mais assez juste des liens qui trop souvent se tissent au sein des couples, des relations professionnelles et des rencontres fortuites.



Si la vie ne devait être qu'un voyage en train, prendre celui-là ne serait pas pire que bien des destins!
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Mort aux cons

Voici un petit roman bien sympathique, qui donne des envies d'ailleurs (un monde sans con) et/ou des envies tout court (de meurtres par exemple...).

Humour noir et tranchante ironie sont un bonheur à lire. On se prend même un peu au jeu en se demandant parfois qui, dans notre propre entourage, serait dézingué au nom de la philosophie anti-con !.... Je ne sais pas vous, mais au final, je me retrouverais seule au monde... (la perfection n'est pas donnée à tous ! :p )

Bref, les... 300 premières pages sont géniales, les 10 dernières aussi, par contre, j'avoue avoir été victime de lassitude sur une petite centaine de pages de la 2nde moitié du roman. C'est dommage car je pense qu'un thème aussi riche et peu étudié aurait pu éviter ça !
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Les poissons ne connaissent pas l'adultère

La crise de la quarantaine : « Mais qu'ai-je donc fait de ma vie? Il faut que je pense à moi. Ceux pour qui je me suis sacrifiée passent sans me voir, il n'est pas trop tard, etc... »

La p'tite vieille vaguement anarchiste, totalement libérée, pourvoyeuse de mots guérisseurs...

Les couples mal assortis, un intellectuel faible, peu ambitieux mais bon et délicat, aux études absolument passionnantes (cela donne une telle puissance au récit!), un autre ambitieux, sûr de lui, une femme sèche et revancharde, une autre subissant, etc...

Tout ce petit monde réuni dans un compartiment de train, sous la houlette d'un contrôleur aux revendications sociales et politiques assez folkloriques vont échanger et s'échanger avec la compréhension et la connivence des uns et des autres. La présence du « roumain sourd-muet », la chorale bienfaisante, d'autres personnages ne font qu'ajouter à l'énormité des situations. Il y a certes de l'humour mais qui n'est lui aussi qu'un humour de cliché (cf. le mari entraîné dans les toilettes de la gare...).

Évidemment, un happy-end ne pouvait que clôturer cette bluette.

Une impression de connu, de trop connu avec d'énormes lieux communs fait que je me demande comment l'auteur spirituel de « Mort aux cons » a pu se laisser piéger à écrire un tel ramassis de banalités, à véhiculer toutes ces idées générales et cette psychologie bon marché.

Cet avis ne prétend en aucune façon être une certitude et détenir la vérité. Certains y trouveront plaisir, espoir peut-être... moi pas.
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Mort aux cons

Si au travers de ce roman l’on y suit le parcours d’un tueur en série qui affiche pas moins de 140 victimes, le style opte d’avantage pour l’humour noir et le cynisme. La première bonne surprise vient justement du style de l’auteur qui est très agréable et permet une lecture fluide. Comme son sujet est plutôt intéressant je suis sorti globalement satisfait de cette lecture.



Toutefois même si la question n’est pas d’adopter ou non la philosophie de notre « chasseur de cons », je suis plus que certains que l’on a tous eu un jour des pensées assassines pour ces cons du quotidien (voisin indélicat, administration tatillonne…). Le bouquin n’a pas non plus la prétention de se vouloir un essai sur la connerie et les cons, pour le prendre au premier degré il faudrait soi même être un peu (beaucoup) con. Il n’en reste pas moins que la notion de con est globalement plus subjective qu’objective (à part pour certains cas désespérés) et peut varier d’un moment à l’autre (selon le contexte ou encore notre humeur du moment).
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Le théâtre des nuits

Je remercie les Editions Stock qui ont organisé un concours sur Instagram au mois de décembre avec pour thème les livres de la rentrée janvier 2020. Pour mon plus grand plaisir j'ai reçu ce livre.



Sur une base historique qui est la tournée organisée pour le Théâtre aux Armées pendant la guerre de 14/18, avec des comédiennes de la Comédie Française et de chanteurs, Carl Aderhold raconte la vie de Blanche, comédienne qui perce difficilement.



Après son renvoi du théâtre de l'Ambigu, Blanche participe aux arnaques de son compagnon et finit par se retrouver en présence d'un auteur qui lui donne sa chance, car s'appelant Dreyfus aucune comédienne ne voulait jouer pour lui !



Blanche va être modelée, éduquée par ces répétitions. Elle va devoir prendre ses distances avec son apache afin de partir avec la troupe du Théâtre aux Armées, Sarah Bernhardt et Cécile Sorel en têtes d'affiche.



Blanche est une jeune femme éthérée qui se laisse facilement porter par ce qui arrive et qui elle rencontre ! Mais son souhait le plus cher, voire le seul, est d'être comédienne ! Sur une scène, dans un personnage elle se sent vivante et trouve un sens à sa vie sans amour.



Partir avec cette tournée va radicalement changer sa vie et son destin ! Blanche aurait pu paraître totalement invisible et inintéressante, mais c'est l'inverse que j'ai ressenti, j'ai été tout de suite attachée à sa personne, à ses doutes, à ses tâtonnements et à son détachement des événements qu'elle subit.



Les personnages fictifs ont autant de présence que les personnes réelles et elles oeuvrent toutes pour faire de ce livre une ode à l'amour sous toutes ses formes.



L'écriture très classique est ce qu'il fallait pour ce livre sur le monde du théâtre même si parfois j'ai dû relire certaines phrases dont je ne saisissais pas le sens. L'histoire d'amour qui se devine est toute en nuances et transparence ce que j'ai particulièrement apprécié.



CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020

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Mort aux cons

Après ceux qui considéraient qu’éradiquer les cons se résumait à un vaste programme et ceux plus magnanimes qui privilégiaient leur internement dans des bâtiments dont la taille défie l’imagination, arrive Carl Aderhold.

Les adeptes de Maxime Chattam et autres Esprits criminels, vont d’abord y retrouver des thèmes connus : cruauté envers les animaux, empathie, mesures contres-légales, rituel, signature… Mais le serial killer s'efface (presque) devant le scientifique qui tente de définir le concept de la connerie et du con en général. Vue à travers ce filtre, la sociologie en deviendrait utile au quotidien.

La démarche est inspirée : tous les spécimens en prennent pour leur grade : le bricoleur du dimanche, le chauffard, les employés de divers services plus au moins publics, les thérapeutes spécialistes et experts… L’ensemble forme un petit traité de la bonne humeur plutôt plaisant à lire en fin de journée. Le passage dans lequel l’auteur se livre à une typologie des cons est hautement prodigieux et son œuvre doit être lue ne serait-ce que pour en profiter.

Les expériences professionnelles du protagoniste lui permettent de solder ses comptes avec nombre de supérieurs hiérarchiques : l’ambiance n’est pas sans rappeler celle du film Comment tuer sont son boss ?. Le temps passé en maison d'édition m'a étrangement fait penser au chef d’œuvre de Umberto Eco Le Pendule de Foucault.



Une lecture distrayante, jubilatoire et hautement profitable à tous, à mettre entre toutes les mains donc ! La violence est ici traitée de manière légère, anodine, sans conséquence… Heureusement que le récit reste cousu de fil blanc sans autre prétention que celle d’amuser et de prévenir le lecteur.
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Mort aux cons

Soyons lucides, il y aurait en France à peu près 200 meurtres par an non élucidés. (40 % aux Etats Unis !)

L'histoire de ce monsieur pourrait donc être presque crédible si on tient compte du fait qu'il s'agit au début d'actes accidentels, histoire de malchance d'avoir chagriné celui qui a la fâcheuse habitude d'être fâché.

Il est peut-être bon que l'auteur n'ait pas été autant expéditif pour expédier son oeuvre que le protagoniste pour ceux qui auront eu le malheur de croiser sa route.

Mais la longueur des cas et des explications nous donne parfois envie de se débarrasser de celui qui narre tant qu'on ne se marre plus.

Reste que ce peut être une bonne lecture défouloir qui déroule un panorama sociologique de tout ce qui n'est pas à l'honneur de notre monde où routines et manque d'écoute créent tant de mésententes, pour lesquelles on ne pressent pas assez les dangers qui s' y pressent.
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Les poissons ne connaissent pas l'adultère

J'ai toujours rêvé de vivre un truc incroyable dans un train. Un truc qui bouleverserait ma vie. En bien. Le train, pour moi, c'est le lieu de tous les possibles. Je m'y installe et j'attends le départ, entourée d'inconnus. Que pourrait-il se passer ? Une rencontre. Des regards échangés. Des discussions. Des rires. De l'inoubliable.



Mais finalement, à part quelques fous rires, quelques importuns, quelques odeurs, et une très jolie rencontre féminine durant un retour Paris-Namur, rien de transcendant dans mes voyages en train. Pas de rencontre boum-boum. Pas de truc à la sauce Harlequin.



Mais je continue à rêver. « Le seul fait de rêver est déjà très important », disait Brel. Alors je rêve.



Et je rêverai encore plus après avoir lu « Les poissons ne connaissent pas l'adultère » (ça fait donc quatre fois que je réécris ce titre, sans songer au copier-coller, pourtant il est long ce titre saugrenu...).



Bon, ben, me direz-vous, Anaïs, tu en viens au fait ?



Ça va ça va, c'est dimanche, cool Raoul.



L'histoire, donc.



Elle s'appelle Valérie. Mais c'est trop banal. Alors, elle décide de devenir Julia, pour une journée. Une journée où tout va changer. Peut-être à cause de ses 40 ans. Peut-être à cause de son mari, qui ne la regarde plus. Et qu'elle ne regarde plus. Peut-être à cause de sa fille qui ne la supporte plus. Peut-être aussi à cause de son job, qui ne la fait plus rêver, pour autant que ce fut un jour le cas. Ce jour-là donc, elle ne va pas bosser. Elle monte dans un train, sans réfléchir. Coup de tête. Coup de folie. Coup de chance ?



Dans ce train, des personnages. Plein. Des rencontres. Plein. Des regards. Plein. Des faux-semblants. Plein. Des envies. Plein.



Tout ce plein, c'est ce que j'ai toujours rêvé de croiser dans un train, en vain.



Mais elle, Valérie, enfin Julia, elle va le croiser. Le vivre. Croquer dedans à pleine dents, comme dans une pomme mûre juste comme il faut. Le vivre. Et vivre.



Un train emporté dans une folie douce, dont les passagers se révèlent tour à tour surprenants, amusants, décevants ou pétillants. Une folie contagieuse, qui se répand comme une trainée de poudre. Poudre de perlimpinpin ? Poudre d'escampette ? Poudre aux yeux ?



(Tchu, sérieusement, je me relis, et je me dis que ce que j'écris est superbe. Hein, c'est superbe ? Non, franchement, ces adjectifs en -ants, cette référence à la poudre, je m'épate moi-même de savoir écrire aussi beaucoup tellement bien et joliment poétiquement, enfin soit.)



Un livre, un train et une tranche de vie, enfin des tranches de vies, à dévorer sans modération. Il n'y manque rien. Petit coup de cœur pour le contrôleur, totalement extraordinaire, dans tous les sens du terme. Et puis coup de coeur pour Vincent. J'aimerais croiser la route d'un Vincent, un jour. Et puis Colette aussi, j'aimerais être Colette, un jour. Et Julia, ah Julia.



Que vous dire de plus ? Que si ce billet long, décousu, disparate mais tellement spontané et qui vient du fond du cœur de mon coeur, a éveillé quelque chose en vous, il ne vous reste qu'à lire « Les poissons... » enfin je pense que là, à ce stade, vous avez retiendu le titre...



Quant à moi, à l'heure où vous me lirez, je serai dans un train. Puisse mon voyage être aussi incroyablement incroyable que celui de Julia. Maintenant que j'y pense, j'ai prévu de lire un truc de tueur en série (véridique, ça ne s'invente pas, un choix pareil). Puisse vraiment mon voyage n'avoir rien à voir avec le thème de ce nouvel ouvrage...
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Les poissons ne connaissent pas l'adultère

Pour ses quarante ans, les copines de Valérie/Julia lui ont offert un relooking. Nouvelle allure = nouvelle vie ? Ras-le-bol de son poste de caissière, de son blaireau de mari et de leur fille ado ingrate, la jeune quadra met les voiles, prend un train au hasard pour Toulouse.



Le roman prend rapidement des allures de pièce, en huis-clos dans un compartiment entre six personnages principaux et une poignée de 'figurants'. Ne vous fiez pas à la bimbo sur la couverture de l'édition poche. Sous sa légèreté apparente, ce récit foisonnant et acéré nous invite à réfléchir sur le couple, la fidélité et l'adultère, le vieillissement, la séduction, l'usure de la routine. Le tout sur fond de "crise de la quarantaine" féminine - particulièrement bien vue par un auteur masculin - dans cet état d'esprit particulier que peut avoir le voyageur, observateur de la vie des autres... et de la sienne en écho. Un minuscule bémol sur le personnage de Germinal, les choristes et sur la fin qui tourne un peu au ridicule - mais il serait dommage de bouder cette pépite pour si peu !



Un excellent moment de lecture presque non-stop, une réussite qui me donne envie de découvrir 'Mort aux cons' du même auteur.



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Mort aux cons

J'ai lu avec plaisir cet ouvrage léger et drôle. Le pitch est dans le titre. Un quidam se lance dans une série de meurtres pour éradiquer les cons. Inutile de chercher de la crédibilité, elle n'est pas prévue au programme. Ce livre est une comédie burlesque, grotesque, c'est tout son charme. Le démarrage un peu lent est bienvenu, mais après, je trouve que ça patine un peu. La montée en puissance jusqu'au nombre hallucinant de 140 meurtres touchant à presque tous les milieux, allant du petit quartier à la politique en passant par l'industrie porno ; est très amusante, mais traîne en longueur. Je pense qu'il y a au moins 1/3 en trop. Cela n'empêche pas de goûter à des moments psychologico-philosophico-politiques bidonnants avec une série de jeux de mots bien troussés. Il faudrait que je vois si l'auteur a écrit d'autres livres, plus courts le cas échéant.
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Avant, après

Ce livre intéressera particulièrement les papy-boomers qui ont vécu le "avant" et connaissent actuellement le "après", qui sont passés de la cabine téléphonique au smartphone et de la carte Michelin au GPS. Ah ! Y aurait-il une exception pages 174 et 175 ? A gauche, le fonctionnaire, à droite... le fonctionnaire. Ne nous y trompons pas : là aussi, il y a du changement. Un livre passionnant que l'on peut consulter comme un dictionnaire ou dévorer de la première à la dernière page.
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Mort aux cons

Avant tout, notons que cet ouvrage est un premier roman d'un auteur français et cela compte dans la note un peu indulgente que je lui ai donné. L'idée de départ, un anti-héros qui décide d'éliminer les cons qu'il subit au quotidien, est franchement super et les premières pages sont excellentes à tous points de vue. Par contre la suite est franchement plus faible. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais ce n'est pas à la hauteur de ce que les débuts promettaient. On tombe un peu dans le catalogue de cons, un inventaire certes sympathique mais lassant à la longue. Quant à la fin, peut-être un peu trop prévisible, elle est plutôt bonne. Voilà pour un bilan un peu mitigé. Tu te diras, ami lecteur, que tout cela sent un peu la déception mais il ne faut pas oublier que c'est un premier roman, que ce dernier a de nombreuses qualités et que l'auteur nous donne beaucoup d'espoirs pour la suite de sa carrière. Monsieur Aderlhod fait preuve d'un humour que j'apprécie énormément et j'espère que ses prochains ouvrages seront tout aussi décapants tout en faisant peut-être preuve d'un peu plus de maturité et de soin quant à la construction du récit. Depuis Carl Aderlhod a sorti un autre ouvrage Les poissons ne connaissent pas l'adultère, j'espère avoir l'occasion de le lire et de le chroniquer ici...
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Les poissons ne connaissent pas l'adultère

Il me tardait tout particulièrement de lire "Les poissons ne connaissent pas l’adultère" car j'avais vraiment apprécié le premier roman de Carl Aderhold "Mort aux cons". Au vu des critiques élogieuses glanées un petit peu partout, j'étais persuadée de passer un excellent moment de lecture.



Ce roman relate les péripéties de Julia, caissière de supermarché à la vie de famille terne, soudainement boostée par un relookage offert par ses collègues de travail. Elle décide sur un coup de tête de changer de vie et de prendre le premier train en partance vers Toulouse. Au cours de son voyage, elle va croiser une galerie de personnages hauts en couleur : deux couples aux amours déclinants venus pour un colloque, Germinal le contrôleur zélé qui bascule vers l'anarchie en cours de trajet, Bruno le cruciverbiste, Colette la pétillante septuagénaire aux deux amours ....et l'histoire tourne vite au vaudeville et aux règlements de comptes, sous l'oeil complice d'une chorale d'amateurs friande de chansons populaires !



Conquise par le premier roman de l'auteur, j'avais placé la barre très haute et j'attendais énormément de ce livre...et bien j'avoue avoir été très déçue. Certes il y a quelques passages amusants mais je n'ai pas retrouvé le mordant, l'humour incisif et le cynisme de l'auteur. J'ai eu l'impression de lire du Carl Aderhold en version édulcorée, et j'ai trouvé bien fade le personnage central de ce roman, version moderne et quadragénaire de Cendrillon, insipide et ennuyeuse. Pas de surprises ni de rebondissements pour ce gentil conte de fée dont la fin est vraiment prévisible.

Je classerais ce roman dans les lectures de plage, simples et distrayantes mais vite oubliées à la fin de l'été !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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