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3.5/5 (sur 26 notes)

Nationalité : Suède
Né(e) à : Stockholm , le 28/11/1793
Mort(e) à : Brême , le 26/09/1866
Biographie :

Carl Jonas Love Almqvist est un écrivain, compositeur, dramaturge et poète suédois.

Carl Jonas Love Almqvist, maître ès arts, est l’auteur d’une énorme œuvre romanesque, "L’Églantine", dont le "Joyau de la reine" est une partie.
Il fut fermier par idéal, enseignant, pasteur et journaliste. Accusé de tentative d'empoisonnement sur l'un de ses amis usuriers, il s’enfuit en Amérique où il demeurera quatorze ans (1851-1865). Il fut condamné par coutumace à trois ans de travaux forcés. Il ne reviendra donc jamais chez lui, en Suède. Il passera les derniers mois de sa vie en Allemagne.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
La soirée était belle, quoique fraîche. Les membres de la famille de M. Hugo se réunirent dans un des petits salons du Château de Chasse, où ils furent joyeusement accueillis par le premier feu de cheminée de l’automne. Les bougies brûlaient déjà dans les candélabres aux quatre coins de la pièce. Les auditeurs prirent place les uns à côté des autres, s’apprêtant à écouter le récit du soir. Cependant, au lieu de commencer son histoire, Richard s’arrêta un instant devant le piano à queue de M. Hugo et en effleura quelques touches. L’air, qui sonna étranger, oui, en effet, si étranger qu’il ne ressemblait guère à de la musique européenne, suscita la curiosité. «Qu’est-ce que c’est?» s’écria M. Hugo. «Je n’ignore pas que tu as voyagé, Richard, et dans des pays lointains, peut-être même plus lointains que nous ne le pensons.»
«Cela me rappelle le début d’une mélodie», fut la réponse. «De toutes les aventures qui me sont arrivées, je n’en connais aucune qui m’ait laissé un souvenir aussi singulier que celle que j’ai eue, un jour, dans une grande ville maritime anglaise.»
«Viens ici ! Viens t’asseoir plus près, on t’entendra mieux. Une ville maritime anglaise? Une ville…»
Richard s’approcha. “Il m’y arrivait souvent”, commença-t-il, “d’emprunter une des plus belles promenades, qui devait son charme et son envoûtement aux multiples rangées de grands arbres. Tous les âges s’y réunissaient. La jeunesse se montrait parée de tout ce que la mode venait d’inventer de plus beau. Combien de personnes avenantes des deux sexes s’y étaient rencontrées pour la première fois, combien de liens s’y étaient noués! Une station thermale, approvisionnée en eau chaude et froide, aménagée pour l’usage matinal, non seulement était bénéfique pour la santé, mais contribuait également au plaisir tout au long de la journée; l’élégant Hôtel d’Asie, sur lequel débouchaient les longues allées de feuillus, accueillait aussi bien les voyageurs venus des environs que les habitants de la ville elle-même, quand, après avoir fait mille joyeux détours à l’ombre des arbres, ils souhaitaient profiter du repos qu’offraient les locaux de l’hostellerie.
Cette ville entretenait un commerce si intense avec des ports d’Asie, d’Amérique, d’Afrique et d’Europe qu’on pouvait la considérer comme faisant partie du monde entier plutôt que de l’Angleterre.
Les allées de la promenade dont il vient d’être question étaient bordées de sièges et de bancs en acajou où de jolis groupes de promeneurs s’assemblaient devant d’autres qui s’y reposaient. La vivacité et le charme de ces tableaux mobiles étaient parfois rehaussés par l’apparition d’un mendiant ou d’une mendiante, dont les guenilles grises ou marron foncé produisaient un contraste de la même nature que lorsqu’on voit les ombres appliquées avec du bistre ou de l’encre de Chine donner du relief aux fleurs bien dessinées et artistement lavées.

(p.7 à 10)
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J'avais entendu dire que les natures authentiquement religieuses possèdent le don de la parole convaincante ; mademoiselle Hedda, au contraire, s'étranglait à chaque phrase - le contraire de l'inspiration.

Page 67.
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Si seulement elles venaient à Stockholm, elles finiraient par être présentables, par me ressembler, écris-tu. Tout à fait ! Un monsieur si parfait et qui connaît si bien ses qualités ferait des miracles ; c'est pourquoi je pense que tu peux choisir n'importe laquelle comme objet de la transformation miraculeuse et de la magie toute-puissante.

Page 57.
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Si le ménage marche bien, on pourra continuer, comme pour toutes les choses qui marchent bien. S'il dégénère, mieux vaudra arrêter, comme pour tout ce qui se dégrade. Le plus important reste que l'amour entre deux personnes doit à tout prix être protégé, tenu à l'écart des hasards d'une cohabitation ou d'un ménage. A mon avis, on ne devrait jamais s'installer ensemble : ceux qui s'aiment sont plus enclins à s'agacer mutuellement, à se fâcher et à finalement se détruire, que ceux qui ne comptent pas l'un sur l'autre et voient les choses avec du recul. Mais si ces personnes veulent malgré tout tenter le futile plaisir de laisser deux têtes régenter les choses pratiques, alors qu'une seule est mieux à même de le faire, ils devraient avoir la sagesse d'y mettre un terme avant que leurs sentiments ne s'éteignent, comme cela risque d'arriver ; car si aucun verre n'est aussi beau que l'amour, aucun émail n'est aussi fragile. Voilà ce que j'en pense.
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Le temps des duels et des chassés-croisés jaloux, le temps des aventures piquantes, des cheveux en bataille et des cœurs en feu !...
Ce temps est révolu, pour ce qui et des duels, du moins. Le bon sens, M. Hugo, a répudié la coutume de brûler la cervelle d’un ami à cause d’une parole irréfléchie ou d’un geste mal interprété. Si aujourd’hui des preux, des officiers veux-je dire, s’affrontaient de la sorte, l’opinion publique n’exalterait pas leur prouesse au cas où les autorités les châtieraient. On en parlerait, certes, et puisque le palais et la langue sont plus sensibles lorsqu’on parle que lorsqu’on se tait, une telle discussion relèverait le goût d’une amandine ou d’un biscuit. Cependant le perfectionnement du goût, qui est et doit rester le but de toutes nos conversations, de tout notre commerce, n’est pas plus avantagé par le problème des duels que par n’importe quel autre sujet.
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Après chaque strophe, monsieur Zakrison venait vers moi pour me donner des renseignements sur la musique, comment elle était faite, en quoi elle - et elle seulement ! - exprimait l'essence de ce qui est suédois, la suédoisité en concentré, et pourquoi celui qui ne la ressentait pas profondément n'était pas un vrai Suédois. Alarmé, je me disais que je devrais sans tarder transférer, moyennant de bonnes lettres de change, mes futurs capitaux à Hambourg ou à Liverpool, car jamais je ne serais un Suédois dans l'acception de mademoiselle Karin et de monsieur Zakrison, aucun doute là-dessus.

Page 62.
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Je n'aime guère ce genre de remarques - ah, si seulement les vieilles personnes pouvaient s'abstenir de faire des insinuations qui n'ont d'autre raison que les illusions qu'elles se font elles-mêmes !

Page 47.
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Sans mériter d'éloges pour son jeu, le violoniste faisait pourtant preuve de bonne volonté.

Page 19.
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Ce qui est terrible - et on n'y peut rien - , c'est qu'un être puisse être en position d'en détruire un autre. Et cela ne fait pas progresser le glorieux amour de Dieu sur terre. Jamais je ne veux avoir ce pouvoir sur quiconque , ni le donner à quiconque sur moi.
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