Les choses que nous imaginons être les plus personnelles sont les plus partagées.
«Il est probable que le savoir-faire le plus difficile à acquérir dans la relation d’aide est l’art de percevoir le sentiment qui a été exprimé et d’y répondre plutôt que d’apporter son attention au seul contenu intellectuel de ce qui est dit. Dans notre culture, la plupart des adultes ont été formés à être très attentifs aux idées et pas du tout attentifs aux sentiments.
Seuls les enfants ou les poètes manifestent une compréhension plus profonde, ou les auteurs dramatiques qui reconnaissent que les attitudes émotionnelles sont contemporaines de tous nos dires. Reconnaître ces attitudes concomitantes et aider à les faire exprimer est très efficace pour le développement de l’entretien. » [p.139]
Ce qu'il y a de triste et de pénible dans la plupart des systèmes d'éducation, c'est que lorsque l'enfant a passé un certain nombre d'années à l'école, cette motivation spontanée se trouve pratiquement étouffée.
(Liberté pour apprendre ?)
Le seul savoir qui influence vraiment le comportement, c’est celui qu’on a découvert et qu’on s’est approprié soi-même.
Ce curieux paradoxe qui fait que c'est au moment où je m'accepte tel que je suis que je deviens capable de changer. ... nous ne saurions changer ni nous écarter de ce que nous sommes tant que nous n'acceptons pas profondément ce que nous sommes. C'est alors que le changement se produit, presque à notre insu.
Je tiens beaucoup à avoir de l’influence sur les autres mais j’ai très peu envie d’exercer sur eux une quelconque autorité ou un quelconque pouvoir .
C’est le client lui-même qui sait ce dont il souffre, dans quelle direction il faut chercher, ce que sont les problèmes cruciaux et les expériences qui ont été profondément refoulées.
Tout être est une île, au sens le plus réel du mot, et il ne peut construire un pont pour communiquer avec d’autres îles que s’il est prêt à être lui-même et s’il lui est permis de l’être.
La compréhension comporte un risque. Si je me permets de comprendre vraiment une autre personne, il se pourrait que cette compréhension me fasse changer. Or, nous avons peur du changement.
L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui « comme si » on était cette personne, sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, « comme si « . La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre. Si cette dernière condition est absente, ou cesse de jouer, il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.
Actuellement, la psychologie me paraît pour l’essentiel si stérile que je n’ai pour elle aucun sentiment d’attachement. S’il apparaissait une nouvelle profession qui corresponde davantage à ce qui m’intéresse, je la rejoindrais sans autre chose qu’un dernier regard pour la psychologie.
Les questions les plus personnelles sont les plus universelles.
J'écoute de manière aussi attentive, exacte et sensible que possible chaque individu qui s'exprime. Que les propos soient superficiels ou importants, j'écoute. A mes yeux, l'individu qui parle a de la valeur et vaut la peine qu'on le comprenne; dès lors il a de la valeur pour avoir exprimé quelque chose. Des collaborateurs disent que, dans ce sens, je "valide" la personne.
La relation d’aide psychologique est une relation permissive, structurée de manière précise, qui permet au client d’acquérir une compréhension de lui-même à un degré qui le rende capable de progresser à la lumière de sa nouvelle orientation
La vie, dans ce qu'elle a de meilleur, est un processus d'écoulement, de changement, où rien n'est fixe.