Carl Zimmer

Dans ces pays, la polio survécut à l’éradication à cause du chahut de la guerre et de la pauvreté. Et au Pakistan, une nouvelle menace émergea : les insurgés talibans commencèrent à considérer les campagnes de vaccination comme une menace et assassinèrent systématiquement les vaccinateurs.

La plupart des rhumes passent en moins d’une semaine et 40% des gens porteurs de rhinovirus ne présentent aucun symptômes. En réalité, les rhinovirus humains pourraient offrir des avantages à leurs hôtes. Des scientifiques ont obtenu de nombreux résultats montrant que les enfants infectés par des virus et bactéries relativement bénins peuvent plus tard être protégés contre des troubles du système immunitaire tels que des allergies ou la maladie de Crohn. Les rhinovirus humains aident peut-être notre système immunitaire à ne pas surréagir face à des alertes bénignes, et à employer son Arsenal contre les véritables menaces.

Des biologistes de l’évolution ont découvert des gènes de type Ebola intégrés dans le génome de hamsters et de campagnols. Tout comme les rétrovirus endogènes, ces cousins ancestraux d’Ebola infectèrent leurs hôtes rongeurs et laissèrent accidentellement derrière eux leur héritage génétique. Les hamsters et les campagnols ont partagé un ancêtre commun il y a plus de 16 millions d’années, ce qui signifie que Ebola a divergé de son plus proche parent – le virus Marburg – il y a au moins aussi longtemps.

Pour se remettre d’un rhume, il faut non seulement attendre que le système immunitaire se soit débarrassé du virus, mais aussi que le système immunitaire se calme.

Chacun de nous porte dans son génome pas loin de cent mille fragments d’ADN provenant de rétrovirus endogènes, ce qui représente environ 8 % de notre ADN

Le monde où les antibiotiques n’existaient pas encore est peut-être maintenant difficile à imaginer, mais nous devons imaginer celui où elles ne seront plus notre seule arme contre les bactéries. Un siècle après la première rencontre de d’Hérelle avec les bactériophages, ces virus sont peut-être aujourd’hui prêts à trouver leur place dans la médecine moderne.

L’avenir s’annonce rose pour le virus du Nil occidental et les autres virus portés par des moustiques qui le suivent dans le Nouveau Monde. Cela parce que le futur promet d’être chaud et humide. Le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre sont en train d’augmenter la température moyenne.