Exposition
André Gide à Bruxelles
A la Bibliothèque Royale de Bruxelles une exposition est consacrée à
André GIDE à l'occasion du centenaire de l'écrivain. Après le
témoignage de Catherine
GIDE, le commissaire de l'exposition Jean MARMOUZE montre les
portraits, dédicaces et autres écrits de
GIDE.
Carlo BRONNE explique les liens qui unissent
GIDE à la Belgique.
Selon ses vœux on avait déposé dans son cercueil un médaillon contenant des photographies de ses parents et une mèche de cheveux de son ami et, sur la simple dalle funéraire, entourée d'une chaîne, on grava un nom : Bobette Arconati et un vers de Villon : Deux étions, n'avions qu'un cœur.
Ainsi s'en fut, dans une pensée d'amour, celle qu'on avait surnommée : l'ange de l'athéisme.
Á la comtesse de Mensdorf-Pouilly
19 mars 1817
Je suis souvent sérieux et pensif, froid seulement avec les gens que je n'aime pas. La raison en est très compréhensible ; ma position au point de vue politique est excessivement difficile et pour m'en tirer sans être l'objet de conversations, même de critiques , il faut que chacun de mes mots soit pesé. Ici rien n'est indifférent, à cause d'une presse á qui rien n'échappe, aussi chaque même le plus insignifiant doit être examiné. Vous autres gens du continent, vous ne sauriez vous faire une ideeexacte de l'Angleterre, où le journalisme se mêle de tout.
À l’archiduc Maximilien
4 février 1864
… Pour résumer, l’empereur Napoléon tient énormément à retirer ses troupes du Mexique ; si, après, les choses prennent une mauvaise tournure, il n’en pâtira pas ; c’est pourquoi il faut un document précis indiquant l’ordre graduel dans lequel les troupes françaises seraient rappelées. Il ne faut pas se contenter de beaux discours. Il est nécessaire que tout cela soit fixé avant que tu ne contractes un engagement définitif ; c’est délicat, mais il ne faut pas s’illusionner, c’est une condition sine qua non.
Léopold
Marie Peyrat n'aimait pas les femmes; elles n'étaient jamais invitées aux déjeuners parisiens. Elle parlait comme un homme, ne craignant pas les mots crus qu'on pardonne aux grandes dames et ne s'offusquant point des anecdotes poivrées, mais ses fougues, ses partis-pris et ses outrances relevaient de l'impulsion féminine. Elle ne permettait pas qu'on le lui dit; Joseph Reinachseul osait le faire.