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3.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Zenevredo , 1849
Mort(e) à : Cardina , 1910
Biographie :

Le Comte Pisani Dossi Carlo Alberto était un écrivain très original de la "scapiglitura" milanaise
En 1892, il est devenu diplomate en Colombie , où il a épousé Carlotta Borsani, dont il a eu trois enfants. Il est venu à Athènes en 1895, il s'est passionné pour l'archéologie.
Ses livres, pour la plupart autobiographiques, en rupture avec les traditions, pleins de tension romantique, éloignés de tout réalisme, frôlant parfois l'absurde, sont écrits dans un surprenant mélange de langues - italien, grec, français, latin- et de langages - populaire, technique, soutenu, et sont remplis de métaphores audacieuses. Il affectionne aussi les digressions, sans se soucier de la cohérence du rythme et de la structure.
Parmi ses ouvrages, on peut citer 'L'Altrieri Nero su Bianco' (1868), 'La Vie d'Alberto Pasini' (1870), 'La Désinence en A' (1878), 'Goccie d'Inchiostro' (1880), 'Portraits humains' (1885) ou encore 'Notes bleues' (posthume, 1964), publié très tardivement en France (1991) et abordant des genres aussi variés que l'autobiographie, l'essai, le roman ou la satire.
Il a fondé une revue, La Palestra littéraire, artistique et scientifique, en 1867.
Ecrivain inclassable, extravagant et capricieux, Carlo Dossi est décédé des suites d'une maladie nerveuse qu'il a abordée dans 'Amours'.
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Source : Cent ans de littérature italienne
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Carlo Dossi
Pourquoi pauvres idiots , commettent des coquineries en dehors de la loi? Il Ya tellement de place pour en commettre dedans .
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Tant que je pense à toi et toi à moi, nous ne pourrons jamais dire que nous manquons d'amour.
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Mais, de tous les meubles, les livres ont toujours eu ma préférence. Je ne parle pas ici de l'âme de chacun d'eux, mais seulement de leur forme extérieure. J'ai aimé les livres avant même de savoir lire et je me souviens de l'émotion pleine de déférence avec laquelle je les contemplais alignés dans les vastes bibliothèques - bataillons d'esprits prêts à livrer bataille à l'ignorance, à cette différence, par rapport aux autres soldats, qu'ils montraient leur dos avant que de combattre et non après. Et aujourd'hui encore, alors que l'étude m'a presque ramené à mon point de départ, c'est-à-dire à la "tabula rasa", j'ouvre parfois ma minuscule bibliothèque et je les parcours des yeux, par-delà leurs reliures. Il me semble voir une foule d'amis- des amis qui ne trahissent pas. Je flatte tendrement leur dos comme à de généreux destriers et je les embrasse aussi, et, assis, parfois, sur le bord de la bibliothèque, j'appuie contre eux ma tête et je reste là heureux, comme sur l'épaule d'une femme aimée, absorbant quasiment -pluie féconde- leur génie, et sentant quasiment mon fer devenir aimant au contact du leur.
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Très tôt, j'ai commencé à aimer et tout aussi tôt j'ai visé très haut. Un seul chiffre suffisait encore à exprimer mon âge et déjà j'étais amoureux d'une reine. C'était - et ne riez pas de moi, géniale amie, car il y a en amour des choses autrement plus grotesques - la reine de cœur, l'une des quatre d'un jeu de tré-sept avec lequel ma grand-mère et les deux révérends nourris à sa grasse cuisine, se disputaient vespéralement leur cinquantaine de centimes. Lorsque pour la première fois - j'assistais habituellement au tournoi cartacé assis à un coin de table en dévorant des livres et du chocolat - cette Majesté bienveillante m'apparut sur le pré de feutre vert avec sa bonne face à la bonté rondouillarde et son cœur rougeoyant au coin de l'oreille gauche comme pour dire "les autres le portent dans la poitrine ; moi, sur le front" - chaste Suzanne au milieu des libidineux vieillards - je sentis dans mon sang cette bouffée de chaleur, cet aiguillon brûlant semblable au contact d'un charbon ardent, qui plus tard a toujours accompagné chez moi l'annonce d'un amour. Je pris alors l'habitude de m'asseoir aux côtés du joueur auquel la chance avait accordé ma reine et de rester là jusqu'à ce qu'il l’abandonnât sur le tapis vert et que je la visse ramassée et entassée avec les autres personnages - ô combien indignes. Et comme je lui souhaitais, alors, de passer des doigts noirs et boudinés - pieds à grand-peine déguisés - des deux prêtres, aux doigts fins , blancs et transparents de ma grand-mère ! Un soir, incapable de résister à la tentation, je la volai. Je me rappelle encore le battement accéléré de mon jeune cœur (sur lequel la reine reposait déjà) mais aussi l’impassibilité de mon regard, face à l'émotion suscitée, par la soudaine disparition de sa majesté, chez les trois joueurs penchés, un chandelier à la main pour la chercher entre leurs pieds et ceux de la table ; je me rappelle aussi mon soupir de soulagement et de joie, lorsque ma grand-mère, abandonnant ses recherches et ses espoirs, demanda au domestique de lui apporter un nouveau jeu de cartes. Ce fut là ma première conquête, une conquête en comparaison de laquelle rares sont celles dont je tirai le même orgueil.

Pp25-26,
Extrait de "Premier ciel, Mora" (Primo cielo, Mora).
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