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4.24/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Brésil
Né(e) à : Minas Gerais , le 31/10/1902
Mort(e) à : Rio de Janeiro , le 17/08/1987
Biographie :

Carlos Drummond de Andrade (1902-1987) est considéré comme l'un des principaux poètes de la littérature brésilienne, par l'influence et la portée de son œuvre. Il est né à Itabira (Minas Gerais), le 31 octobre 1902 (ville dont le souvenir imprégnera une partie de son œuvre). Diplômé en pharmacie, il est resté fonctionnaire la majeure partie de sa vie, bien qu'il ait commencé à écrire très jeune et ce jusqu'à sa mort. Il est décédé le 17 août 1987 à Rio de Janeiro, douze jours après la mort de sa fille unique, l'écrivain Maria Julieta Drummond de Andrade. À part la poésie, il a également écrit des contes et des chroniques.

Source : Wikipedia
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Carlos Drummond de Andrade
RECOMMENCER

Peu importe où tu t’es arrêté…
dans quel moment de ta vie tu t’es fatigué…
ce qui importe c’est qu’il est toujours possible et nécessaire de « Recommencer ».
Recommencer, c’est se donner une nouvelle chance à soi-même…
c’est renouveler les espoirs dans la vie et le plus important…
c’est croire en toi à nouveau…
Tu as beaucoup souffert jusqu’à présent ? Ce fut un apprentissage.
Tu as beaucoup pleuré ? Ce fut un nettoyage de l’âme.
Tu en as voulu aux gens ? Ce fut pour leur pardonner un jour.
Il y a tellement de personnes qui attendent seulement ton sourire pour s’approcher de toi.
Recommencer…
Aujourd’hui est un bon jour pour affronter de nouveaux défis.
Où veux-tu arriver ?
Aller bien haut…rêver bien haut…
Souhaite le meilleur du meilleur…
car en pensant de cette façon, nous attirons vers nous ce que nous désirons…
Si nous pensons à des petites choses, nous aurons des petites choses…
Mais si nous désirons très fort le meilleur et principalement si nous luttons pour le meilleur, celui-ci viendra s’installer dans notre vie.

« Parce que je suis de la taille de ce que je vois et non de la taille de ma taille »
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« Consolation sur la plage :

 allons ne pleure pas…
L’enfance est perdue
La jeunesse est perdue
Mais la vie n’est pas perdue.

Le premier amour est passé
Le deuxième est passé
Le troisième est passé
Mais le cœur persiste.

Tu as perdu ton meilleur ami
Tu n’as tenté aucun voyage
Tu ne possède ni maison, ni bateau, ni terre,
Mais tu as un chien.

Certains mots durs,
Prononcés doucement, t’ont blessé.
Jamais, ils n’ont jamais cicatrisé.
Oui mais, et l’humour ?
L’injustice ne se résout.
A l’ombre de ce monde fourvoyé
Tu as murmuré une protestation timide.
Mais d’autres suivront.

Tout bien compté, tu devrais
Te jeter une fois pour toutes dans les flots.
Tu es nu sur le sable, dans le vent…
Dors mon petit. 

**
Tudo somado, devias
Precipitar-te, de vez, nas aguas.
Estas nu na areia, no vento…
Dorme, meu filho.”
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Pénètre sourdement dans le royaume des mots.
Là se trouvent les poèmes en attente d'être écrits.
Ils sont figés, mais il n'y a pas de désespoir,
il y a calme et fraîcheur sur leur surface intacte.
Les voici seuls et muets, à l'état de dictionnaire.
Vis avec tes poèmes, avant de les écrire.
Reste patient, s'ils sont obscurs.
Calme, s'ils te provoquent.
Attends que chacun se réalise et se consume
avec son pouvoir de parler
et son pouvoir de taire.
Ne force pas le poème à se déprendre des limbes.
Ne ramasse pas par terre le poème qui s'est égaré.
N'adule pas le poème. Accepte-le
tout comme il acceptera sa forme définitive et concentrée dans l'espace.
Approche et contemple les mots.
Chacun d'eux a mille faces secrètes sous sa face neutre
et te demande, sans égard pour la réponse,
pauvre ou terrible, que tu lui feras:
as-tu apporté la clé?

(Extrait du poème "Recherche de la poésie")
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CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA PEUR

Provisoirement nous ne chanterons pas l'amour,
qui s'est réfugié plus bas que les souterrains.
Nous chanterons la peur, qui rend stériles les embrassades, nous ne chanterons pas la haine car elle n'existe pas, seule existe la peur, notre mère et compagne, la grand-peur des sertões, des mers, des déserts, la peur des soldats, la peur des mères, la peur des églises, nous chanterons la peur des dictateurs, la peur des démocrates, nous chanterons la peur de la mort et la peur d'après la mort, et puis nous mourrons de peur et sur nos tombes pousseront des fleurs jaunes et craintives.
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"Je ne devrais pas te le dire
mais cette lune
mais ce cognac
nous bouleversent en diable."
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"Certains mots durs,
prononcés doucement, t'ont blessés.
Jamais, ils n'ont jamais cicatrisé.
Oui mais, et l'humour ?"
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Carlos Drummond de Andrade
Grand monde


Non, mon cœur n’est pas plus grand que le monde.
Il est bien plus petit.
En lui pas même ne tiennent mes douleurs.
C’est pourquoi j’aime tant à me raconter.
C’est pourquoi je me déshabille,
c’est pourquoi je me crie,
c’est pourquoi je fréquente les journaux, je m’expose crûment dans les librairies
j’ai besoin de tous.

[…]

Jadis j’ai entendu les anges,
les sonates, les poèmes, les confessions pathétiques.
Jamais je n’ai entendu voix humaine.
En vérité je suis fort pauvre.

Jadis j’ai voyagé
en des pays imaginaires, faciles à habiter,
des îles sans problèmes, épuisantes pourtant et conviant au suicide.
Mes amis sont partis pour les îles.
Les îles perdent l’homme.
Quelques uns pourtant en ont réchappé et
ont rapporté la nouvelle
que le monde, le grand monde grandit de jour en jour,
entre le feu et l’amour.

Alors mon cœur aussi peut grandir.
Entre l’amour et le feu,
entre la vie et le feu,
mon cœur grandit de dix mètres et explose.
– Ô vie future ! nous te créerons.
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Carlos Drummond de Andrade
RÉSIDU
(extrait)

De tout il est resté un peu.
De ma peur. De ton aversion.
Des cris bègues. De la rose
est resté un peu.

Il est resté un peu de lumière
capturée dans le chapeau.
Dans les yeux du malfrat
un peu de tendresse est restée
(très peu).

Peu est resté de cette poussière
dont ton soulier blanc
s’était couvert. Il est resté peu
d’habits, peu de voiles déchirés
peu, peu, très peu.

Mais de tout il reste un peu.
Du pont bombardé,
de deux brins d’herbe,
du paquet
-vide- de cigarettes, est resté un peu.

Car de tout il reste un peu.
Il reste un peu de ton menton
dans le menton de ta fille.
De ton silence âpre,
il est resté un peu, un peu
sur les murs courroucés,
dans les feuilles, muettes, qui grimpent.

Il est resté un peu de tout
sur la soucoupe en porcelaine,
dragon pourfendu, fleur blanche,
un peu de ride est resté
sur votre front,
portrait.

(...)


RESÍDUO
(fragmento)

De tudo ficou um pouco
Do meu medo. Do teu asco.
Dos gritos gagos. Da rosa
ficou um pouco.

Ficou um pouco de luz
captada no chapéu.
Nos olhos do rufião
de ternura ficou um pouco
(muito pouco).

Pouco ficou deste pó
de que teu branco sapato
se cobriu. Ficaram poucas
roupas, poucos véus rotos
pouco, pouco, muito pouco.

Mas de tudo fica um pouco.
Da ponte bombardeada,
de duas folhas de grama,
do maço
-vazio-de cigarros, ficou um pouco.

Pois de tudo fica um pouco.
Fica um pouco de teu queixo
no queixo de tua filha.
De teu áspero silêncio
um pouco ficou, um pouco
nos muros zangados,
nas folhas, mudas, que sobem.

Ficou um pouco de tudo
no pires de porcelana,
dragão partido, flor branca,
ficou um pouco
de ruga na vossa testa,
retrato.

(...)


Traduction: Eduardo Reis ( Creisifiction )
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Carlos Drummond de Andrade
Au milieu du chemin
Au milieu du chemin j'avais une pierre
j'avais une pierre au milieu du chemin
j'avais une pierre
au milieu du chemin j'avais une pierre.
Jamais je n'oublierai cet événement
dans la vie de mes rétines tant fatiguées.
Jamais je n'oublierai qu'au milieu du chemin
j'avais une pierre
j'avais une pierre au milieu du chemin
au milieu du chemin j'avais une pierre.
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Carlos Drummond de Andrade
Le monde est grand et tient
dans cette fenêtre sur la mer.
La mer est grande et tient
dans le lit et la couche où s'aimer.
L'amour est grand et tient
dans le bref espace du baiser.
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