AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.33/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alexandrie , le 12/05/1882
Mort(e) à : Paris , le 16/07/1976
Biographie :

Carlo Suarès est un écrivain, peintre et cabaliste français.

Ses études à l'École des beaux-arts de Paris, commencées en 1910, interrompues par la maladie puis par la guerre, furent couronnées en 1920 par un diplôme d'architecte. Ayant épousé Nadine Tilche en 1922, il fait connaissance en 1923 de Jiddu Krishnamurti dont il devient l'ami fidèle et le traducteur en français. De 1928 à 1939, il participe à la rédaction des "Cahiers de l’Étoile", revue mensuelle, où il côtoie Joë Bousquet, Le Corbusier, Krishnamurti, Benjamin Fondane. Après l'arrêt des Cahiers, c'est dans les Carnets qu'il publie "La fin du Grand Mythe".

Son œuvre s'attache à la réflexion philosophique et religieuse, ainsi qu'à l'étude des textes sacrés et de la Kabbale.

À partir de 1940, Carlo Suarès devint un artiste peintre prolifique. Il exposa sa théorie ésotérique de la couleur dans "L'Hyperbole chromatique".

En 1945, Suarès se remit à écrire, en particulier "Critique de la Raison Impure", "La Kabale des Kabales", "De Quelques Apprentis-Sorciers", et "la Trilogie sur la Genèse", "le Cantique des Cantiques", et le "Sefer Yetsirah".
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Carlos Suarès   (28)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
« Je suis militaire, donc je tue », fait dire J.-P. Sartre à un de ses personnages [4]. Cette évidence saute la rampe et rebondit sur les spectateurs qui s’en étonnent. Car on n’en est plus à entretenir des tueurs professionnels, à les servir obligatoirement, à leur rendre des honneurs : on les a mis au-dessus des citoyens, de sorte qu’enfin ils nous gou­vernent. Les pays qui n’ont pas pour chef suprême le chef suprême d’une forte armée, sont, par quelque biais politique, les vassaux d’un général étranger, invité, prié de les occuper. Ceux-ci évaluent les pays en monnaie de tueurs. « Nous pourrions retirer nos troupes jusque dans la presqu’île de Bretagne », disent-ils [5]. Il ne resterait rien de la France, c’est évident, mais de peu d’importance. Cette idée, aujour­d’hui même est de peu d’importance pour la majorité des Français, puisque la majorité des Français veut se faire gou­verner ainsi.
Commenter  J’apprécie          40
Je me rends bien compte de l'indifférence, de la majorité des hommes à l'égard de la Vérité : ils ignorent jusqu'à son existence. Ils sont comme des prisonniers qui seraient nés dans leur prison et qui ne savent pas qu'elle a une sortie, mais qui souffrent à cause de leur emprisonnement.
La Vérité, qui est la Vie, ne supporte aucune limitation. Pour la découvrir, nous devons nous libérer ; et pour nous libérer, nous devons être poussés, par le désir de comprendre, à trouver la cause de nos limitations. La certitude à laquelle nous parvenons alors est le résultat de nos propres luttes, de notre compréhension, de notre doute. Cette certitude, personne ne peut nous la donner.
Commenter  J’apprécie          30
On a tendance à penser en Occident que ce que je dis se rapporte uniquement à la tradition hindoue et ne s'applique pas aux races de traditions occidentales. Aux Indes, au contraire, on a tendance à penser que j'expose une philosophie occidentale. Si l'on me juge de façons si différentes, cela prouve que la Vérité n'est ni occidentale ni orientale.
Commenter  J’apprécie          30
La plupart des gens s’imaginent que la vérité est cachée, quelle est en dehors de l'existence quotidienne, en dehors de l’esprit humain ordinaire, quelle est inaccessible à l’homme dont les pensées et les sentiments ne seraient pas exceptionnels. On pense que pour trouver la vérité on doit se retirer du monde, acquérir des qualités, des connaissances, connaître certaines douleurs et certaines joies. A u contraire, j’affirme que dès l’instant que vous comprenez la vie telle quelle se déroule devant chacun de vous, vous comprenez la vérité... Il n’y a pas d'autre Dieu que l’homme purifié. Il n’existe aucune puissance extérieure à lui qui le dirige. Il n’a d’autre guide que lui-même. Il n y a ni paradis ni enfer, ni bien ni mal, excepté ceux qu’il crée lui-même. L’homme est uniquement responsable envers lui-même, et envers nul autre.
Commenter  J’apprécie          20
Ceux qui ont le sentiment d'une crise humaine totale ne manqueront pas de voir que la portée du « Connais‐toi » de Krishnamurti est aussi totale. A cet effet, ils commenceront par ne pas l'accepter, par suspendre leur jugement, et vider leur pensée de son contenu. Applaudir d'avance à un « Connais‐toi » philosophique, à la façon de ceux qui se piquent d'être éclairés et cultivés; serait une fatale erreur. Car si cette valeur est absolue, elle provoque en nous une dévastation. Elle nous fera perdre notre propre entité. Nous ne saurons plus qui nous sommes, ni même si nous sommes quoi que ce soit. Parler de totalité, d'absolu, c'est parler d'une mort psychologique. Ces mots extrêmes qu'il arrive à Krishnamurti d'avancer doivent être pris pour ce qu'ils sont, avec tout ce qu'ils impliquent.
Commenter  J’apprécie          20
Présenter Krishnamurti c'est se heurter, au départ, à la difficulté de le « situer » aux yeux d'un public qui, à juste raison, désire savoir « de quoi il s'agit ». Une difficulté plus grande encore consiste à le délivrer des catégories où le situent certains commentateurs qui, le connaissant, s'imaginent bien faire en comparant ce qu'il dit à des enseignements psychologiques ou religieux. Enfin, pour certains journalistes, le nom « Krishnamurti » étant indien, il ne leur en faut pas plus pour que celui qui le porte soit, à priori, un propagandiste des Vedantas, du Bouddhisme simple ou Zen, du Gandhisme, voire de Lao‐Tseu, bref, un philosophe, un mystique, faisant partie du flot de « Sagesse » qui se déverse d'Extrême Orient, au moment où s'écroulent les systèmes sociaux fondés sur elle.
Commenter  J’apprécie          20
Il n'y a pas de différence entre s'ouvrir à la mort et s'ouvrir à la vie. De même, refuser de mourir c'est refuser de vivre. La mort et la vie sont le double aspect de ce qui n'a ni passé ni futur, de l'intemporel. Les croyants en la matière ou en l'esprit enseignent que la privation du présent prépare une vie meilleure sur cette terre ou dans l'au‐delà. Pour les uns, le salut sera collectif ; pour les autres, individuel. Selon nos goûts, notre plaisir, notre éducation, nos tendances et, en général, notre conditionnement, nous accordons une valeur de réalité aux systèmes qui entreprennent le salut des corps ou des âmes, comme s'ils existaient objectivement en dehors de notre croyance en eux !
Commenter  J’apprécie          20
Directement branché sur la vie, dans son acception la plus simple, immédiate et totale, telle qu'elle s'exprime partout autour de nous, Krishnamurti passe à travers les barrières psychiques qui emprisonnent, dans ce qu'il est commun d'appeler l'humain (avec sa notion du divin) ce phénomène extraordinaire qu'est la Conscience, aussi vaste, aussi profond que l'Univers lui‐même. En un raccourci foudroyant et instantané, la conscience d'être, avec lui, échappe à ses conditionnements. Aussi bien, il est temps que ceux qui le connaissent — qui, pourrait‐on dire, l'ont reconnu — n'hésitent plus à affirmer qu'il est le messager de l'époque, l'esprit de vérité qui éclairera les siècles à venir.
Commenter  J’apprécie          20
Mourir à la Durée c'est voir la vérité en ce qui concerne le temps. Mourez aux systèmes, mourez aux symboles, mourez aux mots, car ce sont des facteurs de décomposition. Mourez, ainsi que je vous l'ai dit, à toute distance qui pourrait se créer en vous entre ce que vous êtes et un idéal. Mourez à votre psychisme, car c'est lui qui fabrique le Temps psychologique. Ce temps n'a aucune réalité.
Commenter  J’apprécie          20
Les actions inactives sont celles par lesquelles on cherche à se distraire dans des successions de passe-temps futiles. Ces actions s'attachent uniquement à ce qui n'est pas essentiel, et créent ainsi une souffrance négative dont on ne sait pas sortir. Dans cet état négatif, tout ce que l'on fait enchaîne. L'amour n'y respecte même pas son propre objet, qu'il fait servir au plaisir.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Carlos Suarès (39)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5234 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..