AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.92/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/09/1939
Biographie :

Bernand Carmen est une anthropologue et historienne française, spécialiste de l'Histoire de l'Amérique latine, où elle a passé une partie de sa vie. Elle a vécu en Argentine pendant vingt-cinq ans et y a fait des études d’ethnologie à l’Université de Buenos Aires.
Fin 1964, elle s'installe à Paris où elle reprend des études universitaires. Professeure émérite de l'Université de Paris Nanterre, où elle enseigne à tous les échelons, elle a également été membre honoraire de l'Institut universitaire de France, directrice adjointe du Centre de recherches sur les mondes américains (le CERMA rattaché à l'EHESS) et membre du comité de rédaction de la revue Gradhiva. En 1994, elle est élue à l'Institut universitaire de France.

Bibliographie :
Avec Serge Gruzinski, Carmen Bernand a publié De l’idolâtrie (Seuil, 1988), et deux tomes d'Histoire du Nouveau Monde (Fayard, 1991 et 1993). Elle est par ailleurs l’auteur d’une Histoire de Buenos Aires (Fayard, 1997). En 2002, son étude en langue espagnole sur l’esclavage urbain en Amérique coloniale pour la Fundación Tavera de Madrid : Negros, esclavos y libres en las ciudades hispanoamericanas.
On lui doit également "Un Inca platonicien : Garcilaso de la Vega" (Fayard, 2006), "Quetzalcoatl, le serpent à plumes" (2010), "Genèse des musiques d'Amérique latine. Passion, subversion et déraison, Fayard" (2013) ou encore "Histoire des peuples d'Amérique" ( 2019).
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Carmen Bernand   (18)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

À l'occasion du 26ème "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Carmen Bernand vous présente son ouvrage "L'Amérique latine précolombienne: Des premiers peuples à Tupac Amaru (Dernière glaciation-XVIe siècle)" aux éditions Belin. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2760857/carmen-bernand-l-amerique-latine-precolombienne-des-premiers-peuples-a-tupac-amaru-derniere-glaciation-xvie-siecle Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

+ Lire la suite

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'exploration des eaux atlantiques et africaines tout au long du XVème siècle permit au Portugal d'accumuler une expérience maritime sans précédent qu'à l'instar de Colomb venaient partager les nombreux étrangers qui fréquentaient l'estuaire du Tage. Les navigateurs portugais avaient mis à profit les leçons de l'Europe du Nord et de la Méditerranée, adopté la voile triangulaire (ou latine) et créé la caravelle, appelée à devenir l'instrument privilégié des découvertes. Celles de Lisbonne disposaient d'une superficie de voile considérablement accrue qui autorisait la navigation à la bouline, c'est-à-dire contre la direction du vent : elles jaugeaient une cinquantaine de tonneaux et possédaient deux mâts gréés de voiles latines triangulaires. Les nefs, par contre, étaient des navires aux voiles carrées qui avançaient vent en poupe. Ce qui n'excluait ni les aménagements ni les combinaisons les plus diverses entre ces types de bâtiments : sur les trois navires de Colomb, la Santa María était un navire marchand à voiles carrées motrices tandis que la Niňa et la Pinta étaient des caravelles qui ne portaient originellement que des voiles latines plus aptes à la manœuvre. La Niňa perdit l'une de ses voiles latines pour une voile carrée. Seule la Pinta demeura en l'état, ce qui laissa à son capitaine Pinzõn une liberté et une rapidité de manœuvre qui exaspérèrent Colomb.

Mais pour s'éloigner des côtes du monde connu, encore fallait-il une connaissance précise des courants et des vents et de bons instruments. Henri le Navigateur s'était entouré de cosmographes et de cartographes qui mirent au point des documents sans cesse plus précis. L'école de cartographie de Lisbonne devint si fameuse qu'elle attira autant les navigateurs étrangers soucieux de se former que les espions, guère différenciables des précédents, avides de percer les secrets des contrées nouvelles. C'est ainsi qu'on vit apparaître vers la fin du XVème siècle sur les cartes, à côté de l'échelle des lieues, une prolifération d'informations toponymiques, les roses des vents orientées vers le nord, l'échelle oblique des latitudes qui tenait compte de la déclinaison magnétique. Ces informations n'auraient pu être recueillies sans une pratique constamment affinée de l'observation du ciel comme des terres nouvelles : à bord des bateaux, des scribes relevaient scrupuleusement les singularités des côtes aperçues et consignaient les renseignements rassemblés par les interprètes auprès des indigènes.
Commenter  J’apprécie          10
Colomb redoutait par-dessus tout qu'on lui dérobât sa découverte. Et s'il avait eu d'obscurs prédécesseurs qui avaient abordé les côtes nouvelles mais n'avaient pu s'en prévaloir aux yeux du monde? Durant le retour du premier voyage, au milieu de la tempête qui menaçait d'anéantir les vaisseaux, l'Amiral prit soin d'envelopper dans une toile cirée le récit de son heureuse navigation, d'enfermer le paquet dans un gâteau de cire et d'introduire le tout dans un baril qu'il fit jeter à la mer. Il répéta ensuite l'opération en plaçant un second tonneau en haut de la poupe, «pour qu'en cas de naufrage du bateau, le baril restât à la surface des vagues à la merci de la tourmente». Colomb souhaitait de toutes ses forces que «par quelque voie que ce fût, la couronne fut informée du succès de son voyage». Le tonneau se perdit sur les flots, mais l'Amiral revint sain et sauf. Une publicité exceptionnelle -et inusitée si l'on songe au secret qui recouvrait les expéditions portugaises!- entoura son premier retour au printemps 1493 lorsque partout les foules se pressèrent «pour le voir». L'Amiral dorénavant était assuré que nul le priverait de son «succès».
Commenter  J’apprécie          10
En 1479, le traité d'Alcaçovas établit la suprématie du Portugal au-delà des îles Canaries. Les expéditions de La Mina, sur la Côte de l'Or -le Ghana actuel-, se multiplièrent : Colomb y participa les années suivantes, avant de quitter le Portugal pour Palos et La Ràbida. Les rivages africains, les pépites d'or échangées contre de la verroterie et des coquillages, l’exubérante végétation équatoriale, le culte des idoles et des fétiches lui tendirent le prisme à travers lequel, quelque temps plus tard, il observa les côtes tropicales de cette «pointe asiatique» qu'était à ses yeux l'Hispaniola.
Commenter  J’apprécie          10
Le religieux a fourni un cadre intellectuel commode. Il l'est encore pour certains. Mais est-ce pour autant un cadre tabou que nous serions condamnés à reproduire et à transmettre sans jamais songer à nous en démarquer ?
Commenter  J’apprécie          20
Entre Espagnols et Portugais le choc maritime était inévitable. Les navires de Lisbonne entrèrent en conflit avec ceux du roi de Castille, qui, non contents de coloniser les Canaries, avaient également abordé les côtes guinéennes. Cette concurrence maritime prit une tournure franchement hostile : les Portugais tuaient et torturaient les Castillans qu'ils surprenaient au sud des Canaries, pour répandre la terreur chez l'adversaire, «ils mutilaient [leurs victimes] en leur coupant les pieds et les mains».
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Carmen Bernand (104)Voir plus

Quiz Voir plus

ils auraient mérité le Nobel

Qui a écrit Fictions, célèbre recueil de nouvelles?

Ernest Hemingway
Jorge Luis Borges
Roger Caillois
Albert Camus

7 questions
129 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , littérature sud-américaineCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}