Ce livre a pour but de faire toucher du doigt les dilemmes intérieurs de celui qui grandit et vit loin de sa terre et ses racines, nous dit-il. Les souvenirs les plus anciens de mon enfance reprennent vie et agissent comme des marqueurs génétiques identitaires, forts et indélébiles.
Mes parents avaient fait le choix de recommencer leur existence et ne se doutaient pas que celle-ci serait placée sous le signe d’une telle précarité. Une précarité qu’ils avaient déjà connue mais dépassée depuis longtemps déjà, malgré la pauvreté de notre Calabre.
Je ne voyais pas pour l’instant comment trouver ce mystérieux trésor dans ce gourbi sombre et sale, qui sentait la misère à plein nez, que nous avions échangé contre une vie somme toute digne, sous la chaleur et la clarté d’un soleil toujours plus radieux.