Carol Matas

Quand des adultes commencent à nous dire que tout va bien, qu'il ne faut pas s'inquiéter, pas poser de questions, mieux vaut se méfier...

- Tu viens décidément d'une époque primitive, dit Marc. Nous avons l'obligation d'acheter tous les jours. C'est le devoir de chaque citoyen. (...)

Rebecca trouva que les maisons de ce quartier ressemblaient étrangement à des tipis indiens. Il s’agissait de structures pyramidales à deux étages reposant sur une base triangulaire. Elles étaient alignées si près les uns des autres qu’elles paraissaient presque communiquer entre elles.

J'ai passé la semaine à essayer de recueillir des fonds pour la campagne de financement de la victoire. Elle se termine officiellement demain.

- Si rien n'a pu être changé, eh bien, nous reviendrons ici.
Rébecca le fixa d'un air songeur.
- As-tu réfléchi à ce que cela signifierait alors, avec le décalage dans le temps ? demanda-t-elle. Vous retrouveriez vos parents sans qu'ils vous aient jamais mis au monde... et vous seriez plus âgés qu'eux ! (p.88)

Toute la journée, Rébecca s'était demandé quelles conséquences cela pourrait avoir de modifier le cours des événements du futur. Si l'on réussissait à éviter la guerre nucléaire, rien ne pourrait plus se passer de la même façon. Que deviendraient alors les gens qui vivaient ici ? Difficile d'envisager tout ce que cela risquait d'entraîner. (p.87)

- C'est la seule chance de survie de l'espèce humaine. peut-être que dans des centaines d'années, la terre sera régénérée, du moins suffisamment pour qu'on puisse revenir alors à la surface. Mais personne ne pourrait y subsister actuellement. (p.81)

- Comment osez-vous ? Vous commencez par pulvériser la planète et ensuite vous vous imaginez que vous allez pouvoir tout remettre en ordre en kidnappant des enfants innocents. Vous ne valez pas mieux que n'importe quel criminel. (p.62)

La plupart des enfants qui sont nés ici sont arriérés, à cause de certaines atteintes génétiques provoquées par les radiations sur leurs parents. Seuls ceux qui vivaient déjà là au moment de l'explosion peuvent avoir des enfants normaux. Or, si nous n'avons pas davantage d'enfants, l'espèce humaine disparaîtra. (p.60)

- Lorsqu'on m'a retiré le bandeau, j'étais dans une pièce inconnue avec quatre autres garçons de mon âge et il y avait un vieux type qui se donnait beaucoup de mal pour essayer d'être gentil et de nous persuader que tout allait bien se passer. Et ça, figure-toi que je l'ai entendu assez souvent pour savoir que c'est le début des ennuis. (p.48)

- Comment avez-vous pu ? Si quelqu'un de l'extérieur débarque ici, tous nos plans sont à l'eau. Vous savez ce que cela signifierait ? (...)
- Je sais, je sais, je suis désolé, balbutia-t-il. je suis vraiment désolé. mais en voyant ces enfants innocents qui ne se doutent pas de ce qui les attend, je n'en pouvais plus... (p.37)

"Je ferais mieux d'être prudente, pensa-t-elle avec un rien de nervosité. Je me demande quel système provoque ces disparitions... pourvu qu'il ne soit pas prêt à fonctionner !" (p.34)