Vert, Livre 1, XII
FACE À FACE AVEC MES MAINS
De nouveau je me retrouvais face à face avec mes mains,
comme sur la table, lorsque je rentrais et que je m’asseyais,
et que ces deux organes sensibles
M’interrogeaient.
Dont on m’avait dit la veille qu’elles n’étaient ni assez
musclées pour être vouées au piano,
Ni assez charnues pour masser les corps.
Mais sans doute suffisamment fines
pour apprivoiser les distances ?
Et qui me questionnaient sur le sens,
Bavardes comme des langues dans le Verbe de l’espace.
Et leur chute. Geste clos, deux lèvres confrontées au silence….