AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Sandau


Les week-ends, les jours fériés étaient les pires quand elle guettait un niuveau signe du père. Parfois, elle lui envoyait des messages en pleine nuit, " Qu'en est-il de l'enfant ? " " Veux-tu voir ton garçon ?" Le petit en parlait peu. Elle essayait de faire exister son père à travers des photos, quelques souvenirs. Ton papa serait content de savoir que tu mets tes chaussettes tout seul. Ton papa serait fier que tu dormes dans un lit de grand. Ton papa n'aimerait pas t'entendre dire ce gros mot. Ou alors. Tu as les mêmes cheveux que ton papa. Tu portes un joli nom, c'est celui de ton père.
Le dimanche, elle n'avait pas la force de quitter la ville. Le père finirait par se manifester, il voudrait un jour revoir son fils, il ne pouvait en être autrement. Et alors il faudrait être là, se tenir prêts. Vers vingt heures, vingt et une heures, une fois qu'elle avait compris que le père n'appellerait pas, qu'il ne se passerait plus rien, elle relâchait la pression. Elle mettait la musique, elle arrêtait de ranger, de préparer, d'anticiper. L'enfant se mettait à danser, elle montait le son, elle sautillait avec lui, c'était irréel, c'était tous les deux, parfois ils s'endormaient presque heureux.

PP. 95-96
Commenter  J’apprécie          90





Ont apprécié cette citation (9)voir plus




{* *}