La Galerie de l'Académie fut créée en même temps que l'Académie : ce musée était destiné à accueillir les œuvres appartenant à l'école, afin qu'elles servent d'exemples à la formation d'artistes. Elle abrite depuis sa fondation le splendide groupe statuaire en plâtre de l'Enlèvement des Sabines de Jean de Bologne, exposé aujourd'hui dans la salle du Colosse.
Conscient d'avoir contribué à forger l'identité de l'Angleterre grâce à la puissance de ses raffineries, Sir Henry Tate voulut aller encore plus loin dans l'amour de son pays et souhaita doter l'Angleterre d'une galerie qui exposerait uniquement les oeuvres d'artistes britanniques. Aujourd'hui, un tel nationalisme artistique conduirait son mécène devant les tribunaux mais, à l'époque, l'État accepta de financer une partie des travaux en fournissant le terrain. On rasa donc l'ancienne prison de Millbank pour construire un bâtiment néo-classique aussi raide qu'un horseguard devant Buckinham Palace.
Ce témoignage d'orgueil national nous vaut aujourd'hui le plus fantastique catalogue de peinture anglaise qui existe au monde, avec près de 60 000 oeuvres répertoriées.
L'homme avait su transformer le sucre en or. L'époque, il est vrai, s'y prétait. La reine Victoria ayant érigé le "tea time" en véritable cérémonie patriotique, la théière devint un objet de première nécessité et le sucre, une denrée indispensable pour boire de l'eau chaude à tout un peuple sans qu'il grimace !