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Critiques de Caroline Eriksson (64)
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L'île des absents

L'île des absents de Caroline Eriksson m'a été envoyé par net galley et Les Presses De La Cité que je remercie chaleureusement. Aussitôt téléchargé, aussitôt lu :)

On l'appelle le Cauchemar. C'est un lac à l'eau noire et stagnante, quelque part en Suède, dont la légende raconte qu'il est maudit.

Au milieu du Cauchemar, il y a un îlot. Sur cet îlot, Alex et la petite Smilla vont faire une promenade, tandis que Greta les attend dans la barque amarrée au rivage, puis s'endort.

À son réveil, la nuit tombe et seuls retentissent au loin les cris lugubres des oiseaux aquatiques. L'homme et la fillette ont disparu...

Je n'en dirais pas plus, je trouve que le résumé officiel en dit trop, beaucoup trop à mon gout !

Je ne suis pas du tout amatrice des romans écrits par les écrivain(e)s suédois. En général je suis hermétique à cette littérature mais là, j'ai pris une claque !

Caroline Eriksson nous balade de la première à la dernière page dans un thriller psychologique noir, très noir même, mais bien construit. Alors que j'ai l'habitude de lire des romans de ce genre et donc d'anticiper assez facilement certaines choses, là je n'avais rien vu venir.

J'ai plongé dans le Cauchemar avec Greta, et j'ai eu du mal à faire surface.

C'est un bon roman, remplit de surprises, de non-dits découverts peu à peu et j'ai trouvé ça pas mal du tout.

Toutefois je n'ai pas eu de coup de cœur, car ce roman m'a mis un peu mal à l'aise par moment. Je pense qu'il est un peu trop noir pour moi, et comme l'auteure nous emmène dans tous les sens je me suis quelquefois perdue.

Je mets quatre étoiles à L'île des absents, et je vous invite à le découvrir vous aussi.
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L'île des absents

Le roman est écrit à la première personne, c’est une certaine Greta qui parle. Elle est partie avec son mari Alex et sa fille Smilla sur un îlot et ils ont disparu. Du moins, c’est ce qu’elle dit car très vite, on a des doutes sur sa santé mentale. On sent une jeune femme perdue entre le passé et le présent, incapable parfois de savoir ce qu’elle a fait. On en vient même à se demander si elle n’a pas commis l’irréparable. La première partie de ce roman est oppressant, le lecteur est plongé dans l’esprit trouble de Greta. Et puis il y a une rupture dans le roman avec une péripétie que je ne révèlerai pas mais qui ramène l’histoire à un niveau plus terre à terre. On quitte l’atmosphère angoissante pour se coltiner une réalité dérangeante avec une fin surprenante et très inquiétante. J’ai beaucoup aimé ce roman, cette ambiance mystérieuse et je remercie les éditions de Presses de la Cité et Netgalley de m’avoir permis de découvrir cette auteure.

Je mets 4 chats pour l'atmosphère et le suspense.
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L'île des absents

Bianca et moi avons des lectures quelque peu différentes, pour autant l'Ile des absents de Caroline Eriksson, semblait être une lecture commune parfaite et nos avis convergent vers quelques points communs... Je vous invite à découvrir l'avis de Bianca ici.



Le résumé de l'éditeur et cette couverture, laissaient présager une disparition quelque peu étrange, un genre que j'affectionne s'il est bien construit... J'ai même pensé que l'intrigue se transformerait en fantastique...



Des fois, tu embarques dans un livre pensant aller dans une direction précise, pour en fin de compte te retrouver à l'opposer de ce que tu imaginais...



Au départ, je me suis sentie perdue dans les méandres de cette lecture... J'oscillais, entre déception et soupirs... L'intrigue ne correspondant pas du tout au résumé... Mais l'auteur, dès le résumé, brouille les pistes... Et j'ai finalement été happée par cette lecture, qui m'a bouleversée.



Véritable ascenseur émotionnel, pour peu que l'on soit sensible à la construction narrative de l'auteur, ce thriller psychologique nous fait passer par plusieurs sentiments. Une véritable descente aux enfers, qui va autant remuer Greta, qu'on apprend peu à peu à connaître, que nous, pourtant simples lecteurs...



Après quelques pages, je pensais qu'elle était schizophrène et je dois dire, que même si j'aime les histoires tordues, j'étais un peu déçue de plonger dans une énième intrigue de ce genre. Mais l'auteur va peu à peu retourner la situation qui prend une ampleur complètement différente et là, j'ai plongé dans les méandres de la perversité humaine...



Les relations perverses, la perversion, les relations familiales tordues.... L'impact des choix des parents sur les enfants... En si peu de pages, l'auteur aborde des thèmes d'une gravité palpable et qui peuvent faire écho en chacun de nous. Ici, la perversion est disséquée pour le plus grand bonheur du lecteur, mais surtout elle est abordée de plusieurs manières.



La perversion dans le couple, mais également la perversion dans le couple parent enfant et pour finir par aborder les non-dits et leur impact sur la personnalité en construction d'un enfant...



Greta est malmenée, mais même si elle touche le fond de l'horreur et de la bassesse humaine, elle va peu à peu éclore et l'introspection au fil des lignes... Des pages, va lui permettre de se retrouver... Mais l'image fantasmée n'est jamais bien loin et je dois dire que l'auteur nous perd dans ses pages, puisque le lecteur se demande si c'est la réalité ou si le cerveau de Greta est complètement dérangé.... Ou si elle ne fantasme pas sa vie...



Peu à peu, la trame de l'auteur délivre ses réponses et les vérités apparaissent... Horribles... Inconcevable... Irréelle... Et pourtant... L'auteur soulève de vraies questions humaines et sociétales, avec la place de la femme et les violences...



La violence physique et psychologique est terriblement destructrice dans un couple et le dominant trouve tes failles.... On met des années à s'en remettre avant de s'apercevoir que C'est l'autre le problème...



Oui, j'ai aimé même si au départ, j'ai été déstabilisée, car je ne voyais pas où ça menait ! Et j'imaginais lire une énième intrigue de folie meurtrière et maladie mentale. Mais l'auteur a vraiment fait un beau travail sur l'intrigue.



Pour une premier livre, Caroline Eriksson commence fort ! On est bousculé dans nos convictions... La narration est telle qu'une introspection s'opère et devient nécessaire... On termine cette lecture, qui nous prend dans ses filets pour nous recracher complètement sonné... Bouleversé... Car tout prend sens...



Peu à peu la déception a fait place à une frénésie. Je voulais comprendre... Savoir... Pourquoi ? ... Comment ?... Et j'ai terminé par avoir un vrai coup de cœur pour l'histoire, la plume tordue de l'auteur et les révélations finales.



Un thriller scandinave qui change et qui déroute, car différent de ce que l'on a déjà pu découvrir.



Je remercie les éditions Presses de la cité et NetGalley, sans qui cette lecture n'aurait pu se faire dans l’immédiat...
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L'île des absents

Le Cauchemar... Quel drôle de non pour un lac ! Avec un nom pareil les touristes ne doivent pas affluer !



Pourtant c'est la que Greta, Alex et Smilla vont partir ! Une famille ? Rien est moins sur !

Un drame va faire tout chavirer, car Alex et Smilla vont disparaître !

Nous allons donc suivre Greta qui va tout faire pour les retrouver. Elle va parcourir l'îlot de long en large, pour finir par aller au commissariat et là on apprend une sacrée nouvelle !

Greta est elle dépressive ? Folle ? Aurait elle commis l'irréparable ?



C'est un thriller psychologique bien sympathique ! J'ai beaucoup aimé suivre cette femme, les tourments de sa vie passé et de sa vie présente.

Des trahisons, des secrets... Tout est là pour passer un bon moment, ce poser des questions et les révélations arrive à quelques pages de la fin. Ce qui fait que tout s'éclaire qu'au bout et ça c'est génial car en attendant toute solution est possible !



Un très bon premier livre, une auteure que je vais donc suivre !
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L'île des absents

Attention! Thriller trompeur!

La quatrième de couverture et le résumé de l'éditeur nous mettent sur la piste d'une étrange disparition: Greta, Alex et Smilla, quatre ans sont en vacances dans un cottage bordé par un mystérieux lac; le "Cauchemar" et alors qu'ils ont traversé celui-ci pour se rendre sur l'île située juste en face, Alex et Smilla disparaissent de manière inexpliquée.

Greta, affolée, va parcourir l'île de long en large, sonder l'eau trouble et noirâtre du lac… en vain. Alors qu'elle se rend au poste de Police déclarer la disparition des deux êtres qu'elle chérit, l'agent qui la reçoit lui annonce qu'elle n'a ni mari ni enfant…

Le lecteur accompagne alors la pauvre Greta dans ses divagations: qui est-elle alors? Qui sont Alex et Smilla s'ils ne sont pas membres de sa famille? Les souvenirs de sa propre enfance, du drame familial qui a entaché son regard envers ses parents et dans ses relations avec autrui lui éclatent au visage et la troublent avec intensité.

Comment démêler alors le vrai du faux et comprendre ce qui est arrivé à Alex et Smilla.

Les portes s'ouvrent au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue et permettent d'accéder à une réflexion sur le couple, notamment celui composé d'un homme forçant sa compagne à une totale soumission.

Un roman qui se lit d'une traite et une auteure à suivre.



Un grand merci aux Editions Presses de la Cité et à NetGalley.
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C'est ainsi que tout s'achève

Elena est une écrivaine en panne d’inspiration et à la dérive depuis que son mari Peter et elle ont décidé, d’un commun accord, de se séparer temporairement. La jeune femme va alors s’installer dans une nouvelle maison. Elle va se mettre à observer la famille qui habite juste en face de chez elle. Il semblerait que le couple et leur fils cachent bien des secrets.



C’est un excellent thriller domestique que j’ai découvert ici. J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture en compagnie d’une protagoniste qui m’a beaucoup intriguée.



Si ce genre littéraire et surtout ce postulat de départ a été maintes fois exploité, je dois pourtant dire que l’auteure a réussi à maintenir mon intérêt tout au fil des pages, grâce à une maîtrise en ce qui concerne le suspense qui montera crescendo, ce qui a rendu ce roman très difficile à lâcher.



Tout au long des chapitres, je me suis posée une multitude de questions et j’ai cherché la réponse à toutes les énigmes. Il m’avait semblé avoir trouvé le dénouement en plein dans ma lecture, et je dois dire qu’en fait, je m’étais totalement trompée. L’auteure m’a baladée et je n’avais même pas imaginé une telle explication. Ce sera tout de même mon seul petit bémol. En effet, j’ai trouvé cette fin un brin décevante par rapport à tout le récit dans son ensemble.



Malgré tout, cela n’a absolument pas gâché mon plaisir de lecture. J’ai trouvé que la psychologie des personnages était amenée finement par l’auteure. J’ai beaucoup aimé la relation de confiance que Léo, le fils du couple, réussit à tisser avec Elena. Les personnages sont complexes et bien esquissés.



La plume de l’auteure est très addictive. Une fois commencé, ce roman est très difficile à lâcher. J’ai trouvé le schéma narratif particulièrement réussi, donnant ainsi la parole à trois personnages différents pour appréhender l’histoire au mieux. C’est Elena qui aura plus de voix dans cette histoire. Le choix de la première personne du singulier est très judicieux.



Un excellent thriller domestique, qui malgré une fin bien qu’inattendue mais qui m’a tout de même légèrement déçue, n’en reste pas moins une lecture prenante que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher. À découvrir sans hésiter.


Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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L'île des absents

L'île des absents Caroline Eriksson Les Presses de la Cité 07/06/2018.

Une nouvelle voix du thriller suédois arrive sur nos côtes. C'est noir, tordu à souhait , tellement noir, tellement tordu que par moment j'ai eu l'impression d'être une simple spectatrice sans rentrer plus avant dans cette histoire

Une jeune femme , Greta, rejoint son amant .Un chalet de vacances au bord d'un lac ; Alex ,Smilla sa petite fille disparaissent au cours d'une ballade sur l'île au milieu du lac . Le cauchemar commence. Une autre voix se manifeste. Tout est confus , hallucinations, souvenirs récents, anciens ?

Caroline Eriksson s'en donne à coeur joie et entraine son lecteur dans un capharnaüm d'émotions et d'informations . Comment démêler le vrai du faux? Qui est qui? Qui fait quoi? .. il faudra attendre les dernières pages pour comprendre comment assembler les pièces de ce très sombre puzzle .

Une lecture glauque qui ne m'a cependant pas vraiment convaincue.

Un très grand merci aux Editions Les Presses de la Cité pour ce partage via NetGalley

#L'îleDesAbsents #NetGalleyFrance
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L'île des absents

Roman court (240 pages), mais lecture laborieuse...

Déjà je précise pour ceux qui voudraient se lancer dans cette lecture que le résumé éditeur est assez éloigné de la réalité.

Ce n'est pas un roman policier avec enquête mais un thriller psychologique. La disparition n'est pas le sujet central du livre ce n'est qu'un prétexte pour aborder un autre thème . Tout le roman tourne autour du personnage principal et de sa vie.





Ce livre se découpe en deux parties.

La première qui recoupe environ deux tiers de l'histoire a été particulièrement éprouvante à lire. Non pas parce que le sujet est difficile mais parce que la narration est très compliquée à suivre et j'avoue honteusement l'avoir lue en diagonale.





Commençons par le commencement. En vacances sur les rives du lac Malice dont la légende locale veut qu'il soit maudit, Greta visite un petit îlot avec son compagnon et sa fille. Après s'être assoupie dans la barque qui les y a conduit, elle constate à son réveil qu'elle est désormais seule sur l'île. Que sont devenus Alex et Smilla ? N'importe quel individu censé aurait immédiatement été avertir les secours pour lancer des recherches, mais pas Greta. A la place nous avons un long cheminement intérieur qui alterne entre le présent et les événement de son passé. Les deux étant évidemment liés. Non pas directement mais parce que les traumatismes d'enfance de la jeune femme ont profondément affecté sa vie d'adulte et l'ont conduite à la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui.





Toute cette première partie racontée à la première personne a été vraiment stressante à lire. Non pas stressante angoissante mais stressante irritante. Greta n'étant pas mentalement stable le propos est extrêmement confus. L'écriture m'a passablement agacée. L'auteur met du suspens totalement inutile à quasiment toutes les pages pour des choses qui s'avèrent être finalement triviales. On n'a pas besoin d'avoir peur à chaque fois que le chat entre dans la pièce, quand Greta voit une ombre, ... la porte d'entrée est ouverte oh mon dieu est ce qu'il y a quelqu'un dans la maison ? Ah non c'est elle qui n'avait pas fermé la porte. Trop c'est trop !!





Après avoir supporté une multitude d'événements insignifiants on arrive aux deux tiers du roman, et là la direction de l'histoire change totalement. Voici (enfin) venir le temps des grandes révélations et toute l'histoire prend son sens. Un peu tard pour les lecteurs qui auront depuis longtemps abandonné leur lecture.

Là où le bas blesse c'est quand on se rend compte que la plupart des choses qui se sont passées dans la première partie étaient complètement inutiles. L'île maudite et sa légende n'étaient qu'un décor pour créer une sensation d'angoisse mais n'ont strictement rien à voir avec notre histoire. La résolution du mystère de la disparition est décevante. Tout ça pour ça ??? Par ailleurs, je reste extrêmement sceptique quand à la moralité de la conclusion.





Bref pour qui n'aurait pas compris, je n'ai pas du tout apprécié ma lecture.
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C'est ainsi que tout s'achève

Quand j'ai lu le résumé de ce livre, j'avais un peu peur qu'il ressemble à La femme à la fenêtre de AJ Finn, où une femme désoeuvré espionnant ses voisins pense être témoin d'un crime...J'avais vraiment un mauvais à priori car les deux livres n'ont rien à voir.

Elena est écrivain et vient de séparer de son mari. Sa soeur lui a trouvé une solution de relogement dans un quartier très calme, où les voisins tiennent à leur tranquillité...Elena, qui bloque sur l'écriture de son prochain roman, passe des heures à la fenêtre à observer la famille Storm qui vit en face. Très vite, elle imagine le pire devant le caractère particulier de la mère. Et les confidences de l'enfant du couple, un adolescent, ne la rassurent pas...

Aux chapitres où Elena est narratrice, s'ajoutent des chapitres où la parole est laissé à "L'époux"...Qui est-il ? tout ce qu'on sait est qu'il craint pour sa vie...

J'ai trouvé ce livre captivant, l'auteur mélange savamment les cartes et le lecteur ne sait plus quoi penser...Le suspense est totalement réussi !
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L'île des absents

Que faisons-nous de nos souvenirs ? Les plus douloureux nous obsèdent et nous font bogués jusqu’au moment où des mots viennent les délier. C’est cette douleur que choisit de raconter Caroline Eriksson dans son premier roman traduit en français.



Une promenade en barque lors d’un week-end sur un lac surnommé « Cauchemar » tourne au drame lorsque Gréta se réveille et ne trouve plus trace de son beau mari, Alex, et de sa petite fille adorable, Smila. Gréta nous raconte sa quête pour retrouver les personnes qu’elle aime le plus en choisissant d’entremêler présent et passé dans un rythme époustouflant qui fait que j’ai lu ce livre presque d’une seule traite tant il m’a tenu en haleine.



Complétement happée par les mots, je l’ai dévorée, haletante moi aussi à force de retenir mon souffle, par peur de cette solitude dont souffre Gréta, inquiétude sur son état mental et angoisse, même, qu’il lui arrive vraiment une horreur.



Je me suis interrogée : Était-ce le récit d’une folie avec visions hallucinatoires et délire ? Était-ce le récit d’une tueuse qui souffre de mythomanie ? Était-ce un roman de science fiction qui décrit des événements étranges et surnaturels ? Rien de tout cela … Caroline Eriksson maîtrise le suspens psychologique à merveille.



Tout s’emmêle et se démêle par petites touches distillées au fil des pages ! C’est le roman de l’absence, de la solitude et du deuil. Gréta est traversée par la reconnaissance de la vérité après l’événement traumatique de son enfance et le conflit de loyautés envers les personnes qu’elle aime. Cette fragilité, elle la connait et espère pouvoir la dépasser …Tout s’éclaire au fur et à mesure du récit. Est-ce que cela suffira pour sortir Gréta de sa toile d’araignée …



Autant dire que le polar nordique n’a pas encore fini de nous surprendre ! Encore scotchée par ce roman, j’attends les prochains avec à la fois envie et inquiétude : Dans quel recoin de la psychologie, Caroline Eriksson va-t-elle encore m’entrainer!
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C'est ainsi que tout s'achève

Elena et son mari ont décidé de se séparer, pendant trois mois, et de réfléchir à leur couple. Pendant cette période, ils ne doivent pas se contacter, sauf si l’un a pris une décision ou s’il est arrivé quelque chose de grave. Grâce à sa sœur, Elena occupe une maison, en l’absence de sa propriétaire, partie en voyage.





Écrivain à succès, Elena n’a pas écrit depuis longtemps. En mal d’inspiration, son attention est happée par ce qu’elle entrevoit de la vie de ses voisins. Par sa fenêtre, elle observe la vie de Veronica et de Filip Storm. Son imagination est entretenue par les liens qu’elle a noués avec le fils du couple, Léo. Elle s’est attachée à cet adolescent de quatorze ans, elle souhaite l’aider et lui offre une écoute attentive. Le jeune garçon lui révèle son désir de devenir écrivain. Il se confie, également, au sujet de sa mère.





Comme une échappatoire à ses propres remises en question, Elena est de plus en plus attirée par ce qu’elle devine à travers ses rideaux. Le récit est une alternance de voix entre la sienne, celle de l’épouse et celle de l’époux. Les faits et les points de vue se mélangent, montrant que la subjectivité peut transformer une situation. Alors que le pire se profile, Elena ne peut rester sans agir et s’implique, entièrement, dans ce drame qu’elle sent couver. Il devient l’issue à empêcher et le terreau de son inspiration.





Le climat est oppressant, car pendant une grande partie du livre, on ne sait que penser de la vie des Storm. Leur enfant est-il en danger ? Est-ce l’épouse ? Où est-ce le mari qui devrait se méfier ? Elena est-elle sûre de ce qu’elle soupçonne ? Et si oui, n’est-elle pas imprudente ? Qui manipule qui ? Sa sœur s’inquiète. Elle sait qu’Elena vit une rupture difficile, mais qu’elle ne veut pas en parler, rejetant toutes ses tentatives de protection, qu’elle ressent comme une intrusion. Elles se voient, tous les vendredis, mais les sujets importants ne sont jamais abordés.





La tension gagne en intensité, au fil des pages, en raison des éléments malsains qui se dévoilent petit à petit. La psychologie des personnages est particulièrement réussie, car tous ont un comportement trouble et dérangeant, sans que l’on arrive à définir la frontière entre les faits avérés et ceux qui sont hypothétiques. Cependant, certains éléments sont glaçants et semblent présager une conclusion dramatique.





A force de lire des thrillers, reprenant une des thématiques principales du récit, j’ai regretté d’avoir deviné, trop rapidement, le dénouement. En effet, j’ai été tellement embarquée par le suspense psychologique que j’ai regretté que la fin soit prévisible. Malgré cela, j’ai passé un excellent moment avec C’est ainsi que tout s’achève, car sa force réside dans les portraits des personnages, ainsi que dans l’atmosphère extrêmement angoissante.





Je remercie sincèrement Netgalley France et les Éditions Presses de la Cité pour ce service presse.
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C'est ainsi que tout s'achève

Romancière et correctrice littéraire, Elena est en mal d’inspiration depuis la séparation qu’elle et son mari se sont imposés, le temps de faire le point sur leur union. Elle emménage donc seule dans un appartement citadin, prêté par une amie de sa sœur. Celle-ci très présente dans sa vie, la voit peu à peu sombrer dans la déprime. Mais Elena trouve un centre d’intérêt particulier : épier depuis sa fenêtre le couple de l’appartement voisin, Philip et Véronica Storm qui semblent eux aussi traverser une période de crise… La curiosité malsaine qu’éprouve Elena pour ce couple vire à l’obsession, alors qu’en parallèle elle retrouve l’inspiration après s’être rapprochée de Léo, le fils des Storm , qui lui confie que sa mère a un comportement très étrange.



Je découvre Caroline Eriksson par ce roman qui traite d’un sujet vu et revu dans le thriller : le drame du couple qui se délite, de la jalousie… mais l’autrice tire brillamment son épingle du jeu en proposant une intrigue qui tient le lecteur en haleine du début à la fin. Une ambiance qui rappelle le film « Fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock : il s’agit d’un huis-clos, assez étrange où une femme esseulée s’imprègne de façon obsessionnelle de la vie et de la personnalité de ses voisins. La tension monte au fur et à mesure que se dévoilent les secrets de la famille Storm, secrets révélés par leur fils Léo à Eléna, qui fait rapidement le parallèle avec ses propres souvenirs douloureux.



Le récit alterne sur trois voix narratives : Elena, Véronica et son mari, pour que nous ayons le point de vue de chacun. Ces personnages aux sentiments bien dépeints n’en sont pas moins troubles et intrigants : le doute s’installe, les questions se multiplient … L’autrice manipule son lecteur avec brio, je n’ai pas vu venir la fin de ce thriller psychologique particulièrement réussi! Je remercie Net Galley et les Editions Presses de La Cité pour cette lecture.
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C'est ainsi que tout s'achève

Un bon thriller que je n'ai pas lâché. Caroline Eriksson sait manier la plume pour nous faire ressentir l'angoisse, la crainte, les doutes. Elle passe d'un narrateur à l'autre, nous permettant de connaitre le point de vue de chaque personnage.

Elena, le personnage principal, est un personnage dérangeant car sous couvert de son métier d'écrivain, elle se permet des intrusions dans la vie de ses voisins car elle soupçonne l'homme d'infidélité et la femme de vouloir tuer son mari.

Le nœud de l'histoire se situe d'ailleurs là. Elena va tout faire pour empêcher ce drame même si on sent bien que son histoire personnelle cache quelque chose de trouble. Ce secret est dévoilé petit à petit jusqu'à une révélation finale très bien amenée.

En revanche, j'ai été déçue du peu de description du lieu : on ne devine pas vraiment que l'histoire se déroule dans un pays scandinave. Elle aurait pu se dérouler n'importe où. Déçue aussi par la couverture qui est froide, impersonnelle, ne m'a pas donné envie d'entrer dans le roman. Comme quoi il faut parfois passer les a priori...

Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la Cité pour cette lecture.
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L'île des absents

On pourrait croire qu'il va s'agir d'une disparition inquiétante d'un homme et de sa petite fille au cœur d'une île maléfique ...

On pourrait croire que les superstitions, les légendes et les croyances venues du fond des temps vont nous entraîner dans des malédictions morbides ...

On pourrait croire que l'histoire qui va nous être racontée est celle, banale d'une femme qui perd la tête ...

On pourrait croire que les traumatismes subis dans la jeunesse ne peuvent qu'inciter à refaire les mêmes gestes ...

On pourrait croire ... mais c'est bien fait, petit à petit on croit les différentes versions proposées jusqu'à ce qu'un changement de ton, nous fasse comprendre que l'on s'est laissé égarer !

C'est un roman très ancré dans les scandales d'aujourd'hui avec une étude approfondie sur les violences conjugales ou extra conjugales.

C'est un roman qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.

Ma seule réserve est pour la conclusion finale et le conseil pour résoudre le problème ... donner soit même la justice n'est jamais le meilleur remède pour la justice et la démocratie !
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L'île des absents

Pour qu'un thriller psychologique réussisse il faut qu'il créé graduellement une tension qui saisit le lecteur. Or dans mon cas, cela n'a absolument pas fonctionné. Toute la mise en place de l'état d'esprit de Greta est trop longue, confuse et inutilement répétitive. On voit assez bien où l'auteure veut nous amener mais les deux premiers tiers du livre auraient avantage à être condensés et épurés pour être plus efficaces.Le dernier tiers est beaucoup plus intéressant et le dénouement final réjouissant mais cela ne sauve pas le début poussif. Bref une déception malgré une trame qui aurait pu être captivante.
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L'île des absents

Très emballée par les premières pages du roman, je n'ai pas réussi à garder le même intérêt jusqu'à la fin, en partie parce qu'en lisant le résumé éditeur, je m'étais imaginée tout à fait une autre histoire et un autre thème que le sujet principal abordé en réalité dans ce livre.

De bons points cependant : l'auteur retransmet vraiment bien l'angoisse dans laquelle se trouve Greta, notre personnage principal, angoisse qui lui fait parfois frôler la folie. Le choix d'une narration à la première personne accentue cet effet. La façon dont l'intrigue se dévoile à nous, petit à petit, est également bien mené par l'auteur. Mais, et de manière assez paradoxale, les errements de Greta, ses pensées, ses agissements brouillons, font que j'ai eu tendance à me lasser un petit peu.

Un bon roman dans l'ensemble mais qui ne m'a au final que moyennement plu...
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L'île des absents

La 4e de couverture axe le thriller sur une disparition inquiétante et le début de l’intrigue débute en effet avec cet événement.

Toutefois, ce n’est qu’un motif, tout comme l’île maudite est un décor, afin de créer une atmosphère propice au développement des thèmes qui eux, sont le sujet du livre, à savoir : l’infidélité, la perversion sexuelle, les violences conjugales, les maltraitances et manipulations mentales, les traumatismes infantiles, les non-dits…

Les mystères et les secrets se superposent de la même manière que les personnages s’entrecroisent, tant et si bien qu’on se demande si Greta est dérangée, mythomane ou schizophrène. Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/11/04/caroline-erickson-lile-des-absents/
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L'île des absents

Que dire de ce roman lu très vite en une après-midi ?

Page turner, sans aucun doute, un peu perturbant dans la construction car j'avoue que dans la première partie, j'étais un peu perdue par l'auteure qui multiplie les différents points de vue : on passe des réflexions en tout sens de l'héroine à une narratrice autre qui semble souffrir (mais à quelle période ? qui ? pourquoi ?) puis à différents personnages dont on se demande s'ils existent ou pas. Et puis la seconde partie, très bien amenée, est plus approfondie, avec des thèmes vraisemblables et bien traités, des thèmes fouillés sur les traumatismes et leurs conséquences. Et à partir de là, l'auteure nous entraine sans temps mort vers le dénouement, parfait à mon sens.

Et là, en refermant le livre, je me rends compte que toutes ces digressions étranges et un peu perturbantes du début sont en fait très utiles, et on se dit que cette auteure s'est bien documentée et manie finalement les rebondissements et autres éléments de suspense avec une certaine aisance.

Un très bon roman, donc, et pour une fois, une quatrième de couverture que je trouve succincte et adaptée, et de ce fait attractive. Par contre, le titre, très beau, est plus abstrait par rapport à l'histoire...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité pour ce thriller original et une auteure à découvrir.

#L'îleDesAbsents #NetGalleyFrance
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L'île des absents

Mon ressenti au cours de la lecture de ce thriller a fait des hauts et des bas... Un véritable ascenseur avec mes nerfs!



Au commencement une très nette tendance à la baisse, avec une forte déception par rapport au résumé qui m'avait poussée dans l'erreur, je ne m'attendais pas à ce que je lisais. De fait je pensais à un banal thriller, disparition mystérieuse d'un homme et de sa fille, leur femme et mère en pleure qui traque en vain la vérité. Hors la vérité, au moins partielle, Greta la connait. Commence alors pour elle une descente aux enfers de son inconscient, pour nous une quête de vérité entre ses souvenirs et ses fantasmes...



L'écriture aussi m'a initialement déroutée, volonté de l'auteure de nous perdre ou bien mauvaise façon de tourner les choses? Au fur et à mesure que le roman avance, on comprends que ce choix narratif et ces parenthèses ont un but, que tout suit un schéma très précis, qui nous perd initialement, volontairement, pour finalement prendre un sens tel un rumix cube, qui ne prend forme que lorsqu'on a mi toutes les pièces au bon endroit...



A partir de la moitié du roman ma déception initiale avait été totalement remplacée par une excitation grandissante, une fois acquise la mécanique du roman milles idées me venaient, toutes plus farfelues les unes que les autres! Je suis repassé dans un mode de réflexion "thriller" au lieu de subir les états d'âme d'une femme psychiatrique.



Les révélations finales m'ont abasourdies, j'ai aimé les réflexions que l"auteure soulève. Finalement l'alliance savamment dosée entre enquête et psychologie, réalité et fantasme m'a totalement conquise et de déception ce livre passe à coup de coeur!



Le suspence reste total jusqu'à la fin, on ne peut s'empêcher de se dire "et à leur place?"
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L'île des absents

Je remercie d’abord les éditions Presses de la Cité pour l’envoi de ce livre. Il n’était pas prévu au programme et lorsque je l’ai découvert dans ma BAL, j’étais très heureuse à l’idée de découvrir ce thriller. J’aime toujours aller lire quelques avis avant de me lancer dans une nouvelle lecture, histoire de prendre la température. Quand j’ai lu les commentaires sur ce roman, j’ai un peu déchanté: lecture décousue, difficile, emmêlée. Allais-je galérer tant que ça? Et puis je me suis lancée et j’ai dévoré L’île des absents en…deux jours.



Tout commence sur le lac surnommé « Le Cauchemar » (tout un programme). Greta accompagne Alex et sa fille Smilla. Ces derniers décident de faire une excursion sur une petite île. Greta les attend dans la barque mais ils ne reviennent pas. Greta les cherche pendant des heures mais il n’y a aucune trace de leur passage. Et puis peu à peu, les souvenirs refont surface…



Alors oui, L’île des absents n’est pas un thriller à proprement parler. Je peux comprendre la déception de certains lecteurs. En fait, il s’agit plus d’un thriller psychologique. La narration se concentre autour de Greta et de cette mystérieuse disparition. Les souvenirs de Greta refont surface au fur et à mesure que l’intrigue se noue. Le lecteur perçoit d’abord chez le personnage une sorte de folie. « folle », c’est le mot qui m’est venu à l’esprit pour décrire l’état psychologique de l’héroïne. Greta n’est pas vraiment nette. Pourquoi ne va-t-elle pas voir directement la police lorsqu’elle se rend compte de la disparition? Elle semble faire des choix totalement irrationnels.



La suite de l’histoire pose peu à peu le doute. Greta est-elle vraiment folle, comme on pouvait le supposer au premier abord? C’est là que les souvenirs de Greta et son histoire tragique permettent peu à peu de dénouer l’écheveau de l’intrigue. Loin de casser la narration, j’ai aimé ces incursions du passé dans le présent. L’auteur éclaire sous un autre angle les événements actuels grâce aux événements passés. C’est plutôt malin de sa part car elle brouille les pistes tout en donnant à son lecteur pas mal d’indices.



L’ambiance y est aussi pour beaucoup. Greta se retrouve seule près d’un lac. C’est la saison morte. Elle n’a aucun voisin immédiat sauf cette bande de jeunes qui semblent eux-aussi un peu dérangés. L’atmosphère devient vite pesante et encore une fois floue, peu claire. L’auteur joue sur la faiblesse psychologique de son personnage pour nous plonger dans une histoire glauque sur fond de torture d’animaux!



La fin m’a bluffée car je ne m’y attendais pas du tout. J’ai échafaudé par mal d’hypothèses. Si j’avais vu juste sur certains points (de détails), l’auteur a su me surprendre avec une fin totalement inattendue.



L’île des absents est un thriller psychologique qui joue bien son rôle jusqu’au bout. L’auteur brouille savamment les pistes avec une héroïne fragile au passé trouble. Un roman abouti qui se laisse dévorer.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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