YOU | Bande-annonce VF | Netflix France
[...] j’ai acheté un peu de tout, de la corde, du gros Scotch, des sacs en plastique, des câbles et des gants en caoutchouc. À la caisse, la fille m’a adressé un clin d’œil en me disant qu’elle aussi était fan de Cinquante nuances de Grey. Voilà ce qu’est devenue notre société : baiser et tuer, même combat.
Pleine de contradictions, tu es comme un avertissement antitabac sur un paquet de cigarettes.
L’avenir est une frontière impossible à explorer avant de l’atteindre, mais on l’atteint un jour ou l’autre et l’horizon distant devient autre chose, devient moins romantique.
« Tenter sa chance à Hollywood » est l’une des phrases les plus exaspérantes qui soit. Encore plus dérangeante que « dangereux serial killer » ou « maladie rare incurable ». J’ai hâte de l’attraper pour lui balancer qu’elle n’est qu’une sous-merde.
Il s’est trompé d’époque en venant au monde, face à un type comme lui, on a le choix : être pris de pitié, ou lui voler son portefeuille. [...] Je lui dis tout le temps qu’il devrait bosser dans une maison de retraite, je suis parfaitement sincère. Il pourrait être DJ pour des gens en fauteuils roulants ou qui sont obligés de se déplacer avec des bonbonnes d’oxygène. Des gens avec des bites molles qui sentiraient la camomille et des pauvres vagins asséchés pour qui il ferait naître une étincelle tant il est totalement, complètement, tragiquement d’une époque révolue.
[...] tout ira bien parce que je serai devenu un adepte de Facebook, un type normal. Nous vivons à une époque où ceux qui n’ont pas 4 355 amis sont jugés dangereux, comme si des citoyens bien intégrés dans la société n’étaient pas, eux aussi, capables de meurtre.
Reviens ici. Tout de suite.
Tu me réponds à la vitesse de la lumière :
Oui, patron.
Pas de ponctuation, simplement oui, l’euphémisme universel de BAISE-MOI, et patron, l’euphémisme universel de JE ME SOUMETS. Je me lave les mains et remonte l’escalier.
C’était la fin. Au lieu de me voir, tu optais pour une séance avec un professionnel de la santé mentale et avec tes copines pour parler de moi. Et quand une fille préfère parler de toi plutôt que parler avec toi, c’est la fin.
Elle dépose sur le comptoir une pile de livres avec le naturel de quelqu'un qui achèterait un pack de six litres de lait. [...] Charles Bukowski est le premier de la pile, 'Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau'.
- Je ne suis pas le genre de fille qui achète du Bukowski juste pour acheter du Bukowski, entendons-nous bien.
- Je vous entends parfaitement. Mais vous pouvez vous détendre, je ne juge jamais personne sur ses lectures.
- Alors, tous mes efforts n'auront servi à rien, dit-elle.
J’arrache le Kandinsky du mur. Elle ne connaît rien à l’art. Elle ne connaît que les célébrités, c’est une coquille vide, un esprit étriqué. Elle ne sera jamais heureuse. Elle n’arrêtera jamais de viser les stars, de les sucer, de les attirer vers son futon, vers ses os de poulet.