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Citations de Caroline Laurent (251)


Le métissage, c'est toujours trop ou pas assez. Il n'y a pas d'équilibre. Pas de recette, pas de dosage. Quoi que vous fassiez, vous serez pris pour celui que vous n'êtes pas.
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Je me souviens des couleurs.
Le reste, vidé, oublié.
Le soleil descendait dans la mer et la mer n'était plus bleue mais orange.
Le rouge des femmes.
Le noir de la cale. Nos peaux tassées.
Le gris cendre d'un chien.
Je me souviens du vert, du beige et du kaki.
Et au milieu de tout ça, les pleurs de ma mère.
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Le métissage c'est toujours trop ou pas assez. il n'y a pas d'équilibre, pas de recette, pas de dosage. Quoique vous fassiez, vous serez toujours pris pour celui que vous n'êtes pas .
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je ne parle pas en touriste. Je n'ai jamais été un touriste. C'est quoi un touriste ? Un blanc en bermuda et en tongs qui vient oublier à Maurice qu'il gagne de l'argent ?
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J’accuse le gouvernement anglais de nous avoir monnayés et sacrifiés sur l’autel de la guerre froide.
J’accuse le Premier ministre Harold Wilson de nous avoir rayés de la carte de notre propre pays.
J’accuse les dirigeants mauriciens de l’époque d’avoir trahi l’indépendance.
J’accuse les élites coloniales de nous avoir laissés dans l’ignorance – pas d’école, pas de livres, pas de révolte.
J’accuse l’armée américaine d’avoir fait de notre île une citadelle d’acier.
J’accuse le silence qui entoure depuis trop longtemps notre drame.
Il est temps de faire tomber les masques. (page 127)
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Elle était si chargée qu'elle ne pensa même pas à regarder une dernière fois sa maison. Si elle l'avait fait, elle aurait vu une pièce vide au parfum d'exode, la caraille encore pleine de graisse sur le plan de travail, le thé refroidi, la gazinière éteinte, l'écuelle de Mérou, le lit sur lequel, dans une existence déjà lointaine, elle avait aimé et donné la vie.
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Le courage est l'arme de ceux qui n'ont plus le choix.
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Quand on nous a forcés de partir, on a perdu tout ça. On a perdu nos biens matériels et immatériels. On a perdu nos emplois, notre tranquillité d’esprit, notre bonheur, notre dignité et on a perdu notre culture et notre identité. (page 186)
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Il est temps que le monde nous entende. « L’Angleterre se classe parmi les plus grandes démocraties au monde ? conclut l’avocat. Fort bien. Une chance lui est donnée de le prouver aujourd’hui, en mettant fin immédiatement aux derniers vestiges du colonialisme britannique en Afrique. » (page 404)
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Le travail de la canne était plus fatigant que celui du coprah. Regarder devant soi. Abattre le coupe-coupe, oublier la douleur dans le bras, les ampoules aux mains, les poignets enflés, le dos en bouillie. Jeter la canne derrière soi, avancer d’un pas. Les feuilles étaient tranchantes et lui cinglaient les jambes sous sa jupe. (page 333)
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Elle n’aurait jamais cru qu’un homme puisse s’incliner devant un enfant. C’était l’apanage des femmes, d’ordinaire, l’odeur du bébé, la douceur du sein, une question de peau et d’entrailles. Mais à regarder Gabriel, si ému, on aurait pu croire que c’était lui la mère. (page 109)
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Dans la Bible, David finit par l’emporter sur Goliath. C’est mon rêve. Naïf, sans doute. Je sais bien qu’aucun livre n’a le pouvoir de renverser le monde. Mais on a déjà vu l’opinion transformer le cours de l’histoire.

Caroline Laurent ; Postface
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Sur la plage, le spectacle était une désolation. Toutes les familles s’entrechoquaient, avec des paniers, des draps bourrés d’affaires à l’image de ce qu’elle avait fait elle-même, les regards perdus, hagards, les lamentations, l’incompréhension. Pourquoi les arrachait-on à leur île ? Qui avait décidé ça ? Quand reviendraient-ils ? Le désarroi était total. (pages 162-163)
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Voix douce des standards aériens. Dès que l'avion sera stabilisé, un dîner nous sera servi. J'ai prévu de garder le fromage et le dessert pour notre déjeuner de demain. Une fois qu'on l'a connue, le peur de manquer ne vous lâche plus. Le présent s'effrite. Seul compte le futur. Alors s'il y en a une, j'emporterai aussi la mignonnette de vin.
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Le moment était venu de se battre, défier l’ennemi, avancer le visage nu. On les avait trop longtemps écrasés. Le règne de la souffrance docile était terminé. (page 303)
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Les rafales sifflaient et Gabriel, pétrifié, recevait sur sa peau la peau de cette femme qu’il avait tant aimée, il recevait sa chaleur, sa mémoire, sa douceur perdue. Elle enfonça un peu plus sa tête dans son cou. Quand il ferma les paupières il sentit, éternel et fugace, un baiser sous son oreille. (page 277)
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De même l’enfance qui nous empêche de devenir grands vient à nous manquer le jour où elle s’éloigne. C’est la perte, c’est la douleur qui crée l’idéal.
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Parfois, elle le savait, les désirs sont si puissants qu’on discerne avec précision le contour des choses qui n’existent pas.
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Son fils sentait le sucre et la peur, sa peau dégageait un parfum acide, mais cette acidité était merveilleuse, c’était l’odeur de la vie. (page 276)
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Ses cheveux parfaitement coiffés luisaient au soleil. Il avait un profil d’oiseau, des lèvres fines, le nez busqué. Des traits qui alliaient curieusement dureté et finesse. Elle s’immobilisa, transpercée par l’évidence : cet homme était beau. (page 25)
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