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Citations de Caroline Vié (31)


Tu es de ces brioches qu’on mange pour le goûter, sans autre valeur que celle d’un plaisir gourmand, pas de qualités nutritionnelles, des calories vides et des formes pleines. Un bonheur pour les yeux, les doigts et les narines avant même que l’on pense à y planter ses dents.
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Nous avons plié trois parents en cinq mois top chrono : c'est ce qu'on appelle de l'efficacité. Je vis cette période dans une espéce de brouillard en tentant de parer au plus pressé. Avoir à se colleter le quotidien est finalement une bonne chose. L'activité constante évite de penser.
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Alzheimer c'est aussi de la paperasse...
J'ai l'impression de faire un stage dans les archives des éditions Dupuis où s'est égaré Gaston Lgaffe.
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Je ne me suis jamais fait la moindre illusion sur mon apparence, mais j'ai toujours eu la prétention de croire que j'avais été dotée d'un beau cerveau.
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L'attaché de presse, c'est le maquereau de la star, mais à force de se frotter aux célébrités, il pense souvent que le génie l'a contaminé. Celui de Julia [Roberts] a commencé à être hystérique une bonne semaine avant de la voir descendre de l'avion avec son escorte d'assistants, coiffeurs, maquilleurs et autres nounous. Quand j'arrive à l'hôtel, l'homme ressemble au Diable de Tasmanie sous acide.
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Maman n'est pas dans la chambre, elle conte fleurette à un monsieur asiatique couvert de tuyaux dont l'immobilité mutique lui semble de bon aloi. " Ton père est bien jaune ", dit-elle sur le ton du reproche. Quand on la conduira enfin auprès de son époux, elle se plaindra du fait qu'il n'est plus trop causant.
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Je ne peux plus dire ton nom. (...) Ne le prends pas mal : ces parenthèses sont pour ta protection. Ne les considère par comme une insulte. Elles sont comme une étreinte qui t'entoure, la caresse parfaite, l'hommage ultime de quelqu'un dont le métier est d'écrire des noms. Imagine qu'elles sont le câlin que je ne te ferai plus, comme mon bras autour de tes épaules. Beaucoup d'espace de chaque côté pour que tu ne te sentes pas étouffé. Je ne veux pas t'effrayer. Tu es si vite effarouché. Tout le monde a ses limites. Les miennes sont des parenthèses. Un jour, les syllabes de ton nom m'ont fait si mal qu'elles n'ont plus passé mes lèvres. Elles étaient coincées tout à l'intérieur, agrippées avec de petites griffes, tatouées dans le dedans de moi. Impossible de les en sortir, plus j'essayais, plus cela me rentrait dans la chair.
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« La mère aime sa fille. La fille aime sa mère. L'amertume se dilue dans le temps pour laisser place à un bel amour. (...) Nous gâtons la Petite sans la rendre imbuvable, lui apprenant à dire « bonjour » et « merci ». Je glisse souvent mon nez dans les plis de son petit cou. Je voudrais que le temps s'arrête sur ces instants-là qui ne peuvent durer, qui ne dureront pas. Ce amour est le seul où l'on doit apprendre à son objet à se détacher de vous, à s'affranchir, à vous quitter. Je fais mon devoir sans faiblir. Mon cadeau le plus précieux à ma fille sera de lui léguer l'indépendance dont ma propre maman m'a fait présent. C'est en animal que je la pousse tout doucement hors du nid, de la tanière, de la maison. En lui apprenant à voler de ses propres ailes avant de tomber moi-même en piqué dans la folie. »
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Je me penche sur ton lit et te regarde dormir. Tu fais des bulles en ronflant doucement. Je te parle et tu ne m'écoutes pas. Ce n'est pas grave. Il faut que je mette les bouchées doubles. Tu sais si peu de choses sur moi. Je connais tant sur toi. C'est injuste, voilà pourquoi je m'engage à la sincérité. Je le dois à ton sourire. Je le dois à cette moue délicieuse, à ces grands yeux. Je pourrais te regarder des heures. Laisse-moi jouer les Shéhérazade, mon bébé. Qui a dit que quand on aime, on ne conte pas ? Tu te berceras de mon histoire.
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Il paraît que tu n’es pas très beau. Tout le monde me le dit et c’est sans doute un fait. Je le vois. Je le sais. Tu transpires un peu. Et j’ai rarement vu quelqu’un d’aussi mal fagoté. Quand tu marches, tu te dandines. Tes jambes sont arquées. Ta silhouette est un peu voûtée comme si ta tête était trop grosse, trop lourde pour le reste de ton corps. Tu as largement dix kilos de trop. J’ai bien vu tout ça. Mieux que personne. Mais j’aime chacun de tes défauts. Comme je suis seule à les chérir, tes faiblesses n’appartiennent qu’à moi.

Et puis, un jour, j’ai appris que tu étais marié. C’est là que j’aurais dû poser les armes, mais je ne l’ai pas fait parce qu’on ne change pas les rayures d’un zèbre.
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La vie est faite de renoncements infimes, si minuscules qu'on ne les remarque que quand on en fait la somme.
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« Pendant qu'on vivait sans se préoccuper de rien, en se souciant de tout, la porte du possible s'est doucement refermée sans même grincer pour nous en informer. Ne demeure plus alors que la régression dans l'espoir de mettre le pied dans l'embrasure, d'ouvrir de nouveau la boîte à délices. La mère danse dans sa tête. Elle chie dans sa culotte. J'aimerais croire que sa réalité porte des chaussons de pointes et non des couches souillées. Je parviens parfois à me convaincre que Maman a réussi dans le monde parallèle de son esprit à devenir une étoile du Bolchoï sous une pluie de fleurs et de vivats. « Il y a des chemins qu'on doit emprunter seule, ma petite fille », me dit-elle soudain tout bas. »
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Dans la question "t'es bête ou quoi ? ", la réponse est rarement "Quoi"
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Le portrait de groupe de mon propre mariage réunit tant de gens morts ou fâchés que je l'ai retiré de ma cheminée.
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Les papas et les mamans possèdent le mode d’emploi, la nomenclature des boutons sur lesquels il faut appuyer pour faire très vite mal et très fort. - p. 184
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Je suis le genre de fille qui fait penser les hommes avec leur tête. (p.17)
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Alors ce n'était que ça la vie ? Un truc plaisant parfois, souvent désagréable, insignifiant surtout où surnagent des joies, des chagrins et une absence.(...). Une fois le bovarysme de l'hyperactivité envolée, il ne reste plus rien que le temps de penser.
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J'avais passé ma vie à entendre mon entourage m'asséner sa conception du beau et du bien. J'avais beaucoup hoché la tête, entre sourde caustique et fausse sceptique.
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Je venais de découvrir une réalité confondante : sortie de la bouche d'une star, la plus effroyable des banalités se métamorphose en sagesse à l'usage des lecteurs actuels et des générations futures.
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«Tout a commencé avec ta voix, ongle langoureux jouant du xylophone sur ma colonne vertébrale.
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