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Critiques de Caroline de Bodinat (44)
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Marâtre

Voici un premier roman très contemporain.

Mathilde, trente- deux ans, bon job, ultra- urbaine, parisienne , célibataire endurcie collectionne les aventures et les EX : Antoine, Fred, Julien .....j’en passe ..



Elle rencontre Eugène : quarante - cinq ans, divorcé de Françoise , deux enfants , Vincent , quinze ans, Chloé , «  La Princesse » bientôt onze.



Elle tombe sous le charme d’Eugène : mal lui en prend ...



On suit , un brin amusé ...ses multiples aventures cocasses ou pathétiques , hilarantes parfois, c’est selon, , car, malgré sa bonne volonté, son envie de bien faire Mathilde ne réussit pas à trouver sa place au cœur de ce quatuor infernal : claquements de portes, rivalité, jalousie , méfiance , toutes petites victoires remportées à l’arrachée pour presque aussitôt une nouvelle tuile.



Car les chéris , ces sales gosses sont exécrables, odieux , maussades ou capricieux , égocentriques et méfiants , des petits tyrans irrespectueux , auprès d’un père faible , encore soumis au jugement de son Ex, Françoise .

Cette énergie veine déployée par Mathilde l’épuise. Elle a sans cesse l’impression d’être le dindon de la farce ...



L’auteure met le doigt sur un phénomène de société : les familles recomposées——-plus d’un million d’enfants en France vivent sous le même toit avec un parent ou un beau - parent ——





Sur le mode de la dérision , l’auteure a l’air de savoir de quoi elle parle !



Entre comédie amusante, roman du quotidien , récit d’humeur,«  Marâtre  » porte un regard caustique sur ce sujet compliqué, à priori ....



Le style est vif , léger, alerte , agaçant parfois, on déguste ce court récit le sourire aux lèvres...

Drôle, incisif, d’une grande justesse, ironique , simple, vite lu, sans prise de tête , à lire allongé sur le sable ou dans son transat , un bon moment de détente ....

Emprunté à cause du titre intrigant et de la première de couverture amusante à la médiathèque.

Aux Éditions Fayard .



«  Tu confirmes la règle . Les belles- mères sont complètement paranos.

Le grand jeu d’un de mes potes , c’est de fixer la nouvelle nana de son père. Il ne dit rien. Il la regarde.

A chaque fois, elle baisse les yeux » ....

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Marâtre

C'est la couverture de ce roman qui m'a complétement fait craqué!

Et je dois dire que l'auteure : Caroline de Bodinat, tape fort pour un premier roman car il est très prometteur.



On y suit une héroïne, Mathilde, dans laquelle je pense toutes les femmes (ou du moins une grande partie) pourront se retrouver. Elle est dynamique, marrante et manque de bol (sans aucun jeu de mot avec la couverture) elle tombe amoureuse d'un pere de famille divorcé avec deux adolescents pour le moins difficile. Elle va tout faire pour etre acceptée... mais ca ne sera pas simple tous les jours pour elle.



J'ai beaucoup aimé l’écriture. Ici pas de mélo, on est loin des belles histoires romantiques avec des enfants angéliques.... Non l'auteure fait preuve de cynisme et d'ironie pour nous montrer au contraire que les familles recomposées, c'est pas toujours rose.



Le personnage de Mathilde est vraiment touchant et forcement on ne peux qu’être touchée par elle, par ses efforts, par se maladresses.... Tandis que forcement, les deux enfants sont exécrables, on aime vraiment les détester.... Je ne suis pas encore maman mais je ne suis vraiment pas pressée d'avoir des ados a la maison.



En tout cas, Caroline de Bodinat reste une auteure a suivre et je vous recommande a tous ce premier roman très réussi.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Marâtre

A 32 ans, Mathilde collectionne les aventures, de préférence avec des hommes mariés. C'est tranquille, ça n'engage à rien, on a moins de chaussettes à laver, pas de jeans à longues jambes à repasser, on peut s'enrouler à 360° dans la couette la plupart du temps, etc. D'autant que son "horloge biologique" ne lui demande rien, ni mariage, ni bébé.

Par contre, quand Mathilde tombe raide-dingue d'un quadra papa de deux adolescents, adieu le confort. Désagréable de croiser l'ex de temps en temps, déjà - car un bon père ne coupe pas les ponts avec la mère de ses enfants. Très délicat de supporter les chérubins le week-end et plus. Les sales gosses sont devenus méfiants, maussades, odieux avec les conquêtes paternelles à force d'en voir défiler, et d'autant plus capricieux que leur père les pourrit-gâte, tout coupable de les avoir abandonnés.



On apprend dans la présentation que l'auteur rédige des articles pour la presse féminine*. Sachant cela, on tombe d'un peu moins haut en découvrant le style à la fois vif, "drôle" et cucul, façon : 'Hey, les filles, on est entre copines, on se dit tout, sans chichis, on rigole bien, les mecs (ces lâches, ces mous, ces mufles) n'entendent pas. D'façon sont trop lourds pour comprendre. Bon, heureusement mon meilleur copain est homo et il est courageux, lui.'

[ ... Indispensable, le meilleur copain homo dans ce genre de roman :

1/ pour se confier

2/ homo, ni hétéro ni bi- sinon ça aurait fini (ou commencé) par des étreintes torrides, donc pas d'histoire d'amour compliquée ici. C'eut été (peut-être) dommage ... ].



Bref, une fois acclimaté à ce ton, on peut trouver le livre plaisant, et/ou vite s'agacer

Donc voilà : un petit roman pas captivant dont on a quand même envie de connaître la fin. Et comme il est facile à lire et court, pas besoin de trop se forcer.



* A noter, dans cette présentation, la mention d'un stage de l'auteur au journal l'Humanité - jolie preuve d'éclectisme.
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Dernière cartouche

Louise, la narratrice, va raconter son histoire de famille. Elle est la fille de Paul et de Suzanne, et elle mène un quotidien haut en couleurs auprès de sa sœur Jeanne et de son frère Gabriel. Son histoire va surtout se focaliser sur son père, et avec ses mots, le lecteur va peu à peu apprendre à connaître cet homme.



C’est un beau roman que nous offre ici Caroline. Teinté de franc-parler, mais également d’une forme de pudeur, ce récit intimiste a su me toucher énormément, et j’ai suivi cette famille tout au fil des pages avec émotion.



Louise va raconter au fur et à mesure son quotidien auprès d’un père parfois fantasque. J’ai senti tout au long des pages la tension monter et le drame arriver. De nombreux secrets de famille feront partie de cette histoire. J’ai été très touchée par les personnages, que j’ai trouvés remarquablement dépeints.



La plume de l’auteure est très fluide. Maniant le franc-parler et la sensibilité tout à la fois, Caroline a un style particulier. Le récit est narré à la première personne sous le point de vue de Louise. J’ai trouvé ce choix très judicieux, permettant ainsi de mieux suivre les pensée de cette protagoniste.



Un récit sensible et intimiste qui retracera le quotidien d’une famille dans laquelle beaucoup de secrets seront abordés. Un roman à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Marâtre

C'est un fait avéré, le modèle familial père-mère-enfant(s) sous le même toit est en mutation ces dernières décennies. Si le divorce met à mal la relation de l'enfant avec ses parents, la présence d'un beau-père ou d'une belle-mère dans le foyer envenime souvent la situation. Un million d'enfants seraient concernés par ce « phénomène », véritable séisme dans leur existence.

Caroline de Bodinat a pris le parti de se placer du côté de la marâtre, qu'elle nomme volontairement ainsi, par causticité. Ce nom rappelle évidemment la méchante belle-mère de contes de fées – Blanche-Neige, Cendrillon... – avec la connotation péjorative de mauvaise mère.

Mathilde, la trentaine avancée, célibataire sans enfant, un bon job, des histoires sentimentales sans lendemain – dont elle semble se satisfaire – , tombe sous le charme d'Eugène, la quarantaine triomphante, un très bon job, divorcé, deux enfants – Vincent quinze ans et Chloé bientôt onze – dont il a la garde le week-end, et de nombreuses aventures bien entendu.

La jeune femme, amoureuse, est sur son petit nuage... mais cela ne va pas durer. Entre les rejetons d'Eugène qui lui en font voir de toutes les couleurs, la culpabilité de ce dernier qui les voit si peu et son ex-femme qui veille sur ce petit monde, Mathilde galère à trouver sa place. Elle est pourtant persévérante et pleine de bonne volonté, se plie en quatre pour leur plaire, lit des bouquins sur les familles recomposées, met en place des stratagèmes pour les distraire...

Mais toute cette énergie déployée est vaine, l'indifférence totale règne du côté des enfants. Mathilde s'épuise. Quant à Eugène, il ne parvient pas à la soutenir dans cette épreuve, complètement tiraillé entre ses sentiments pour elle et l'amour qu'il éprouve pour ses enfants.

Sur le mode de la dérision, l'auteure exprime avec un ton juste et sensible la complexité à « recréer » une cellule familiale, en posant des limites, en inventant des règles, en déstabilisant le moins possible la cohésion de ladite famille. Et elle dédramatise : aucun pathos n'émerge de ce roman, on perçoit plutôt le regard bienveillant et amusé de Caroline de Bodinat, qui, on le sent, doit savoir de quoi elle parle.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Jean-Louis Fournier : Des plats et déliés

92p. pour évoquer les rapports de Jean- Louis Fournier à la nourriture. Ce petit livre rassemble des textes adaptés des livres de cet auteur, à l'humour grinçant.

Une reconnaissance à Monsieur Picard: la providence des veufs! "ce que je préfère chez lui, c'est le mal qu'il se donne. Il achète les légumes, il les épluche, les nettoie, les coupe avec distinction et les cuisine...Dommage qu'il n'aime pas servir à table"

Une passion pour le beurre , pour les frites,l'oeuf mayo; un certain nombre de recettes dont les andouillettes d'Arras (dont il est originaire)

Un petit recueil sympathique.
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Demain dès l'aube

En immersion dans une entreprise de Pompes Funèbre pendant 10 mois , Caroline de Bodinat rend hommage à ces personnes de l'ombre qui prennent en charge les vivants après un deuil . Sujet sensible et réflexion sur l'après vie qu'on préfère ignorer bien souvent . Elle a souhaité explorer toutes les facettes du métier,en arrière avec son carnet de notes, de la préparation des corps , crémation , exhumation , jusqu'à marbrière . J'ai été émue de voir avec quelle délicatesse on l'a préparée à toutes ces étapes. Récit qui n'est pas triste , son expérience est racontée avec une pointe d'humour . Profession redoutée pour ce qu'elle représente , j'en retiendrai cette question qu'on leur pose fréquemment "Comment faites vous ? je ne pourrai pas ". Une pensée pour Franck

Bel hommage à cette profession , que l'on n'a pas applaudie , mais qui est tellement nécesssaire







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Marâtre

Mathilde est une trentenaire moderne : pas de mec, pas d'enfants.

Elle s'éclate dans les relations extraconjugales.

C'est "une maîtresse sans vagues, backstage sans mélo"

Elle tombe amoureuse d'Eugène, quadra divorcé avec 2 ados qui lui font la misère.

L'histoire tourne autour de ce quatuor infernal.

Le style est alerte et rythmé, pétillant comme du champagne

Je n'ai pas aimé la fin: trop rapide et brutale, on reste en suspens.

Peut être une suite ?

Quoi qu'il en soit c'est un très bon livre.

J'ai tout de suit accroché car dès les premières lignes le ton est donné.

Une histoire que l'on n'a pas envie de lâcher.

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Marâtre

Bienvenue dans la vie de Mathilde, la trentaine, parisienne ultra-urbaine, célibataire endurcie qui n’a pas exactement pour projet de s’installer en couple. Et pourtant... Lorsque Mathilde rencontre Eugène, divorcé, père de deux ados pourris gâtés, elle n'imagine pas combien sa vie va changer !



Entre des enfants du divorce hyper futés qui n'hésitent pas à pousser le bouchon toujours plus loin et un père qui se sent coupable et refuse toute forme d'autorité, on se doute que trouver sa place au sein d'une telle constellation familiale n'est pas chose facile. Sans expérience ni mode d'emploi, Mathilde vivra de grands moments de solitude... L'occasion rêvée pour l'auteure d'exercer son verbe critique et ironique !



Car, entre comédie et roman du quotidien, Marâtre porte un regard caustique, d'une grande justesse sur une situation devenue un phénomène de société. Il faut savoir qu'actuellement, en France, plus d'un million d'enfants en France vivent dans une famille recomposée. Si le sujet est grave, ou en tout cas compliqué, Caroline de Bodinat, elle-même marâtre, se défend toutefois d'écrire un roman larmoyant. L'autodérision reste selon elle le meilleur moyen pour faire avancer les choses et faire passer un message d'encouragement à toutes les belles-mères en apprentissage.



Marâtre est un roman drôle et plein de fraîcheur qui devrait plaire à toutes les belles-mères qui viennent de rencontrer leur prince charmant et ses bagages vivants, à tous les amis de marâtres qui ne comprennent pas ce que leur folle de copine leur raconte, ainsi qu'à tous les hommes divorcés et papas qui risquent bien de se reconnaître en Eugène... Un premier roman réussi !
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Marâtre

Caroline de Bodinat s'y entend à merveille pour décrire des situations à la fois cocasses et pathétiques. Outre cela, elle a le sens du réalisme et de l'à propos. On ne pourra nier que ce qu'elle décrit se retrouve très souvent. Eugène n'a ses enfants qu'un week-end sur deux, alors il les gâte, les laisse se comporter en tyrans irrespectueux et malpolis. Et bien sûr, lorsque Mathilde ose dire que ce n'est pas bien tant pour les adultes que pour les enfants, c'est elle la «méchante». Certes, notre héroïne a parfois l'impatience de se conduire de manière aussi stupide que les enfants. Ce n'est, d'ailleurs, pas forcément une mauvaise chose. Cela leur met le nez dans leur bêtise.

Ajoutons à cela Françoise, l'ex-femme d'Eugène, qui n'hésite pas à user de ficelles si grosses qu'il est impensables qu'elles opèrent, afin de détruire le couple.

[...]

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Marâtre

Mathilde est une célibattante de 32 ans. Elle travaille dans une agence d’évènementiel parisienne qui a du succès puisque ces clients sont des grands constructeurs automobiles, des chaines d’hôtels et des entreprises de grande distribution. Notre héroïne n’a aucune envie de se caser semble-t-il, ni d’avoir des enfants. Elle recherche plutôt les hommes mariés, comme son patron, avec qui elle a fait plusieurs 5 à 7, jusqu’à ce qu’elle tombe sur Eugène, directeur de la publicité chez BMW, divorcé depuis 7 ans et père de deux ados de 11 et 15 ans, Chloé et Vincent. L’homme, a pourtant quitté son épouse pour une autre, porte encore le deuil de son mariage raté et sa culpabilité en bandoulière, ses enfants passent avant tout comme va très vite s’en apercevoir Mathilde. Notre héroïne, qui n’avait jusqu’alors aucune velléité de s’engager, tombe folle amoureuse et va devoir bientôt conjuger ses week-ends au pluriel et surtout à quatre. Tout se passerait bien si les enfants y mettaient du leur, mais ils n’ont qu’une idée en tête : garder leur père pour eux seuls et faire capoter leur belle histoire d’amour au plus vite.

Caroline de Bodinat s’empare d’un phénomène de société qui plait tant aux psy et aux médias : la famille recomposée. Elle porte un regard caustique teinté d’humour et d’une grande justesse sur une situation qui parfois se passe bien mais le plus souvent, plutôt mal. Rivalité entre l’ex-épouse, persuadée d’être irremplaçable, et la nouvelle, entre les enfants et leur belle-mère mais aussi jalousie de la belle-mère envers les enfants, toutes les situations sont ici passées au crible de manière plutôt savoureuse.

Dans un style enlevé et vif, l’auteure nous dépeint le quotidien d’un couple tout neuf qui doit apprendre à vivre à deux mais aussi à quatre chaque week-end. Entre partage du territoire et corvées, Mathilde, d’un naturel plutôt égocentrique, a l’impression d’être le dindon de la farce et surtout celle qui fait tous les efforts, sans avoir en retour aucune gratification ni remerciement. Et Eugène dans tout ça ? Il est pris entre quatre feux !

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Marâtre

Mathilde, 32 ans est une célibataire comblée qui aime papilloner par ci par là. Jusqu'au jour où elle rencontre Eugène Bossot, quarantenaire divorcé. Elle tombe amoureuse et envisage une nouvelle vie avec lui. Mais c'est sans compter sur la présence des deux enfants d'Eugène : Vincent 15 ans et Chloé 11 ans. Ces deux là vont lui faire vivre un véritable enfer ! Va-t-elle réussir à passer outre ?



Caroline de Bodinat nous parle ici d'un véritable fait de société à savoir les familles recomposées ! Les belles-mères sont souvent en ligne de mire et l'auteure se met à la place de l'une d'elle. Elle y réussit parfaitement et le lecteur s'aperçoit nettement de l'évolution du personnage de Mathilde. En effet, celle ci passe d'un mode de vie libéré à un style de vie rangé... malgré tout, le fait d'avoir deux enfants qui ne sont pas les siens et qui débarquent dans sa vie, cela s'annonce assez rock'n'roll ! ;)



L'humour et le ton sont très vite donnés. On sent que l'auteure veut nous livrer un roman très contemporain et au coeur du sujet. Les références culturelles sont nombreuses et d'actualité (la référence à Friends par exemple, ne pouvait que me convaincre ^^). Un livre moderne au ton incisif et ironique !



J'ai beaucoup aimé également les personnages et notamment celui de Mathilde ! De plus, les situations que lui font vivre les deux ados ou encore ses propres ripostes m'ont vraiment beaucoup amusé et parfois attendri. La première de couv' m'a parlé, je la trouve originale et attirante !



Pour un premier roman, l'auteure se débrouille vraiment pas mal et nous donne envie de continuer à la suivre par après.



Bref, un roman qui se lit très vite, idéal pour un bon moment de détente !


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Marâtre

J'ai aimé ce roman simple et léger.



Les personnages principaux, dont la narratrice, m'agaçaient par leurs caractères souvent enfantins mais cela n'a pas gâché mon plaisir.



Pas de grandes théories dans ce livre, c'est un roman, une histoire, pas un essai sur la condition de marâtre au 21e siècle.



Je n'ai pas grand-chose à en dire, sinon que c'est un divertissement agréable, sans prise de tête.
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Marâtre

Il me fallait un livre léger et drôle pour me changer de ma lecture précédente. Celle-ci était une bonne surprise, certes, mais elle n'en était pas moins très hard. J'ai donc opté pour ce petit livre de 210 pages afin de me faire un peu oublier la violence du thriller de Maxime Chattam. C'est chose réussie puisque je l'ai lu quasiment d'une traite, le sourire aux lèvres. Caroline De Bodinat partage avec nous les tribulations de son personnage, Mathilde, une trentenaire qui travaille dans la com et va tomber amoureuse de l'un de ses clients. Si Eugène a tout de l'homme parfait pour plaire à la pétillante Mathilde, c'était sans compter ses enfants, Vincent et Chloé, qui vont faire de sa vie un enfer. Ils ne vont d'ailleurs pas s'en priver puisque leur père les excuses de tout. La pauvre Mathilde, malgré ses efforts, a bien du mal a trouver grâce à leur yeux même si elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Étant une enfant de parents divorcés, je ne me suis pas du tout reconnu en Vincent et Chloé que j'ai trouvé "pourris-gâtés" par leur parents (la mère, Françoise, ayant elle-aussi sa part de responsabilité). Mathilde que je trouvais très agréable et dynamique au début de son couple avec Eugène m'a vraiment attristé lorsqu'elle fait le bilan de sa relation. Il faut dire que se retrouver du jour au lendemain à gérer deux enfants, voire deux ados, n'est pas chose facile surtout lorsqu'on a jamais été dans cette situation-là avant. Alors si en plus le père et accessoirement l'amant de la belle n'a même pas une once de compassion, la situation peut vite virer au cauchemar. Je peux comprendre que ses enfants passent avant tout (même si je n'ai pas connu ça en tant qu'enfant) mais je me suis demandée si Eugène était vraiment amoureux de Mathilde pour la laisser dépérir à ce point puisqu'il ne la soutient jamais devant Vincent et Chloé et ne voit plus en elle que le côté pratique de la gestion des tâches domestiques. Heureusement que Mathilde a un ami-collègue, Philippe, et un patron, Gabriel, qui la pousse en avant sinon il aurait presque fallu fournir un paquet de Kleneex avec le livre tellement elle fait peine à voir. Non non, ce livre n'est pas un drame mais bien une comédie, je vous rassure. Philippe et Gabriel m'ont d'ailleurs bien fait rire (sans doute plus que les enfants d'Eugène) parce qu'il n'y a pas de méchanceté derrière leurs répliques cocasses et cinglantes mais plutôt l'envie de retrouver la jeune femme pétillante qui illumine leur quotidien professionnel. On sent une vraie camaraderie entre eux. C'est d'ailleurs ce que j'ai le plus apprécié dans cette histoire et qui a fait de ce livre une lecture-détente bien agréable...
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Marâtre

lors que beaucoup d'entre vous sont en train de boucler leurs valises, je vous conseille fortement de glisser les deux cents pages de cette comédie contemporaine entre deux maillots de bain, mais à condition de ne pas avoir peur des clichés qui abreuvent les dites pages : de l'ex-épouse qui prend en grippe la nouvelle copine au père incapable de s'imposer autrement que par les cadeaux auprès de ses gamins, sans parler du meilleur ami gay toujours de "bon" conseil... Évidemment, comme dans toutes les histoires du genre, on s'interroge : mais comment font ces nanas pour sortir autant, acheter autant de fringues, et ne pas se retrouver à la porte de leur appartement parisien ? Voilà une chose qui n'aura de cesse de m'étonner, mais sans doute suis-je trop terre à terre...



Dans tous les cas, Marâtre pointe assez habilement les difficultés que peut rencontre celle qui vient "piquer" le père malgré tous les efforts qu'elle peut faire, et on verrait assez bien l'idée déclinée dans un téléfilm de l'été... En attendant, une lecture estivale à ne pas oublier !
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Demain dès l'aube

Il est des livres qui arrivent soudainement, brutalement - Comme la mort.

Une lecture qui m’a secoué, dérangé, forcé à voir, à réaliser.

Un récit qui, dès les premières pages, a curieusement enterré tous les ouvrages sur le développement personnel que j’avais pu lire jusque-là, sans pour autant réussir à mettre en pratique leurs nombreuses méthodes pour lâcher-prise et me concentrer uniquement sur l’instant présent.

« Demain dès l’aube » ne propose aucune sorte de leçon - Dans un premier temps, l’auteur se contente d’observer, de rendre compte du travail effectué par tous les ouvriers de l’après-fin.

L’écriture est à la hauteur du recueillement et de l’expérience, chaque phrase devient importante, « légère » de conséquence ; car on se laisse guider, sans renoncer, à deviner ce qu’il y a sous le drap ou derrière le hublot du crématorium. La grande prouesse de ce livre est que la narratrice nous épargne du sensationnalisme, elle nous invite, nous glisse dans ses silences, ses appréhensions qu’elle teinte subtilement d’une légèreté et d’un humour parfois aussi impromptu, que « désaltérant » - on sort la tête du trou juste quand il faut 😉

Les mots exhalent la terre, la glaise, la moisissure, la profondeur bourbeuse du caveau, et les exhumations inéluctables n’incitent pas à l’inhumation.

« J’ai voulu regarder ce que personne ne veut voir, aller vers ce qui me fout le plus les jetons, ce qu’il advient de nous après le certificat de décès, ce qui se passe quand on est livré aux pompes funèbres, me rassurer ».

« Elle n’est jamais belle la mort, ne l’idéalise pas » lui répond un fossoyeur.

À l’image de ces êtres solitaires, par choix ou non, livrés à la mort encore plus seul que seul, sans famille, sans ami, sans une seule immortelle déposée sur le cercueil en pin, lors d’une cérémonie express.

À voir tous ces morts défilés, entourés, aimés ou ignorés, ils deviennent un seul et même visage fermé - il devient aussi le nôtre.

Tout au long de cette immersion, j’ai été stupéfait par le nombre de « clients » que recevaient tous les jours comme pendant les nuits, les pompes funèbres. Des défunts de tout âge, de toutes les morts, naturelles ou accidentelles.

Je n’échapperai pas au truisme en ajoutant que « Demain dès l’aube » fait surtout prendre conscience de la lumière exceptionnelle de nos vies.

Tous les regrets, les erreurs, culpabilités, souffrances, devraient être mis sous terre avant nous. Je pense à ce premier enterrement, ou à cette deuxième possibilité de voir seulement l’essentiel, ce pouvoir d’exister encore et que l’on peut perdre d’une seconde à l’autre, non pas par fatalité, mais par notre volonté.

Combien de morts-vivants voyons-nous déambuler autour de nous, sur le trottoir d’en face ? Sommes-nous identiques à eux, à tenter d’obtenir, de dessiner une vie bien rangée, organisée, dans ce désir avouable ou non qu’elle soit validée par une quelconque déité ? Un désir si profond, si embourbé, qu’il annule, recouvre tous les autres, à commencer par celui de pouvoir réussir à se connaître, à se soulever tout seul, à s’extirper de cette trajectoire toute faite.

Il faut vivre sa vie à l’extérieur, le plus possible - Travailler à l’extérieur, jouer dehors avec son chien, rester sous la pluie, sourire sous les tempêtes, se laisser porter par le vent, ne plus avoir peur qu’il vous saisisse et vous emporte. Tout cela n’est qu’un jeu, une découverte, une exploration qui n’en finit pas…

Avant cette dernière lecture, je m’étais longtemps préparé à ne pas être préparé par le départ de mes proches- tout simplement en interrompant les liens ou du moins à ne plus les entretenir, à les laisser s'effilocher. Ne plus alimenter, dépendre, m’abrutir, me réfugier dans un univers affectif au risque de basculer lors de son inexorable destruction.

Cette défaillance prend certainement sa source lors d’annonces dramatiques successives - Nous n’avions pas encore vingt ans. Je me souviens encore de ce Noël, juste avant de déballer mes cadeaux - Un appel. Ma meilleure amie - un autre - Morts dans un accident.

Je me souviens, plus terriblement encore, de ce mutisme, de ce tabou absolu - de l’empathie, de la consolation, de la protection que je n’ai pas eu ce matin-là - Une détresse, une souffrance qu’il a fallu très vite intérioriser alors qu’apparaissaient mes premières larmes de Noël.

Rétroactivement, la décision fut prise à cet instant : Plus d’attachement, plus de morts, ni de Noël.

Aujourd’hui, je crois que je n’ai plus le temps ni l’envie de continuer à sécuriser mon extrême sensibilité.

Caroline de Bodinat a subrepticement découpé un petit centimètre de ma clôture, là où l’air peut enfin passer - il ne reste plus qu’à forcer avec la tête.

Un récit essentiel, à la découverte encore des autres, et donc de nous-même, de notre étonnante insignifiance a essayé d’être, de paraître, ou de disparaître… pour rien.

Un livre qui nous accouche une seconde et dernière fois.

Un livre qu’il est encore temps d’ouvrir.
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Marâtre

Il s'agit ici du premier roman de Caroline de Bodinat qui est avant tout journaliste. Comme c'est le cas pour de nombreuses personnes dans la société d'aujourd'hui, elle partage ici son vécu de "Marâtre" (comprendre belle-mère) avec beaucoup d'humour.



Mathilde est jeune et papillonne au milieu des hommes, elle aime les aventures et aussi les hommes mariés... jusqu'au jour où elle croise Eugène. Vendeur de voitures, quadragénaire divorcé et père de deux enfants elle enquêtera d'abord à son sujet avant de se laisser définitivement séduire. Mais même si Eugène est sous son charme, elle va vite découvrir qu'avec les enfants c'est une toute autre histoire. Fini les week-ends entre amis à enchaîner les fêtes (et les hommes) maintenant place aux week-ends à Disneyland Paris, aux soirées jeux de société et surtout à la cohabitation ! Entre doutes, larmes, ex-femme, sacrifices et coups bas, Mathilde devra compter sur l'aide de Philippe, son ami, et les sermons de Gabriel, son patron, pour tenter de réussir ce pari fou...



L'humour que met Caroline de Bodinat dans toutes les situations permet de dédramatiser les plus infernales. Avec ce livre, elle dévoile l'envers du décor de ce que peut subir une belle-mère (ou un beau-père) dans une société actuelle où les familles recomposées sont nombreuses. On s'attache facilement à Mathilde, à sa ténacité à vouloir trouver sa place au sein de cette famille et on apprécie moins Eugène qui se laisse quelque peu pourrir la vie par des enfants trop écoutés. Le ton caustique présent tout au long des pages permet au roman de garder un ton léger : une vraie réussite.



Marâtre est un roman réaliste, drôle, tendre et touchant qui vous rappellera sans doute un proche, un(e) ami(e) ou un(e) collègue.
Lien : http://www.ptitblog.net/6/ca..
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Demain dès l'aube

Caroline de Bodinat a été plusieurs fois accompagnée par les Pompes Funèbres Caton, entreprise familiale à taille humaine, loin de « majors » que l'on a l'habitude voir œuvrer. Désireuse de se plonger dans cet univers, elle décide d'y faire un stage. Pendant des mois, elle découvre, travaille, apprend, aux côtés de femmes et d'hommes dévoués à leur métier. Des êtres humains à la profession opaque et dénigrée, des « croque-morts » qu'on hésite à inviter, des professionnels profondément humains et perfectionnistes, dévoués à une tâche essentielle mais que l'on juge encore ingrate. Des passeurs.



L'autrice rend compte chronologiquement de son immersion dans ce milieu. Un biome bien à part, avec ses indispensables qualités, ses horaires de fous, ses imprécisions interdites. Les débuts sont complexes, il est difficile de trouver le bon ton, la bonne note, comme si se caler sur cette partition nécessitait des années d'un solfège spécifique.



Le récit vogue entre rire et larme, entre légèreté bienvenue et aspects sombres du métier. Ainsi, l'autrice dresse un inventaire exhaustif de tout ce que peut contenir la fonction des Pompes Funèbres. Aller chercher un corps peu importe l'état et peu importe l'heure du jour ou de la nuit. Utiliser le four au crématorium. Mettre en beauté une femme encore vivante il y a quelques heures. Exhumer. Créer le capitonnage d'un cercueil. Nettoyer le marbre. Faire au mieux, exiger le sans-faute. Un métier sous pression, donc, dans lequel des êtres mettent de côté leur propre histoire afin de gérer avec empathie celle des autres.



Pourtant, c'est avec une réelle délicatesse qu'ils accueillent tous l'autrice. Tout en lui demandant le même sérieux qu'à un véritable professionnel, ils l'accompagnent en étant soucieux de son bien-être.



Au fur et à mesure du récit, l'autrice évoque ses fantômes. Cette partie plus intime à mes yeux n'apporte rien au récit, bien au contraire. Ses doutes, ses questionnements m'ont plusieurs fois sorti de ma lecture. J'ai eu parfois la sensation que son immersion était une excuse à l'exorcisation de ses propres démons depuis des décès dans sa famille. Dommage.



Bilan :

Un récit de qualité et d'une grande sensibilité qui met en lumière des professionnels brillants d'humanité, qui ouvre la porte d'un métier méconnu, qui permet de se rendre compte que ces accompagnants sont aussi présents pour les vivants que les morts.

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Dans ce court roman (150 pages), la narratrice, Louise, nous dresse le portrait de son père, Paul des Tures. À travers ses souvenirs d enfant, on découvre un homme bourru, qui entreprend mais essuie souvent des échecs. Un père absent, un mari lointain.



L écriture est très simple. Je n ai eu aucune difficulté à rentrer dans l histoire mais malheureusement, je n ai pas été touchée. J ai eu l impression d être face à la description d une peinture représentant un homme, qu on ne parvient pas vraiment à saisir. Le doute plane sur sa mort. Et la narratrice se questionne sur ce père qu elle ne connaissait au fond, peut-être pas vraiment.



Dresser un portrait de famille, fictive ou non, est un thème assez courant en littérature. Il faut parvenir à marquer les esprits. Cette fois, je suis restée extérieure à l histoire. Il m a manqué d émotions. J aurais aimé détester ou adorer ce père. Éprouver de la compassion ou de la colère envers la narratrice mais ça n a pas été le cas. Dommage car la quatrième de couverture me tentait bien.
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Dans ce court roman écrit à la première personne, nous suivons Louise qui aura bientôt l’âge de son père lorsqu’il a perdu la vie. Elle remonte le temps. La quête du père, celle de la filiation.

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. Le roman se compose de deux parties, tout au long de la première j’ai senti la tension monter, le drame approcher. En effet ce drame se produit au milieu du récit. La brutalité du deuil. Comprendre. Découvrir les secrets de famille, car oui c’est bien de ça doit il s’agit. C’est en remontant le temps qu’on apprend à comprendre sa famille, à découvrir qui sont nos parents, à découvrir les failles. le décor est cette bourgeoisie de province où les principes d’un autre temps sont prégnants, où il faut faire semblant, où il faut tromper les apparences où il faut fuir la réalité jusqu’à ce qu’elle nous rattrape. Malmené par la vie, quand la vie dont vous rêvez vous échappe. Tout le monde attend tout de lui, trop.

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. J’ai tout de suite accroché, dès les premières lignes le ton est donné. L’auteure porte un regard caustique sur la cellule et la cohésion familiales, on y retrouve un peu Marâtre (son premier roman). Certaines scènes sont cocasses ( celle du rideau de douche), certains dialogues sont savoureux. Mais j’ai cependant trouvé qu’il manquait un certain souffle, l’ensemble est pour moi inégal qui fait que je n’ai ressenti que peu d’empathie pour les personnages, peut-être parce qu’aucun pathos n’émerge de ce roman?
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