Voici un premier roman très contemporain.
Mathilde, trente- deux ans, bon job, ultra- urbaine, parisienne , célibataire endurcie collectionne les aventures et les EX : Antoine, Fred, Julien .....j’en passe ..
Elle rencontre Eugène : quarante - cinq ans, divorcé de Françoise , deux enfants , Vincent , quinze ans, Chloé , « La Princesse » bientôt onze.
Elle tombe sous le charme d’Eugène : mal lui en prend ...
On suit , un brin amusé ...ses multiples aventures cocasses ou pathétiques , hilarantes parfois, c’est selon, , car, malgré sa bonne volonté, son envie de bien faire Mathilde ne réussit pas à trouver sa place au cœur de ce quatuor infernal : claquements de portes, rivalité, jalousie , méfiance , toutes petites victoires remportées à l’arrachée pour presque aussitôt une nouvelle tuile.
Car les chéris , ces sales gosses sont exécrables, odieux , maussades ou capricieux , égocentriques et méfiants , des petits tyrans irrespectueux , auprès d’un père faible , encore soumis au jugement de son Ex, Françoise .
Cette énergie veine déployée par Mathilde l’épuise. Elle a sans cesse l’impression d’être le dindon de la farce ...
L’auteure met le doigt sur un phénomène de société : les familles recomposées——-plus d’un million d’enfants en France vivent sous le même toit avec un parent ou un beau - parent ——
Sur le mode de la dérision , l’auteure a l’air de savoir de quoi elle parle !
Entre comédie amusante, roman du quotidien , récit d’humeur,« Marâtre » porte un regard caustique sur ce sujet compliqué, à priori ....
Le style est vif , léger, alerte , agaçant parfois, on déguste ce court récit le sourire aux lèvres...
Drôle, incisif, d’une grande justesse, ironique , simple, vite lu, sans prise de tête , à lire allongé sur le sable ou dans son transat , un bon moment de détente ....
Emprunté à cause du titre intrigant et de la première de couverture amusante à la médiathèque.
Aux Éditions Fayard .
« Tu confirmes la règle . Les belles- mères sont complètement paranos.
Le grand jeu d’un de mes potes , c’est de fixer la nouvelle nana de son père. Il ne dit rien. Il la regarde.
A chaque fois, elle baisse les yeux » ....
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A 32 ans, Mathilde collectionne les aventures, de préférence avec des hommes mariés. C'est tranquille, ça n'engage à rien, on a moins de chaussettes à laver, pas de jeans à longues jambes à repasser, on peut s'enrouler à 360° dans la couette la plupart du temps, etc. D'autant que son "horloge biologique" ne lui demande rien, ni mariage, ni bébé.
Par contre, quand Mathilde tombe raide-dingue d'un quadra papa de deux adolescents, adieu le confort. Désagréable de croiser l'ex de temps en temps, déjà - car un bon père ne coupe pas les ponts avec la mère de ses enfants. Très délicat de supporter les chérubins le week-end et plus. Les sales gosses sont devenus méfiants, maussades, odieux avec les conquêtes paternelles à force d'en voir défiler, et d'autant plus capricieux que leur père les pourrit-gâte, tout coupable de les avoir abandonnés.
On apprend dans la présentation que l'auteur rédige des articles pour la presse féminine*. Sachant cela, on tombe d'un peu moins haut en découvrant le style à la fois vif, "drôle" et cucul, façon : 'Hey, les filles, on est entre copines, on se dit tout, sans chichis, on rigole bien, les mecs (ces lâches, ces mous, ces mufles) n'entendent pas. D'façon sont trop lourds pour comprendre. Bon, heureusement mon meilleur copain est homo et il est courageux, lui.'
[ ... Indispensable, le meilleur copain homo dans ce genre de roman :
1/ pour se confier
2/ homo, ni hétéro ni bi- sinon ça aurait fini (ou commencé) par des étreintes torrides, donc pas d'histoire d'amour compliquée ici. C'eut été (peut-être) dommage ... ].
Bref, une fois acclimaté à ce ton, on peut trouver le livre plaisant, et/ou vite s'agacer *** attention spoiler : de la mesquinerie des ripostes de la jeune femme, de sa persévérance, car l'amoureux fait preuve d'un manque de subtilité à répétition, et du dénouement prévisible. ***
Donc voilà : un petit roman pas captivant dont on a quand même envie de connaître la fin. Et comme il est facile à lire et court, pas besoin de trop se forcer.
* A noter, dans cette présentation, la mention d'un stage de l'auteur au journal l'Humanité - jolie preuve d'éclectisme.
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92p. pour évoquer les rapports de Jean- Louis Fournier à la nourriture. Ce petit livre rassemble des textes adaptés des livres de cet auteur, à l'humour grinçant.
Une reconnaissance à Monsieur Picard: la providence des veufs! "ce que je préfère chez lui, c'est le mal qu'il se donne. Il achète les légumes, il les épluche, les nettoie, les coupe avec distinction et les cuisine...Dommage qu'il n'aime pas servir à table"
Une passion pour le beurre , pour les frites,l'oeuf mayo; un certain nombre de recettes dont les andouillettes d'Arras (dont il est originaire)
Un petit recueil sympathique.
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En immersion dans une entreprise de Pompes Funèbre pendant 10 mois , Caroline de Bodinat rend hommage à ces personnes de l'ombre qui prennent en charge les vivants après un deuil . Sujet sensible et réflexion sur l'après vie qu'on préfère ignorer bien souvent . Elle a souhaité explorer toutes les facettes du métier,en arrière avec son carnet de notes, de la préparation des corps , crémation , exhumation , jusqu'à marbrière . J'ai été émue de voir avec quelle délicatesse on l'a préparée à toutes ces étapes. Récit qui n'est pas triste , son expérience est racontée avec une pointe d'humour . Profession redoutée pour ce qu'elle représente , j'en retiendrai cette question qu'on leur pose fréquemment "Comment faites vous ? je ne pourrai pas ". Une pensée pour Franck
Bel hommage à cette profession , que l'on n'a pas applaudie , mais qui est tellement nécesssaire
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Mathilde est une trentenaire moderne : pas de mec, pas d'enfants.
Elle s'éclate dans les relations extraconjugales.
C'est "une maîtresse sans vagues, backstage sans mélo"
Elle tombe amoureuse d'Eugène, quadra divorcé avec 2 ados qui lui font la misère.
L'histoire tourne autour de ce quatuor infernal.
Le style est alerte et rythmé, pétillant comme du champagne
Je n'ai pas aimé la fin: trop rapide et brutale, on reste en suspens.
Peut être une suite ?
Quoi qu'il en soit c'est un très bon livre.
J'ai tout de suit accroché car dès les premières lignes le ton est donné.
Une histoire que l'on n'a pas envie de lâcher.
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J'ai aimé ce roman simple et léger.
Les personnages principaux, dont la narratrice, m'agaçaient par leurs caractères souvent enfantins mais cela n'a pas gâché mon plaisir.
Pas de grandes théories dans ce livre, c'est un roman, une histoire, pas un essai sur la condition de marâtre au 21e siècle.
Je n'ai pas grand-chose à en dire, sinon que c'est un divertissement agréable, sans prise de tête.
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Il me fallait un livre léger et drôle pour me changer de ma lecture précédente. Celle-ci était une bonne surprise, certes, mais elle n'en était pas moins très hard. J'ai donc opté pour ce petit livre de 210 pages afin de me faire un peu oublier la violence du thriller de Maxime Chattam. C'est chose réussie puisque je l'ai lu quasiment d'une traite, le sourire aux lèvres. Caroline De Bodinat partage avec nous les tribulations de son personnage, Mathilde, une trentenaire qui travaille dans la com et va tomber amoureuse de l'un de ses clients. Si Eugène a tout de l'homme parfait pour plaire à la pétillante Mathilde, c'était sans compter ses enfants, Vincent et Chloé, qui vont faire de sa vie un enfer. Ils ne vont d'ailleurs pas s'en priver puisque leur père les excuses de tout. La pauvre Mathilde, malgré ses efforts, a bien du mal a trouver grâce à leur yeux même si elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Étant une enfant de parents divorcés, je ne me suis pas du tout reconnu en Vincent et Chloé que j'ai trouvé "pourris-gâtés" par leur parents (la mère, Françoise, ayant elle-aussi sa part de responsabilité). Mathilde que je trouvais très agréable et dynamique au début de son couple avec Eugène m'a vraiment attristé lorsqu'elle fait le bilan de sa relation. Il faut dire que se retrouver du jour au lendemain à gérer deux enfants, voire deux ados, n'est pas chose facile surtout lorsqu'on a jamais été dans cette situation-là avant. Alors si en plus le père et accessoirement l'amant de la belle n'a même pas une once de compassion, la situation peut vite virer au cauchemar. Je peux comprendre que ses enfants passent avant tout (même si je n'ai pas connu ça en tant qu'enfant) mais je me suis demandée si Eugène était vraiment amoureux de Mathilde pour la laisser dépérir à ce point puisqu'il ne la soutient jamais devant Vincent et Chloé et ne voit plus en elle que le côté pratique de la gestion des tâches domestiques. Heureusement que Mathilde a un ami-collègue, Philippe, et un patron, Gabriel, qui la pousse en avant sinon il aurait presque fallu fournir un paquet de Kleneex avec le livre tellement elle fait peine à voir. Non non, ce livre n'est pas un drame mais bien une comédie, je vous rassure. Philippe et Gabriel m'ont d'ailleurs bien fait rire (sans doute plus que les enfants d'Eugène) parce qu'il n'y a pas de méchanceté derrière leurs répliques cocasses et cinglantes mais plutôt l'envie de retrouver la jeune femme pétillante qui illumine leur quotidien professionnel. On sent une vraie camaraderie entre eux. C'est d'ailleurs ce que j'ai le plus apprécié dans cette histoire et qui a fait de ce livre une lecture-détente bien agréable...
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Il est des livres qui arrivent soudainement, brutalement - Comme la mort.
Une lecture qui m’a secoué, dérangé, forcé à voir, à réaliser.
Un récit qui, dès les premières pages, a curieusement enterré tous les ouvrages sur le développement personnel que j’avais pu lire jusque-là, sans pour autant réussir à mettre en pratique leurs nombreuses méthodes pour lâcher-prise et me concentrer uniquement sur l’instant présent.
« Demain dès l’aube » ne propose aucune sorte de leçon - Dans un premier temps, l’auteur se contente d’observer, de rendre compte du travail effectué par tous les ouvriers de l’après-fin.
L’écriture est à la hauteur du recueillement et de l’expérience, chaque phrase devient importante, « légère » de conséquence ; car on se laisse guider, sans renoncer, à deviner ce qu’il y a sous le drap ou derrière le hublot du crématorium. La grande prouesse de ce livre est que la narratrice nous épargne du sensationnalisme, elle nous invite, nous glisse dans ses silences, ses appréhensions qu’elle teinte subtilement d’une légèreté et d’un humour parfois aussi impromptu, que « désaltérant » - on sort la tête du trou juste quand il faut 😉
Les mots exhalent la terre, la glaise, la moisissure, la profondeur bourbeuse du caveau, et les exhumations inéluctables n’incitent pas à l’inhumation.
« J’ai voulu regarder ce que personne ne veut voir, aller vers ce qui me fout le plus les jetons, ce qu’il advient de nous après le certificat de décès, ce qui se passe quand on est livré aux pompes funèbres, me rassurer ».
« Elle n’est jamais belle la mort, ne l’idéalise pas » lui répond un fossoyeur.
À l’image de ces êtres solitaires, par choix ou non, livrés à la mort encore plus seul que seul, sans famille, sans ami, sans une seule immortelle déposée sur le cercueil en pin, lors d’une cérémonie express.
À voir tous ces morts défilés, entourés, aimés ou ignorés, ils deviennent un seul et même visage fermé - il devient aussi le nôtre.
Tout au long de cette immersion, j’ai été stupéfait par le nombre de « clients » que recevaient tous les jours comme pendant les nuits, les pompes funèbres. Des défunts de tout âge, de toutes les morts, naturelles ou accidentelles.
Je n’échapperai pas au truisme en ajoutant que « Demain dès l’aube » fait surtout prendre conscience de la lumière exceptionnelle de nos vies.
Tous les regrets, les erreurs, culpabilités, souffrances, devraient être mis sous terre avant nous. Je pense à ce premier enterrement, ou à cette deuxième possibilité de voir seulement l’essentiel, ce pouvoir d’exister encore et que l’on peut perdre d’une seconde à l’autre, non pas par fatalité, mais par notre volonté.
Combien de morts-vivants voyons-nous déambuler autour de nous, sur le trottoir d’en face ? Sommes-nous identiques à eux, à tenter d’obtenir, de dessiner une vie bien rangée, organisée, dans ce désir avouable ou non qu’elle soit validée par une quelconque déité ? Un désir si profond, si embourbé, qu’il annule, recouvre tous les autres, à commencer par celui de pouvoir réussir à se connaître, à se soulever tout seul, à s’extirper de cette trajectoire toute faite.
Il faut vivre sa vie à l’extérieur, le plus possible - Travailler à l’extérieur, jouer dehors avec son chien, rester sous la pluie, sourire sous les tempêtes, se laisser porter par le vent, ne plus avoir peur qu’il vous saisisse et vous emporte. Tout cela n’est qu’un jeu, une découverte, une exploration qui n’en finit pas…
Avant cette dernière lecture, je m’étais longtemps préparé à ne pas être préparé par le départ de mes proches- tout simplement en interrompant les liens ou du moins à ne plus les entretenir, à les laisser s'effilocher. Ne plus alimenter, dépendre, m’abrutir, me réfugier dans un univers affectif au risque de basculer lors de son inexorable destruction.
Cette défaillance prend certainement sa source lors d’annonces dramatiques successives - Nous n’avions pas encore vingt ans. Je me souviens encore de ce Noël, juste avant de déballer mes cadeaux - Un appel. Ma meilleure amie - un autre - Morts dans un accident.
Je me souviens, plus terriblement encore, de ce mutisme, de ce tabou absolu - de l’empathie, de la consolation, de la protection que je n’ai pas eu ce matin-là - Une détresse, une souffrance qu’il a fallu très vite intérioriser alors qu’apparaissaient mes premières larmes de Noël.
Rétroactivement, la décision fut prise à cet instant : Plus d’attachement, plus de morts, ni de Noël.
Aujourd’hui, je crois que je n’ai plus le temps ni l’envie de continuer à sécuriser mon extrême sensibilité.
Caroline de Bodinat a subrepticement découpé un petit centimètre de ma clôture, là où l’air peut enfin passer - il ne reste plus qu’à forcer avec la tête.
Un récit essentiel, à la découverte encore des autres, et donc de nous-même, de notre étonnante insignifiance a essayé d’être, de paraître, ou de disparaître… pour rien.
Un livre qui nous accouche une seconde et dernière fois.
Un livre qu’il est encore temps d’ouvrir.
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Caroline de Bodinat a été plusieurs fois accompagnée par les Pompes Funèbres Caton, entreprise familiale à taille humaine, loin de « majors » que l'on a l'habitude voir œuvrer. Désireuse de se plonger dans cet univers, elle décide d'y faire un stage. Pendant des mois, elle découvre, travaille, apprend, aux côtés de femmes et d'hommes dévoués à leur métier. Des êtres humains à la profession opaque et dénigrée, des « croque-morts » qu'on hésite à inviter, des professionnels profondément humains et perfectionnistes, dévoués à une tâche essentielle mais que l'on juge encore ingrate. Des passeurs.
L'autrice rend compte chronologiquement de son immersion dans ce milieu. Un biome bien à part, avec ses indispensables qualités, ses horaires de fous, ses imprécisions interdites. Les débuts sont complexes, il est difficile de trouver le bon ton, la bonne note, comme si se caler sur cette partition nécessitait des années d'un solfège spécifique.
Le récit vogue entre rire et larme, entre légèreté bienvenue et aspects sombres du métier. Ainsi, l'autrice dresse un inventaire exhaustif de tout ce que peut contenir la fonction des Pompes Funèbres. Aller chercher un corps peu importe l'état et peu importe l'heure du jour ou de la nuit. Utiliser le four au crématorium. Mettre en beauté une femme encore vivante il y a quelques heures. Exhumer. Créer le capitonnage d'un cercueil. Nettoyer le marbre. Faire au mieux, exiger le sans-faute. Un métier sous pression, donc, dans lequel des êtres mettent de côté leur propre histoire afin de gérer avec empathie celle des autres.
Pourtant, c'est avec une réelle délicatesse qu'ils accueillent tous l'autrice. Tout en lui demandant le même sérieux qu'à un véritable professionnel, ils l'accompagnent en étant soucieux de son bien-être.
Au fur et à mesure du récit, l'autrice évoque ses fantômes. Cette partie plus intime à mes yeux n'apporte rien au récit, bien au contraire. Ses doutes, ses questionnements m'ont plusieurs fois sorti de ma lecture. J'ai eu parfois la sensation que son immersion était une excuse à l'exorcisation de ses propres démons depuis des décès dans sa famille. Dommage.
Bilan :
Un récit de qualité et d'une grande sensibilité qui met en lumière des professionnels brillants d'humanité, qui ouvre la porte d'un métier méconnu, qui permet de se rendre compte que ces accompagnants sont aussi présents pour les vivants que les morts.
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Dans ce court roman (150 pages), la narratrice, Louise, nous dresse le portrait de son père, Paul des Tures. À travers ses souvenirs d enfant, on découvre un homme bourru, qui entreprend mais essuie souvent des échecs. Un père absent, un mari lointain.
L écriture est très simple. Je n ai eu aucune difficulté à rentrer dans l histoire mais malheureusement, je n ai pas été touchée. J ai eu l impression d être face à la description d une peinture représentant un homme, qu on ne parvient pas vraiment à saisir. Le doute plane sur sa mort. Et la narratrice se questionne sur ce père qu elle ne connaissait au fond, peut-être pas vraiment.
Dresser un portrait de famille, fictive ou non, est un thème assez courant en littérature. Il faut parvenir à marquer les esprits. Cette fois, je suis restée extérieure à l histoire. Il m a manqué d émotions. J aurais aimé détester ou adorer ce père. Éprouver de la compassion ou de la colère envers la narratrice mais ça n a pas été le cas. Dommage car la quatrième de couverture me tentait bien.
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Dans ce court roman écrit à la première personne, nous suivons Louise qui aura bientôt l’âge de son père lorsqu’il a perdu la vie. Elle remonte le temps. La quête du père, celle de la filiation.
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. Le roman se compose de deux parties, tout au long de la première j’ai senti la tension monter, le drame approcher. En effet ce drame se produit au milieu du récit. La brutalité du deuil. Comprendre. Découvrir les secrets de famille, car oui c’est bien de ça doit il s’agit. C’est en remontant le temps qu’on apprend à comprendre sa famille, à découvrir qui sont nos parents, à découvrir les failles. le décor est cette bourgeoisie de province où les principes d’un autre temps sont prégnants, où il faut faire semblant, où il faut tromper les apparences où il faut fuir la réalité jusqu’à ce qu’elle nous rattrape. Malmené par la vie, quand la vie dont vous rêvez vous échappe. Tout le monde attend tout de lui, trop.
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. J’ai tout de suite accroché, dès les premières lignes le ton est donné. L’auteure porte un regard caustique sur la cellule et la cohésion familiales, on y retrouve un peu Marâtre (son premier roman). Certaines scènes sont cocasses ( celle du rideau de douche), certains dialogues sont savoureux. Mais j’ai cependant trouvé qu’il manquait un certain souffle, l’ensemble est pour moi inégal qui fait que je n’ai ressenti que peu d’empathie pour les personnages, peut-être parce qu’aucun pathos n’émerge de ce roman?
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