Caryl Férey

L'interface homme-nature est de plus en plus prégnante Avec la globalisation des échanges ; en détruisant les habitats, on précipite notre chute à tous.

- c'est l'intérêt de la vie, non? Si l on avait pas le droit de tout recommencer, on passerait notre temps à avoir peur de se tromper et on resterait là comme des cons

Mais contrairement aux humains, qui respectaient peu le réflexe de fuite, aucun animal ne se faisait exploiter, pervertir, humilier, insulter, torturer, aucun animal n'aimait avoir peur, faire de ses semblables des prisonniers, ou des esclaves.

💫 Jana étudiante aux beaux-arts de Buenos Aires laisse ses émotions s'exprimer dans ses sculptures d'acier .Sans ressources elle se prostitue et rencontre Paula un jeune travesti.
La police retrouve un corps émasculé il s'agit de Luz un ami de Paula, l'enquête n'intéresse personne et les deux amis contactent un détective privé.
Rùben Calderon qui a perdu son père et sa sœur dans de tristes circonstances enquête sur la disparition de la fille d'un riche entrepreneur.
Son enquête sur les Abuelas et l'enquête menée en parallèle va révéler des similitudes.
💫 J'ai découvert la triste histoire de ce pays l'Argentine un pays traumatisé par la dictature et la crise financière du début des années deux mille qui l'amène à la banqueroute.
La population n'en sera que plus affectée, appauvrie règne la dictature suivie d'enlèvement d'assassinat et de barbarie humaine.
Je découvre aussi ce peuple Mapuche qui vit aux confins du Chili et de l'Argentine.Un peuple torturé massacré décimé par les colons blancs.
Même si certaines scènes sont vraiment déchirantes l'enquête est passionnante.
C'est un roman noir au thème politique et social très marqué,des peuples écorchés.

Sol valdingua sous le coup de masse, accueillit des étoiles qu'il ne reconnut pas, la cervelle dans l'œsophage, il s'affala dans les fourrés.

- les gens veulent ce qu'ils ne peuvent pas avoir, commenta le Sud-Africain, c'est l'essence même du capitalisme.

La transmission de leur savoir permettaient aux éléphants de survivre depuis des millions d'années, tous frères, sœurs ou gardiens des petits, constituant la même famille unie ; la harde ne craignait que les grands mâles en rut qui, au printemps et après quelques raclées infligées à leurs congénères, exigeaient leur saillie avec une tendresse de mirador.

Les hurlements violents, l’odeur de bière éventée et les murs jaunis échappèrent à la conscience de Ged, et des visions de catastrophe inondèrent son esprit.

Trois secondes lui suffisaient pour atteindre les quatre-vingt-dix kilomètres/heure, et la trachée d'un homme valait celle d'une gazelle. Le chasseur n'eut pas le temps d'épauler son arme, ni même de repérer l'ennemi : lancé comme une bombe, le guépard le propulsa à terre, lui sauta à la gorge dans un bref nuage de poussière et ne le lâcha plus.

Ce qu'il découvrit fut à la hauteur de ce qu'il avait imaginé sur la route : la femme était nue, posée en évidence dans la fontaine asséchée, mais on avait scié ses bras et ses jambes avant de les lui enfoncer de moitié dans le torse et le bassin, la rapetissant d'autant. Lautaro alluma la Maglite qu'il gardait dans la poche de sa veste. Il avait déjà vu cette coupe dite du « vase à fleurs », quand on vidait les entrailles de la victime pour y introduire ses membres amputés et la rendre difforme. L'aspect du cadavre était de fait ridicule avec ses bras qui commençaient aux coudes et ses jambes aux genoux, on aurait dit une naine de foire ensanglantée. Ridicule et absolument effrayant.

L'incursion des humains, avec les braconniers qui suivent la piste des bucherons dans les forêts primaires, ne peut pas être sans conséquences. Quantité de virus dits émergents sont des zoonoses, des maladies ou des infections qui passent de l'animal à l'homme. C'est le cas d'Ebola, des hantavirus, du SRAS, de la fièvre du Nil occidental, probablement du sida... On compte environ deux cents zoonoses, dont beaucoup sont bactériennes, poursuivit le chercheur. L'interface homme-nature est de plus en plus prégnante avec la globalisation des échanges ; en détruisant les habitats, on précipite notre chute à tous.

"De toutes les toilettes du monde, Toe Taylor ! Vacances d'été, sans doute ?
- Ouais, une partie de chasse. Et tu es la putain de mère de Bambi."
Ged se retourna lentement, secouant les gouttes de ses mains à hauteur d'épaule. La seule façon de se sortir de ça, c'était d'arborer des couilles en cuivre massif.

"Je suis un policier britannique ! paniqua Punt sous la menace. Ne tire pas !
- Alors, rends-nous les Malouines, renvoya Sol.
- Quoi ?
- Les Malvinas, hijo de puta !
- Las what ?
- Laisse tomber : allez, dit-il en pressant la queue de la détente, mes amitiés à Thatcher."

Le Brochet n'aimait pas les Anglais, leur musique, leur culture, les sports qu'ils avaient inventés pour distraire le monde qu'ils avaient mis à genoux, leur langue de theu theu theu, leur Histoire faite de pillages et de défense acharnée contre les nazis, il enculait le vieux Charles, sa dame de compagnie et celle qui s'était emplafonnée dans un pilier, leurs chiards dont il ne connaissait pas le nom, leurs amis et même leurs chihuahuas.

Il n'y a pas de prison chez les Mapuche, que des réparations.

Un être humain, c'est une lumière libre qui se fait braise quand elle tombe, et incendie quand elle se relève.

Le chant d’un drongo brillant retentit dans une branche voisine, volatile escroc qui imitait le cri d’alerte des suricates pour chaparder ce qu’ils avaient trouvé à manger pendant qu’ils filaient se cacher. (p. 357)

Comme tous les gens de ma génération, mon premier traumatisme date de ce jour maudit de mai 1976 où les fameux poteaux carrés de Glasgow ont ruiné tout idéal de justice dans le monde.

Les silhouettes d'une harde assoupie se détachèrent sous la lune, les lueurs translucides de regards d'animaux apparaissaient parfois dans les phares avant de disparaître à son approche.

Les réserves animalières étaient devenues des lieux stratégiques pour les guérillas d'Afrique australe dans les années 1970 et 1980 : vastes, faiblement peuplées, composées de terrains souvent difficilement praticables et proches des pays voisins, ces zones s'avéraient idéales tant pour l'infiltration des guérilleros basés dans les pays limitrophes que pour le trafic d'ivoire, qui finançait l'achat d'armes.