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4.26/5 (sur 21 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Breslau , le 28/07/1874
Mort(e) à : New York , le 13/04/1945
Biographie :

Ernst Cassirer est un philosophe allemand, naturalisé suédois.

Il est représentant d'une variété de néo-kantisme, courant fondé par Paul Natorp et Hermann Cohen, développé dans ce qu'on appelle aujourd'hui l'école de Marbourg.

Il fait des études en droit, littérature allemande et philosophie à Berlin et, de 1896 à 1899, à l'université de Marbourg. Sous la direction de Paul Natorp, il soutient en 1899 sa thèse de doctorat intitulée "La critique de la connaissance mathématique et naturelle chez Descartes" (Kritik der mathematischen und naturwissenschaftlichen Erkenntnis bei Descartes).

Il épouse en 1902 sa cousine Toni (Antonia) Bondy, dont il aura trois enfants. De retour à Berlin, il publie une étude sur le système de Leibniz, qui est récompensée. En 1906, l'habilitation lui est accordée à Berlin. À partir de 1919, avec l'avènement de la République de Weimar, il se voit proposer une chaire de philosophie à l’université de Hambourg.

C'est à Hambourg qu'il compose son œuvre majeure, "Philosophie des formes symboliques" (Philosophie der symbolischen Formen), en trois tomes (1923, 1925, 1929).

La prise du pouvoir par Hitler en 1933 le pousse à quitter l'Allemagne. Cassirer enseigne à l'Université d'Oxford (1933-1935), puis à Göteborg, en Suède (1935-1941).

Naturalisé suédois en 1939, il s'estime en danger avec l'extension de la guerre en Europe et émigre aux États-Unis en 1941. Il est accueilli comme professeur à l'Université Yale (1941-1944) à New Haven, puis à l'Université Columbia (1944-1945) à New York.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
[D]ans la profession de foi de Rousseau...le vrai miracle, qui est pour lui essentiel, c’est le miracle de la liberté humaine et de la conscience morale comme preuve de cette liberté. C’est là qu’il trouve la vraie médiation entre l’homme et Dieu.
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Si Kant - comme les écrits de Hermann Cohen sur Kant l'ont répété avec insistance et l'ont prouvé sous tous les angles - n'avait d'autre intention que de systématiser philosophiquement la science newtonienne de la nature, sa doctrine ne devra-t-elle pas être liée au destin de la physique newtonienne, et tous les changements survenus à cette dernière ne devront-ils pas réagir directement sur la forme des enseignements fondamentaux de la philosophie critique? Ou bien, les enseignement de l'"Esthétique transcendantale" offrent-ils un fondement suffisamment vaste et solide pour supporter aussi bien l'édifice de la Mécanique newtonienne que celui de la physique moderne? Le développement futur de la critique de la connaissance dépendra de la réponse à cette question. S'il apparaissait que les nouvelles conceptions physiques de l'espace et du temps ont fini par conduire aussi loin de Kant que de Newton, alors serait venu pour nous le moment d'aller au-delà de Kant en nous fondant sur les présuppositions kantiennes. En effet, ce à quoi aspirait la 'Critique de la raison pure', ce n'était pas de fonder la connaissance philosophique une fois pour toutes sur un système de concepts figé et dogmatique, mais d'ouvrir "la voie continue d'une science" dans laquelle il ne peut y avoir ni pause ni halte absolue, mais seulement des étapes toujours relatives.
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Bruno lui-même n’a jamais laissé le moindre doute sur sa dette à l’égard des deux penseurs qu’il tient pour ses authentiques libérateurs intellectuels, le « divin Cusain » et Copernic. Mais entre l’apparition de la docte ignorance et les grands textes philosophiques de Bruno, il s’écoule presque un siècle et demi.
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Selon Usener, la source la plus lointaine des concepts religieux est "la divinité du moment", comme il nomme ces images nées du besoin ou du sentiment précis d'un moment critique... images qui portent encore la marque de la gratuité et de l'impalpabilité primitives d'un tel moment.
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Voltaire n'a de cesse, dans ses ouvrages, comme dans sa correspondance, de lancer son vieux cri de guerre : "Ecrasez l'infâme !". et s'il ajoute prudemment que ce n'est point la foi qu'il combat mais la superstition, point la religion mais l'Eglise, la génération suivante qui reconnaîtra en lui son maître spirituel ne s'en tiendra pas à cette distinction. L'Encyclopédisme français part en guerre ouverte contre la religion, contre sa validité, contre sa prétendue vérité. Il lui reproche non seulement d'avoir freiné de tout temps le progrès intellectuel mais en outre de s'être toujours révélée incapable de fonder une vraie morale et un ordre politique sociale juste.

4. L'idée de Religion
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Avant-propos

Le présent ouvrage n'a pas la prétention d'exposer dans son intégralité le problème philosophique que pose la théorie de la relativité. J'ai bien conscience que les nouvelles tâches que présente cette théorie à la critique générale de la connaissance ne pourront être menées à bien qu'à l'aide d'une collaboration progressive des philosophes et des physiciens. ici, il m'importe seulement d'essayer d'ouvrir ce travail, de lancer la discussion et, si possible, de lui indiquer des voies méthodiques déterminées face à l'incertitude du jugement qui règne encore à présent. Cet ouvrage aurait atteint son but s'il parvenait à ouvrir la voie à une compréhension mutuelle entre les philosophes et les physiciens sur des questions au sujet desquelles leurs jugements demeurent encore profondément divergents; Cette présentation montrera que je me suis efforcé de rester le plus étroitement au contact de la science physique, également dans les discussions purement consacrées à la théorie de la connaissance, et que les écrits des principaux physiciens du passé et du présent ont partout contribué substantiellement à déterminer l'orientation intellectuelle de la présente investigation. Les indications bibliographiques qui se trouvent à la fin de l'ouvrage ne prétendent pas cependant être totalement exhaustives: n'y figurent que les œuvres qui ont été maintes fois prises en considération et fréquemment citées au cours de l'exposition.
Albert Einstein a lu le manuscrit du présent essai et l'a annoté de remarques critiques particulières qu'il a rédigées au cours de la lecture: je ne puis achever cet ouvrage sans lui exprimer cordialement ici tous mes remerciements.

Hambourg, le 9 août 1920.
Ernst Cassirer
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L'homme n'a pas de "nature" - ... Il est un étrange composé d'être et de non-être. Sa place est entre ces deux extrêmes. (p. 27)
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(...), une certaine agilité mentale est exigée de qui veut tirer le meilleur profit de la lecture de La Philosophie des Lumières, un ouvrage qu'on ne peut simplement consulter dans la ligne et sur la lancée de ce qu'on sait déjà du XVIIIe siècle. Disons, sommairement, que la difficulté est triple. Elle tient évidemment d'abord à la personnalité de l'auteur, aux sources néo-kantiennes de sa pensée et à l'ambiance intellectuelle de la République de Weimar. d'autre part, à l'inflexion humaniste donnée par l'école de Marbourg à la Kulturphilosophie. Enfin à la spécificité de ce concept d'Aufklarung qui n'a pas de statut bien défini dans les traditions universitaires françaises.

Présentation
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Quel est le trait le plus caractéristique du siècle des Lumières ? Rien ne semble plus aisé que de répondre, selon l'idée traditionnelle qu'on s'en fait : l'attitude critique et sceptique à l'égard de la religion, voilà ce qui tient à l'essence même de la philosophie des Lumières. Mais dès qu'on veut rapporter aux faits historiques concrets cette vue routinière, aussitôt naissent les scrupules et les plus graves réserves, du moins en ce qui concerne la pensée allemande et anglaise. Autant cette idée peut passer pour défendable à propos des "philosophes" français, autant elle ne représente pour les autres qu'une erreur obstinée.

4. L'idée de Religion
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La Philosophie des Lumières est une oeuvre limpide, sans mystère, sobrement démonstrative, où l'auteur ne manifeste qu'une érudition allégée, une culture discrète, sans mesure en tout cas avec l'immensité des travaux qui l'ont préparée. Elle éclaire une période de l'histoire de la pensée qui a déjà été longuement explorée et commentée, dont les zones d'ombre sont passionnantes mais exceptionnelles. L'oeuvre enfin est d'un intérêt si universel, d'une audience internationale si incontestable qu'elle ne laisse subsister qu'une énigme, la raison qui en a retardé si étrangement la publication en français.

Présentation
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