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3.86/5 (sur 66 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Humiliée, torturée mentalement et physiquement, esclave de sa mère et de ses frères et sœurs, jouet sexuel du compagnon de sa mère, Catherine Barneron ne devra sa survie qu’en entrant à la DASS, à l’âge de douze ans.

Aujourd’hui, mariée et mère de deux enfants, elle vit dans le Sud-Est de la France.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Moi, je n'ai plus de larmes. Je suis déjà concentrée sur la correction terrible que je vais recevoir en rentrant. Pire : je sais que, désormais, l'enfer a commencé. Ma dernière chance s'est envolée.

L'afflux d'émotions négatives provoqué par ces lieux maudits me paraissait insurmontable dans l'immédiat... Et, de retour à la maison, je sombrai pour plusieurs jours dans ce qu'il faut bien appeler une dépression.

Le plus inquiétant avec Suzanne, c'est ce côté imprévisible qui lui permet de faire feu de tout bois. Je ne peux jamais anticiper ses attaques. Un coup de poêle dans les reins, de ciseaux dans les bras, ou de louche sur le crâne... Elle peut passer trois fois à côté de moi sans me faire du mal et soudain, à la quatrième, m'arracher sans me prévenir une poignée de cheveux.

Non, Suzanne, tu ne m'as pas détruite. Au contraire, tu m'as fortifiée contre ta volonté. Tu m'as poussée sans le vouloir à tirer de la vie tout ce qu'elle peut offrir de bon et de noble. Ton vice à fait de moi une amoureuse de la vertu.

Sans aucun ménagement, il introduit son gros sexe dans mon anus étroit de petite fille. La souffrance est pénible, l'humiliation, au-delà du dicible. Je voudrais le tuer, j'en éprouve le besoin, plus impérieux qu'une envie de vomir.

Je dois me taire, m'accrocher, attendre que le temps passe. "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Ce proverbe va devenir ma devise. Tant qu'on respire et que le cœur bat, tout n'est pas perdu.

La violence est devenue pour moi si quotidienne qu'elle paraît faire partie intégrante de ma vie.

Ce qu'on attend de moi est tellement confus ! Jouet sexuel d'un Maupin rivé aux plaisirs que je lui procure, je suis également son esclave commise aux basses œuvres. Pour ma mère, je ferais d'avantage office de servante, quitte à devenir au besoin son souffre-douleur, ou plutôt l'exutoire de ses frustrations. Tous deux se retrouvent seulement lorsqu'il s'agit de m'envoyer porter leur mal-être dans le monde extérieur. Repliés, quasiment cloîtrés, ils ont trouvé en moi une sorte d'émissaire du mal, qui les venge sans risques d'un monde dans lequel ils ont depuis longtemps renoncé à vivre. Profitant de mon aisance à gérer les situations délicates, ils me forcent à voler, à semer le désordre, à saboter tout ce qui peut l'être...

Ça y est, ça y est, c'est terminé. Je n'ai plus rien à craindre, c'est fini. Je ne mangerai plus d'oignons, c'est fini. Je ne serai plus violée, on ne me frappera plus, on ne me tirera plus les cheveux, on ne me fera plus lever la nuit pour me rouer de coups, me pincer jusqu'au sang, me faire avaler des ordures... C'est fini, tout ça, fini. Le sentiment de paix et de soulagement qui m'envahit est suffocant. Je dois faire des efforts pour ne pas étouffer. Pour la première fois de ma vie, je ne cherche pas à retenir mes larmes. Leur écoulement salé sur mes joues, frais et mouillé le long de mon cou, est une bénédiction. Je me sens heureuse comme jamais auparavant et je voudrais que cela ne finisse plus.

Tout mon amour, toute ma tendresse, je les donne au seul être qui jamais ne me fera du mal, jamais ne me décevra. Il se nomme Cachou. Mon petit chien. Le meilleur ami de l'homme. Et le mien.
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