Citations de Catherine Bensaïd (164)
Etre aux anges
Fais confiance en ce que tu es
Et tu deviendras ce que tu veux être.
Prends conscience de ta beauté et ta conscience sera belle.
Revêts l'habit de la gloire et ta gloire sera éternelle.
Toute ta force est en toi,
Mais tu la perds à la croire en dehors de toi.
Avance sans trop te préoccuper de qui tu es.
Tu découvriras ton vrai visage au fil du temps.
Sois qui tu es sans qu'il te soit besoin de savoir qui tu es.
Sois, cela suffit. Cela est tout.
La quête d'une soeur n'est-elle pas celle d'une amie idéale, l'âme-soeur - il y a le mot âme dans amie : une amie
soeur ? Celle a qui j'aurai aimé confier ce que j'écrivais dans mon journal intime (.......) (P61)
Maintenant, j'ai une soeur, une vraie soeur de sang et de coeur ; des années de vie nous séparent, nous n'avons pas d'enfance partagée, mais notre sonorité d'âme est profonde, un espace hors du temps ; l'âme et le coeur n'ont pas d'âge. Sa présence met en lumière un manque indicible dont je perçois maintenant l'existence ; j'avais le pressentiment d'un lien qui faisait défaut.
Travaillons sur nos propres contradictions: notre relation avec les autres deviendra, comme par magie-même si c'est l'effet d'un long travail-, plus fluide et plus harmonieuse. Cessons d'attendre de l'extérieur ce qui ne peut être que l'effet d'une métamorphose intérieure. (p.195./ Laffont, coll. Réponses, 2000)
Nager, faire de la montagne, voyager...autant de plaisirs qui, s'ils sont imposés et contraires à nos véritables désirs, provoquent une pénible sensation de malaise, sensation d'autant plus forte que nous nous sentons coupables de ne pas les apprécier, honteux d'être incapables de vivre ce qui semble aux autres si facile à vivre.
Il faut être vigilant pour que les plaisirs décrétés comme tels par la société ne deviennent jamais des contraintes : le désir doit être individuel et non social.
Beaucoup de jeunes femmes sont en rage contre tout ce qui ressemble à une contrainte ou une frustration. Or, être libre, ce n'est pas tout avoir, c'est être capable d'inventer sa vie, en relation avec ce qui est essentiel pour soi. Faire des choix, c'est aussi faire le deuil de l'impossible, perdre ses illusions. Et trouver sa puissance dans les limites imposées par la réalité.
Dans la magazine "Psychologies" hors série n° 74 de décembre 2022 et janvier 2023.
"Si nous pouvons apprendre à aimer suffisamment notre monde intérieur pour pouvoir être bien avec nous-même, à habiter notre corps afin de mieux profiter de toutes les sensations qu'il nous apporte, nous sommes alors pleins de joie et de chaleur à communiquer. Notre " présence" est à la mesure de l'authenticité de nos sentiments, et nous pouvons ainsi donner et transmettre ce plein d'amour et de vie."
Ce n'est pas l'autre qi fait notre bonheur, c'est la relation que nous avons rendue possible avec cette personne bien particulière.
« L'amour n'est pas une leçon de choses. Il se vit plus qu'il ne se raconte, et il n'a pas toujours besoin d'être bien compris pour bien se vivre. »
Nous sommes tous des survivants de blessures anciennes ; il ne peut en être autrement puisque nous dépendons de personnes qui elles-mêmes ont été blessées et ne savent aimer autrement qu'en transmettant leurs peines et leurs douleurs. Mais n'avons-nous pas, même dans ces débuts chaotiques, la force de nous battre pour trouver notre place, chercher une reconnaissance et apprendre à aimer ?
T'aimer n'est pas te contraindre. Te proposer n'est pas t'imposer. Je me sens libre avec toi, comme j'ai envie que tu le sois. Libre de te dire simplement : "Voilà ce dont j'ai envie, j'aimerais..., cela me ferait plaisir..." Tu es libre de refuser et je sais que ce n'est pas pour me contrer, mais parce qu'il en est ainsi de tes désirs et de ta liberté. Si nous n'exprimions ni l'un ni l'autre nos désirs, par peur de dire non ou de l'entendre dire, comment pourrions-nous les satisfaire ? Fais-moi plaisir : dis-moi comment te faire plaisir.
Si j'existe sans toi, je n'ai plus besoin de toi pour me sentir "exister". Je suis moi avec toi et je suis moi aussi sans toi. Mais je suis encore plus moi avec toi. Je n'éprouve plus le besoin mais le désir d'être avec toi. J'ai le désir de toi, parce que c'est toi.
L'amour, et comment il se nomme, dépend de celui, ou celle, qui le vit et de celui, ou celle, à qui il s'adresse. A la différence de l'amour que l'on éprouve pour le soleil, le chocolat ou son chat, l'amour humain a toute une palette de couleurs pour vivre et s'exprimer, lesquelles forment un tableau qui varie d'une personne à l'autre, et pour la même personne d'un moment à l'autre de sa vie [...]. Des couleurs, on pourrait aussi dire des notes de musique qui forment une mélodie propre à chaque relation, à chaque instant de la relation.
Trop souvent, j'attends de toi, de ton amour, de mon amour pour toi, qu'ils donnent un sens à ma vie. Or n'est-ce pas à la vie de donner un sens à mon amour [...] ? C'est la vie en moi qui t'appelle, t'aime et te désire.
Il est bon d'être deux, dans ce monde inhospitalier. De s'accompagner sur la route, d'être attentifs l'un à l'autre, tendres l'un pour l'autre, de s'accorder des attentions mutuelles. D'être prêts à partager douceurs et labeurs.
On recherche l'être unique : unique dans ce qu'il est, dans ce qu'il nous donne à vivre, mais avant tout unique à nous procurer la sensation d'être unique. Soyons deux pour que je sois un.
Si nous sommes uniques l'un pour l'autre, on trouve dans la qualité de notre échange le terrain propice à une non-solitude. « Au moins, lui, il s'occupe de moi. C'est le seul qui s'intéresse à ce que je fais, à ce que je suis
Il n'est pas bon d'être seul Nous sommes tous à la recherche de cet autre dont la seule présence fait d'un lieu, d'un paysage, d'un spectacle, d'un mets, d'une parole, d'une pensée un acte d'échange et de partage : la possible célébration d'un véritable instant de vie.
Ne pas être seul, ce n'est pas seulement être unique dans le regard d'un autre, ainsi nommé, et se sentir exister : trouver dans sa présence une réassurance et un amour inconditionnel. Ne pas être seul, c'est avoir un autre en face de soi : un autre qui nous fait réagir et évoluer par ce qu'il nous renvoie dérange l'idée que l'on se fait de soi, nous aide à nous dépasser, nous surpasser, nous empêchant ainsi de nous enfermer dans la petitesse de notre moi. Un moi qui ne voudrait pas grandir. Alors je te regarde droit dans les yeux et tu me regardes droit dans les yeux. Je reçois ton regard, comme tu reçois le mien, nous accueillons la vérité de notre regard l’un sur l’autre et chacun voit dans le regard de l’autre la vérité de ses sentiments.
Retrouver connaissance, c'est accepter que l'autre soit autre que ce que l'on croyait, se laisser toucher par ce que l'on ne connaît pas de lui : être charmé, émerveillé, mais aussi anéanti, parfois, bouleversé. Retrouver connaissance, c'est aussi se laisser toucher par ce que l'on ne connaît pas de soi, de l'autre ; on laisse entrer l’autre, de l’autre dans notre vie. On laisse l’autre nous faire autre.
Le goût de l'aventure envahit bien plus le champ de nos pensées que celui de nos actes.
Nous avons le choix, mais ne le savons pas. Dr voir et d'entendre, d'ouvrir grand les yeux et les oreilles, de rester lucides sur ce que nus éprouvons. Nous avons le choix de ne pas nier nos émotions, ni de les réduire au silence. En refusant de s'écouter, on est dans le déni de soi et de sa vie. On s'éloigne de l'essentiel : on se perd, et on se sent perdu. Revenons à nous-même, à l'unique que nous sommes. Reprenons des droits sur notre vie ; elle n'appartient qu'à nous.