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Citations de Catherine Breillat (22)


L'arrogance est ruineuse, presque plus personne n'en a les moyens.
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- Dis, je t'avais demandé de réfléchir à une question : C'est quoi la vie pour toi?
- Un imaginaire, en fait. Un big bang entre l'infini d'un passé où l'on n'existait pas encore et l'éternité à venir, que nous ne vivrons pas. La vie, c'est la charnière du temps.
- Pfff... Tu peux me l'écrire, ça?
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L'amour physique c'est la poursuite impossible du passage à travers le corps pour rejoindre l'épure de l'âme.
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Le plaisir aura au moins servi à faire comprendre qu'il faut chercher ailleurs qu'en lui le Bonheur absolu.
(Roger Vailland, 'Écrits intimes', Éditions Gallimard)
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Si on a la chance que la fille sorte la première, on l’arrête et on lui pique ses clefs. Quand on entre chez quelqu’un avec les clefs, y a peu de chance qu’il se méfie. Pas glauque comme combine !

Quand je vous disais que je suis pas un fou de la gâchette, même si Denizot risque d’être déçu. D’accord, un jour, s’il fallait abattre un homme, je l’abattrais, mais j’aime pas ça. Après faut donner des explications, y a de la paperasse. C’est l’horreur. Si on a le droit de tirer, dans la police, ensuite on est tout de même tenus de rendre des comptes.
Je sais, y en a qui prétendent qu’on doit « justifier » de chaque balle tirée. ...
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Parce que vous n'aimez pas les femmes, vous pouvez justement me regarder...

je veux dire avec impartialité.
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p. 91: "Eaubonne est un petit village plat niché dans la poussière sablonneuse des landes. Les ruelles étroites s'effilochent bien vite car il n'y a rien, tout au plus quatre ou huit masures par rue, en pierres qui s'effritent et aux ouvertures étroites.
Des vieilles femmes assises sur les pas des portes où le modernisme a accroché des rubans de plastique multicolores en lieu des éternels et lourds rideaux de buis contre l'intrusion des mouches, scrutent la journée et parfois pour entrecouper l'après-midi elles relèvent leurs lèvres givrées de croûtes sèches et envoient un long jet de salive entre leurs chicots. Les hommes au milieu du village jouent aux boules..."
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Écrire sur le plaisir, c'est décharger dans le corps du lecteur. C'est l'orgie suprême.
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C’est quand même largement aussi fin que d’être voyous, parce que, ça, ils le sont pas tous. En particulier dans l’humour, y a de sacrés lourdingues.
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Tout ça pour dire qu’on peut être flics et avoir envie de bouffer tranquilles, et de bavarder gentiment. C’est passionnant comme boulot, merde, qui peut dire le contraire ?
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Ce que je ne dis pas, c’est que Simon Slimane a un putain de bon avocat, et que je suis bien placé pour le savoir, vu que c’est cette vieille branche de Bernard Lambert, mon copain d’enfance. On peut pas dire qu’on a fait Louis-le-Grand ensemble, non c’était plutôt les lycées pourris. On n’était pas des cracks, si vous voyez ce que je veux dire. Heureusement, Lambert, lui, il a une « famille ». Boîte à bachot et tout, il a quand même réussi le grand rétablissement.
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O.K., je lui fais : il n’a que le témoignage d’un dealer de merde, et il se dérange pour ça. Faut vraiment être des teigneux. Moi jamais, jamais tu m’entends, je ferais tomber un beau voyou si je suis pas sûr de l’envoyer au trou pour dix ans. Autrement, c’est la honte ! Vous pouvez avoir tous les témoignages que vous voulez, ça tient pas ! Un bon avocat, il te démolit ça en deux secondes ! Ce qu’il faut, c’est un flagrant délit. Avec un grossiste, t’en as jamais.
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Pas moyen de se relaxer un moment. Pourtant on était peinards. A discuter d’une interpellation pour le lendemain. Un grossiste présumé.
— Tu parles qu’il est présumé, fait un de ceux que j’appelle mes « Panzers », car la légalité c’est pas leur fort.
— De toute façon, ces gens-là sont tous coupables, voilà pourquoi on s’y retrouve pas. Tous pareils, ils changent de nom, de domicile... Les frères, les neveux, les cousins, c’est une smala pas possible, dit l’autre.
Justement comme Simon Slimane a deux frères, plutôt plus pourris que lui, je me gêne pas pour dire au flic de Marseille que je comprends pas pourquoi il s’y intéresse pas.
— C’est parce que « le Chat » a été balancé ! répond-il. Autant dire un minable.
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— Vieux, ça va, on est des poulets, vous êtes des voyous,... très bien... et alors, j’te connais pas, je suis pas en train de te chercher des crosses... Ça me dérange pas, moi, que tu sois voyou, O.K. ? que je réponds d’un ton apaisant.
L’autre sait pas quoi dire. Putain de flics. Si c’est même plus des ennemis héréditaires.
— N’empêche que ça pue le flic, répète-t-il.
— Laissez tomber... On se casse !
Je retiens mes hommes de justesse, forcément ils deviennent un peu nerveux quand on chatouille leur susceptibilité. Et les « Panzers » ce sont des braves types, mais plutôt primates. Heureusement qu’ils discutent jamais ce que je leur dis. De toute façon, on avait l’intention d’aller bouffer dans le restau en face. Suffit de traverser la rue.
— On va quand même pas se battre avec des types qu’ont un verre dans le nez ! dis-je.
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Dans chaque sac, le flingue de service. C’est une habitude qu’on a prise. On trouve ça plus discret que de le porter à la ceinture.
Faut croire qu’on se fait des illusions sur la discrétion : un voyou, un des petits malfrats, fait mine de se boucher le nez.
— Ça pue le poulet, qu’il dit.
Ses copains se marrent. Ils attendent que ça réagisse. Ils savent pas que c’est pas mon genre. J’aime pas les rixes de bars, mais j’aime pas non plus qu’on me chie dans les bottes.
Les voyous remettent ça.
— Ça sent le poulet, vous sentez pas comme ça pue !
— Je dirais même que ça cocotte, fait l’autre.
On voit bien qu’ils se croient malins et qu’ils vont pas lâcher comme ça.
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Quand on est flic depuis un bout de temps, on est forcément désabusé sur la nécessité d’appréhender les voyous à tout prix. On les laisse vivre.
Donc, vous êtes dans un rade avec trois types.
Ah, encore une toute petite chose... Les bars de voyous, c’est aussi là que vont les flics. Pas étonnant qu’il y en ait quatre, cinq qui entrent et se dirigent droit vers le comptoir.
Parmi eux, un grand balèze, avec une dégaine de Viking. C’est moi. Je me présente : je m’appelle Louis Mangin.
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L’autre, c’est autre chose. Peut-être parce qu’il a l’air plus intelligent. Peut-être parce qu’une cicatrice lui barre la joue.
Ce type-là peut très bien avoir trempé dans des affaires de meurtre. Des règlements de comptes. Puisqu’il est là, sans doute a-t-il été assez malin pour qu’on ne trouve pas de preuve. Quand les flics disent quelque chose, généralement c’est vrai. Ce sont les juges qui chipotent.
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Agrippés au bar : trois types. Pas forcément blancs-bleus. Ça se voit à l’allure qu’ils veulent se donner, à leur manière d’investir l’ambiance, comme s’il n’y en avait que pour eux. A y regarder de plus près, deux sont de simples petits malfrats sans envergure, assez sympathiques dans leur façon de vouloir passer pour des durs.
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Évidemment tout commence dans un bar de voyous, un de ces bars un peu minables avec des cartes postales en éventails et des coupures usagées de tous les pays. Du fric à portée de main. On tue pour moins que ça.
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p. 127: "La chandelle me cuit les doigts et la cire se fige sur ma main. La brûlure est très brève, presque inutile. Essayer dans la bouche.
Je connais les symboles. Ils ne me font pas peur. Ils sont absurdes. Ce qui existe est beaucoup plus fantomatique, insidieux et l'imaginaire ne se taille pas ainsi dans des proportions géométriques tellement raisonnables qu'elles portent à sourire.
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