AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Catherine Cuenca (414)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Celle qui voulait conduire le tram

Un bon petit livre sur la situation des femmes pendant et après la première guerre mondiale. 100 ans après les combats ont changé mais ils existent encore. Un bon récit sur cette jeune femme qui voulut changer le monde et voter ! Un geste si simple pour nous. Et pourtant. On passe d'une guerre a une autre , sa nièce ira très loin pour que son honneur soit sauf et que son âme repose en paix .
Commenter  J’apprécie          450
Celle qui voulait conduire le tram

Décidément, la littérature ado réserve de bien belles découvertes. A travers l'histoire émouvante d'une jeune suffragette, "Celle qui voulait conduire le tram" nous plonge dans une histoire qui rejoint la grande Histoire, celle de ces femmes qui se sont battues pour avoir les mêmes droits que les hommes.



Nous sommes en 1916, à Lyon. Agnès Meunier, jeune mariée, est ouvrière tisseuse dans une usine. Son mari, Célestin, est à la guerre. Comme de nombreuses autres épouses, Agnès a dû mal à finir les fins de mois. Alors lorsqu'elle apprend que l'on embauche des femmes à la Compagnie des omnibus et tramways de la ville, elle n'hésite pas une seconde. C'est ainsi que la jeune femme est embauchée comme wattwoman, conductrice de tramway, un poste jusque-là réservé uniquement aux hommes et bien mieux rétribué que son ancien emploi pourtant bien plus pénible. Pour Agnès, c'est une révélation : elle aime ce métier et se sent enfin épanouie. Mais le retour de Célestin puis la fin de la guerre vont la ramener à sa condition de femme et lui faire prendre conscience qu'une bataille est à mener pour que les femmes, enfin, aient les mêmes droits que les hommes.

Quelle histoire émouvante que celle d'Agnès ! Autour de ce personnage très attachant, nous plongeons dans l'immédiate après-guerre, lorsque les femmes qui avaient contribué à faire tourner le pays durant quatre années, ont été tout simplement renvoyées à leurs fourneaux et à leur ménage. Agnès, comme beaucoup d'autres, après avoir connue l'autonomie et la liberté, subit l'humiliation de se retrouver cantonnée à un rôle de femme soumise. La victoire de 1918 a alors pour elle un goût bien amer... Découvrir que des femmes comme elle luttent pour obtenir les mêmes droits que les hommes est alors une bouffée d'espoir. Un autre avenir semble possible.



Autour du destin de cette jeune conductrice de tramway révoltée par l'ingratitude des hommes et du gouvernement, Catherine Cuenca mêle habilement fiction et faits historiques. Elle fait ainsi intervenir des personnages qui ont bien existé comme la féministe charismatique Madeleine Pelletier. Elle évoque également l'association féministe "La solidarité des femmes" ou encore les suffragettes en Angleterre qui manifestent pour obtenir le droit de vote bien avant la guerre. Les personnages fictifs apportent la touche émotionnelle à ce récit qui décrit toute la difficulté des femmes à se faire entendre à cette époque, révélant également à travers les doutes d'Agnès la difficulté de s'affirmer dans un monde d'hommes où les revendications égalitaires des femmes étaient réduites aux excentricités d'une bande « d'inverties » - entendez par-là homosexuelles - à cette époque où le port du pantalon était prohibé pour les femmes.



Que de chemin parcouru depuis cette époque… et quel chemin encore à parcourir. Car il est clair, contrairement à ce que pensait Madeleine Pelletier, que l'égalité politique n'a pas fait disparaître toutes les inégalités.

Un livre dont le thème est intéressant à débattre avec les jeunes et qui permet d'ouvrir de nombreuses discussions sur l'égalité homme/femme.

Surtout, un livre très émouvant qui permet de rappeler les sacrifices endurés par ces femmes, très courageuses, et pourtant bien vite oubliées.
Commenter  J’apprécie          374
La marraine de guerre

Le titre de ce petit livre pour la jeunesse a attiré mon attention car je sais que mon grand-père durant la première guerre avait lui aussi une marraine de guerre, une Suissesse. Après la guerre, il est parti à Fribourg pour la remercier, ils sont tombés amoureux et se sont mariés.



Nous suivons la vie d’Etienne de novembre 1916 à novembre 1918,.



La guerre est dépeinte dans toute son horreur, sans complaisance, Catherine Cuenéa, l’autrice, n’omet pas d’évoquer les blessés achevés, les révoltes de certains poilus fusillés ensuite par leur hiérarchie. Il y a heureusement aussi l’entraide entre les poilus, leur amitié.



La correspondance qu’Etienne a avec Marie-Pierre, sa marraine de guerre lui permet de tenir, et fait naître chez lui des sentiments pour elle…



C’est un texte court, bien écrit, facile à lire. Je retiens le titre pour l’offrir à des jeunes.









Commenter  J’apprécie          340
La marraine de guerre

Alsace, 1916, Etienne a vingt-deux ans. Son quotidien ? Vivre tant bien que mal dans les tranchées, être sale, souvent trempé, mal manger, peu dormir, voir les copains mourir, tuer soi-même… Une lueur cependant au milieu des ténèbres de la guerre : le jeune homme reçoit lettres et colis de sa marraine de guerre, et lui écrit en retour. Ses camarades se moquent gentiment : qui est-elle ? n'a-t-il pas envie de la rencontrer ?

Un très bon livre pour ados sur la guerre, la mort, l'amour, et l'espoir qui aide à surmonter de terribles épreuves. Sans trop s'appesantir sur le sordide, mais sans l'éluder non plus, ce court roman montre la réalité de la Guerre 14-18. Une excellente introduction sur cette période de l'Histoire, à compléter par "A l'Ouest rien de nouveau" (Erich Maria Remarque), pour rappeler que l'horreur était identique de chaque côté.



Commenter  J’apprécie          280
Sauver Mina

Un coup de cœur. Sans aucun doute.



Nous sommes en Irak. 2014. L’État islamique attaque la région du Sinjar et ses habitants yézidis. Amal et Mina sont demi-sœurs, respectivement âgées de 16 et 17 ans, et sont extrêmement proches. Ce jour-là, elles se retrouvent séparées.

Alors qu'Amal réussit à fuir et à échapper de peu au génocide, Mina est capturée avec d'autres femmes pour être réduire en sabbiya, une esclave sexuelle.

Ce livre raconte leur histoire.



Mon intérêt fut piqué sitôt que j'ai lu la quatrième de couverture. C'était la première fois que je tombais sur un livre qui abordait ce sujet, cette période, ce génocide dont on parle si peu...

Je n'y connaissais pas grand chose, mais cela m'intéressait d'en apprendre davantage.



Et quelle lecture !...



Ce récit inspiré de faits réels se passe il y a moins de dix ans.

Cela me paraissait impossible à imaginer, et pourtant si, c'est bien le cas. Parfois, le mot « portable » apparaissait dans le récit et je me disais « ah oui c’est vrai… tout ça se passe dans les années 2010. »



Je sais que je ne pourrai jamais comprendre ce qu’ont enduré des personnes telles que les personnages de ce roman. C'est profondément atroce et inhumain sous toutes les formes.

Cependant... j’ai adoré cette lecture.



Dès le début j’ai accroché au récit. C’est dur, comme je m’en doutais. Mais j’ai eu envie de dévorer ce livre.



Les mots me manquent pour exprimer à quel point ce roman m’a bouleversée.

Ce fut une lecture éprouvante, difficile.

Il y a des moments où j’ai manqué de fondre en larmes.



L’émotion est présente. On s'attache. On a peur. On suit le pdv d'Amal, celui de Mina. On endure aux côtés des deux protagonistes. On a la cœur serré devant tant d'horreur.



J’ai refermé ce livre les larmes aux yeux et l’émotion qui me nouait la gorge.

Ce roman était incroyable, tout simplement.



J'étais tombée dessus par hasard à la bibliothèque, et en l'empruntant un peu sans réfléchir j'étais si loin de m'imaginer le coup de cœur que ce serait...

Mais bon sang. Quelle claque !



J’espère vraiment que j’aurais l’occasion de lire d’autres œuvres de cette autrice !
Commenter  J’apprécie          270
La prophétie des runes, Tome 1 : La rouelle d..

L'auteur, Catherine Cuenca, a une très grande connaissance en histoire que l'on ressent bien dans ce livre.

L'histoire des Huns et des Francs est bien retracée jusque dans les détails des trésors retrouvés dans le sarcophage de Childeric, successeur de Mérovée, et autour duquel elle imaginera sa prophétie.



Mogiane se retrouve à la tête de la villa Castus, car son père et son frère sont partis sur le champ de bataille auprès du roi Mérovée vaincre l'armée des Huns et sa mère, malade, est clouée au lit.

Il va lui falloir beaucoup de courage pour tenir son rang, protéger son domaine et se faire une place au milieu des guerriers que lui a laissé son père.

Un d'entre eux, Friedhelm, a d'ailleurs attiré son attention, mais une erreur de jeunesse l'empêche de se livrer à lui.

Elle se retrouvera au milieu d'un complot dont elle ne soupçonnera pas l'existence et qui résulte d'une prophétie...



J'ai beaucoup aimé ce tome qui est le premier d'une trilogie qui s'annonce prometteuse. On est de suite mis dans l'histoire et dans l'action donc impossible de s'ennuyer et de s'en détacher.

On s'attache à Mogiane et à son devenir et on espère tout le long que la chance va lui sourire et qu'elle va connaître le bonheur.

Un si petit bout de femme a une véritable âme de chef et on apprécie son évolution au milieu de ses guerriers.

L'intrigue au niveau de la prophétie est très bien menée.



Ce premier tome est donc une réussite pour moi, je le recommande vivement et j'ai surtout hâte de lire le suivant.

Je remercie les éditions Gulf stream et Babelio pour l'envoi de ce livre.



Pour la citation : Disparu aujourd'hui, renaîtra demain, car doit régner la lignée de Mérovée.



Mais en qui renaîtra-t-il ? A vous de le découvrir...





Commenter  J’apprécie          260
Celle qui voulait conduire le tram

Ma fille, qui rentre en 3ème cette année, avait 4 livres à lire pour la rentrée. Je me fais un plaisir de lire ces livres conseillés. D'abord parce que cela me permet d'échanger avec ma fille et puis la lecture jeunesse est plaisante.



Des 4 romans, celui ci sera un de mes préférés. D'abord parce qu'il est question de la condition des femmes dans la première moitié du XXeme siècle et que cela permet (peut être) de faire prendre conscience à certains / certaines que le combat pour l'égalité ne s'est pas fait facilement. Que les droits des femmes en France ont été obtenus après de longues et difficiles luttes. Que certaines femmes y ont laissé beaucoup.



Alors quand je vois certaines jeunes filles / femmes renoncer à ces droits sous divers prétextes (souvent religieux), cela me désespère.
Commenter  J’apprécie          253
Frères de guerre

C'est l'histoire de deux jeunes garçons, nommés Eugène et Matthias. Ayant un amour pour sa patrie, Eugène Ruy décide de s'engager dans l'armée française, mais ne prévient ni son frère, ni sa mère car il sait que cette dernière l'en empêchera. Son ami d'enfance, Matthias, va faire de même et leur cauchemar va commencer. A travers ce livre, Catherine Cuenca énonce les horreurs de la guerre sans pour autant choquer les jeunes lecteurs. Tout est bien expliqué, seulement, quand Eugène revient chez lui, sa famille l'accueille comme si de rien était, alors qu'il est parti sans qu'ils ne le sachent, même s'il leur avait laissé une lettre. Ceci dit, l'auteur met tout en oeuvre pour que l'on comprendre au mieux ce qui s'est passé pendant la guerre. Tout le vocabulaire y est et les dates sont respectés. Aussi, ce qui m'a assez touché, c'est quand Eugène a dû abandonner Grison, son cheval, puisque l'armée française avait réquisitionné tous les chevaux, et la perte de son ami Matthias suite à une attaque de gaz asphyxiants. Globalement , ce livre m'a plus malgré le fait que je n'ai pas aimé l'attitude de la famille du personnage principale à son retour. Ce livre est à lire!
Commenter  J’apprécie          240
Frères de guerre

Passionnant

En 2OO7, Catherine Cuenca publie Frère de Guerre, un roman passionnant, inspiré de la vie d’un jeune homme dans les tranchées. L’auteur raconte la vie de ce jeune volontaire pour la guerre tout au long de la guerre de 14-18.



Dans ce roman nous suivons Eugène, le narrateur, qui se porte volontaire pour la guerre le 11 Septembre 1914. Paysan, ayant un cheval qui fut réquisitionné pour la guerre, Eugène s’engagea avec son meilleur ami, Mathias. Ils partent pour faire la guerre et sont alors séparés. C’est alors que commence la guerre. Eugène pense partir seulement pour quelques temps, mais il se rend vite compte que cela durera plus longtemps qu’il ne l’avait prévu. En apprenant la mort de son ami, gazé le 13 Juillet 1915 dans la forêt d’Argonne. Le jeune homme devient triste et culpabilise de lui avoir parlé de s’engager dans la guerre. Alors Eugène continue la guerre, seul, avec son ami toujours présent dans son cœur et dans sa mémoire.



J’ai apprécié la lecture de ce livre pour diverses raisons.

Tout d’abord, Catherine Cuenca nous fait entrer dans la vie quotidienne des soldats dans les tranchées, en particulier la vie d’un soldat. En effet, elle ne nous met pas en contact direct avec la vie des blessés de la guerre, des gueules cassées, mais elle nous donne à voir le quotidien des poilus dans les tranchées : boue, fusillades, manque de nourriture, obus… Malgré la vie difficile dans les tranchées, elle nous montre aussi qu’ils font tout pour réussir et combattre les Allemands.

Ensuite, elle nous prouve le courage des personnages. Leur lutte pour terminer la guerre et vaincre les Allemands est hallucinante. Effectivement, Eugène et Mathias se sont engagés volontairement, alors qu’ils étaient plus jeunes que l’âge requis, pour défendre leur patrie. Eugène, malgré la perte de son ami, continue de se battre. Même après avoir été blessé et avoir perdu une grande partie de ses compagnons, il retourne au front avec une grande joie.

Enfin, l’écriture mystérieuse de Cuenca et la séparation du roman par 16 chapitres, nous donnent l’envie de continuer à le lire. Ainsi, le lecteur se retrouve plonger dans la lecture. Chaque fin de chapitre n’est pas conclue et ne nous donne pas la réponse à la question qui figure dans son titre. La réponse figure dans le chapitre suivant.

Pour conclure, on peut dire que Frère de Guerre est un bel hommage à tous les soldats sacrifiés pour la guerre, dont nous commémorons le centenaire cette année. Je conseille la lecture de ce livre.

Commenter  J’apprécie          230
La marraine de guerre

La marraine de guerre est un livre agréable à lire. Cette histoire nous aident à savoir comment se passer les journées d'un poilu pendant la guerre 14-18. Les journées d' Etienne sont très difficiles. J'ai apprécié ce livre car on peut ressentir les sentiments des soldats et des autres personnages. Le livre est très facilement compréhensible, ce qui est excellent.

Lorsque Alban avait disparu dans la terre, pendant l'assaut, Etienne ne l'a pas abandonner, mais il a continuer à le chercher ; cela m'a beaucoup touché. Le moment que j'ai adoré est lorsqu'il rencontre sa marraine de guerre: Marie-Pierre. Pour résumé, ce livre était excellent !
Commenter  J’apprécie          220
Nos corps jugés

1978. Myriam est en classe de Terminale dans un lycée, à Lyon. Lors d'une soirée avec ses amis, elle rencontre Franck, la vingtaine. Les deux jeunes gens flirtent et Myriam accepte de le revoir en cachette de ses parents qui ont une éducation très rigoriste. Lorsqu'ils se revoient, le jeune homme la viole. Traumatisée, la jeune fille ne sait plus vers qui se tourner pour obtenir de l'aide. Dans le même moment se tient le « procès du viol » qui fait la une des médias. Cet événement, puis les actions militantes d'une camarade de classe au sein du MLF, encouragent Myriam à intenter un procès à son violeur.



Catherine Cuenca s'est emparée des événements de 1978 qui ont eu lieu autour du procès d'Aix pour raconter l'histoire de Myriam et livrer un texte militant autour du droit des femmes. Pour rappel, en mai 1978, Gisèle Halimi défend deux jeunes femmes qui ont été violées par trois hommes alors qu'elles avaient refusé leurs avances. Pour la première fois, le procès s'ouvre devant une cour d'assises. Ce procès, qualifié de « procès du viol » par Gisèle Halimi, est houleux. Les victimes, les femmes et le féministes y sont ouvertement attaquées.

Il faut donc se replacer dans le contexte de l'époque pour comprendre l'ambiance et les réactions des différents personnages du roman. La réaction des parents de Myriam est la conséquence d'une morale rigoriste, véhiculée par une société où la femme reste soumise à l'homme dans toutes les situations et est au final responsable de ce qui lui arrive. Et puis surtout, on ne veut pas parler de viol pour la sauver « réputation » de la famille. Les procès pour viol qui suivront celui d'Aix seront donc une totale révolution à cette époque car les femmes osent enfin se libérer d'un carcan patriarcal et affirmer leur liberté de dire non. Et il faudra beaucoup de courage à ces victimes pour affronter les injures et les menaces d'une société encore rétrograde quant à la place des femmes.

Tout le récit de Catherine Cuenca tourne autour de cette thématique. Si le sujet est bien sûr important et permet de montrer aux plus jeunes les combats qui ont eu lieu pour qu'enfin le viol soit reconnu juridiquement comme un crime, l'histoire en elle-même m'a quelque peu déçue. Trop de longueurs au début, puis lorsque l'action de Myriam contre son violeur est enfin engagée, le récit reste plat et ne décolle pas vraiment. Les personnages ne m'ont pas touchée.

« Nos corps jugés » est instructif mais j'en attendais un peu plus.
Commenter  J’apprécie          203
Celle qui voulait conduire le tram

Agnès travaille dur à l'usine. La première guerre mondiale envoie son mari au front alors qu'elle a l'opportunité de devenir conductrice de Tram en remplacement d'un homme mobilisé.



Elle découvrir l'indépendance et la liberté.



Mais le retour de son époux , estropié et aigri l'incite à reprendre sa place de femme au foyer. A la fin de la guerre, c'est le retour des hommes et le renvoi des femmes des postes de travail qu'elles occupaient.



La société leur demande expréssement de retourner à ce qui était leur fonction première : la famille et la maison.



Agnès ne se résoud pas à ce retour à son ancienne existence. Elle se rapproche de militantes qui souhaitent l'égalité des femmes et le droit de vote. Son mari s'y oppose fermement. Agnès devra se battre. C'est alors qu'elle disparaît...



Un roman intéressant, bien écrit et qui dévoile parfaitement les conditions des femmes de l'après-guerre. Il est facile de se retrouver dans cette héroïne qui doute mais qui continu quand même à se battre.



Le jeune lecteur découvrira ainsi, à partir d'une trame policière, les dessous de l'Histoire.



A lire absolument !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          200
Sauver Mina

Voilà une lecture dont j’ai eu du mal à écrire une chronique, tant elle m’a marquée dans ma chair et émue au possible.



Le sujet traité dans ce roman fait partie de ceux que l’on traite peu et dont on parle peu à la télé : le génocide des yézidis et le sort réservés aux jeunes filles et aux femmes de cette ethnie.



Comme dans d’autres génocides, on rassemble tout le monde, on sépare les hommes des femmes, on assassine les hommes en leur tirant dessus et après avoir séparé les mères de leurs filles, on transforme ces dernières en esclaves : elles feront le ménage, seront rabaissées plus bas que terre et violée par les hommes de l’État Islamique.



Pour eux, violer une sabiyya (esclave sexuelle) n’est pas un viol. Pourquoi ? Parce que ces décérébrés endoctrinés considèrent les yézidis comme impurs : l’ange majeur des Yezidis, Malek Taous, l’ange-paon, n’est autre que Sheitan ou Satan. Les djihadistes veulent donc les exterminer…



De toute façon, les membres de l’état islamique s’arrangent toujours avec leur religion, leur morale, leur conscience : cela ne pose aucun problème de consommer en masse ce qu’ils interdisent aux autres musulmans, comme les drogues, les films pornos, l’alcool… Faites ce que je dis, pas ce que je fais…



Émotionnellement parlant, c’est une lecture très dure, émouvante, prenante, surtout pour les tripes. Le récit va alterner avec deux personnages majeurs : Mina et Amal, sa demi-sœur, qui sera transformée en esclaves sexuelles pendant que Mina, elle, prendra les armes pour défendre les siens et retrouver Mina.



Ces deux sœurs sont des portraits magnifiques : Mina, parce qu’elle trouvera le courage que bien des hommes n’ont pas eu et Amal, parce que même esclave, elle essaie de ne pas perdre l’espoir et pensera à défendre des plus jeunes qu’elle.



Inspiré d’une histoire vraie, ce roman jeunesse aborde des sujets violents, même pour un adulte qui a beaucoup lu sur les horreurs perpétrées par des humains sur d’autres, malgré tout, nous ne sommes jamais blindés tout à fait et cette histoire m’a atteint droit dans le cœur, sans jamais sombrer dans le pathos vulgaire.



Malgré la violence de ce qu’il s’est passé dans le nord de l’Irak avec cette ethnie, l’autrice a su rester sobre dans les descriptions des horreurs commises à l’encontre de ce peuple qui a failli disparaître totalement.



Une lecture coup de cœur, mais une lecture dure puisque tirée d’histoires vraies et que nous savons depuis longtemps que la réalité est souvent pire que la fiction.



Il est dommage que l’on ne parle pas assez de certains génocides, car pour moi, tous doivent être condamnés et tous méritent qu’on en parle, qu’on les dénonce, quelque soit le nombre de victimes…



À lire pour en savoir un peu plus sur les exactions de Daech, même si elles ont lieu très loin de nos pays sécurisés où l’on râle pour des petites choses…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          190
La marraine de guerre

Le livre "La marraine de guerre",est vraiment passionnant, même s'il y a quelque mots difficile à comprendre du genre, "chétive". Etienne (personnage principal) a 22 ans c'est un poilue de la guerre 14-18, il vie dans les tranchée française avec ses amie ( Gaspard, Alban, Henry ). Il est en correspondance avec Marie-Pierre sa marraine dont-il va tomber amoureux, elle lui envois des lettres et à manger, il va la rencontrée quelque année après. Je conseille aux personnes qui ne l'ont pas encore lue de le livre car il est franchement très bien, l'histoire est en quelque sorte éducatif pour déjà voir comment était le guerre, la vie des poilue leur combat.
Commenter  J’apprécie          190
Sauver Mina

J’ai demandé à lire ce livre pour plusieurs raisons :

– j’ai déjà apprécié un roman de cette autrice, paru aux éditions Scrinéo, L’assassin du marais ;

– le titre de ce roman, évocateur au possible ;

– la couverture, magnifique ;

– le sujet, rarement traité en littérature.

Je dois dire que c’est une lecture que j’ai dû fractionner, parce qu’elle était extrêmement dure, d’un point de vue émotionnel. L’autrice nous parle, par les voix d’Amal et de Mina, du sort de ces femmes yézidis qui sont victimes de Daesh et que la communauté internationale a oubliées. Les hommes sont tués ou, s’ils sont encore adolescents, on les enrôle, les endoctrine pour en faire des combattants. L’espoir ? Il est très peu présent.

Amal a eu de la chance, elle a pu échapper aux djihadistes. Pas Mina. La sauver devient une obsession pour Amal, qui s’engage dans une unité de défense composée uniquement de femmes. Etre tués par une femme, le pire sort qui puisse arriver à un djihadistes, selon eux.

Le récit alterne chapitres racontés par Amal et chapitres où l’on entend la voix de Mina. Je tiens à le préciser, le récit est souvent insoutenable, d’autant plus que ce qui nous est raconté est le sort de dizaines, de centaines de femmes. Quant à Amal, elle n’oublie pas que combattre, c’est risquer de mourir : toutes les combattantes qu’elles croisent le savent bien elles aussi.

Sauver Mina est un livre qui frappe fort, très fort. Il est profondément émouvant, il est un des rares livres qui m’a fait venir les larmes aux yeux en le lisant. Parce que survivre, pour ces femmes, c’est important, pour prouver qu’ils n’ont pas réussi à les détruire. Se suicider serait terminer ce qu’eux ont commencé.

Aujourd’hui encore, des femmes sont esclaves des fous de Dieu dans le monde. Ne les oublions pas.
Commenter  J’apprécie          170
L'Assassin du marais

Pour un roman destiné aux grands ados, j’ai trouvé l’ambiance, le scénario et le contexte très matures ! En effet, l’histoire se déroule en 1849, lorsque des féministes ont commencé à revendiquer leurs droits, espérant enfin changer les choses… On va donc croiser plusieurs personnages ayant leur façon de voir la politique, le futur ou l’égalité des sexes. Certains propos sont assez irritants, puisque divers individus masculins ne vont cesser d’affirmer que la place des Femmes est au foyer, la bouche muselée… On a beau se dire que c’était malheureusement ainsi à l’époque, il faut également se rappeler que ces phrases sont toujours prononcées dans le monde d’aujourd’hui, même en Europe ! (Il suffit de prendre une actualité récente comme celle avec Stéphanie Frappart qui va devenir la première femme à arbitrer un match de Ligue 1… Sur les réseaux sociaux, beaucoup de machos ont craché des propos sexistes et dégradants…) Le contexte est donc intéressant, plein de débats et bien choisi. couv44379586J’ai beaucoup aimé suivre ce combat quotidien que subissent les protagonistes de l’histoire. D’ailleurs, l’auteure n’a pas hésité à donner quelques noms de Grandes Femmes de l’époque ou à proposer des fiches de portraits féminins de la révolution de 1848 en fin d’ouvrage (Jeanne Deroin, Désirée Gay, Eugénie Niboyet, Jenny d’Héricourt) !



Outre une période historique qui m’a plu, Catherine Cuenca a proposé des personnages assez attachants, qu’ils soient secondaires ou principaux. Il y a Julie -une travailleuse qui va enquêter sur la disparition de son amie Sidonie-, Léa -une voyante au lourd passé- et Alexandre -un jeune policier aussi droit qu’entêté qui est l’un des rares Hommes à ne pas avoir une mauvaise opinion de la gent féminine-. Les deux demoiselles sont courageuses, déterminées, militantes, débrouillardes et tentent de vivre sans mari et sans parents. Elles font ainsi face à un quotidien difficile, déjà financièrement, mais aussi culturellement… D’ailleurs, j’ai appris des choses avec Julie et Léa ! Par exemple, j’ignorais qu’en cas de divorce, l’enfant était directement placé sous l’autorité du père… J’ai également découvert qu’il était plus difficile pour une Femme de se faire entendre, même dans le cadre d’une déposition. Ainsi, lorsque la pauvre Julie vient annoncer que Sidonie a disparue, elle n’est pas prise au sérieux, voire pire, est accusée injustement. Il en va de même pour Léa dont le funeste passé est apparemment justifié par la beauté et la frivolité de la voyante… C’est vraiment révoltant ! Heureusement, l’auteure ne cède pas à la facilité en proposant deux camps : certains Hommes comme Alexandre apportent de l’espoir, tandis que quelques femmes font autant de généralités sur le sexe fort que les Hommes à propos des Femmes… Il n’a a donc pas de pas de manichéisme, ce qui est très appréciable. Bien qu’il se révèle petit à petit, j’ai également bien accroché à Gustave, un journaliste, qui va se révéler plus approfondi qu’il n’y paraît. Catherine Cuenca prouve grâce à son personnage que l’on a tendance à tirer des conclusions hâtives et qu’un individu peut changer si on lui en laisse la possibilité.



Malgré ces qualités, j’ai eu du mal à m’imprégner du récit, car l’histoire met du temps à démarrer… Heureusement, une fois les cent pages passées, le rythme commence enfin à se stabiliser et à avancer progressivement ! Certes, on ne peut pas parler de gros rebondissements cependant, l’intrigue progresse constamment, ce qui apporte un rythme satisfaisant. L’auteure n’hésite également pas à pousser le lecteur sur des fausses pistes. On ne devine que très tardivement qui est le coupable de ces crimes odieux… J’ai globalement apprécié l’enquête, même lorsqu’elle a eu une petite touche fantastique lorsque Léa s’est mise à avoir plusieurs visions ou a décidé de communiquer avec les esprits. L’ambiance m’a fortement rappelé la série télévision « Médium » !



Avec sa touche fantastique, son côté historique et son aspect féministe, ce roman policier fut donc une agréable découverte ! Bien qu’il s’agisse d’un one-shot, je serais curieuse de découvrir la suite si un jour elle paraît. Merci aux éditions Scrineo et à Babelio pour cette masse critique.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          170
Celle qui voulait conduire le tram

COUP DE COEUR



Agnès fait partie de ces femmes qui ont remplacé leur mari parti au front lors de la première guerre mondiale. Elle a été embauchée comme conductrice de tramways, métier d’ordinaire réservé aux hommes et pour lequel les femmes sont jugées « incapables ». Elle adore ce job.



Lorsque la guerre s’achève, elle est virée et doit retourner à l’usine où elle travaillait avec son mari. Ils s’aimaient ces deux-là avant cette foutue guerre. Mais Célestin rentre perturbé et infirme. Il a un sérieux penchant pour la bouteille et ne supporte pas que sa femme gagne plus que lui.



Agnès voit cela bien différemment : elle ne voulait pas laisser tomber son métier de conductrice et n’accepte pas l’idée qu’à l’usine une femme gagne deux fois moins pour le même boulot qu’un homme. Les femmes ont porté le pays à bout de bras pendant 4 ans après tout ! Il n’y a aucune reconnaissance, les femmes ne sont bonnes qu’à servir les hommes et s’occuper des gosses.



C’en est trop pour Agnès : elle s’engage dans le mouvement des suffragettes qui défend notamment le droit de vote des femmes en France. On est en 1919 et « voter, c’est exister » selon les féministes. Célestin voit cela d’un très mauvais œil et la violence dans le couple va aller crescendo. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque les femmes s’occupaient entièrement du foyer, il leur fallait une autorisation pour le moindre fait et geste à l’extérieur, il n’y avait pas de contraception, aucune indépendance financière possible, même pas le droit de porter de pantalon. Ca me paraît dingue quand j’y pense mais ce n’est pas loin.



Sans être une militante de la première heure, ce livre permet de ne pas oublier que la plupart de nos acquis politiques et sociaux, c’est grâce à des gens comme Agnès qu’on les a eus... Qu’être une femme « classique » à l’époque, c’était n’avoir aucune activité intellectuelle et n’exister que pour obéir, obéir, obéir encore et toujours. Mon Dieu, je ne pourrais même pas écrire de critique sur Babelio !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Même si être une femme dans le monde d’aujourd’hui reste plus difficile qu’être un homme - tiens, ça me fait penser qu’il y a une émission sur l’excision ce soir ; ça va changer de l’affaire Weinstein gggggggggrrrrrrrrrrrrrr – je considère que la femme française a bien plus de raisons d’être heureuse que ses grands-mères, arrières grand-mères...



L’écriture du bouquin est fluide et la fin bouleversante. L’histoire est scénarisée sous la forme d’un flash-back, construction narrative que j’affectionne particulièrement.

Commenter  J’apprécie          161
Oko et la pierre du bout du monde

Oko est mis au ban de sa tribu suite à son échec lors de la première chasse. Exilé, il part à la recherche d'un remède seul capable de permettre sa réintégration.



Oko va rencontrerTik seul rescapé de son clan et acquérir de nouvelles connaissances.



Il va bien vite comprendre qu'il a peut-être été victime d'une manipulation...



Un roman d'aventure qui nous fait vivre un temps à la période de la préhistoire. Le lecteur ira chasser, tombera sur des animaux sauvages et comprendra l'importance des outils.



Une vie précaire où la solidarité est d'autant plus importante !



Le récit est complété par un dossier documentaire qui éclaire sur les spécificités de l'époque.



Frise chronologique, carte, les sciences et techniques, arts et idées, vie quotidienne...



A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          160
Les Démons de Notre-Dame

Voici mon retour de lecture sur le roman jeunesse Les Démons de Notre-Dame de Catherine Cuenca, lu en avant-première grâce aux éditions Scrinéo, que je remercie.

Printemps 1163.

Après avoir participé au creusement des fondations de la nouvelle cathédrale de l’île de la Cité, Grâce et son amie Clémence découvrent avec stupeur leur toute nouvelle mission : aller chercher des pierres à la carrière de Vauvert. Mais à Paris, les ruines du château sont connues pour abriter le diable : il arrive malheur à tous ceux qui s’y égarent la nuit !

Et très vite, de mystérieux incidents surviennent sur le chantier. On y découvre d’ailleurs une étrange pierre gravée qui sème la peur parmi les ouvriers.

Malgré tout, les deux amies continuent de se rendre à Vauvert, jusqu’au soir où Grâce fait la connaissance du Maître, une créature effrayante qui la contraint à un terrible marché..

Les Démons de Notre-Dame est un roman jeunesse historique qui nous emmène sur la construction de la célèbre cathédrale.

Grâce et son amie Clémence sont deux jeunes orphelines qui travaillent dur, autant que les hommes. A cette époque, les femmes et les jeunes filles ne sont pas très bien traitées ; elles travaillent autant que les hommes y compris sur des chantiers tels que celui-ci. Elles ont participé à creuser les fondations et maintenant elles doivent aller chercher des pierres à Vauvert.. où des rumeurs disent que le diable s'y cache..

D'ailleurs, ne serait ce pas lui que Grâce va croiser un soir, sous les traits du mystérieux Maître ?

J'ai aimé l'ambiance, parfois flippante. Je me suis vraiment demandé qui se cachait dans ces carrières ? Le diable.. vraiment..

Il est intéressant de suivre les débuts de la construction de la cathédrale, de découvrir les légendes autour du diable à Vauvert.

Grâce est une jeune fille attachante, de même que son amie Clémence. D'autres personnages sont très intrigants ici mais je n'ai pas envie de trop en dévoiler.

Les Démons de Notre-Dame est un bon roman, qui peut être lu par tous à partir de 12 ans.

Pas tout à fait un coup de cœur mais une très bonne surprise que je recommande et note quatre étoiles :)

Commenter  J’apprécie          141
Le choix d'Adélie

Adélie est une jeune fille pleine d’idéal qui veut devenir médecin. Nous sommes en 1913 et si son père, banquier, accepte de payer ses études à la Faculté de médecine, on se doute que, dès que sa fille sera bonne pour le mariage, elle devra regagner les rangs des jeunes filles de bonne famille destinées à devenir des épouses au foyer obéissantes. Et voilà que, lors d’un repas de famille censé être assommant, Adélie rencontre le bel Antonin, qui se destine lui aussi à la profession de médecin, de chirurgien, en passant par l’Ecole de santé militaire. Les jeunes gens se fréquentent un peu en secret, au grand dam de la rigide mère d’Adélie. Mais quand leurs études commencent vraiment, un écart se creuse entre eux, Antonin devient fuyant et Adélie déchante très rapidement. La jeune fille se plonge avec succès dans ses études mais le jour où elle découvre sa réussite en première année de médecine, son succès est éclipsé par la grossesse précoce de sa soeur Mélanie, « obligée » de se marier avec son amoureux, un ouvrier de la Croix-Rousse. Et voici qu’arrive août 14 et la mobilisation. Et voici que ses parents manigancent pour que Adélie fasse un « bon » mariage et lave l’honneur de sa famille face au scandale provoqué par Mélanie. Pour échapper à ce marchandage odieux, Adélie décide alors de s’engager comme infirmière sur le front. Elle connaîtra en particulier les horreurs de la bataille de Verdun, l’insécurité permanente, le sang, la peur, les amputations mais aussi les opérations délicates menées par de bons chirurgiens pour sauver la vie des blessés.



Je m’arrête là, j’en ai déjà raconté beaucoup sur ce roman passionnant et très émouvant. Adélie est un personnage fort, une jeune femme dont les choix seront renforcés par les événements historiques de son époque. Elle garde toujours une honnêteté et une rigueur morale qui se laissent toucher si nécessaire et la font évoluer avec ses proches. Elle sait faire preuve d’un grand courage, qui force l’admiration. Je l’ai accompagnée avec beaucoup d’émotion sur son chemin d’émancipation. Merci à Catherine Cuenca d’avoir créé un personnage et une histoire aussi forts.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          140




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Catherine Cuenca (1065)Voir plus

Quiz Voir plus

Marraine de guerre

Comment s’appelle la marraine de guerre d'Étienne ?

Marie
Marie-Pierre
Pierrette

10 questions
73 lecteurs ont répondu
Thème : La marraine de guerre de Catherine CuencaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}