LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT TRAILER DEMY DENEUVE DORLEAC
[...] la force du mot écrit est une chose terrible, terrible...
Ce qui est imprimé a une valeur de vérité définitive. Et cette valeur de vérité perdure au-delà de tout ce qu'on peut imaginer.
Il y a deux femmes en vous. (Bernard)
- Oui mais malheureusement aucune des deux n'a envie de coucher avec vous. (Marion) Le dernier métro
Telle était aussi Françoise Dorléac. A la fois timide et audacieuse. Les gestes abruptes mais d'une souplesse d'algue. L'extravagance mais aussi les tourments secrets. Légère, éblouissante et le regard quelquefois triste. On n'était jamais sûr de bien connaitre son visage. Tout en contrastes, en inquiétudes, de celles qui font le scintillement des étoiles.
Ce qui me manque, vous voyez, c'est cette complicité sur laquelle on ne se pose aucune question, qui ne suscite aucun doute.
La certitude qu'on vous parle uniquement dans votre intérêt dans tous les domaines de la vie. C'est un trésor que je n'ai jamais retrouvé.
Ce carnet était en partie fait de mémoire, les choses qui m'ont le plus touchée n'y sont pas toutes, je n'ai pas osé tout dire.
L'amitié, comme l'amour, demande beaucoup d'efforts, d'attention, de constance, elle exige surtout de savoir offrir ce que l'on a de plus cher dans la vie : du temps !
A.D. : Dans un petit texte de Truffaut à votre sujet, il dit : "Catherine n'est pas une fleur, c'est idiot. Pas plus un bouquet. Catherine est plutôt un vase, dans lequel le spectateur place le bouquet.
A.D. : J'ai l'impression que Le Dernier Métro vous a plus changée, vous a fait plus d'effets encore que La Sirène.
C.D. : Oui,c'est vrai. La Sirène, c'était beaucoup plus compliqué. Mais dans Le Dernier Métro, c'était très différent, on se voyait beaucoup. Truffaut n'allait pas voir les rushes. Il disait : je les verrai en fin de semaine. Moi, j'allais les voir. Il voulait que je lui raconte. On dialoguait beaucoup : du cinéma, des acteurs. C'était sa passion.
Vouloir fixer les choses...il y a tellement de choses dont on ne se souvient plus après. J'admire les gens qui tiennent un journal au quotidien. Mais en même temps un journal a des pouvoirs, quand on le relit, quand on le retrouve, c'est incroyable ce que ça ramène comme images, comme souvenirs d'une précision inouïe pour celui qui l'a écrit.