On naissait bâtard, alors je demandais la reconnaissance des enfants naturels.
On mourrait dans la misère et la solitude, alors je réclamais des maisons d'accueil pour les vieillards.
On était une épouse malheureuse, alors j'exigeais l'autorisation de divorcer.
On était miséreux, alors je sollicitais une aide sociale.
J'avais tant de choses à proposer, à réaliser encore...
- Il s’agit d’un officier !
- Et alors ? Pour sauver ce malheureux, il me faudrait des heures. Si je fais correctement mon travail, j’en sauve trois au lieu d’un.
Quand je m’entendais parler ainsi, je me détestais. J’avais la désagréable sensation d’être comptable et non plus médecin.
Voilà ! C'était cela, le but de son engagement : couvrir les générations de l'ombre de la liberté.
Et il continuerait à se battre pour cette liberté quitte à siuffrir, à pleurer, à perdre ses amis, à perdre la vie !
Mettre fin à la terreur et à celui qui pour moi l'incarnait, devenait une véritable obsession. J'étais persuadée de l'incapacité des Girondins à contrer Marat.
S'ils ne le pouvaient pas, qui mieux que moi était en mesure de le faire?
"N'écoute que ta conscience mon enfant ; fais ce que tu crois juste ; bats-toi pour tes idéaux ; ne renonce jamais Charlotte, jamais. La liberté est à ce prix."
Il songea soudain à ces mots de Victor Hugo : "C'est un beau et vrai symbole pour la liberté qu'un arbre ! La liberté a ses racines dans le cœur du peuple, comme l'arbre dans le cœur de la terre. Comme l'arbre, elle élève et déploie ses rameaux dans le ciel, comme l'arbre, elle grandit sans cesse et couvre les générations de son ombre". Voilà ! C'était cela, le but de son engagement : couvrir les générations de l'ombre de la liberté. Et il continuerait à se battre pour cette liberté quitte à souffrir, à pleurer, à perdre ses amis, à perdre la vie !
Avais-je ce droit de vie ou de mort ? Quelle tâche douloureuse !
Il ne s'agit pas d'un trésor au sens où tu l'entends Sacha. Il s'agit de quelque chose de bien plus précieux que cela, il s'agit de vies humaines.