Catherine Leblanc

tendre et drôle

Les moyens monstres sont les pires, car ils sont bien déguisés. Ils ressemblent à n’importe qui. On ne dirait pas des monstres et tout à coup, sans que tu saches pourquoi, ils t’embêtent.

En voyant tous ces gens réunis, Kangor crut qu'il ne pourrait pas leur parler. La timidité revenait. Mais il décida que ce n'était pas grave, que ça n'allait plus l'empêcher d'essayer. Il avait découvert en lui une force inconnue, une voix qui pouvait porter jusqu'aux montagnes.

Un ogre a des yeux méchants, un sourire méchant, des mains méchantes. C’est un affreux, un dégoûtant, un gros glouton…

Ils terrifient avec leur tête de crocodile, leurs corps de serpent, leurs ailes de chauve-souris, leur queue de lézard, leurs griffes d’aigle et leurs dents de lion…

Si tu y regardes de plus près, ce n'est pas aussi grave que ça en a l'air.

e ne vois plus que tout ce gris que fait la pluie. Mais la douceur du mauvais temps parfois surprend.

Les jumeaux de l'ours de se ressemblent pas :
un ourson et un oursin.

Le goret ressemble à son père :
il a un caractère de cochon !

L'âne et l'ânesse ne veulent pas de petits.
Ah non !

Si tu te trouves nez à nez avec un dinosaure large comme un camion, ne retourne pas dare-dare à la maison!

Au début, j’ai cru que c’était de ma faute, le ciel se vengeait à cause de la dispute avec ma mère. Il n’y avait pas de fenêtre. L’homme roulait brusquement, je me cognais contre la tôle. J’allais mourir, je l’ai compris.

Lou redoutait aussi certaines paroles inconséquentes, qui la blessaient terriblement. La mère d'une de ses camarades de classe accompagnait sa fille, lors d'une unique visite. Cette femme, élégante et mondaine, sourit largement à Lou, l'assura qu'elle allait guérir et parla de ses soucis. L'essentiel de ses préoccupations tournait autour de sa fille, elle se plaignit que Coralie avait été très perturbée par la maladie de Lou. Elle s'exclama, sur un ton de reproche et comme si c'était la pire des catastrophes:
-Avec tout ça, Coralie risque de redoubler sa seconde!
C'était stupide. C'était cruel. Elle, ce n'était pas une année scolaire qu'elle risquait de perdre, c'était sa vie!

Elle habite le texte, elle le porte, elle l'envoie, elle entend juste un souffle, l'âme qui la quitte, elle n'a rien, plus rien.