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Citation de rkhettaoui


« Corps, seins, pubis, clitoris, lèvres, vulve, vagin, col utérin, matrice… et ce rien qui déjà les fait jouir dans/de leur écart », écrit-elle. La pluralité des zones ne peut se rassembler, demeure espacée, ce pour quoi elle emporte le plaisir au-delà du couple ouverture-fermeture, passivité-activité.
Mais que n’a-t-on reproché aussi à cet écart ! Valerie Traub considère qu’il est encore pris, enfermé, dans le cadre d’une adéquation stricte entre parties du corps et désir. La psychomorphologie du corps féminin d’Irigaray serait encore dépendante d’une « logique de l’équivalence ». Équivalence entre lèvres et désir féminin. Or la logique de l’équivalence est selon Traub « assurée par le phallus ». C’est le phallus en effet qui, pour Lacan, détient le « pouvoir de nommer » et d’assigner une valeur signifiante à une partie du corps, lui permettant ainsi de devenir l’emblème d’une identité érotique.
Tenter de penser et d’écrire le plaisir féminin, au risque supposé d’une rigidification identitaire, n’était-il pas cependant une étape nécessaire ? Ne le reste-t-il pas ? Il n’est pas sûr non plus qu’Irigaray soit tombée dans le piège d’une symbolisation encore phallique du clitoris, qui lui conférerait une valeur de principe du corps des femmes. Le clitoris, écrit-elle, « résiste à fonder sa fermeté ».
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