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Note moyenne 3.57 /5 (sur 1338 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Barr , 1960
Biographie :

Catherine Poulain est une écrivaine française.

Catherine Poulain part de France à l'âge de vingt ans et baroude sur divers continents. Elle arrive au Québec en 1987, puis s'installe en Alaska où elle exerce pendant dix ans le métier de marin-pêcheur avant d'être expulsée en 2003 par les services d'immigration américains pour travail illégal.

De cette expérience, elle écrit, quelques années après son retour en France – où elle vit de divers travaux agricoles en Provence et dans les Alpes –, son premier roman, "Le Grand Marin", qui devient un succès de librairie (70 000 exemplaires vendus dans les mois qui suivent la parution) et est récompensé en 2016 par de nombreux prix littéraires dont le prix Joseph-Kessel, le prix Ouest France prix du festival des étonnants voyageurs, après avoir été finaliste du prix Goncourt du premier roman battu par quatre voix contre cinq à "De nos frères blessés" de Joseph Andras.

Son second roman, "Le Cœur blanc", est sélectionné pour le Prix Décembre 2018.
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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Poulain
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La nature, heureuse comme dangereuse, est aussi au c?ur du deuxième roman de Catherine Poulain. Deux ans après le succès de son premier livre, « le grand marin », la romancière nous plonge dans le quotidien des saisonniers agricoles en Provence, avec « le c?ur blanc », publié aux éditions de l'Olivier. Une vie au grand air transformée en enfer par la dureté du travail, la violence, l?alcool et l?humiliation.

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Citations et extraits (303) Voir plus Ajouter une citation
"_Tout court Lili, tout avance. L'océan, les montagnes, la Terre quand tu marches...Quand tu la parcours, elle semble avancer avec roi et le monde se déroule d'une vallée à l'autre, les montagnes, puis les ravins où l'eau déboule et s'en va vers le fleuve qui court vers la mer. Tout est dans la course Lili. Les étoiles aussi, la nuit et le jour, la lumière, tout court et nous on fait pareil. Autrement on est morts."
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Une femme qui pêche va se fatiguer autant qu'un homme, mais il va lui falloir trouver une autre manière de faire ce que les hommes font avec la seule force de leurs biscoteaux, sans forcément réfléchir, tourner ça différemment, faire davantage marcher son cerveau. Quand l'homme sera brûlé de fatigue elle sera encore capable de tenir longtemps, et de penser surtout.
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Il faudrait toujours être en route pour l'Alaska. Mais y arriver à quoi bon. J'ai fait mon sac. C'est la nuit. Un jour je quitte Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux, c'est février, les bars ne désemplissent pas, la fumée et la bière, je pars, le bout du monde, sur la Grande Bleue, vers le cristal et le péril, je pars.
Je ne veux plus mourir d'ennui, de bière, d'une balle perdue. De malheur. Je pars. Tu es folle. Ils se moquent. Ils se moquent toujours - toute seule sur des bateaux avec des hordes d'hommes, tu es folle… Ils rient.
Riez. Riez. Buvez. Défoncez-vous. Mourez si vous voulez. Pas moi. Je pars pêcher en Alaska. Salut.
Je suis partie.
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- Tu me prendras pour aller pêcher le crabe ?
- Ça va être très dur. Le froid, le manque de sommeil, travailler vingt heures par jours très souvent... Dangereux aussi. Les coups de gros temps avec les creux de vingt ou trente mètre, le brouillard qui fausse jusqu'aux radars et alors le risque de se prendre un rocher, un bloc de glace ou un autre bateau... Mais je pense que tu vas y arriver. Et même que tu vas aimer ça terriblement, aimer ça à accepter le risque d'en mourir.
- Oh oui, je murmure.
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Il faudrait toujours être en route pour l'Alaska. Mais y arriver à quoi bon. J'ai fait mon sac. C'est la nuit. Un jour je quitte Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux, c'est février, les bars ne désemplissent pas, la fumée et la bière, je pars, le bout du monde, sur la Grande Bleue, vers le cristal et le péril, je pars. Je ne veux plus mourir d'ennui, de bière, d'une balle perdue. De malheur. Je pars. Tu es folle. Ils se moquent. ils se moquent toujours - toute seule sur des bateaux avec des hordes d'hommes, tu es folle... Ils rient.
Riez. Riez. Buvez. Défoncez-vous. Mourez si vous voulez. Pas moi. Je pars pêcher en Alaska. Salut.
Je suis partie.
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Ma côte me fait mal. J’ai froid. Je voudrais rentrer à Kodiak. Joey m’horrifie, il était doux hier, il me parlait des bêtes et des bois, il disait tristement : Moi le négro d’Indien, le voilà devenu barbare. Il faut tuer au plus rapide. Le temps est de l’argent, les poissons des dollars, et quand paraît une étoile de mer, souvent plus grosse que mes deux mains réunies, qu’elle retombe flasque sur le plan de travail, accrochée à l’hameçon qu’elle suce avidement, il l’envoie s’écraser contre un montant d’acier.

Quelquefois encore, des petits poissons de roche sont broyés dans la poulie, ou déchiquetés contre les gardes de métal entre lesquelles passe la ligne. Je relance à la mer ceux qui arrivent à ma portée d’un geste furtif et dérisoire que j’essaye de cacher aux autres, mes hommes, mes miens, des tueurs au long cours – des mercenaires, ces barbares qui me font peur, devenus bêtes à éventrer dans la vaste boucherie, le fracas des moteurs, le déchaînement de l’océan. P119
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"Résister, Lutter pour notre vie dans les éléments qui nous dépasseront toujours, qui seront toujours les plus forts.
Le challenge, aller au bout, mourir ou survivre.... "
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Simon love les palangres, assis sur un baquet en dessous de la poulie. Julie est penché par-dessus la lisse. Il scrute la remontée de la ligne, gaffe le flétan sitôt qu'il surgit des flots, s'arc-boute, reins tendus, la mâchoire serrée, visage ruisselant. Il le hisse à bord, décroche le poisson d'une torsion brève du croc. Joey, Dave et Jesse égorgent et éviscèrent. Je racle l'intérieur des ventres ouverts, les lave de leur sang. Je déplace et remplace les baquets, au fur et à mesure que Simon les remplit des palangres délestées de leurs prises . Une pointe de feu me traverse quand je me baisse pour empoigner les baquets pleins, que je les charrie à l'autre bout du pont, titubant dans le violent roulis. Tripes, lambeaux d'appâts et créatures semi-végétales balayent le pont de bord à bord.
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L'océan qui avançait. Ce ciel béant. Le monde immense. Où le retrouver. Le vertige m'a coupé le souffle. Des ombres autour de moi remuaient avec le vent. Des arbres morts. J'avais peur. Le roulement de l'océan semblait s'être amplifié avec la nuit. Le ciel s'ouvrait comme un gouffre. J'ai cru entendre le cri douloureux du plongeon traverser la nuit. Il venait de si loin...Tout m'échappait. Tout était démesuré et voulait me broyer. J'étais seule et nue.
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Mon skipper rêve encore face à la mer. Il disait que chacun se révélait une fois à bord. Qu'est-ce qu'il doit être triste alors, je pense en le regardant. Il s'est retourné :
- Alors Lili, pas trop dure cette saison?
- Oh non.
Il sourit :
- Je savais que ça te plairait. J'ai vu passer suffisamment de greenhorns pour savoir reconnaître ceux qui vont accrocher.
- Je fais l'affaire?
- Sûr...
- Tu vas y aller, pêcher sur la mer de Béring?
- Peut-être. Faut que je redescende à Oklahoma d'abord. Voir mes gamins. Ma femme.
- Tu les vois pas souvent.
- Pas trop. J'y ai quand même passé l'hiver. Ils grandissent. Ils sont beaux.
- Tu dois manquer à ta femme.
Il a un sourire triste.
- Peut-être. Je lui en ai fait assez voir quand je faisais le con. Quand je rentrais saoul mort toutes les nuits.
- Mais tu ne bois plus maintenant. Et même t'es beau.
Son visage s'éclaire un instant. Il a un sourire gêné.
- Si tu le dis...
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