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Citation de de


Lorsque les savoirs et savoir-faire requis sont proches de l’univers domestique, ce qui est le cas par exemple des «emplois de proximité d’aide à la vie quotidienne» invariablement énoncés au neutre mais occupés à 99 % par des femmes, un tel travail de mise en forme est plus difficile à mettre en œuvre. Ces emplois soutenus par les politiques publiques représentent une «externalisation» du travail domestique gratuit habituellement réalisé par les femmes. Ils replacent celles qui assurent ces tâches professionnellement dans des postures «traditionnelles» de don et naturalisent les compétences nécessaires. Les «femmes de ménage», «aides à domicile», «auxiliaires de vie» ou «gardes-malade» interviennent au domicile de particuliers, notamment des personnes âgées, des malades et des handicapés. En raison des bas salaires, des exonérations de cotisations patronales et des diminutions d’impôt qu’elles valent à leurs employeurs, elles accomplissent quasi gratuitement (au regard des bénéficiaires) des travaux qui se substituent à ceux effectués gratuitement par les femmes en tant qu’épouses, filles et (ou) mères. Cela explique que la qualification de ces emplois ne soit pas reconnue, tant le travail domestique gratuit est perçu comme non qualifié et renvoyé aux «qualités» individuelles des femmes concernées. Pourtant la polyvalence découlant de la grande variété des opérations à effectuer et la difficulté à trouver du personnel compétent montrent a contrario que la question de la qualification se pose bel et bien.
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