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3.81/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 06/06/1950
Biographie :

Catherine Wihtol de Wenden est une politologue, militante du droit à l'immigration en France.

Docteur en science politique de l'Institut d'études politiques de Paris en 1986, elle est directrice de recherche émérite au CNRS (CERI) et ancienne enseignante à l'Institut d'études politiques de Paris.

Spécialiste des migrations internationales, elle a mené différents travaux, conduit de nombreuses études de terrain, et dirigé différentes recherches comparatives, qui portent sur les flux, les politiques migratoires et la citoyenneté en Europe et dans le monde.

Elle a été consultante auprès de l'OCDE, du Conseil de l'Europe, de la Commission européenne et "expert externe" auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Depuis 2002, elle préside le Comité de recherche "Migrations" de l'Association internationale de sociologie.

Elle est membre de la Commission nationale de déontologie de la sécurité entre 2003 et 2011.

En avril 2014, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur.
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Bibliographie de Catherine Wihtol de Wenden   (28)Voir plus

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À quelques jours du premier tour de la primaire des Républicains, « À l'air libre » a reçu Aurélien Pradié, secrétaire général du parti, qui regrettait que la droite ne porte pas plus de combats sociaux. Mardi, reportage de nos envoyées spéciales en Pologne auprès de ces exilés qui survivent dans des conditions inhumaines, et sur notre plateau, la chercheuse spécialiste des migrations Catherine Wihtol de Wenden et la militante Anaïs Vogel. Mercredi, place à la jeunesse avec le débat des organisations étudiantes, en amont des élections du Crous. Sur notre plateau, les représentants de l'Unef, de l'UNI, de la FAGE et de l'Alternative ont débattu des solutions à mettre en place à l'université. Enfin jeudi, émission spéciale à l'occasion de notre journée portes ouvertes numérique. La rappeuse Casey était notre invitée pour un grand entretien, avant une discussion avec ceux qui continuent de lutter malgré les vents mauvais. Enfin, les représentants de Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Yannick Jadot étaient sur notre plateau pour répondre à une question : la gauche est-elle déjà hors jeu pour 2022 ? Rendez-vous la semaine prochaine, à 19 heures et en direct. 10 mois pour 10 € : du lundi 29 novembre au dimanche 5 décembre, abonnez-vous au seul quotidien en ligne 100 % indépendant qui ne vit que du soutient de ses lecteurs ! https://abo.mediapart.fr/abonnement/offre-speciale#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Vous connaissez notre émission À l'air libre ? Votre avis nous intéresse https://mdpt.fr/39yQZsn Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Parmi les facteurs accélérant les migrations, l’urbanisation est déterminante. Si l’exode rural affecte principalement les plus pauvres, ils sont encore peu nombreux à traverser les frontières. Mais une fois en ville -carrefour d’information, d’offres de passages, de comparaison entre les salaires nationaux et à l’étranger et les modes de vie-, de nombreux migrants internes envisagent une migration internationale.
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Traversé par les migrations internes, sept fois plus nombreuses que les migrations internationales, le continent africain est devenu un système migratoire à lui tout seul, avec ses pôles d’attraction comme le Maghreb et l’Afrique du Sud, et ses régions de départ (Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et Corne de l’Afrique). Le continent compte par milliers les morts aux frontières de l’Europe, victimes des passeurs et des patrouilles de contrôle, des reconductions et des formes multiples d’internement des migrants en situation irrégulière. Mais l’Afrique, terre de départ et de transit, est aussi devenue une terre d’immigration pour les investisseurs chinois qui y exploitent les matières premières et la pèche. De leur côté, les Indiens signent des contrats dans les secteurs des technologies de l’information, de la santé et de la pharmacie.
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Dans un monde peuplé de 7 milliards d'habitants, 1 milliard sont en situation de mobilité, qu'il s'agisse de migrations internes (75 % des cas) ou internationales (25 %). Ces dernières n'ont cessé de croitre au cours des quarante dernières années : elles concernaient 77 millions d'individus en 1975, 150 à la fin du siècle dernier, 190 au début du nouveau millénaire et 220 millions aujourd'hui. Elles présentent des configurations différentes et les migrants actuels se sont diversifiés. Aux traditionnelles migrations Sud-Nord ( représentant 63 millions de personnes), s'ajoutent les migrations Sud-Sud (62 millions) , les migrations Nord-Nord (50 millions), et les migrations Nord-Sud (14 millions). Le Sud est devenu une région d'émigration mais aussi d'immigration et de transit.
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« Il reste cependant à identifier les contradictions du discours international sur les migrations (libéralisme économique et approche sécuritaire, inégalités du droit à la mobilité à l'échelle mondiale alors que les migrations sont considérées comme un facteur essentiel du développement humain, respect des droits de l'homme et approches souverainistes, valorisation de la fluidité internationale pour tous les facteurs d'échange sauf sur les hommes) et des pratiques ayant des effets indirects sur les migrations, comme l'exploitation des matières premières des pays africains par des pays tiers, la délocalisation de cultures à fortes valeur marchande dans des pays à très bas salaires, mettant en péril l'équilibre économique des pays producteurs initiaux […]. La gestion des migrations internationales à l'échelle mondiale ressemble encore à un vaste far west où seuls les grands pays d'immigration font la loi quant à la définition des régimes migratoires. » (pp. 165-166)
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Un Français sur quatre a un grand-parent étranger, mais la France est gagnée par le mythe ethnicisant de l'autochtonie qui a succédé à celui, républicain de l'homogénéité nationale.
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« La citoyenneté est un concept évolutif, qui a beaucoup changé au cours de ces trente dernières années, sous l'influence de l'immigration et de l'Europe. De nouvelles valeurs fondées sur la socialisation dans l'espace local, la participation, le droit du sol refondent sa légitimité, tandis que son contenu évolue, s'enrichissant de valeurs nouvelles telles que […] le pluralisme culturel, la lutte contre les discriminations et le multiculturalisme. […] Quelle citoyenneté pour les populations mobiles, installées dans la mobilité comme mode de vie ou la double présence ici et là-bas ? La citoyenneté transnationale peut-elle aller au-delà de l’État-nation, préfigurant un État postnational à ses marges ? » (p. 132-133)
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« L'État d'accueil, dans sa volonté d'affirmer sa souveraineté à travers le contrôle de ses frontières, voit au contraire sa souveraineté mise au défi par ces nouveaux acteurs qui transgressent les frontières, qui demandent le droit de migrer et le droit d'avoir des droits […]. La transgression de la frontière est au centre d'un conflit de valeurs qui met en cause l'éthique même du droit. Les pays de départ deviennent de plus en plus souvent des acteurs de la scène internationale par le biais de leurs migrations, pour lesquelles ils développent des politiques diasporiques. La frontière s'estompe de façon détournée par le poids des réseaux transnationaux, par le développement du droit du sol dans les pays d'accueil et par le maintien du droit du sang dans les pays d'origine. La mobilité des élites, les mariages mixtes, la valorisation des échanges culturels et des identités multiples ouvrent également la voie à la double nationalité. Enfin, par la transgression, la frontière participe de la condition de l'homme moderne – une "condition cosmopolite", comme l'écrit Michel Agier [...] » (p. 81)
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« Le "modèle" français – s'il existe – apparaît quelque peu isolé (et démodé) par rapport aux multiculturalismes mis en avant au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou en Allemagne. En réalité, ils sont eux aussi dépassés aujourd'hui.
Contrairement à l'idée commune, "l'intégration" (un terme d'ailleurs flou et très subjectif) se poursuit et se confirme, et ce en dépit du chômage persistant et des discriminations dans les zones dites "sensibles", malgré la territorialisation de la pauvreté, qui coïncide avec une ethnicisation des territoires, mais aussi malgré les réseaux transnationaux à caractère religieux, qui cherchent à exercer une influence sur une population d'autant plus malléable sur le terrain de l'islam qu'elle en a souvent une connaissance fragile. La "seconde génération" fait résolument partie de la société française et s'inscrit dans des pans entiers d'une culture jeune, populaire et métissée. À cette intégration "par le bas" s'ajoute la prise en compte de son existence "par le haut", même si sa représentation politique est encore faible. » (p. 121)
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Imaginons un monde où les hommes circuleraient librement, traverseraient les frontières avec un simple passeport, sans visas, sans murs, sans zones d’attente ni centres de rétention, où les reconductions à la frontière concerneraient non plus les sans-papiers, mais uniquement ceux qui porteraient atteinte à la sécurité de l’État. Ce monde existe…
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« Trois raisons peuvent expliquer cette surenchère [des politiques sécuritaires et migratoires répressives autour du thème de la frontière]. Première raison, l'existence d'une "économie de la sécurité", issue du recyclage de savoir-faire militaires dans le domaine civil […]. Deuxième raison, la volonté des gouvernements de rassurer leur opinion en leur montrant qu'ils agissent en matière de contrôle des frontières, parfois en désignant un bouc émissaire […]. [… Les contrôles migratoires] constituent un argument idéologique […]. Troisième raison, l'utilisation des migrants comme instrument de négociation avec les pays de départ : la multiplication des accords bi et multilatéraux de reconduction à la frontière […] génère ainsi un important marché […]. Si les contrôles migratoires coûtent très cher aux États, ils rapportent aussi beaucoup . » (pp. 63-64)
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