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Critiques de Cathie Barreau (12)
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Comment fait-on l'amour pendant la guerre ?

Oui la guerre sépare, blesse, tue, abime... Et pourtant l'amour est là, il se moque des races des frontières et des couleurs de peaux. Ce roman est une suite de courriers, de scènes décrites tantôt à Beyrouth, tantôt à Nantes. Si parfois je me suis un peu perdue dans la logique du récit, chaque mot, chaque phrase m'a parlé. Un texte magnifique, à lire, relire sans doute et surtout à ressentir.
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Oublie l’océan

Nous faisons tous face, à un moment donné, à un choc, un traumatisme. Volontaire ou non, cela meurtri les cœurs, c’est ainsi que la vie est faite.

Dans chaque nouvelle, les personnages puisent au fond d’eux pour extraire cette sensation, celle qui leur fait aborder la vie différemment, leur donnant un autre regard sur ce qui les entoure.

Cathie Barreau creuse les sentiments, les impressions d’un quotidien qui déborde et qui finalement trouve une place à qui voudra bien lui laisser le droit de renaître.

Les nouvelles stimulent les sens et les lire à voix haute leur donnent une dimension bien réelle. Pour ma part, c’est assez perturbant. N’ayant pas l’habitude de lire sous ce format, je me prends du concentré en pleine face et pouf je cogite tout ça. Je relirais ce recueil, c’est certain, mon impression en sera différente car ma vie aura bien sûr vécu d’autres choses depuis.



« Et ce temps incertain, ce bord de précipice, il ne tenait qu’à lui d’y marcher avec précaution, de braver les démons, et de retrouver ces instants de paix illuminée où il fut assis sur une petite plage dans les musiques des bateaux et des voix du vent, l’attention des enfants à leurs jeux dans les trous d’eau à la chasse aux étoiles de mer. »



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/02/07/39805577.html


Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Comment fait-on l'amour pendant la guerre ?

Décidément, je suis à fond dans les livres avec des titres qui commencent par "Comment ?". Trois quasiment à la suite. Le hasard total. Mais là, je change d'éditeur et de genre. Deux grandes parties et une conclusion pour ce très beau roman. La première, vue par les yeux de Donatienne, entrecoupée par des extraits de son roman mettant en scène une histoire d'amour entre Kamila et Charbel, à Beyrouth ; une histoire compliquée entre une musulmane et un maronite qui fait écho à la vie de Donatienne et de Jad. La seconde partie est vue par Jad, parti en reportage, entrecoupée par les lettres qu'il envoie à Donatienne.

Très belle écriture, toute en finesse, en délicatesse qui sans dire frontalement les horreurs de la guerre les laisse transparaître entre les lignes. Une écriture par petites touches qui peut gêner parfois la bonne compréhension des relations entre les personnages, qui peut faire perdre un peu le fil au lecteur, mais qui est douce et qui se lit très agréablement. De très belles descriptions de Nantes, des rues, de l'Erdre, de la lumière d'hiver (c'est André Breton qui disait qu'il y avait une lumière particulière à Nantes), de l'ambiance de calme et de sérénité qui règne dans la ville et des habitants toujours prompts à bouger dès lors que la proposition est là

Beyrouth qui porte en elle les stigmates et les destructions dues à la guerre est moins décrite, c'est alors plus une question d'atmosphère et de rencontres.

Un roman assez court (147 pages) qui se lit en prenant le temps, qui mérite une certaine attention pour ne pas se perdre au détour d'une rue de Nantes ou de Beyrouth, qui raconte bien comment la vie de l'écrivain peut nourrir son œuvre et l'œuvre influer sur la vie de l'écrivain. Qui parle d'amour difficile à vivre, plein de contraintes, dans lequel comme souvent, la femme attend pendant que l'homme se bat

Cathie Barreau est la directrice de la Maison Julien Gracq à Saint-Florent-le-Vieil, l'ancienne maison de l'écrivain léguée par lui à la région pour en faire un lieu de repos et de travail pour les écrivains.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Oublie l’océan

Merci a Babelio et aux Éditions Pneumatique pour ce livre. Oublie l’Ocean est un très joli petit ouvrage. U recueil de nouvelles très courtes et très fortes sur l’amitié et l’amour. Dans chacune d’entre elles nous sommes dans un entre deux, entre l’océan et la pinède, entre l’amour et l’amitié. Un environnement fort, des sentiments forts.
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Visites aux vivants

C'est un petit roman délicat d'å peine 90 pages, l'histoire de deux familles vendéennes, la maternelle et la paternelle de la narratrice. Le récit converge vers la rencontre finale de Celestine et Emmanuel, les grands-parents. Dans l'intervalle, nous rencontrons les aïeux, mais - et c'est la finesse du livre - il n'y a rien de nostalgique ni de passéiste car la narratrice se rend présente å ces vivants, littéralement leur rend visite. Ils la voient, comme une des leurs, familière, dejå vivante en eux. Cet imaginaire mutuel, de la descendance et de l'ascendance, produit une empathie infinie envers les destins modestes, les révoltes intimes, les sentiments cachés de chacun et chacune des acteurs et actrices qui oeuvrent à faire naître un jour l'autrice qui leur rendra hommage et justice.

L'écriture rend évidentes, par sa justesse, son économie et sa simplicité, des expériences humaines universelles et intemporelles comme le sentiment de sororité, où plus particulières à certaines régions comme le silence et la pudeur. Je ne sais si l'on peut qualifier ce roman de poétique ou philosophique. Il laisse son empreinte, non pas tant celui des vies paysannes et pauvres comme le ferait un roman de terroir - je ne sais plus exactement qui est Octavie ou Gisèle - mais l'empreinte de ce voyage particulier qui parvient å rendre présent le passé. Sans avoir à l'entreprendre soi-même, le livre laisse le lecteur rêver å ses propres proches, avec reconnaissance.
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Refuge sacré

Parler du voyage que c'est de passer de la vie au bord de l'océan à cette écriture dans une chambre dans le grand hôpital psychiatrique de Ville-Evrard – parler de l'endroit, l'environnement où on écrit ce texte d'après les notes, à Nantes, dans une résidence d'écrivain du midi, et des gens rencontrés. Parler, un peu, de soi, de sa vie, entremêlée à cela.

Écrire sur autre chose, mais dans ce cadre, et rencontrer les malades, les signants, les équipes d'animation.. – faire des lectures – s'interroger sur son rôle, sur l'influence ressentie aussi.

Beau texte, récit entrecoupé de passages en italiques qui sont écho de ce qui est tiré de l'expérience, et lectures, ou évocations de lectures anciennes (belles citations), en appui à la réflexion, en recherche de compréhension.

Cela finit sur le texte d'un spectacle monté après la résidence avec sur scène elle-même, une comédienne, un danseur et un psychiatre, mêlant des textes de Cathie Barreau sur cette expérience, des dialogues, un beau et célèbre texte de Rilke, un texte du psychiatre, une brève histoire de Ferdière le psychiatre d'Artaud, des poèmes et textes écrits par les malades.
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Écoute s'il neige

Paul vient d'emménager dans une nouvelle maison dans un petit hameau d'une ville de l'ouest. Il cherche la tranquilité et réapprend à vivre après son divorce.



Un jour, il apperçoit sa voisine Blanche à sa fenêtre.



Entre Paul et Blanche se tisse une relation amoureuse rare, empreinte de musique, d'odeurs, de promenades dans les vignes. Lui qui se croyait déjà vieux renaît à la vie. Elle, elle écoute ce qu'il lui dit du monde qu'elle ne voit pas.



Mon avis :



sur un air de jazz, ce court roman nous emmène à la suite de Blanche qui réussit à percer la carapace de Paul, jusqu'au bout (une fin inattendue).


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Résonnent les voix des hommes

de l'enfermement, de la violence, de l'espoir, de l'écriture, de la fragilité et la force des femmes - très écrit, et ce n'en est que mieux - romancé, mais avec de gros bouts de réalité dedans si j'en juge par d'autres livres plus témoignages
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Journal secret de Natalia Gontcharova

Il s'agit du (faux) journal de la femme du grand écrivain Russe Alexandre Pouchkine, écrit en réponse au (faux) "Journal secret" de Pouckine .

Un court récit dense et sensible , dans lequel Natalia, en une nuit, alors que son mari agonise, dit les silences et les malentendus qui ont éloigné ce couple pourtant amoureux.

Une écriture simple et sensuelle, qui dit la place du désir entre l'homme et la femme.

Un magnifique petit bouquin !!
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L'oiseau blanc

Lucas est un homme qui a parcouru le monde, notamment le Liban et le Canada, vingt années loin de ses terres natales situées dans le bocage, dans l’ouest de la France. Durant vingt ans il a travaillé, aimé, souffert, ses parents et sa sœur sont morts d’un accident de la route alors qu’il était à Beyrouth. Le mal du pays se faisant de plus en plus sentir, Lucas a décidé de revenir, décroche un travail à l’observatoire de l’eau.



Dans une langue soignée et poétique, Cathie BARREAU nous faire vivre le destin de son héros, tour à tour émigré puis autochtone, parsemant ses pensées de souvenirs, délicieuses ou sombres, amoureuses ou désenchantées. Puis s’attarde sur le dérèglement climatique qui entraîne des bouleversements dans le paysage même du bocage, la sécheresse frappant la région. « Septembre avait passé et j’étais lent à trouver mes habitudes dans mon propre pays. Mon poste à l’observatoire de l'eau m’occupait et la sécheresse des mois passés était suffisamment inquiétante pour que je me détourne de mes propres bouleversements. Nous attendions la pluie. Le marais craquait, s’ensalinisait, ne semblait plus grouiller de rien. Les nappes phréatiques étaient au plus bas. On allait restreindre la consommation d’eau ».



Lucas souffre d’isolement, a des difficultés à renouer avec ses vieux repères, d’autant que le marais a changé de visage depuis son lointain départ. La vie s’écoule lentement dans l’angoisse du lendemain. On regarde le ciel, l’espérant chargé de nuages, on observe les oiseaux, leur comportement ne semblant plus le même. Soudain ils se taisent... « L’impuissance à dire l’inquiétude, l’indifférence apparente des uns et des autres ne cachaient qu’une frayeur devant le manque de pluie ».



La pluie est enfin prévue, mais elle pourrait prendre la forme d’une tempête et balayer le bocage avec violence et sans pitié. Il faut alerter les habitants tandis qu’ils commencent à s’interroger sur certains permis de construire délivrés en dépit du bon sens. Alors que le calme semble enfin revenu, un homme inconnu du village est retrouvé mort, et pourrait bien posséder un lien familial avec l’une des habitantes, tandis qu’un certain Grégoire confectionne un avion de ses propres mains…



« L’oiseau blanc » (vous comprendrez la signification du titre en fin de volume) est un très beau texte, subtil et délicat. S’il interroge sur l’avenir de notre planète en se focalisant sur un hameau perdu, c’est aussi pour alerter sur le fait que nous sommes tous concernés. Lucas est un personnage désorienté, comme le climat. Son retour sur ses terres se fait alors qu’un changement majeur est en cours dans le paysage, il se sent migrant chez lui : « J’avais retrouvé mon pays mais j’étais entré dans une réalité inconnue ». Ce roman traite du métissage, des racines profondes comme des difficultés à s’intégrer, à être admis dans un cycle déjà ancien. Il est une interrogation sur notre avenir commun, épaulé par des protagonistes bien construits. Il sait se faire mystère, nous poussant à ne pas lâcher le livre. Il est aussi un appel au collectif, au réveil.



La catastrophe climatique est ici représentée par un paysage à la fois austère et aimé, ce bocage qui souffre, craint la sécheresse comme les inondations à répétition. L’allure du bocage change comme celle du monde, à une vitesse toujours plus délirante. Ce texte est un message d’alerte, il ne commet pas l’erreur de prévenir que le drame est bientôt là, il met l’accent sur le fait qu’il est déjà en cours et qu’il sera bientôt trop tard si nous ne protégeons pas la nature. Mais il est aussi une espérance, les dernières pages en témoignent.



« L’oiseau blanc » vient de sortir aux éditions L’œil ébloui, il est à découvrir pour son élégance de style, sa conscience, sa douceur malgré la tragédie, mais aussi pour sa superbe couverture signée Florence MASSIN qui colle parfaitement au récit.



https://deslivresrances.blogspot.com
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Oublie l’océan

Je remercie Babelio et son opération Masse Critique ainsi que l'éditeur pour m'avoir fait découvrir ce recueil de nouvelles.

Ce petit livre carré est facile à lire avec ses récits assez courts même si certains sont plus longs. Les points communs de la majorité de ces nouvelles sont le lieu où elles se déroulent, un lieu entre fleuve et océan avec sa forêt de pins et également leurs personnages qui doivent (ré)apprendre à vivre après une épreuve ( maladie, décès, emprisonnement ), l'amitié et l'amour sous toutes ses formes ( fraternel, paternel, non réciproque )





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Comment fait-on l'amour pendant la guerre ?

À l’occasion d’un congrès d’écrivains, une romancière rencontre un journaliste libanais. L’imaginaire et la réalité, le présent et la mémoire se mêlent pour tisser un texte subtil et original sur un thème intemporel.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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