AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.75/5 (sur 57 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 22/05/1841
Mort(e) à : Saint-Germain-en-Laye , le 07/02/1909
Biographie :

Catulle Mendès est un écrivain et poète français.

Il arrive à Paris en 1859. Il se fait connaître en 1860 en fondant "La Revue fantaisiste", à laquelle collabore notamment Villiers de l'Isle-Adam. Il publie en 1863 son premier recueil de poèmes, "Philoméla", qui fut bien accueilli par la critique, et sympathise avec Théophile Gautier jusqu'à ce qu'il décide d'épouser sa fille, Judith Gautier, le 14 avril 1866.
Il entre ensuite dans le groupe d'écrivains qui se réunit chez Louis-Xavier de Ricard tout d'abord, chez Leconte de Lisle ensuite, où François Coppée, Léon Dierx, José-Maria de Heredia et Théodore de Banville comptent parmi les habitués. Sous l'impulsion de Louis-Xavier de Ricard et de Catulle Mendès, naît le "Parnasse", dont Mendès se fera l'historien en publiant plus tard "La Légende du Parnasse contemporain" (1884). Il participe activement aux trois volumes collectifs de poésie "Le Parnasse contemporain" (1866, 1871 et 1876).

La production de Mendès va dès lors s'accumuler: chroniques, pièces de théâtre, romans, nouvelles. Il touche à tous les genres et le succès lui sourit.

Le couple Mendès/Gautier ne durera pas. Vers 1869, Catulle Mendès entretient une liaison avec la compositrice Augusta Holmès (1847-1903). Après la séparation de son couple en 1878, Mendès s'installe chez Augusta Holmès. Ils auront cinq enfants, trois filles et deux garçons, avant de se séparer en 1886.
Par la suite, Mendès, qui avait trois autres fils, se remarie avec la poétesse Jeanne Mette (1867-1955), qui sera sa compagne et dont il aura également un fils, Primice Catulle Mendès (1897-1917).
D'une dernière relation avec la comédienne Marguerite Moreno (1871-1948), il aura un dernier fils.

Le corps sans vie de Catulle Mendès est découvert le 7 février 1909 dans le tunnel de chemin de fer de Saint-Germain-en-Laye: on a supposé qu'il avait ouvert la porte de son wagon en se croyant à destination.

Catulle Mendès est le représentant typique de cette fin de siècle, et de l'esthétisme, du goût du rare et du raffiné qui la marquèrent.
+ Voir plus
Source : Dict.des auteurs
Ajouter des informations
Bibliographie de Catulle Mendès   (38)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Un extrait de l’émission « Heures de culture française » diffusée le 10 février 1959 sur France III Nationale. Intervenant : Gabriel Timmrory.


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Catulle Mendès
Un astre luit au ciel et dans l'eau se reflète.

Un homme qui passait dit à l'enfant-poète :
"Toi qui rêves avec des roses dans les mains
Et qui chantes, docile au hasard des chemins,
Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,
Dis, entre nous et toi, quelle est la différence ?

- Voici, répond l'enfant. Levez la tête un peu ;
Voyez-vous cette étoile, au lointain du soir bleu ?

- Sans doute !

-Fermez l'oeil. La voyez-vous, l'étoile ?

- Non, certes."

Alors l'enfant pour qui tout se dévoile
Dit en baissant son front doucement soucieux :
"Moi, je la vois encore quand j'ai fermé les yeux."
Commenter  J’apprécie          461
Catulle Mendès
RESTE. N'ALLUME PAS LA LAMPE...

Reste. N'allume pas la lampe. Que nos yeux
S'emplissent pour longtemps de ténèbres, et laisse
Tes bruns cheveux verser la pesante mollesse
De leurs ondes sur nos baisers silencieux.

Nous sommes las autant l'un que l'autre. Les cieux
Pleins de soleil nous ont trompés. Le jour nous blesse.
Voluptueusement berçons notre faiblesse
Dans l'océan du soir morne et délicieux.

Lente extase, houleux sommeil exempt de songe,
Le flux funèbre roule et déroule et prolonge
Tes cheveux où mon front se pâme enseveli...

Ô calme soir, qui hais la vie et lui résistes,
Quel long fleuve de paix léthargique et d'oubli
Coule dans les cheveux profonds des brunes tristes.
Commenter  J’apprécie          400
Catulle Mendès
Spleen d'été

L'orageux crépuscule oppresse au loin la mer
Et les noirs sapins. L'ombre, hélas ! revient toujours.
Ah ! je hais les désirs, les espoirs, les amours,
Autant que les damnés peuvent haïr l'enfer.

Car je n'étais point né pour vivre : j'étais né
Pour végéter, pareil à la mousse ou pareil
Aux reptiles, et pour me gorger de soleil
Sur un roc d'un midi sans trêve calciné.

Aux plantes contigu, voisin de l'animal,
Famélique sans crainte et repu sans remord,
Je n'aurais pas connu ce que c'est que la mort ;
Mais, je vis ! et je sais qu'il est un jour fatal.

Le soir qui m'avertit, lugubre et solennel,
Que d'un soleil éteint le temps est plus âgé,
Accable abondamment mon cœur découragé
Du dégoût d'un bonheur qui n'est pas éternel.

Ô pins ! comme la nuit fonce vos mornes deuils !
La cigale avec ses grêles cris obsédants
Fait le bruit d'une scie aux innombrables dents
Dans l'arbre détesté dont on fait les cercueils.
Commenter  J’apprécie          343
Catulle Mendès
LE MATIN RIAIT, INGENU...

Le matin riait, ingénu;
Tu m'as dit: Viens! je suis venu

Un peu plus tard, tu m'as dit: Chante!
J'ai chanté ta grâce méchante.

Mais vint la nuit, la nuit d'été;
Tu m'as dit: Pars! je suis resté.

(Sérénades.)
Commenter  J’apprécie          340
Catulle Mendès
L'enfant et l'étoile

Un astre luit au ciel et dans l'eau se reflète.
Un homme qui passait dit à l'enfant-poète:

" Toi qui rêves avec des roses dans les mains
Et qui chantes, docile au hasard des chemins
Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,
Dis, entre nous et toi, quelle est la différence ?
- Voici, répond l'enfant.Levez la tête un peu;
Voyez-vous cette étoile, au lointain du ciel bleu ?
- Sans doute !
- Fermez l'oeil.La voyez-vous, l'étoile ?
- Non, certes."

Alors l'enfant pour qui tout se dévoile
Dit en baissant son front doucement soucieux:
" Moi, je la vois encore quand j'ai fermé les yeux."

( " Intermède")

Ce texte, antérieur au Petit Prince , en est un bel écho...
Commenter  J’apprécie          214
- Ah ! votre nom de Dieu de Paris ! comme il étiole et comme il dévirilise ! C'est la ville femme, la femelle de l'Europe, et quelle femelle ! Ni chair, ni sang, ni os ; du maquillage, rien dessous.
Commenter  J’apprécie          150
Reste. N’allume pas la lampe. Que nos yeux
S’emplissent pour longtemps de ténèbres, et laisse
Tes bruns cheveux verser la pesante mollesse
De leurs ondes sur nos baisers silencieux.
Commenter  J’apprécie          150
Au total, le lecteur serait autorisé à accuser de puérilité, ou d'impertinence mystificatrice, ou de déplorable ingéniosité, l'écrivain qui, après l'avoir attiré, alléché, troublé, exaspéré même par une accumulation de miraculeux effets, tout à coup se déroberait à lui en révéler les causes, et, finalement le laisserait, comme on dit, le bec dans l'eau.
Commenter  J’apprécie          124
Deux bras nus l'étreignirent impétueusement ! le tirèrent, le couchèrent sur de la peau vivante et palpitante, tandis qu'une bouche lui mettait dans la bouche un bâillon de chair grasse et mouillée ; et, dans ses cheveux, sur ses joues, sur son cou, des doigts se multipliaient, lents et violents, comme sans nombre. Alors, fuyant les lèvres lourdes qui lui avalaient tout le souffle, il se déroba, en criant ; mais les bras le ressaisirent, les doigts déchiraient, arrachaient, avec des fureurs et des adresses, ses vêtements, draps et toiles, et, dévêtu, renversé sous la pesée d'un corps qui bientôt glissa, Evelin, en pleurs, plein de transes et d'affres, ses jambes battant l'air, et ses grêles hanches immobilisées entre deux mains brutales, longues et fines, subit, en sa vierge nubilité fragile, le viol goulu, frénétique, silencieusement dévorateur, d'un long baiser infâme.
Commenter  J’apprécie          91
et, quelques années après ses relevailles, Mme de La Roquebrusssane mourait d'une fluxion de poitrine, gagnée une nuit d'hiver, son mari l'ayant traînée toute nue, par les cheveux, sur le balcon pâle de gel et de lune, pour l'y voir plus blanche et l'y étreindre plus fraîche.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Catulle Mendès (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui a écrit ça ? [3]

QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

Marcel Proust
Virginie Despentes
Guy de Maupassant
Louis Aragon

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature françaiseCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}