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4.3/5 (sur 160 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Franche-Comté , 1974
Biographie :

Cécile Ama Courtois est une auteure de romans fantasy, contes de fées modernes, romance et fantastique.

Le désir d'écrire, d'abord de la poésie (sous le pseudonyme Amapoesia), puis des fictions lui est venu très tôt, dès l'adolescence.

Aujourd'hui, mariée et mère de deux garçons presque adultes, c'est toujours dans l'écriture qu'elle s'épanouit en donnant naissance, à travers ses mots, aux mondes qui peuplent ses rêves.

Ses autres passions, le chant et les chevaux, la tiennent en équilibre entre ses deux mondes.

site : www.cecileamacourtois.com

page Facebook :
https://www.facebook.com/AmaCourtois

Instagram : cecileamacourtois

Twitter : https://twitter.com/cecileama

Édition indépendante
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Bibliographie de Cécile Ama Courtois   (21)Voir plus

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
En Egypte, le soleil était un dieu, et en tant qu'apprenti égyptologue, étudiant en histoire de l'art et futur archéologue, Guillaume avait appris l'importance des symboles et des rites. Pour lui, rendre hommage au soleil levant tenait de l'évidence, du devoir sacré.
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— Vous avez mal aux yeux ? me demanda-t-elle dans un froncement de sourcils.
À mon air surpris, voire effaré, elle plissa davantage les paupières.
— Vous avez cligné fortement des paupières, se sentit-elle le besoin d'expliquer. Est-ce que cela vous brûle ?
Malédiction ! Elle ne connaissait pas le langage dont Guilendria avait eu l'idée. Comment allais-je me faire comprendre ? Je soupirai de frustration et la colère crispa mes mâchoires. J'inspirai un grand coup et braquai mon regard sur le sien, puis je fermai lentement les yeux. Deux fois. Avant de la fixer à nouveau. Je haussai un sourcil. Bon, c'était clair, non ?
— Est-ce que… observa l'une des autres femmes, il tenterait de communiquer ?
Bien joué, sœurette !! On va pouvoir avancer ! Je lui dédiai mon plus beau sourire de gratitude et eus même le plaisir de la voir rosir.
— Avec qui conversiez-vous de cette manière, au château ? s'enquit la supérieure, qui avait enfin engrené.
Je pinçai les lèvres de dépit. Comment voulait-elle que je réponde à cette question ?
— Vous ne pouvez répondre que par oui ou par non, n'est-ce pas ? intervint encore ma sauveuse.
Il fallait que j'essaie de connaître son nom.
Je clignai ostensiblement des yeux. Une fois.
— C'est oui ! s'exclama-t-elle. Tentons le non. Pouvez-vous vous lever ?
Je sentis mes lèvres s'étirer en un large sourire. Elle me rappelait Guilendria.
Je fermai à nouveau les paupières. Deux fois.
— Voilà le non ! C'est facile ! Une fois, c'est oui, deux fois, c'est non !
— Oui, Sœur Brindille, j'avais compris, la calma Mère Sourire d'un ton légèrement agacé.
Sœur Brindille ? Si j'avais pu, j'aurais éclaté de rire. Sœur Brindille possédait à peu près le tour de taille d'une barrique de deux cents litres. Celles dans lesquelles le vieux Morand brassait la meilleure bière de la vallée.
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Une dizaine de guerriers félides les attendaient sur la route, armés jusqu’aux dents. S’ils n’avaient été alliés, Edoran aurait pu se sentir en danger tant il percevait de combativité et d’arrogance émanant de leur groupe. Instinctivement, les sept voyageurs resserrèrent les rangs derrière le jeune prince lycante. Et lui, si fier lors de sa nomination au titre de chef, se prit un instant à regretter que le commandement n’eût échu à Malcolm. Mais il était chevalier et prince de Lycantie, il n’allait pas déjà faire honte à son père ! S’avançant vers les félides, il les jaugea discrètement, observa leur attitude et leurs regards, puis il paria sur celui qui devait être le plus gradé, car rien dans leur vêture ne pouvait le laisser deviner. Il mit pied à terre et s’adressa au guerrier qui se tenait le plus à gauche.

— Je suis le prince Edoran, ambassadeur de Lycantie pour l’Assemblée Décennale. Nous nous rendons, mes compagnons et moi-même, auprès du seigneur Elgard qui doit conduire la délégation des peuples de Métamorphia jusqu’en Allorée.

— Et moi, je suis la reine des elfes, répondit le félide avec suffisance. Je n’ai pas l’intention d’autoriser le passage d’une meute de loups sur mes terres, fussent-ils accompagnés du roi de Lycantie en personne. Et pas question qu’on vous escorte !

Edoran avait donc vu juste et s’était bien adressé au meneur. L’attitude du félide, en revanche, était des plus inattendue. Le prince connaissait les hommes-félins comme un peuple fier, pourtant il n’avait jamais entendu dire qu’ils méprisaient les lycantes. Et quand bien même cela aurait été le cas, il était abasourdi qu’un soldat se permette de traiter de la sorte un ambassadeur étranger, quel qu’il soit. Il sentait d’ailleurs déjà Malcolm fulminer derrière lui et Boris n’avait pu retenir un hoquet de stupeur et de rage. Si l’un ou l’autre répondait à la provocation, il pourrait y avoir du grabuge. C’était à lui de calmer les esprits.

— Fort bien. C’est très aimable à vous, soldat, ironisa Edoran avec un sourire dur, mais vous ne m’avez pas encore dit comment vous vous appeliez ni quel grade était le vôtre… J’aurai plaisir à rendre compte de votre accueil au seigneur Elgard quand notre délégation sera parvenue jusqu’à lui. Car elle y parviendra, avec ou sans votre aide, je vous l’assure.

La menace était claire, bien que le ton fût on ne peut plus courtois, et le prince eut la satisfaction de voir pâlir son interlocuteur.

— Panthrace, lâcha le félide avec plus de circonspection. Je conduis les guerriers de mon secteur.

— Êtes-vous placé sous un commandement supérieur, soldat Panthrace, ou agissez-vous de vous-même ? poursuivit le prince lycante.

— Non, je suis sous l’autorité de la Mère de mon village, grommela Panthrace, et celle du gouverneur de la Défense, et du Conseil des Mères aussi, ça vous va ?

— Parfaitement, répliqua sèchement son interlocuteur. À présent, contentez-vous de nous indiquer où nous pourrons trouver le seigneur Elgard, nous nous passerons de votre escorte. Et j’accepterai d’oublier jusqu’à votre nom si vous vous arrangez pour que l’on ne soit plus retardés de la sorte !

Le ton désormais froid et hautain d’Edoran fit merveille, son aura d’aristocrate exsudait de tout son être, telle une onde de puissance magique. Il était vraiment impressionnant. Boris ne put s’empêcher de se rengorger, vibrant de fierté. Il avait toujours été en admiration devant le jeune seigneur et, tout louveteau, rêvait déjà de lui ressembler. Aussi n’en était-il pas revenu d’avoir été choisi pour devenir son écuyer. En cet instant, il voyait son maître comme un dieu et l’aurait suivi jusqu’en enfer s’il le lui avait demandé.
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Pour parcourir les plaines, Thorak avait repris les airs, chevauché par Olbur et Zya. Thésis avait abandonné ses ailes pour le dos de Sorcha, qui lui avait généreusement proposé de la prendre en croupe. Ainsi, les deux jeunes femmes pouvaient-elles parler et faire connaissance, tout en demeurant en contact avec le dragon, dont l'ouïe exceptionnelle lui permettait de suivre leurs conversations.
Au fil des jours, la guerrière aelder découvrit une personne enjouée et intelligente, courageuse et passionnée. Sorcha racontait sa jeunesse avec enthousiasme, les parties de chasse, la vie en bande, les amis, la liberté… mais jamais elle n'évoquait son présent. Elle éludait systématiquement toute allusion à son choix de vie. Et la raison pour laquelle elle avait fermé la porte de son passé joyeux. Au quotidien, elle tentait de maintenir sa personnalité vibrante derrière un mur de tristesse et de résignation. Thésis n'osait pas aborder le sujet de front. Pourtant, elle pressentait que les états d'âme de la centauresse, et les secrets qui semblaient en être la cause, risquaient de gêner la quête à un moment ou à un autre si l'on n'y mettait pas bon ordre. Sans insister plus, elle se promit de s'en ouvrir à Zya, dont l'intuition et le tact dépassaient largement les siens. Elle, mieux que personne, saurait amener la novice à se confier.
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Elle avait certainement dû fermer les yeux à un moment ou à un autre, bien qu'elle n'en eût aucun souvenir, parce que lorsqu'elle les rouvrit, le soleil se levait et elle était allongée sur un épais matelas de feuilles et de fleurs. Elle ne se rappelait rien entre cet instant de fin d'après-midi, où Puck avait coupé court à leur conversation ubuesque en lissant son oreille avec sa patte, et cette aube radieuse qui la trouvait fraîche et reposée comme jamais.
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À leur arrivée aux portes du royaume d’Aldur Poing d’acier, Edoran, Saraë, Hermanus, Thésis, Olbur et Aromë découvrirent qu’ils étaient attendus par toute une armée de nains aux traits durs et figés. Ces derniers se dressaient entre le groupe de voyageurs et l’arcade rocheuse matérialisant l’entrée de leur domaine. Ils formaient une espèce de masse compacte et grise, constituée de cottes de mailles, de barbes et de haches. Les petits guerriers avaient l’air statufiés, néanmoins Edoran ne douta pas un instant qu’ils fussent on ne peut plus réels et vivants… et dangereux. Le lycante avait combattu aux côtés de leurs semblables sur le Palar Tàra. Son ami Dragsen, Sonja, l’étonnante forgeronne-guerrière, Durban, l’imposant chef de la guilde des mineurs, et tous les autres… Il avait pu constater leur discipline, leur courage et leur force. Leur sauvagerie aussi, lorsque l’espoir s’amenuisait. Quand ils n’avaient plus rien à perdre, les nains devenaient incontrôlables.
Le sentier que les compagnons avaient gravi débouchait sur une vaste terrasse naturelle d’environ cent mètres de long sur presque une cinquantaine de large. C’était un cul-de-sac. Nul autre passage ni chemin que la porte des cavernes n’en repartait.
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— Chut ! siffla le lycante en levant une main vers les autres. Je crois qu’on nous observe.
— Mais qui…
Boris ne put jamais terminer sa phrase. Les arundos s’écartèrent soudain, et une horde hurlante et puante en jaillit. Ils étaient laids, brunâtres, leurs crocs dépassaient de leurs bouches hideuses et leurs ongles, oblongs et crochus comme des griffes, lacéraient l’air devant eux comme ils couraient vers leurs proies. Ils étaient une vingtaine. De la taille et de la corpulence d’un homme râblé, ils arboraient des bras trop longs pour leur torse et des jambes tordues comme celles des grands singes. Pourtant leur allure simiesque n’avait rien d’hilarant. Tout en eux hurlait « danger ». De leurs gueules de molosses, armées de dents pointues, à leurs muscles épais, en passant par la cruauté de leurs regards. Ils présentaient le front bas et les yeux enfoncés de la brute parfaite.
Ils étaient des goblins. Ils étaient sanguinaires. Et ils avaient faim.
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Vous aurez sans doute remarqué qu'à aucun moment le fameux dragon n'essaya pas de griller ses brochettes avec son lance-flammes intégré? C'est parce que ça aussi, c'est un truc pour faire vendre du papier. En vérité, les dragons ont bien assez de dents et de serres pour faire peur à tout le monde, sans avoir besoin d'en rajouter une couche. Bref...
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Dans les heures qui suivirent, plusieurs autres ossements furent extraits avec précaution de la roche compactée.
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C’est précisément ce qui tourmentait Ukhamsar, ce qui le minait depuis des mois. Depuis qu’il avait observé à plusieurs reprises, lors de la bataille du Palar Tàra, puis de leur avancée sur l’Edheldôr, combien les Gahaviens se préoccupaient les uns des autres, s’entraidaient, se secouraient coûte que coûte. Le genre d’attitude que l’on pouvait espérer de la part d’un père ou d’une mère, voire d’un frère… eux l’avaient envers n’importe qui, envers de simples camarades, même s’ils étaient d’une espèce différente, et même envers des inconnus.
Avant l’arrivée de Mörk Örn, de tels comportements n’auraient surpris aucun bolgoth. Leur peuple avait été pacifique, cultivateur et bâtisseur. Mais depuis mille ans qu’ils survivaient sous le joug du Seigneur Noir, tout avait changé. Ils avaient appris à obéir sans discuter et à regarder les leurs mourir sans réagir. Ils avaient appris à devenir des lâches…
Cette pensée le frappa de plein fouet, le coupant dans son élan et suspendant le coup fatal qu’il était sur le point de porter à son adversaire centaure. Il ne voulait plus se battre. C’était soudain comme une évidence. Ces gens ne lui avaient rien fait. Ils avaient des familles, des amis qu’ils s’efforçaient de protéger. Ils n’étaient pas une masse informe d’ennemis à abattre, mais des êtres vivants qui méritaient de le rester.
Ukhamsar abaissa lentement son espadon, avec le bras qui le brandissait, sous l’œil stupéfait du centaure. Et, alors que ce dernier soulevait sa propre claymore au-dessus de sa tête, le bolgoth lâcha son arme. Il adressa au Gahavien un regard lourd de souffrance et de regrets, puis acquiesça en silence. La claymore fendit l’air avant de s’enfoncer brutalement dans les chairs, coupant presque en deux l’énorme Evinshorskien qui accueillit la mort avec reconnaissance.
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