Nationalité : France
Biographie :
Mié Kohiyama, dite « Cécile B. », est une journaliste et autrice française engagée dans la lutte contre la pédocriminalité et militant pour la reconnaissance légale de l'amnésie traumatique.
Mié Kohiyama est journaliste pour l'Agence France-Presse. D'origine japonaise par son père, elle a un temps travaillé à Tokyo. Elle est à présent basée à Paris.
En 2015, elle publie aux éditions Calmann-Lévy "Le petit vélo blanc" sous le pseudonyme Cécile B. Elle y dénonce les viols perpétrés par un de ses cousins quand elle avait cinq ans, à la fin des années 1970, ainsi que les conséquences de l'amnésie psychotraumatique qui suivit et la sortie brutale de l'amnésie 32 ans plus tard lors d'une séance d'hypnose.
Les délais légaux de prescription des crimes étant passés, elle n'a pas pu porter plainte, alors même qu'elle n'était pas en mesure de le faire avant. Elle fut malgré tout la première à porter une telle affaire prescrite jusqu'en Cour de cassation, mais épuise tous les recours sans résultat. Son témoignage met en lumière la problématique de l'amnésie traumatique dans les cas de viols, surtout pédocriminels, qui empêchent les victimes de pouvoir porter plainte en France dans les délais légaux, et l'impunité que cela garantit aux violeurs.
Depuis 2017, Mié Kohiyama est sortie de l'anonymat. Elle milite à visage découvert pour une prise de conscience de l'étendue de la pédocriminalité en France, pour la reconnaissance des mécanismes de l'amnésie traumatique en justice et pour l'abolition des délais de prescription. Elle apparaît dans un reportage sur France 3 pour témoigner et signe des tribunes à ce sujet dans le Huffington Post. Le 25 avril 2018, elle est interrogée sur Europe 1 pour expliquer l'amnésie traumatique de certaines des victimes du pédocriminel identifié de Villefontaine.
Avec Valérie Temprement, Samir et Natacha, Kohiyama fonde en mai 2018 l'association MoiAussiAmnésie, destinée aux victimes d’amnésie traumatique partielle ou totale liées à des violences sexuelles. Son objectif est "d’informer les professionnels, l’opinion publique et le législateur sur les conséquences de l’amnésie traumatique liées à des violences sexuelles afin de l’inscrire dans la loi comme un obstacle insurmontable suspendant la prescription pénale et de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des victimes d’amnésie traumatique". Elle organise aussi des groupes de parole afin de "créer un espace d’échange et de lien entre les victimes".
+ Voir plusSource : Huffington Post, Europe 1, MoiAussiAmnésie
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