Cécile Bolly

Le superflu encombre le ciel et s'élève entre l'infini et le cœur de l'homme.

Les arbres n'en finissent pas de nous indiquer le mouvement de la vie.

C'est à travers le souffle que la vie se donne à nous et c'est à travers lui que nous nous donnons à la vie.
C'est dans le travail du souffle que l'eau et la lumière se rencontrent.
C'est par la rencontre du souffle et de la matière que l'esprit habite l'humain et l'invite à se retourner vers son noyau divin.
Quand elle s'abandonne à la feuille, la sève nous révèle que la terre n'est qu'une petite portion du ciel. C'est pour lui que les racines travaillent sans relâche à relier l'infini à l'arbre.
Elle nous invite, elle aussi, à développer un regard profond.
Au fond, les racines de l'arbre sont en ciel. Son avenir est en source. De la même manière, l'origine de l'homme est dans un absolu qui le dépasse. Son avenir est dans sa participation à la construction du monde, dans son éveil à la nature profonde de l'humain, à la force de l'amour.
Les métamorphoses incessantes qui ont lieu au coeur de chaque feuille nous le rappellent avec insistance : en transformant notre propre esprit, c'est une part du monde que nous construisons. En ne le faisant pas, c'est une part du monde que nous détruisons.

Juste entrer en résonance avec l'effacement de mon petit moi devant le grand Soi.

Nous sommes les veilleurs de la vie, non ses maîtres.

Vois les arbres, ils sont.

Les plantes sont vivantes, tout autant que nous!
En participant à leur développement, en donnant un coup de pouce à la nature, vous allez apprivoiser la vie, vous en faire une amie....mais il ne faudra pas oublier d'en prendre soin!

Rien à voir avec les bouquins, mais j'ai eu le plaisir d'assister aux cours de Dr Bolly pendant mes études d'infi. Je retiens cette phrase, que j'espère appliquer jusqu'à la fin de ma carrière que je pratique depuis près de 24 ans : Ne deviens pas une vieille infirmière acariâtre, sèche de corps et sèche de cœur...

Par l'éducation, par l'exercice de notre métier, par notre soumission aux attentes de la société, nous nous éloignons du cœur de notre Etre.