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Critiques de Cécile Delalandre (17)
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Un jour de grosse lune

Mardredi, jour de marché ; Lundredi, jour de nuit ; Mercremanche jour de kiss ; ainsi s'égrènent les jours de l'univers de Cécile Delalandre. Tout un monde décalé et visuel... on se croirait sur une scène abandonnée, dans un espace cerné de pendrillons noirs où un projecteur éveillerait des mondes improbables : tel ce voyage à bord d'un bateau à voile qui avance à l'air décomprimé, ou celui d'un certain septembre, en subaru sur un chemin bordé de pruniers et de figuiers...



Une vingtaine de petits textes tricotés avec grâce et humour comme « des enluminures sous les draps de sa retirance... qui fait du vert de flambe dans sa mélancolie »
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

Cécile Delalandre est un cas. Contrairement à nombre d'apprentis écrivains besogneux qui pullulent comme autant de candidats à la FB academy et qui s'échinent péniblement à singer la coqueluche du moment généralement américaine, tous ces Céline au petit pied, ces Buko en Chantelle, ces Maurras de pacotille, la Delalandre, elle, continue son chemin, droit devant elle, avec son sourire espiègle d'amuseur public qui se moque de tout à commencer par elle, mais jamais des autres, tant elle est gourmande avide des autres et de la vie, autant que des arts, en quête permanente d'un texte, d'un tableau d'une musique qu'elle nous offre en partage. Et lorsqu'elle s'est gavée à satiété de cette pâte humaine dont elle est si friande, elle retrouve son goût profond de la solitude, se retire dans son monde, sa forêt, et elle écrit. Des textes, qui lui ressemblent. Et comme la Delalandre ne ressemble à personne, ses textes ne ressemblent à rien de connu. Bien sûr on peut tenter de lui trouver des affinités. Comme Lewis Carrol ou encore Boris Vian, elle nous fait d'emblée pénétrer dans son univers, un monde étrange, peuplé de créatures très réelles ou bien imaginaires. Et puis il y a le style, incomparable. par son vocabulaire 3 ou 4 fois plus riche que celui de n'importe qui d'un peu cultivé mais surtout par la manière dont elle joue avec les mots, avec leur sens et avec leur sons, avec les images, les odeurs, le toucher qu'ils évoquent, sollicitant non seulement notre cerveau par leur télescopage, mais tous nos sens dans une fête paysanne, sensuelle et parodique, somme toute baroque. C'est du Brueghel du Bosch ; il ya du surréalisme mais un surréalisme qui a pris de la chair et des tripes et qui pourtant peut traverser des paysages que balaient un vent glacial (Hopper, de Staël). Et elle nous sert cela en vaste louchée de tripes, qu'il faut déguster lentement, parce qu'en trois mots elle nous campe tout un univers.

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Tess et Raoul Precede de Breuilles

C'est un beau cadeau qu'offrent à la littérature les Editions le bateau ivre en publiant Tess et Raoul précédé de Breuilles. Faire le pari de la langue et de la déroute qu'elle porte en elle comme le projet même, perpétuel, de la littérature, c'est bien ce à quoi convoque l'écriture viscérale et féconde de Cécile Delalandre.

Une écriture qui ne masque pas sa source primale, originaire, là où "Ma première défense fut un cri, un cri comme un morceau sorti de mes entrailles et dont le son me plut" et dont le texte dans son corps de patchwork éclaté cherche inlassablement dans les sonorités multiples de notre humanité l'unité fuyante de notre condition d'Être. Les mots, ici, se saisissent de l'être-là obscur et brutal des choses et participent d'une littérature de leur torsion, de leur dévoilement. Tel un "mercremanche" peut-être où "Entre chiens et loups je me fais chat pour dérober à la nuit la lueur de ses ombres."

Il y a là nichée dans l'écriture une phénoménologie réinventée qui adoucit et brutalise d'une même lucidité la conceptualité où nous tenait jusque-là dans une réclusion pantoise la discipline philosophique. Déroutement, donc, où la pensée littéraire de Cécile Delalandre me convoque pour mon plus grand bien et je l'espère celui de ses nombreux lecteurs.

"Pour le reste on ne sait rien."
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

On est, face à certains textes comme une poule devant un couteau – mais pas n’importe quel eustache : le beau canif à manche de nacre et à la lame aussi futée qu’affûtée, sans, ciselé dessus, le gros sabot, mais plutôt la fine mouche – et qu’on présume à miel. Il est là devant vous, le fleuron de la coutellerie de noble origine, qui brille de mille éclats (de rire, s’il faut le préciser), ouvert au grand soleil, et on est là, soi, qui se demande comment on pourrait bien l’attraper par la queue pour le montrer, devenu tout à coup souris verte, à ces messieurs et dames – difficulté de la critique, face à l’atypicité de certains beaux livres.



Tess et Raoul précédé de Breuilles, de la chère Cécile Delalandre, c’est un peu le précieux canif égaré sur la pelouse des mornes plaines estampillées littérature contemporaine, et toi, lecteur, tu fais la poule ‒ forcément de luxe, un certain faste se révélant contagieux dès qu’il est stylistique.

C’est que, placé sous les auspices d’Henri Michaux, le livre s’ouvre par un paragraphe de cet acabit, qui n’est pas, on en conviendra, l’incipit de n’importe quel ouvrage :



C’est en Octobre, mois choyé des sorciers et des anges gardiens, que je parcourus le long tunnel de la muqueuse avant que ne se déchire l’isthme qui jusqu’alors me reliait à sa chair. C’est là que naquit l’ombilic, seul comme une cicatrice. (p. 15)



Pour une naissance, c’est une sacrée naissance : celle d’une voix ‒ je ne dis pas d’une narratrice : ça raconte certes, mais là n’est pas l’intérêt principal du texte, plus poème en prose (mettons narratif) que roman ou nouvelle(s) ‒, voix qui ne va cesser, tout au long d’une centaine de pages, d’y aller de ses métaphores et comparaisons de haute saveur et de couleur non moindre :



Les poings du ciel, rouges comme un babybel (p. 20) ; Ces feux follets bleutés déculottent mon attention (p. 23) ; l’eau brune où mes yeux sans bouées vont noyer leur regard (p. 24) ; etc.



et de tirer les feux d’artifices de ses jeux verbaux, plus proches du toro de fuego que de la petite fusée pétaradant dans le ciel noir ‒ un des principes de cette écriture jubilatoire étant de prendre le mot au mot :



Derrière ma nuque, un vieux chêne agitait ses chatons en miaulant une saudade (p. 27) ; Les chiens et les loups s[e] léchaient sur un tapis de ciel dont l’exquise veloutine venait frôler la peau de notre promenade (p. 35) ; J’aime le crépuscule et ses promesses de couchant qui me laissent courbée sur le livre de mes heures. Je passe mes nuits à peindre les enluminures de mes insomnies sous les draps de ma retirance… […] Et puis quand vient l’aurore, mon verbe devenu miniature se fond sous les paupières de mon sommeil gras (p. 55)



Je dis bien jubilation verbale : Cécile Delalandre a ce talent d’écrire comme personne, me semble-t-il, n’écrit aujourd’hui, de créer par les mots ‒ matière, non pas outils, de son écriture ‒ un univers d’une irréalité toute poétique. Ses procédés vivants rappellent un peu ceux d’un Max Jacob, d’un Michaux sans doute, voire d’un Jean-Pierre Verheggen : rien de naïf, en tout cas, ni de spontané, ni d’artificiel pour autant, dans cette rhétorique (au sens d’art d’écrire) délectable où se révèle en sourdine une belle érudition littéraire, nourrie de lectures ‒ Ponge, Rimbaud, Céline… ‒ rappelées en clin d’œil, voire convoquées et allègrement pastichées (cf. Voyage au bout de la sève, p. 29) tout au long d’une prose truffée d’alexandrins (magnifiques) de facture rigoureusement classique :



mon aube azur d’outrème aux écorces de bleu, mon phénix au corps feu qui rue dans mon sang fauve (p. 53)



ou parfois volontairement plus approximatifs (abandon des « e » muets, mais respect marqué d’un rythme aisément reconnaissable) avec recours à un système de rimes qui vient théâtraliser cette splendide prose à dire :



Soudain sur mon pavé, on cogne à ma croisée. C’est la main d’une femme qui a heurté la mienne en brisant tout à coup mon voile de cérumen et mon idée a fui entre les barbelés (p. 55)



On rit, on sourit, on s’émerveille devant cette aptitude, comme le dit peu ou prou Guillevic dans un de ses poèmes les plus célèbres, à « tirer parti des mots », à écrire une littérature qui ne résulte pas d’une simple activité de rédaction mais d’écriture : preuve, s’il en fallait, qu’une oeuvre belle peut être drôle, et que l’humour, dès qu’il est fin, n’est pas l’ennemi de l’esthétique – et encore moins de la poésie. Tess et Raoul, «monstre étrange » s’il en est dans le concert actuel (pas mal cacophonique) de la littérature, nous rappelle qu’il existe un plaisir de et à la langue : la tirer dévoile mieux ses papilles gustatives, croyez bien que Cécile Delalandre ne se prive pas de lui faire prendre l’air. »



Lionel-Edouard Martin, Ecrivain
Lien : https://lionel-edouard-marti..
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

Il est des écrivains sur la pointe des pieds, dont la petite musique vous oblige à prêter une oreille attentive et d'autres qui se ramènent avec tambours et trompettes, vous balancent sur la table leurs tripes encore fumantes, vous en mettent plein les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, en vous laissant pantois, hagard, sonné, comme un pantin embrasse l'air, dans une danse hallucinée, puis s'effondre à genoux, vagissant, plié en deux, comme un enfant qui vient de naître.

Littérature à l'estomac, comme disait Julien Gracq.

Cécile Delalandre est de ceux-là.



Le Bateau ivre
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Un jour de grosse lune

Cécile Delalandre, en araignée inspirée, tisse une jolie toile de mots de dentelles pour évoquer dans un style et un ton très personnels les sensations complexes de l’enfance, les déceptions d’adulte, les belles rencontres avortées sans que l’on sache très bien pourquoi, les envies de partance aussi.



La suite sur le blog :
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

 « Il est des livres qu'il faut savoir aborder en renonçant à soi. Des livres de l'autre côté.

Des textes littéraires qu'on ne saurait pas écrire. Qui résistent. Qui ne se donnent pas comme ça. 

Tess et Raoul, précédé de Breuilles de Cécile Delalandre est un de ces livres qui ne semblent pas avoir été écrits pour vous. Pourtant vous insistez, vous vous y reprenez à plusieurs fois. Cécile Delalambre ne racolle pas. C'est comme ça. Elle a sa langue. Ses mots. Tenez : breuilles. J'ai été voir ce que c'était : Viscères trouvés à l'intérieur des poissons, qui doivent être enlevés pendant la préparation culinaire avant la cuisson. Et le lemme donc ! Le lemme, ou lexie ou item lexical, est l'unité autonome constituante du lexique d'une langue. Et ces jours de la semaine : vous connaissiez le mercremanche ? C'est le jour où Tess « prend son short, sa calame, un tonneau de vin et une casquette de capitaine...

D'un monde l'autre... Au passage on croiserait Prévert, Vian, et Zazie qui en aurait marre du métro et préférerait le bateau. Vivre est un village où l'on ne rêve jamais assez. Mais on y vit d'attentes et d'ardeur. Voilà un livre où la littérature est au rendez-vous. Ce n'est pas si fréquent. »

 Dominique-Emmanuel Blanchard :
Lien : http://www.deb33.com/
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

Je vous recommande vivement la lecture de "Tess et Raoul" précédé de "Breuilles". La poésie de Cécile Delalandre est une poésie à vif, on se prend à tourner les pages, à passer de récits en récits, malgré la fatigue du quotidien, la nuit de plus en plus profonde. Les truculences de ce recueil nous envoûtent, nous réjouissent, nous terrifient. Une écriture généreuse, qui a soif d'images, d'incarnations, de métamorphoses. Intime jouissance, tout y est à fleur de peau, habité, dans le partage, les joies, les espérances, les drames. Pas de pose. Cécile Delalandre nous rend plus vivants, d'un coup plus excessifs, affamés. On lit, on déborde, on a envie d'aimer, d'aimer encore, au-dessus du gouffre.

Yannick Kujawa
Lien : http://leblogdeyannickkujawa..
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Infinis paysages

Derrière ce titre, le thème du Printemps des Poètes en 2011, et quinze voix pour s’en emparer. Quinze voix pour dire la pluralité de l’expression poétique et de la compréhension intime d’un thème.



Pour certains, l’infini paysage est celui de l’intime solitude et les possibilités de l’être qu’elle dévoile (chez Cécile Delalandre et sa jolie Tess, chez Dzovinar et sa dîneuse esseulée) ; pour d’autres, c’est le grand dehors (ainsi les alexandrins romantiques de Stanislas Fleury réinterprètent-ils le thème de l’océan comme paysage-âme), le « là-bas » qu’incante Fanie Vincent, le familier qui s’étrange (telles les flâneries de Vera Stépanowa) ou que l’on transmet (« caressé par le foehn, par un berger veillé/ j’ai voulu que Maurienne soit ton autre mère », Annie David)



La suite ici : http://www.delitteris.com/au-fil-des-pages/infinis-paysages/
Lien : http://www.delitteris.com/au..
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N'ai-je - Poésies et bafouilles

Être poète ça n'est pas une posture…

C’est éplucher des oiseaux en becquetant leurs ailes sur des toasts aillés.

C’est boire à la paille des bateaux qui pétillent sous des becs de gaz.

Être poète, c’est tresser des rochers pour en faire des chignons sur la tête des mouettes...
Lien : http://lebateauivre.fr/
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

Il y a des livres comme ça, qui nous laisse perplexe. On sait qu'on a aimé, mais au moment de donner son avis, on ne sait pas quoi dire. Je n'y connais rien en poésie et à mon avis, je ne sais l'apprécier à sa juste valeur. Je n'ai pas compris tous les textes de ce recueil, je l'avoue, mais j'ai vraiment apprécié le style de Cécile Delalandre.



Mon avis va être assez court, parce que je ne veux pas desservir le travail de l'auteure, mais j’ai trouvé l'ensemble rythmé, chantant, saisissant et inattendu. Je ne pensais pas apprécier autant ce genre-là, mais j'ai vraiment aimé découvrir ces textes. Le style est incomparable, le vocabulaire utilisé est très riche, vaste et abondant. Mieux vaut avoir un dictionnaire à portée de main, au moins au moment de la relecture...



Parce que ce livre se doit d’être lu et relu. La première fois, on se laisse aller, on découvre, on s’immerge dans l'univers de l'auteure, on ne cherche pas à comprendre chaque phrase, on lit juste. Une fois ressorti, on peut y replonger en gardant cette fois-ci un recul un peu analytique, pour comprendre un peu mieux les textes. Même si je pense que la poésie se savoure plus qu'elle ne se comprend.



Cécile Delalandre nous offre avec ce livre, un recueil de poèmes mélodieux et agréables qui ne laisse pas indifférent. Elle joue avec les mots, les sons et les images et nous entraîne dans une prose captivante. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'histoire de Tess et Raoul, (enfin plus ou moins ^^) ainsi que les textes de le première partie, Breuilles. Moult émotions vous attendent au cours de cette lecture.
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

"Tess et Raoul" est un petit recueil de textes que j'ai reçu grâce à Masse Critique. L'histoire des deux personnages Tess et Raoul est précédée de "Breuilles", collection de petits poèmes en prose. Habituée à lire et chroniquer des romans policiers et des thrillers adeptes d'une écriture structurée et d'intrigues plus ou moins bien ficelées, j'avoue que l'écriture de Cécile Delelandre m'a un peu déconcertée et que j'ai éprouvé certaines difficultés à entrer dans les textes. Cela dit, l'histoire d'amour de Tess et Raoul est joliment mise en scène par une plume empreinte de poésie. Cécile Delalandre joue avec la langue, avec les mots afin de leur faire dire autre chose que ce qu'ils disent habituellement. C'est déconcertant, ça bouscule...
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

« Un livre à lire à chair ouverte et en pleine conscience.

Un livre qu’il est nécessaire de relire pour identifier le goût de certaines mignardises qu’une première approche, trop rapide, n’aurait pas permis de savourer.

Une étrange lecture qui, sous une note de tête jubilatoire cache une note de fond dramatique.

J’ai lu Tess et Raoul précédé de Breuilles cet été et - alors que cette lecture m’a enchantée – j’ai reporté depuis, de jour en jour, l’écriture de mes impressions de lectrice.

Comment mettre des mots sur un texte qui nous offre un tel feu d’artifice de sensations ?

Mes mots ne risquent-ils pas de desservir un univers dans lequel on entre par la lecture d’un poème d’Henri Michaux, suivi par un premier chapitre intitulé Lemme – un accès en littérature par une porte qui promet au verbe un beau déploiement.

« Ma première défense fut un cri, un cri comme un morphème sorti de mes entrailles et dont le son me plut. Sa désinence en si primal, n’en finissait pas de chanter dans ma bouche… » Ce livre provoque un électrochoc, il bouscule, tant la beauté et l’horreur (mais peut-être n’est-ce pas le mot juste) se disputent le premier rôle. On croit s’aventurer dans un chapitre bucolique et la réalité devenue loup, tapie derrière le buisson d’un paragraphe, nous surprend au détour de notre chemin de lecture.

« Tess a le cœur jaune depuis qu’à sa fenêtre elle a vu des coquelicots avaler goulûment le pré de son carré. C’est un Mardredi gris. Elle s’en fout, son herbe est rouge ; elle exhale comme des notes bleutées d’un instrument à Vian… » (extrait de Tess peint)

Il y a de la couleur, de la musique, de la poésie, de la Commedia dell’arte et de la tragédie grecque dans cette écriture et un tempo fou tenu par des percussions de grande portée où se mêlent les sonorités du Symphonic Metal au rythme du Jazz.

Vous l’aurez compris cette lecture rend les synapses joyeuses et ce malgré un final en apothéose qui donne raison, en toute logique, au réalisme d’une force pénétrante, à la manière d’ Egon Schiele.

Pour finir un extrait d’Accroc :



« Le gilet de laine noire de Tess a un gros trou juste sous son sein gauche par-dessus son cœur ploum. Des courants d’air glacial s’y plantent comme des morsures de rats. Ils s’infiltrent dans ses tripes pour y larguer des crampes qui s’agrippent méchamment aux parois de son vide. Ça lui fait des spasmes à l’âme et ça déchire la toile de son intime gouache. Elle a mal. »

Carmen Pen Ar Run


Lien : http://parmotsetparcouleurs...
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

Emballé par les commentaires élogieux de l'éditeur (probablement intéressé)j'ai acheté ce livre , malheureusement je suis déçu .

L'écriture n'est pas exceptionnelle , une froideur s'en dégage, la torsion de mots en surdosage massif pèse, les entrailles ne sont pas le siège de l'amour.

Passez votre chemin.
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Seule si là

Elle n'est pas sainte. Pas gendarme non plus. Jeanne est femme parmi les femmes. Plutôt soldat. Une petite punaise au corps de feu rouge et noir mais avec des ailes comme une coccinelle. Jeanne est une bête à Dieu et à Diable comme l'autre, celui à qui elle a fait croquer le fruit.

D'elle, le monde part. Vers elle, le monde revient. Telle la vague, Jeanne est le monde.
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Poupie Limpopo

Au beau milieu de son tricotage, Mamicha découvre dans sa laine verte qui fait comme une forêt moelleuse, une petite fille toute mignonne qui s’appelle Poupie Limpopo. Surprise mais curieuse, Mamicha va, de son canapé rouge, suivre les aventures de Poupie sur la planète Câline, « une planète qui ressemble à une minuscule boule rouge posée comme un bonbon à la tomate au milieu du ciel ». Poupie habite en Doudounie, où les cent habitants habitent sous des arbres. Mais son doux pays va bientôt être envahi par un peuple venu d’ailleurs, les méchants et très bêtes Fesséniens...
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Tess et Raoul Precede de Breuilles

là je dois avouer que je ne dois pas être le bon public à ce type de lecture; je n'ai pas réussi à rentrer dedans... et j'ai essayé, essayé, je me suis perdue dans les pages, dans les personnages, pour finalement me perdre tout court...

Trop conceptuel, trop "je ne sais quoi" pour moi...
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