AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.43/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1979
Biographie :

Cécile Fargue Schouler est une écrivaine.

Un an après son son premier livre, "Le souvenir de personne" (2010), elle a puisé de ses tiroirs "Instants tannés - Textes & autres miniatures" (2011), un recueil de treize nouvelles.

son blog : http://fargue-schouler.blogspot.com/

Ajouter des informations
Bibliographie de Cécile Fargue Schouler   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’est pas insupportable de vous regarder, rien n’empêche de vomir la bouche fermée, c’est terrifiant. Terrifiant de voir comme rien ne se fissure, tout reste en place. Terrifiant de penser à toutes ces nuits qui ont déjà existé, où j’ai dormi sans ne rien savoir, où tu as été seul sans personne pour voir. Alors cette nuit je regarde, à m’en faner l’iris, je regarde. Mes deux yeux, seulement deux, c’est si peu…
Commenter  J’apprécie          120
Il n’est rien que le regard humain ne puisse soutenir, rien que sa lumière ait à envier aux prières.
La laideur est de notre seule infirmité, le dommage collatéral de nos yeux baissés.
Commenter  J’apprécie          70
Cécile Fargue Schouler
Oh ! Il faudra que je te dise un jour. Te dise que la beauté est au premier qui passe, qu'on s'en fou, que le reste s'apprivoise. Que c'est à tes failles que je m'attache, que je m'encorde. Que les jolis vernis se décolorent bien vite. Que c'est aux déformation de ses veines que l'on reconnait l'essence de l'arbre...
Commenter  J’apprécie          60
Oh ! Il faudra que je te dise un jour. Te dise que la beauté est au premier qui passe, qu'on s'en fou, que le reste s'apprivoise. Que c'est à tes failles que je m'attache, que je m'encorde. Que les jolis vernis se décolorent bien vite. Que c'est aux déformation de ses veines que l'on reconnait l'essence de l'arbre...
Commenter  J’apprécie          60
— Les arbres ne sont pas nos amis.
— Que veux-tu dire ?
— Et bien, regarde !
Il n’y a qu’à lever un peu la tête. La nuit est d’un jaune étrange et sale. Un peu comme le blanc de la neige lorsque sur la chaussée, en fondant, il se mêle à l’eau et la boue. Le ciel de cette nuit est piétiné des pas que tu ne fais plus. Et juste devant, à quelques mètres, un arbre. Enfin, la silhouette sombre d’un arbre. Massive. Muette. Immobile. Intimidante pour tout dire. Jetant sur ce ciel de paille, des vertiges à nous couper les pattes.
— Je le vois oui… et…?
Nez en l’air, tu le regardes en plissant des yeux.
— Et il est beau, nous pas, et ça l’indiffère.
Tu sembles terriblement triste soudain.
— Et toi ? Toi, ça t’indiffère ?
— Non… Non, moi j’aurais voulu qu’il m’en veuille je crois.
Commenter  J’apprécie          50
Ce matin, en me réveillant, j’ai trouvé sur la table juste à côté de mon lit une liasse de papiers réunis, agra­fés, petit pavé blanc imma­cu­lés. Je l’ai pris. Il m’a fallu le tour­ner et le retour­ner plu­sieurs fois dans ma main, l’ouvrir, lire des mots au hasard, le refer­mer, le poser, le reprendre… pour le recon­naître enfin. Der­rière son air défi­ni­tif, il y avait Toi, moi, les mots que depuis des semaines je t’écris ici, l’amour qui ne s’en va jamais. Ils étaient sou­dain là, tous, dans ma main. C’était bien un livre, un vrai. Un que tu aurais pu tou­cher.. […] Et c’est comme si sou­dain t’était rendu tout ce qui t’avais été pris. Un poids, une place. Enfin.
Commenter  J’apprécie          50
Tous les mots que tu n’avais pas su dire, pas su élever. Ceux que tu avais crachés comme les pépins d’un fruit dont tu ne voulais plus laisser venir la pourriture. Ils étaient là, devant moi, abîmés comme les miens, ne sachant pas très bien où aller, ne se résignant pas à te rejoindre tout à fait.

On s’est regardé un long moment eux et moi. Leurs discours étaient embrouillés, chacun voulait parler le premier, et à tous les entendre je n’en écoutais aucun, mais je reconnaissais ta voix.
Commenter  J’apprécie          40
J’ai toujours été sensible aux voix, à ce membre de plus qui nous pousse lorsque l’Autre se fait soudain trop éloigné. Et bien plus que les écouter, j’aime les regarder. Regarder la façon dont elles découpent le silence, la manière qu’elles ont de souligner le corps, trait fin ou appuyé. Il y a tant d’eaux où plonger en dessous de ces passerelles jetées...
Commenter  J’apprécie          40
Même si tout cela existe, je continue pourtant de creuser cette terre, de vivre de miracles… et sans lâcher la tienne garder mes demains libres. La mort n’a pas fait de moi ta veuve. Je ne le serai jamais. Je suis notre descendance.
Commenter  J’apprécie          40
Au creux de ton bras, à l’endroit où ta peau si sensible s’électrise aux moindres frôlements, je pose ma langue. Aux rides amères de la seringue glisse mes lèvres et lentement te baise à l’endroit de l’interdit.
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Cécile Fargue Schouler (7)Voir plus

Quiz Voir plus

CYRANO DE BERGERAC (Rostand)

Quel est l'autre prénom de Cyrano?

Séraphin
Saturnin
Savinien

12 questions
1608 lecteurs ont répondu
Thème : Cyrano de Bergerac de Edmond RostandCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}