Les gestes à privilégier/proscrire en entretien d’embauche » sont un marronnier de la presse professionnelle ! On y trouve tout et son contraire, le plus souvent sans source scientifique sérieuse et sans aucune méthode d’observation. Le risque, avec ce genre de conseils, c’est, côté candidat, de se transformer en robot inexpressif et de provoquer un malaise encore plus grand que si l’on était resté naturel ; et, côté recruteur, de passer complètement à côté du candidat en se concentrant sur un détail, et non sur un faisceau d’indices.
Le langage verbal est un langage digital, un code précis et logique. Il ne peut être utilisé qu’entre interlocuteurs qui maîtrisent la même langue.
Le langage non verbal, tel que nous l’avons défini au début de ce chapitre, est un langage analogique : symbolique, il envoie des messages largement préconscients, plus flous que ceux du langage digital, mais perceptibles par l’interlocuteur et plus universels dans leur expression.
Interpréter, c'est prendre le risque de se tromper.
Nous ne ressentons pas tous les mêmes émotions. Par exemple, un même propos pourra provoquer de l’intérêt chez une personne et du mépris chez une autre, de même qu’un aliment procurera du plaisir à l’un et du dégoût à un autre. En revanche, il est aujourd’hui admis que tous les êtres humains expriment certaines émotions de la même manière.
Certes, les diseuses de bonne aventure, les vendeurs au porte-à-porte et les pickpockets sont des praticiens habiles de l’observation et de l’écoute. Ce n’est pas pour autant qu’il faut priver les honnêtes gens de ces techniques !
Dans la communication, la forme ne s’oppose pas au fond : elle le précède. Nous avons moins de trente secondes pour faire bonne impression... et gagner le droit d’être écouté pour ce que nous avons à dire.
Un vrai sourire de joie se lit aussi au plissement des yeux.
Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire.
La première impression est toujours la bonne.