AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Cécile Guivarch (5)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Renee, en Elle

Magnifique hommage à son aïeule, d'une poésie tendre . Que c'est beau !
Commenter  J’apprécie          50
Renee, en Elle

L'auteur remonte le cours du temps pour retrouver la trace de Renée, cette aïeule qui l'obsède et dont elle ne sait rien. Elle entend les cris et les sanglots de cette femme rendue folle de chagrin, dont on a enterré le souvenir dans le silence familial. Les mots de Cécile Guivarch, tout de compassion et de tendresse, s'emparent de cette vie broyée pour en faire un tombeau littéraire où l'émotion suinte à chaque ligne. Des mots qui semblent bercer et apaiser toutes les souffrances des femmes, d'hier et d'aujourd'hui, d'ici ou d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie          30
Sans Abuelo Petite

Cécile Guivarch – Sans Abuelo Petite. Couverture de Jérôme Pergolesi. Préface Luce Guilbaud. Les Carnets du Dessert de Lune, 2017. ISBN 9782930607979. 12 €



Chez Cécile Guivarch, à l'instar d'Hölderlin qui dans son moulin lui tient lieu de père-grand, une poésie de l'élémentaire qu'une élaboration secrète a mûrie court-circuite tout pathos. L'ellipse comme un pâté sur un buvard (« partir un jour de ses vingt ans / sans rien à personne », récit de sa mère) boit l'encre de ses silences. Dans un petit peu d'herbes où les roses ne sont pas fleurettes mais tachées de sang, où « des mots elle n'a que le bruit de l'eau ».

Ne se fier qu'à demi, moins qu'à demi à son patronyme qui, s'il prend source en Finistère, aux confins des terres de la pointe de la Bretagne, ne dit pas que sur de nombreuses générations ses ascendants sont nés entre Nantes et la Normandie, et que l'autre branche de la famille est espagnole. Sa langue secrète n'est pas le breton mais le galicien. Sa quête généalogique, d'aligner non des trognes rubicondes dans une galerie d'ancêtres entre de hauts murs, mais des prénoms récurrents sur des registres paroissiaux à la faveur d'Internet, une jonchée de morts, conduit un roman de poète, celui de renaître en Renée, allégoriquement un secret de famille, datant d'il y a deux siècles – le vrai se situant à portée d'arbre à lettres espagnoles, Federico Garcia Lorca en épigraphe, quand il lui est révélé à neuf ans que le modeste abuelo qu'elle connaît n'est pas son grand-père.

Aïeux : ceux dont nous sommes nés plutôt que de la dernière pluie et qui hantent nos rêves. Aïeux (bretons) : « trois jours allongés dans la grande pièce [unique] / des fleurs autour et vos pieds vers les / champs ». Rendu hommage, de claire aimance.

Renée, aux feux de la Saint-Jean retrouvant une fois l'an le seul amour de sa vie. Renée qu'une voisine libère, parmi de nombreux enfants morts-nés, des quelques uns qui continueront la lignée. Elle-même a failli ne pas vivre. La terreur de perdre son enfant en couches transmise à Cécile malgré la médecine contemporaine et des maternités menées à terme. Renée errant égarée, le mouton noir qui finit sa vie en prison, qui aurait dû être effacée des mémoires et revient nuit après nuit hanter sa descendante. En quoi un roman de poète diffère-t-il de l'objet prêt à consommer, produit de l'industrie du livre ? Il n'y a pas de clin d'oeil. Des adresses, des apartés, des mises en abyme, mais pas un sourire de connivence. Les sobres chapitres de pure prose tiennent sur une page, qu'ouvre une large entrée de paragraphe unique. L'imaginaire documenté comme ne pouvait Flaubert. L'émotion rompt les digues où la psychanalyse ânonne.

À l'opposé, San Abuelo Petite déploie toutes les ressources de la poésie à la faveur d'un bilinguisme dont au sortir du tunnel le train – composé sur des divans dont Cécile s'est peut-être passée – cache un dernier wagon, galicien, renvoyant en miroir à Babel. Il ne siffle pas trois fois mais à trois temps de double page en double page : en italiques de brefs poèmes de quelques vers mais ajourés, souvent deux strophes, parfois espagnols non traduits (mais en fin de livre), nous incitant à l'effort fraternel même si on ne parle pas la langue – à la butée haute de la page de gauche comme une citation en exergue ; au bas de cette même page un poème plus étendu, comme explicatif et n'expliquant rien mais en romaines ; page de droite le récit prosaïque explicitant sans réserve ni rétention. La forme et la formule métaphores du travail accompli.

Vacances chez sa grand-mère. « Au moment de presque partir : penser en espagnol. Dormir en espagnol. Être en espagnol. Ne plus savoir comment dire ses phrases en français. Les penser dans son autre langue puis les traduire […] Je rêve en espagnol ». Ici d'autres morts se profilent, bouche pleine de terre, ceux de la guerre d'Espagne dont son grand-père républicain a dû fuir les exécutions à Cuba aussitôt après l'avoir conçue.

Ses parties de cache-cache avec d'innombrables cousins se recommandant en galicien de hablar castellano,de parler castillan, c'est à dire espagnol. Tels des Bretons francisés aux forceps. « J'ai poussé sans prendre racine. » Une écriture chargée et rechargée, tout en rapiècements.

© Christophe Stolowicki in https://www.sitaudis.fr/Incitations/sans-abuelo-petite-de-cecile-guivarch-1595232959.php



Il serait incomplet l'univers de Cécile Guivarch si je me contentais de ne présenter que ce qui était à l'époque qu'une partie de sa vie, de son monde et paysage mental. Car des paysages autres, à chaque été, avec ses parents / une partie d'elle retrouvait pays et payses, plein de cousins, un pays en elle, La Galice. Et à travers cette région, c'est l'éloge chantée par moment d'une celtitude (d'une terre-d'une attitude qui court dans ses veines, son sang). Et de ce que pour elle est une frontière / Un mélange de vent d'océan dans les branches [...]'est une montagne qui nous monte sur la langue. Elle se fait lourde et puis légère. Coule dans les rivières se déverse dans l'Atlantique sans faire de vagues / C'est ainsi avec Cécile Guivarch, elle dit (la) une frontière avec ce qui la constitue, caractérise, avec ce qu'elle est / le naturel qui la borde, la fonde. Des séquences qu'elle dévoile dans Sans Abuelo Petite avec la même agilité qu'on lui reconnaît entremêlant les Temps et les absences et les présences, abolissant les frontières. de même ce livre paru en 2017 ne reflète sans doute pas son actualité certes mais là n'est pas mon propos, ne souhaitant en fait qu'en rappelant ce titre / donner une petite idée du mobile, de l'entité en équilibre que ses deux parutions m'offrent à entrevoir. A noter que les notes de lectures diverses parfois remarquables, (je pense à celle de Pierre Levis, à celle d'Isabelle Levesque, à celle de Patricia Cottron-Daubigné...) qui ont salué ce titre à sa sortie ont dit l'essentiel de ce qui s'y trouve / aussi y ajouter une note supplémentaire je crois n'apportera rien à ce qui a déjà été dit et magnifiquement redit. La belle préface de Luce Guilbaud rassemble à elle seule ce que chacun j'en suis sûr nous éprouvons à la lire. La citer / « Cécile fait revivre les absents, pleine de tendresse par ces vies labourées par L Histoire. Elle témoigne avec des mots simples comme une visionnaire capable de redonner des battements de coeur à ceux qui n'en n'ont plus[…] » pour ma part j'écrirais / en médium. Cécile Guivarch nous est passerelle, ce corps-passerelle, c'est ainsi que je la vois, que je le sens. Elle assemble, rassemble et si partie manquante il y a, elle l'invente / l'habite avec ce qu'elle en devine, par elle / en elle (de) d'une (l') empreinte laissée... C'est à mon avis ce qui est poignant dans cette vie arquée à ne rien laisser sans voix, sans lien avec un Tout, un grand Tout, constamment à la recherche du chaînon manquant, comme pour cet homme, ce grand-père contraint à se séparer des siens. A ce moment d'elle, elle a 9 ans lorsqu'elle le découvre cela « La rage du silence » / je me demande comment on peut vivre avec une branche en moins dans son arbre / Quelques années plus tard la branche manquante est restituée, (les lecteurs pourront s'en donner une idée en écoutant en écho Atahualpa Yupanqui La rabia del silencio). Probablement aussi porte-elle les traces de divers abandons, déracinements, une mémoire ainsi déchirée par endroit appelant réparation, remaillage par l'écriture, c'est je crois ainsi qu'elle va, qu'elle avance...

Nature hébergeante, elle les accueille les vies présentes et passées, elle écrit une Ligne de Vie. En quête d'origine certainement, même d'une Origine qui l'attendrait devant, la renseignerait sur ce quelle est / cela l'apaise autant que cela la questionne. Lui laisser les dernières lignes / je me suis peut-être tout inventé / m'as-tu imaginée ? Et cette phrase superbe sur l'exil / à défaut d'une terre natale, offrant parfum d'un lieu où : Tu viens de l'abandon / et de la distance / à l'ombre de ton pays / tu reviens parfois. Cécile Guivarch bien que puisant dans sa vie intime, (d'un par le corps, d'un hors le corps) écrit d'un / plus loin, plus grand qu'elle-même / à l'ombre du Soi / elle va libre, elle devient, elle le devient.

Bruno Normand.

© Terreaciel, avril 2020.



Cette note de lecture pour "Sans Abuelo Petite" de Cécile Guivarch dans Recours au poème.

Cécile Guivarch dans nombre de ses recueils creuse la question de la lignée, des transmissions d'une génération à la suivante. Comment existe-t-on dans ce mouvement ? Comment à partir des absences, des silences, des dons aussi se construit-on ? Ces questions sont renforcées par celle de l'exil, qui est un thème très présent dans ce beau livre de poèmes. Car c'est une vraie langue de poète qui porte trace de ce qui vient des temps de l'enfance. Dans « Sans Abuelo Petite » il s'agit d'un grand-père parti d'Espagne pour Cuba, et jamais revenu alors que son épouse était enceinte de la mère de la narratrice, mère qui elle-même vint s'installer en France. Cécile Guivarch empoigne sa douleur, celle de sa mère, de sa grand-mère et réussit à en faire un poème du désir de l'absent quel qu'il soit, nécessaire à la construction de notre identité.

Pour lire la suite de cette note de lecture, signée Patricia Cottron-Daubigne, cliquez sur https://www.recoursaupoeme.fr/cecile-guivarch-sans-abuelo-petite/



On peut parler d'écriture romanesque pour sans abuelo petite. On entre dans des vies réelles : celle de l'auteure, de son grand-père (abuelo en espagnol), de sa mère, de sa grand-mère. On est sans doute dans la poésie (Cécile Guivarch a fondé et co-anime le site Terre à Ciel, consacré à la poésie contemporaine, on est aussi d'une certaine manière dans le roman. Mais d'une manière très originale, qui joue sur plusieurs registres de langue.

Le titre nous plonge d'emblée dans l'univers de Cécile Guivarch, petite fait référence aux choses de l'enfance, c'est « la petite Cécile », évoquée dans un autre ouvrage : La petite qu'ils disaient. Abuelo nous renvoie directement à la langue espagnole, langue maternelle de Cécile Guivarch, le grand-père au thème récurrent chez elle de l'héritage humain, de la filiation, du monde des ancêtres et de leurs vies. Cet abuelo « c'est un grand-père inconnu puisque le grand-père qu'elle a toujours connu n'est pas son grand-père. le vrai c'était un autre, exilé, qui n'est jamais revenu », nous explique Luce Guilbaud dans la préface. Tout un champ de correspondances s'ouvre ainsi avec le reste de son oeuvre.

Le livre se construit à partir de trois zones d'écriture, ayant chacune ses caractéristiques propres :

- sur la page de gauche, en haut, en italique, un texte court, en vers libres, en français ou en espagnol

- sur la page de gauche, en bas, en romain, un texte court en vers libres (ce motif est parfois utilisé aussi dans les pages de droite, notamment dans les dernières pages)

- sur la page de droite, un texte en prose, en romain, occupant à peu près la moitié supérieure de la page

Les blancs jouent un rôle important, comme des aplats de couleur dans un tableau : entre les deux zones de texte des pages de gauche et dans la moitié inférieure des pages de droite. le rendu visuel de cette écriture fragmentaire ainsi que la couverture du livre illustrée par Jérôme Pergolesi, font de ce livre un objet plastique.

Les parties en italiques ont la densité et l'immédiateté des haïkus, tel celui-ci (page 34) :

Tu ne sais pas l'odeur des fleurs de mon jardin

ni la couleur de l'océan d'ici

j'ai poussé sans prendre racine

Il y a une efficacité dans l'expression, entre resserrement et dégagement. L'idée est concentrée à l'intérieur du peu de mots qui la lient, la retiennent, et en même temps quelque chose de puissant se dégage, de l'ordre de la liberté et de l'insaisissable, ainsi l'incipit : Tu es partie avec la malle faite à la hâte/Ne la quitte pas, la main dans la tienne glisse déjà.

Les parties en prose sont peut-être celles qui se démarquent le plus, celles qui passionnent et excitent le plus, de par leur vigueur et leur pouvoir d'évocation. Une scène en particulier revient de manière entêtante, c'est celle du petit-déjeuner, avec de légères variantes d'introduction : J'ai neuf ans. Dix peut-être. Devant le petit-déjeuner. Tartines-Pain-Beurre-Chocolat (page15) ; J'ai neuf ans. Dix peut-être. Devant le petit-déjeuner. C'est comme ça. (page 35) ; J'ai neuf ans et je me demande comment on peut vivre avec une branche en moins dans son arbre. (page 43) ; J'écris ce début depuis mes neuf ans mais il me glissait entre les doigts (page 49) ; Ce matin de mes neuf ans. (page 53). le début est à chaque fois presque identique, puis le corps du texte prend son autonomie, sa spécificité, pour dire quelque chose de neuf (neuf ans !). Ce sont comme ça que les souvenirs arrivent, c'est la réalité de la mémoire qui n'est pas forcément chronologique, une tentative de reconstruction par petits bouts, et par effet de rythme et d'accumulation. Les gestes quotidiens ont une importance particulière, ils deviennent, passés par la mémoire, des rituels. le quotidien devient sacré, un sacré immanent, simple, dépouillé de toute référence transcendante, surtout à travers la nourriture qui est nourriture essentielle : les oeufs sur le plat, le pain, le lait et la confiture. Les jeux participent également de ces rituels.

La langue évoquée, celle d'origine, celle des souvenirs, est la langue orale, marquée entre autres par l'anaphore Elle dit. C'est une passation qui se fait par l'oral, par les gestes et par la parole. Pas d'écrit ici. C'est à Cécile Guivarch que reviendra la tâche d'écrire. C'est elle qui va témoigner par l'écrit, c'est son travail de poète, c'est toute cette réappropriation qu'elle nous donne ici.

© Pierre Lévis in https://www.sitaudis.fr/Parutions/sans-abuelo-petite-de-cecile-guivarch.php



Cécile Guivarch travaille la terre de mémoire : elle laisse ses mots simples la féconder pour transmettre les souvenirs de la lignée. Quelque chose est semé, qu'on laisse devenir, comme la tige de graminée de Jérôme Pergolesi qui court sur la couverture. Alors il faut plonger dans le récit éclaté et lacunaire de l'histoire d'Abuelo, ou plutôt des bribes que la narratrice/poète a pu retrouver ou deviner. Ce récit est celui d'un secret de famille longtemps bien gardé. Cécile Guivarch « chante dans son arbre généalogique », comme le recommande Cocteau en épigraphe. Il s'agit ici de la lignée matrilinéaire et le secret est d'abord celui de la grand-mère espagnole, dont le compagnon la laissa, enceinte, pour fuir l'Espagne de Franco et les « grands cimetières sous la lune » si bien dénoncés par Georges Bernanos, et se réfugier à Cuba. « Abuelo » (« grand-père » en espagnol), c'est le père devenu secret de la mère. « Grand-père », c'est l'homme épousé par la grand-mère, celui qui prenait la main de la narratrice enfant et que la révélation fait tomber de l'arbre généalogique. Quant au héros absent, on ne saura presque rien de lui : homme coupé des siens par un passé composé qui scelle son destin,

« [t]u es parti avec la malle faite à la hâte. »

Déjà, l'adresse, l'appel, pour que le texte soit celui de sa présence restituée.

La suite, au présent, instaure un dialogue avec l'enfant, un monologue plutôt : une voix le cherche avec les mots simples de celle qui prend précaution pour protéger à rebours celui qui est parti : « Les lunettes tombent sur ton nez. Où est ton chapeau ? » Inversées, les relations se tissent autour de ce que l'on suppose, ce que l'on aurait voulu. Les « centaines de lettres » envoyées à la grand-mère, que sont-elles devenues ?

Un secret révélé, ce départ, se double d'interventions en italique, une petite voix murmurée, en haut de page, la langue espagnole s'y glisse naturellement comme on retrouve un refrain d'enfance, la mélodie d'une langue, celle du grand-père qu'on n'a pas oublié. La narratrice imagine les gestes lors du départ (les regrets), elle épouse la conscience de ce passé qu'elle invente grâce à des bribes auxquelles elles donnent une forme. Elles auront visage de poèmes courts, six ou sept vers le plus souvent, précédés de trois autres, en haut à droite, en italique. Oscillation entre les mots, groupes nominaux juxtaposés, et les phrases qui développent l'histoire d'une petite fille qui (sans le savoir) a grandi sans, avec un trou dans son histoire.

Des phrases s'achèvent sans que l'on sache le fin mot. Grand-père, ombre, trop loin, il faut bien supposer puisqu'en s'éloignant la voix qui portait les mots s'est tue. Redevenue enfant, la narratrice se souvient dans sa langue d'enfant des détails du passé :

« J'ai neuf ans. Dix peut-être. Devant le petit-déjeuner.

Tartines-pain-beurre-confiture. Fraise et moi petite. »

Le lexique simple, la juxtaposition nominale, met sur le devant les sensations ou les images fortes qui posent un décor pour la parole : celle-ci vient au quotidien dans les jours de l'enf
Lien : https://www.dessertdelune.be..
Commenter  J’apprécie          20
Sans Abuelo Petite

Très joli livre dont les pages sont construites sur le même modèle, ce qui donne un rythme à la lecture et engendre une attente délicieuse : Un petit texte de 3 lignes, tels un haïkus en haut à gauche en français ou espagnol, un poème en bas à gauche et un texte sur la partie supérieure à droite de la page. L'auteur évoque son enfance, et se rappelle les origines espagnoles de sa mère et de sa grand-mère, son rapport aux langues, la langue française, la langue espagnole parfois mixée par sa grand-mère, le vrai grand-père qu'elle n'a jamais connu car il a choisi de s'expatrier, les choix des adultes... Très sensible, et joyeux malgré la nostalgie qui se dégage.
Commenter  J’apprécie          10
Coups portés

Les familles, les histoires cachées mais pas tout à fait, les intérêts, la dignité à sauvegarder et la bourse plate, une langue drue, crue, qui ne maquille pas, mais qui dans la lancée des passions se bouscule, se heurte, s'entrechoque – un portrait sans fard, jusqu'à la caricature (presque, mais pas tant si on cherche sous le glaçage) de notables de la terre.. et puis le monde nouveau qui vient.

Le verrai bien dit à deux ou trois voix sur une scène.
Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Cécile Guivarch (17)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
78 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}