Nous, « les accompagnants, « les aidants », nous arrivons tous avec au cœur la même souffrance du fardeau et le même déshonneur de la capitulation. Nous pénétrons dans la zone de non-retour, déchirés par l’ambivalence insupportable de désirs contradictoires, être soulagé sans abandonner. La culpabilité nous ronge, la honte frémit à fleur de peau, les larmes nous brouillent la vue. Enfant dénaturé qui ne peut plus assumer son parent. Conjoint démissionnaire. C’est ainsi que nous nous sentons, harassés du chemin parcouru mais animés d’un regain d’énergie qui surgit au dernier moment comme la colombe du magicien sort de son chapeau.