... l'influence des croisades a plutôt été négative ; comme toute propagande, celle des croisades, des excitatoria aux traités plus officiels, s'est efforcée de dénaturer l'image de l'ennemi. A l'accusation d'idolâtre, courante dès la 1re croisade et qui se répète sous diverses formes jusque chez Roger Bacon - on va même jusqu'à dire que les musulmans vénèrent à La Mecque une idole de Vénus ou de Mahomet ! - s'ajoutent celle de l'immoralité et, paradoxalement de religion loaunt et justifiant la violence. (...)
En contribuant à élargir l'horizon géographique et mental de la chrétienté du XIIe siècle, la croisade a préparé elle-même l'une des raisons de son déclin.
540 - [Que sais-je ? n° 157, p. 124]