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Critiques de Cécile Pommereau (59)
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La folie et l'absinthe

Je remercie chaleureusement les éditions Noir d'Absinthe pour l'envoi, en service presse, du recueil de nouvelles La folie et l'absinthe.

Il y a 13 nouvelles, je ne vais pas toutes vous les présenter mais me contenter de vous parler de celles qui m'ont le plus marquées.

Céline Chevet ouvre le bal avec Je plonge, tu plonges, nous plongeons.

Une nouvelle qui nous fait découvrir un effaceur de crimes. J'ai trouvé ça très intéressant, très bien tourné et ce fût une très jolie surprise pour commencer :)

Brune d'Emilie Chevallier Moreux nous présente une jeune femme prénommée Brune. Une nouvelle à la fois sombre et lumineuse, où folie et réalité se côtoient. J'ai été touchée par le personnage de Brune et j'ai apprécie l'écriture de l'auteure.

Les illusions de Cyprien Eisenberg de Geoffrey Legrand met à l'honneur Cyprien.. et ses illusions dues à l'absinthe. Cela m'a beaucoup plu.

La fée du réservoir de Dorian Lake, est une de mes nouvelles préférées. Cette fée est surprenante, attachante. L'absinthe et la folie sont très présentes dans cette nouvelle, que j'ai adoré.

L'absente de Sarah Buschmann traite de façon très surprenante de la folie. C'est à la fois classique et original de part les idées, et c'est très bien écrit. Là encore, j'ai passé un bon moment de lecture :)

Dans Manuel d'anthropologie botanique d'Audrey Salles, l'auteure nous présente... une plante (l'absinthe) qui pousse à l'intérieur d'une femme. J'ai trouvé ça vraiment excellent. Il y a énormément de bonnes idées dans cette nouvelle, qui m'a captivé.

La dernière nouvelle qui m'a beaucoup plu est Elizabeth de Cécile Pommereau. Nous découvrons une fée verte qui en fait voir de toutes les couleurs à Laurent...

La folie et l'absinthe est un très bon recueil de nouvelles avec un thème très original. Cela change des recueils traitant de la mer, de l'été, d'une région en particulier.

J'ai apprécié que la folie et l'absinthe, cette boisson si mystérieuse, soit au cœur des écrits de ces auteurs inconnus mais qui écrivent sacrément bien. Il y a beaucoup de poésie, de folie, de magie aussi dans ce recueil.

Et j'ai eu un coup de cœur pour la couverture, que je trouve magnifique.

Je suis vraiment très contente de ma lecture, et je mets un très joli quatre étoiles et demie à La folie et l'absinthe.
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La folie et l'absinthe

La nouvelle c’est compliqué. Il faut être bref mais pas trop implicite, garder du souffle, et monter, monter en pression jusqu’à la chute. La nouvelle supporte mal le délayage, à mon sens. Et ça marche ici. L’ensemble est d’une grande qualité. Chaque texte aborde de manière très personnelle les deux thèmes de la folie et de l’Absinthe sans que l’on sente un quelconque exercice imposé.



Un coup de foudre et deux coups de cœur pour moi : “Je plonge, tu plonges, nous plongeons” de Céline Chevet qui ouvre la danse. Histoire d’un effaceur de crimes et de tentations délictueuses. Je suis restée absolument scotchée par cette plume sûre et nerveuse, par sa capacité à créer un monde en deux ou trois traits secs et précis, par cette imagination débridée.



“Le monde est noir. Les pieds plantés dans une flaque d’eau trouble, je regarde le souvenirs de l’homme défiler en miroir. J’y vois la prison dans laquelle il a croupi toutes ces années, je sens dans ma gorge les palets lyophilisés qu’il se glissait dans l’œsophage, le craquement de sa mâchoire résonne dans le néant. Une bouche se dessine, mâche, crache ; les dents se tendent vers moi comme des serpents prêts à mordre.”



Et puis aussi “Les diables noirs” de Patrice Quélard, sur un bataillon d’infanterie légère pendant la première guerre mondiale. Et “Manuel d’anthropologie botanique” d’Audrey Salles à propos d’une femme qui abrite un plant d’absinthe dans son ventre. Parce que la guerre tenait toute sa place dans un recueil sur la folie pour le premier et que la narration est impeccable. Et pour la douce et douloureuse fantaisie de la seconde qui croque si justement les aberrations de la nature humaine.



Je ne peux pas parler de tout ici, même si j’en ai vraiment envie. Tout ça est vraiment très réussi ! D’une grande qualité littéraire et qui augure vraiment d’un bel avenir pour cette jeune maison.



Merci aux auteurs, merci à Dorian Lake, auteur de la tout à fait déjantée “Fée du réservoir”, et éditeur de ce recueil, de m’avoir permis d’en parler ici.
Lien : https://chikitalit.com/la-fo..
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La folie et l'absinthe

J’aime les anthologies parce qu’elles permettent d’explorer une thématique sous plusieurs angles. L’unité de ce recueil vient de la diversité des styles, des plumes, de la taille des textes, et de la manière dont les écrivains se sont emparés du sujet.



Fantastique, réalisme, SF. Interludes et textes plus longs. La variété réside également dans le traitement de l’absinthe. On retrouve son pouvoir addictif, son côté romantique chez les poètes du XIXème siècle; sa personnification en petite fée verte, aussi. Mais j’ai aimé ses diverses représentations : elle n’est pas que boisson, elle est aussi pastille, médicament, pilule, ou encore plante parasite dans son ensemble.



La mise en scène des textes concourt également à unifier le recueil. Chacun est à la bonne place, relié aux autres d’une certaine façon, ce qui permet un dialogue entre les nouvelles. La dernière nouvelle clôt particulièrement bien le recueil, comme la scène finale d’un dernier acte. Les interludes sont comme des entractes, redonnant au lecteur du souffle après les émotions ressenties et s’apprêter à replonger dans la folie verte. Ils entretiennent également l’intérêt et la curiosité.



Mais à mon sens, La folie et l’absinthe manque de force dans certains textes; de folie, même. Plusieurs semaines après la lecture, j’ai déjà oublié quelques textes, pas très marquants dans la durée. Je m’attendais à quelque chose qui perde beaucoup plus les pédales, qui explose davantage, qui s’enfonce plus fortement dans le vice et le non retour possible. Tous les textes n'avaient pas la même force, certains m'ont semblé un peu en-dessous.



Mais j’ai eu plaisir à retrouver des autrices que j’apprécie beaucoup, notamment Morgane Stankiewiez et Sarah Bushmann. J’ai aussi beaucoup aimé la nouvelle d’Audrey Salles.



Sur le blog, retour en détail sur chacune des nouvelles du recueil.


Lien : https://zoeprendlaplume.fr/n..
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La folie et l'absinthe

Une pépite originale à lire !!!



Je suis tombée sur une pépite, avec ce livre. D'habitude, je ne lis pas de recueils de nouvelles, les romans ayant ma préférence. Je me suis pourtant laissée tenter par le sujet de ce recueil : l'absinthe, breuvage mystérieux qui a la faculté de rendre fou et dont abusaient les artistes du XIXème siècle.



Je n'ai vraiment pas été déçue.



D'abord, les nouvelles sont toutes très bien écrites, et de plus dans un style différent : la facilité de lecture m'a plu et j'ai trouvé ce mixage de styles vraiment original.

Ensuite, les histoires : elles s'inscrivent résolument dans le genre du fantastique. Elles tournent toutes autour de l'âme humaine, qu'elles sondent à la recherche de ses vices. Autant le dire tout de suite, elles se terminent mal !

Bien que j'en eusse aimé certaines plus que d'autres, elles m'ont toutes, sans exception, accrochée dès les premiers paragraphes !



J'ai particulièrement aimée la nouvelle "Juste au cas où ", écrite comme un conte pour enfants, qui raconte, à travers les souvenirs d'enfance d'un grand-père, la recette de fabrication de l'absinthe et l'origine du nom "La fée verte" ; une recette horrible, fruit du ruissellement de la fonte des neiges au travers des cadavres d enfants assassinés.



Le fonds du recueil est bien documenté, les recherches sont sérieuses, et je subodore que l'auteur / certains des auteurs ont dû expérimenter eux-même le breuvage pour sortir des histoires aussi originales !



L'ensemble reste cohérent, vraiment agréable à lire, accrocheur, pertinent et sulfureux à souhait. Un vrai parti-pris qui tient la route ! L'ambition d'une anthologie sur ce thème de l'absinthe est pour moi validée. Ce livre est donc une réussite et mérite d'être connu.



Merci à Noir Absinthe pour ce beau recueil.
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La folie et l'absinthe

Ce recueil de 13 nouvelles entraînera le lecteur dans une folie parfaitement maîtrisée. La fée verte, surnom qui sera donné à cet Absinthe si particulier, sera l'élément central de nos courtes histoires.



Nous allons y découvrir des hommes et des femmes prêts à tout pour goûter à cette fée verte, volontairement ou non, elle attire et attise un feu ardent dans les entrailles de ses proies.



Accrochez-vous bien, car une fois plongé dans ce recueil, vous n'en sortirez pas indemne ! Chaque histoire nous entraîne dans un lieu et un monde différent, peuplée de personnages que la folie guette depuis un coin sombre de leur esprit. Depuis bien longtemps, l'absinthe est réputée pour rendre folle, utilisée par de nombreux artistes au fil des années, l'absinthe est devenue source de curiosité. Entre mythes et réalités, il n'y a qu'un pas à franchir.



Nous aurons la surprise d'y découvrir tout un panel de caractère et de personnages très variés, qui, séduite par cette délicieuse et attrayante fée verte, seront prêt à commettre tout et n'importe quoi du moment qu'ils peuvent ne serait-ce que l'effleurer un bref instant.



Ce recueil de nouvelles joue sur le mythe de la folie lié à l'Absinthe, par différents moyens et différentes formes, nous plongeons dans l'univers torturé de plusieurs protagonistes qui nous livrerons progressivement le commencement de leur folie .. son développement .. et enfin sa fin, si toutefois, il devait y en avoir une .

Le travail dont on fait les auteurs sur la psychologie des personnages est tout simplement fantastique, rien n'est survolé, tout est disséqué pour nous montrer les différents types de folie dans laquelle l'être humain peut plonger.



De mon côté, je n'ai pas aimé toutes les histoires, une question de goût tout simplement, mais il est clairement évident que certaines histoires séduiront ou non le lecteur. Après tout, nous sommes nous aussi capable d'effleurer cette folie, et nous y réagiront chacun à notre façon, alors, comment pensez-vous réagir ? La fée verte saura t'elle vous séduire ?
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Prométhée

Un thriller romantique : il n'y avait que Noir d'Absinthe pour me faire apprécier ma lecture. Car je n'aime ni les thrillers, ni les romances !

J'ai reçu ce roman en service de presse, et très honnêtement, c'est la maison et la couverture qui m'ont convaincue. La couverture est signée Emilie Léger, je la trouve magnifique, j'aime beaucoup ce que fait cette illustratrice.



Nous sommes à Paris, de nos jours. un tueur en série sévit dans les rues de Paris. Il laisse derrière lui des cadavres attachés, avec le foie en moins. les victimes n'ont aucun lien apparent...

Camille, vice-procureure et Alice, flic mariée à mon métier... vont enquêter. Se rapprocher du tueur, et se rapprocher toutes les deux.



Un thriller donc : je n'aime pas ce type de récit, trop flippant pour moi. Je n'aime pas le suspense, et encore moins les sueurs froides dans le dos. Et ça tombe fort bien car il n'y a pas ça ici. Le roman est court, très rapide, il m'a manqué une ambiance un peu typique pour me sentir dans le genre. Et je n'ai pas eu le temps d'avoir peur. Parfois, l'enquête m'a paru survolée. Moi, ça me va bien; en revanche, pour des amateurs du genre, ça risque d'être frustrant.



Mais ce thriller a du sens, car il est lié à la romance. Sans lui, la romance ne marcherait pas. Elle serait trop banale. Les deux femmes exercent des pas de danse dans ce roman; elles se tournent autour, se repoussent, s'attirent, se toisent... j'aime beaucoup ça. Leur caractère et leur force m'ont donné une patate d'enfer, et j'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue interne, qui permet de bien s'immiscer dans leurs pensées les plus intimes, sans filtre.



J'ai lu ce petit roman en une journée, et ça m'a plu. J'ai aimé cette balade hors de mes sentiers battus. Pas un roman inoubliable à mon sens mais un roman bien rythmé, qui fonctionne bien, et qui propose quelque chose de rafraîchissant très sympathique.
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La folie et l'absinthe

Cette chronique ne sera pas aussi longue que d’ordinaire, étant donné que nous ne pouvons pas développer un avis construit pour treize nouvelles différentes au risque de vous perdre.



Soyez toutefois certains qu’en plongeant dans cette anthologie, vous caresserez du bout des doigts les aspérités de l’être humain, révélées pour la plupart par ce breuvage émeraude, tantôt amer, tantôt sucré. Cet alcool qui a fait parler de lui et construit une réputation auprès des artistes. L’absinthe rend-elle fou ? Ou est-ce l’inspiration qu’on lui jalouse au point de la dénigrer ?





Vous rencontrerez treize univers différents, allant de la dystopie, de l’anticipation, à l’horreur et au fantastique. Vous déambulerez dans les couloirs d’un hôpital déroutant, rencontrerez une jeune femme qui ouvre la bouche au soleil, un lieutenant de la gendarmerie prévôtale durant la Première Guerre mondiale, un étrange bonhomme qui se penche devant un réservoir, un pauvre bougre en quête d’une nouvelle vie, une jeune paysanne à la beauté nymphale se plaisant à danser sur la rive… Vous voyagerez à bord d’un étrange vaisseau et dans les tréfonds de l’âme humaine. Vous voguerez entre passé, futur, le possible et l’impossible.



Une série de textes diversifiés aux plumes tout aussi hétéroclites qui titillera la sensibilité de chacun. Amoureux de l’Imaginaire et du décorticage des nuances ronronnant en chacun de nous, vous trouverez forcément votre compte : bien évidemment, toutes les nouvelles sont susceptibles de ne pas être à votre goût, mais toutes ont le potentiel d’être l’élue de votre cœur.





Il suffit d’un personnage plus qu’un autre, d’une intrigue qui vous parle davantage, d’un thème supplémentaire qui titille votre imaginaire, une fin qui constitue l’apothéose de ce que vous attendiez, comme vous surprendre assez pour marquer votre esprit.



Les auteurs et autrices de cette anthologie ont l’air d’affectionner ce sursaut de stupeur final, terminant par un irrémédiable « Oh. » Mais ils peuvent aussi apprécier de ne pas donner de conclusion, justement. De vous laisser là, pantelants, les neurones cogitant sur ce que vous venez de lire… ils entrouvrent une porte derrière laquelle vous trouverez ce que votre propre imagination est capable de produire pour poser le dernier point. Une fin heureuse ? Ou, au contraire, une chute toujours plus vertigineuse ?





Imagination, il y en a. Les auteurs ont su redoubler d’inventivité pour concocter ce breuvage littéraire. L’originalité, la pierre angulaire de Noir d’Absinthe, s’assied une nouvelle fois sur son trône.



Nous sommes suspendus au fil conducteur de tous ces récits : la Fée Verte. Personnifiée, réelle, imaginaire, un fond de verre ou la bouteille pleine, c’est elle qui nous dirige dans les couloirs qu’elle a creusés pour nous, muse de ce collectif d’écrivains talentueux.





À cela s’ajoute une direction soignée, un choix subtil dans l’enchainement des nouvelles. Un mot, une phrase, un thème qui fait écho à l’autre. Le rythme aussi, fond comme forme.



On tombe, on remonte, on respire, on suffoque, on ahane, on s’apaise.



Dans notre rétine, les couleurs changent dès que nous passons le portail d’un nouvel univers, d’une nouvelle histoire, mais un seul éclat reste : l’émeraude.



Les treize auteurs vous proposent un verre.



Bois, et ils te diront quelle folie tu es.
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La folie et l'absinthe

D'habitude, les recueils de nouvelles ne sont pas mon genre de lecture. J'étais néanmoins curieuse de les découvrir, le thème central étant original.



Il y a plusieurs nouvelles que j'ai adoré, je pense notamment à celle écrite par Morgane Stankiewiez et Audrey Salles qui sont vraiment sorties du lot pour moi. Les autres sont bien aussi, certaines m'ont beaucoup plu, d'autres m'ont moins marqué.



C'était une lecture intéressante.
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La folie et l'absinthe

Ce recueil est une très bonne surprise. En effet, dans les anthologies à multiples plumes, on trouve souvent un ou plusieurs textes de moindre qualité (voire, parfois, médiocres). Ce n'est pas le cas ici : tous les textes sont d'un très bon niveau littéraire, aucun ne fait figure de parent pauvre. Qu'ils soient courts ou longs, aucun n'a à rougir, du premier au dernier.

Bien sûr, en fonction des goûts de chacun, on accroche ou pas au thème ou à l'écriture. Pour ma part, je les ai tous lus, sans en sauter un seul, comme cela m'arrive trop fréquemment dans les recueils.

J'ai retrouvé des plumes connues (Patrice Quélard, Cécile Pommereau, Sarah Buschmann), j'en ai découvert de nouvelles. Une chose est sûre, toutes m'ont donné envie de lire plus de chaque auteur !

Le thème qui donne son titre à l'anthologie est décliné de multiples manières, de la dystopie à l'historique, en passant par le fantastique, le poétique, l'anticipation, le steampunk, le burlesque... Dans certains textes, les catégories se mêlent et s'emmêlent avec brio, pour le plus grand bonheur des lecteurs. La folie de la fée verte nous entraîne dans des univers très différents les uns des autres et pourtant complémentaires. Elle circule du passé (excellentissime Les diables noirs), à des présents étonnants ou des futurs improbables, se jouant chaque fois des risibles humains.

C'est brillant, enivrant, une plongée dans l'onirisme dément de cette absinthe tant décriée. Et on en redemande ! J'ai refermé le recueil à regret.

Je connaissais déjà la maison Noir d'Absinthe, l'excellence de ses publications et sa ligne éditoriale exigeante, grâce à quelques titres en ma possession. Avec La folie et l'absinthe, elle prouve, si besoin était, qu'elle n'a rien à envier aux "grandes" maisons d'édition.
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Immortel Ad Vitam

Je découvre Cécile Pommereau avec ce roman aux genres multiples. Il y a une dose de fantastique se mêlant intimement avec la réalité, une dose de polar et un soupçon de romance et d'humour, tous ces ingrédients se mélangent et donnent une lecture attrayante et addictive. La plume de l'auteure concise, précise, incisive ne laisse pas de répit, je me suis retrouvée happée dès le début, il commence fort et le rythme est maintenu tout le long du roman.

J'apprécie la façon dont Cécile Pommereau a construit cette histoire, elle donne la parole à ses deux protagonistes, on alterne donc entre des chapitres raconté par Fred et d'autres par Jean. Tout est à la première personne du singulier, je me suis mise ainsi dans la peau de chaque personnage facilement. Un point fort pour moi est que l'auteure a su s'adapter à chacun des personnages et de changer de ton ou de vocabulaire selon que c'était Fred, jeune homme, ou Jean, plus âgé et proche de la retraite.



Pour parler du contenu, on fait donc la connaissance de Fred, un pompier qui va secourir une personne et recevoir une décharge électrique en lui tenant le bras. Un geste indépendant de sa volonté va créer un accident pour lequel il sera mis en cause et mis en prison. À sa sortie, il a le moral plus bas que terre et cherche à se suicider, et là, il découvre qu'il se réveille, qu'il ne meurt pas... Jean, quant à lui, est policier et va tomber des nues le jour où le mort d'une scène de crime disparaît. Ces deux personnes vont se rencontrer fortuitement, et va ainsi commencer pour eux une quête sur l'origine du phénomène d'immortalité, comment cela se passe. Ils vont essayer de remonter jusqu'au premier homme ayant connu la même chose que Fred et Jean.

Ils forment un duo impayable, la jeunesse de Fred va faire beaucoup de bien à Jean, et inversement, la sagesse de Jean va aider Fred. D'autres personnages viennent se greffer sur ce duo, tous très bien travaillés par l'auteure. Celle-ci fait passer de beaux messages à travers ce roman, sur l'amitié, la vie et la mort, le vieillissement, la perte d'un être cher, et ce que l'immortalité peut avoir comme côtés positifs et négatifs aussi.



J'ai passé un très bon moment de lecture, je n'ai pas vu passer le temps, une fois plongée dedans, difficile de décrocher de l'histoire. Le côté surnaturel et fantastique de l'immortalité est mélangé avec brio à la réalité de la vie. Le final est bien amené et peut paraître surprenant, je ne m'attendais pas à cela, c'est une fin ouverte, à chacun de nous de s'imaginer ce qu'il va pouvoir suivre. Cela peut déranger, mais moi j'aime bien avoir le choix de ce que deviennent les héros.

D'ailleurs, Cécile Pommereau nous conseille de lire une nouvelle courte et gratuite téléchargeable sur le site de la maison d'édition, Les larmes de Cernunnos donnent des explication sur certains faits se passant dans le roman, c'est une nouvelle de pure fantaisie, pleine de magie et j'ai trouvé qu'elle apportait certains éclaircissements sur le final.



Je ne peux que vous recommander la lecture de ce roman, je suis contente d'avoir découvert Cécile Pommereau, sa plume et sa façon de raconter, je vais la suivre de près pour ne pas rater ses prochains écrits. Même si vous n'aimez pas le genre du fantastique, vous pouvez lire ce roman, la fantaisie est minutieusement dosée et parfaitement mélangée à la réalité. Moi j'aime beaucoup !


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Immortel Ad Vitam

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui m’a fait passer un excellent moment et que j’ai lu presque d’une traite. Le style est très bon, les mots sont bien choisis. Les dialogues sont écrits avec soin et talent, bien sentis, ce qui est loin d’être évident.



Au niveau des personnages, j’ai accroché au duo (trio même), très bien caractérisé, et j’ai suivi leurs réflexions et leurs interventions avec intérêt. Les personnages secondaires aussi sont bien gérés, des flics collègues de Jean jusqu’aux intervenants plus anecdotiques.



L’humour noir fait mouche et m’a fait rire à plusieurs reprises. Attention toutefois, si le roman paraît cynique au premier abord, cela s’étiole en avançant dans le récit. Je déconseillerais donc aux amateurs de glauque et de malsain, ou même simplement de noir désespéré, qui ne trouveront pas ici ce qu’ils recherchent. Si vous aimez la nuance en revanche, voire la rédemption, le texte vous parlera davantage.



Il y a quelques soucis de structure et des petites facilités scénaristiques, pas suffisantes pour entacher le plaisir de lecture cependant et qui disparaîtront certainement dans les prochains romans de Cécile.



Pour conclure, il s’agit d’un bon premier roman, perfectible, mais réussi. Je suivrai l’autrice de près et attends de découvrir ses prochains textes avec impatience.

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Immortel Ad Vitam

Que dire de cette lecture si ce n’est qu’elle est intéressante, bizarre et en même temps prenante.

J’ai fait la connaissance en parallèle de Fred, l’immortel, le poisseux et de Jean, le flic proche de la retraite, opiniâtre et bougon.

Tout débute lorsque Fred, pompier de son état va sur une intervention et finit par étrangler le motard qu’il tentait de sauver. Résultat : 7 ans de prison et une vie qui part aux oubliettes. A sa sortie ce n’est pas folichon et ça ne va pas s’arranger ce fameux soir, quand, au détour d’une ruelle, il se fait descendre par un mafieux à la petite semelle.

Pour Jean, c’est une enquête comme les autres sur un homicide. Dans cette ruelle, deux morts. Du moins si l’on en croit les caméras de surveillance deux types se sont fait descendre. Par contre sur place c’est autre chose puisque seul un cadavre est à poste.

Alors quand, en plus, il recroise son mort au détour d’un chemin ça commence à le titiller sec de trouver les réponses. Mais il s’attend à tout sauf à ce qu’il va découvrir.

Ce roman sur la vie éternelle, ce qu’elle apporte de bénédiction ou malédiction à celui qui la reçoit et les questions sur son origine que vont se poser les protagonistes est surprenant. Je ne peux pas dire que j’ai été subjuguée de bout en bout, pourtant j’ai apprécié suivre ses pages pour en apprendre petit à petit plus sur les origines de tout.

Les personnages sont un peu cabossés, malgré leurs différences d’âge un peu similaires aussi et le duo qu’ils forment va s’avérer vraiment touchant.

J’ai laissé les pages se tourner, mes yeux suivre les lignes et l’auteur avancer dans son cheminement jusqu’au final sans forcément éprouver des émotions énormes mais pourtant je ne dirai sûrement pas que je m’y suis ennuyée. C’est le genre de lecture qui rend l’écriture d’une chronique difficile car ce n’est ni un coup de cœur ni une déception. Il est bon, bien écrit, la plume est fluide et sans heurts. L’auteure nous amène à suivre son récit facilement sans nous perdre et avec même quelques pointes d’impatience. La conclusion est surprenante c’est ce qui fera en sorte juste à la fin de sortir le lecteur de son cocon de lecture et de le secouer un peu. Qu’aurions-nous fait, nous ?

En bref, une bien bonne lecture qui mérite le détour et apporte le sourire et la réflexion.

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Kévin

J'ai apprécié cette lecture dynamique et pleine d'humour, même si j'avoue ne pas trop savoir s'il faut la classer en jeunesse ou en adulte.

Les pages défilent toutes seules, et on se laisse emporter par les aventures loufoques de Matthieu, personnage au premier abord pas très sympathique, et Kevin, ado fantôme qui hante l'appartement de Matthieu.

Lorsque la mort de Jenny, star dont Kevin était fan, est annoncée, voici notre fantôme bien décidé à réaliser les dernières volontés de celle-ci. Il finit par convaincre Matthieu de se lancer dans l'aventure, et ils partent voler les cendres de Jenny pour les répandre dans les différents lieux qu'elle a aimés.

D'autres personnages s'ajoutent à l'histoire, rendant l'intrigue plus complexe, et l'aventure permet de mieux comprendre chacun d'eux, ses attentes, ses déceptions...

Le roman me laisse un bon souvenir, de l'humour et un rythme rapide, mais manquant peut-être un peu de profondeur même si des sujets plus sérieux sont abordés.

A lire pour avoir le sourire et passer un bon moment !



Pour grands ados et adultes.
Lien : http://abrrracadabra.canalbl..
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Kévin

Pas de frissons dans cette histoire de fantômes mais de l'humour et quelques émotions. Ce roman tient plus du livre de plage, mais du livre de plage réussi : un sujet léger, un phrasé sans prise de tête, des chapitres courts et du drôle un peu partout.



Je recommande.



Merci à Babelio et aux éditions Noir Absinthe pour m'avoir offert ce livre lors des Masses Critiques de mars 2023.
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La folie et l'absinthe

Lu pendant le Pumpkin Autumn Challenge, j'ai beaucoup apprécié les multiples univers proposés par ce recueil et la manière dont leur thème principal, folie et absinthe, est traité de manière créative et différente. Voici donc 13 nouvelles au goût de la fée verte, par 13 auteurs qui vous emporteront des confins de l'espace à des univers d'anticipation, de contes gothiques à des événements farfelus se déroulant à notre époque. Une jolie manière de découvrir la plume de plusieurs auteurs des éditions Noir d'Absinthe…



Mon avis général sur le recueil

Tout d'abord, je remercie les éditions Noir d'Absinthe pour ce service presse un peu tardif concernant mon Pumpkin Autumn Challenge bien avancé.



Mon choix s'est porté sur ce recueil car au vu du titre, je pensais y trouver des nouvelles steampunk. En effet, la figure de la fée verte et de l'absinthe sont assez présents dans les récits steampunk et surtout dans les costumes de la communauté. Au final, je n'ai trouvé qu'une nouvelle qui s'approchait de l'esthétique steampunk, mais j'ai quand même bien apprécié la lecture de ce recueil dans son ensemble pour plusieurs raisons.



Tout d'abord, comme indiqué en introduction, le thème du recueil a beau être identique pour toutes les nouvelles, il est traité vraiment différemment par les auteurs. Cela donne une multitude d'univers différents très intéressants, mais aussi des récits au style complètement uniques qui varient d'une lecture à une autre.



Le recueil comprend 13 nouvelles de 13 auteurs différents : Céline Chevet, Wilfried Renaut, Émilie Chevallier Moreux, Geoffrey Legrand, Amaryan, Dorian Lake, Arthur-Coriolan Wilmotte, Sarah Buschmann, Patrice Quélard, Audrey Salles, Roland Voegele, Cécile Pommereau, Gillian Brousse. Si j'en connais certains, comme Céline Chevet, j'ai découvert totalement les autres avec une prédilection pour Cécile Pommereau et Dorian Lake (alias Morgane Stankiewiez).



Lire un recueil de nouvelles, c'est donc un bon moyen pour moi de découvrir en format court plusieurs auteurs vers lesquels je n'irais pas forcément au premier abord, par méconnaissance ou manque de publicité. Ici, pas de tromperie sur la marchandise : si tu as apprécié la nouvelle ou le style, cela te donne envie d'aller plus loin. Cela tombe bien : La plupart sont édités chez Noir d'Absinthe !



D'une manière générale, le recueil est bien équilibré au niveau des histoires et assez cohérent. On y trouve des nouvelles très courtes de 3 pages maximum à des plus longues d'environ 12 pages. Idéal pour varier le rythme de lecture, ou si l'on souhaite sauter des nouvelles pour y revenir après.



Mon avis sur chaque nouvelle

JE PLONGE, TU PLONGES, NOUS PLONGEONS, CÉLINE CHEVET

Résumé : Dans un futur pas si éloigné, on réhabilite les criminels dans la société grâce à une procédure d'effacement de leurs souvenirs, au nom du droit à une seconde chance. Ce qui les a poussé à tuer, quand ils ont tué, qui et comment : tout est effacé grâce à une drogue appelée Absinthe et à des techniciens, les plongeurs, qui se connectent physiquement aux criminels pour substituer les souvenirs. Notre héros est un plongeur, rongé par la drogue de l'absinthe, ne vivant que pour ces plongées cauchemardesques dans la tête des meurtriers. Sa rencontre avec un nouveau patient va changer la donne. Léon Gers dit semble avoir tué sa petite-amie par accident. Mais était-ce vraiment un accident ?



Mon avis : Un univers bien glauque avec un personnage principal un peu paumé et aux allures de junkie sans avenir, voilà ce qui nous est proposé dans cette nouvelle. Entre les descriptions des meurtres des tueurs en série, et les différentes plongées du héros pour lequel tout s'embrouille au fur et à mesure, on frissonne de dégoût…et on en redemande ! Céline Chevet a réussit à construire un univers cohérent et ultra-intéressant avec des questions éthiques et sociétales particulièrement justes. J'aurais bien aimé aller plus loin dans l'histoire malgré une fin sans équivoque, car il y a là un terreau pour un roman complet. Une nouvelle d'anticipation aux allures d'un épisode de Black Mirror qui ravira les fans d'horreur et les enquêteurs hors pair.



JUSTE AU CAS OÙ, WILFRIED RENAUT

Résumé : République Tchèque, le petit Stépan a fait un cauchemar et a du mal à se rendormir. Il a rêvé qu'on lui mordait l'orteil dans son sommeil et a peur de rester seul dans le noir. Son grand-père décide de lui raconter une histoire qui a eu lieu à Prague il y a longtemps. L'histoire d'un jeune orphelin sans domicile qui avait intégré une école privée assez riche en faisant de menus travaux pour le directeur. Mais ses camarades fils de riches ne cessaient de le tourmenter et de détruire les endroits où il se réfugiait pour dormir. Quand l'hiver vint, le garçon se réfugia alors dans le cimetière….



Mon avis : Cette nouvelle se présente comme un conte tchèque très gothique avec quelques mots (tchèques ?) pour se mettre dans l'ambiance. Elle explique l'origine de l'absinthe en République Tchèque à sa manière, sur fond de harcèlement scolaire. L'ambiance est assez sombre et l'on visite en même temps la ville de Prague au début du siècle, qui n'est pas vraiment reluisante. J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère bien sombre et sordide ainsi que les deux rebondissements associés à chaque récit : ce qui arrive au garçon dans le conte, et ce qui arrive à Stepan et son grand-père une fois l'histoire terminée. Une histoire pour dormir qui vous fera faire de beaux cauchemars…



BRUNE, EMILIE CHEVALLIER MOREUX

Résumé : Brune est une jeune fille libre et insouciante qui aime se promener nue dans la brume tôt le matin quand tous sont endormis. Tous ? Pas sûr. le Faune Lidoire a surpris la jeune fille et ne rêve que de la posséder, mais sans son consentement…



Mon avis : Une histoire ayant lieu dans un univers médiéval fantastique avec un faune fier de son forfait et une jeune fille brisée par un viol. Ici l'absinthe jouera un rôle salvateur et tragique dans une ambiance douce-amère et mélancolique. La plume de Emilie Chevallier Moreux est empreinte d'une délicate poésie malgré le sujet assez grave qu'elle évoque. Bien que très courte, cette nouvelle ne vous laissera pas indifférente.



LES ILLUSIONS DE CYPRIEN EISENBERG, GEOFFREY LEGRAND

Résumé : Cyprien est le cadet d'un grand et riche industriel dans un univers situé au début d'un XXème siècle uchronique. Relégué au rang de paria par son père qui lui reproche la mort de sa mère en couches, il ne vit que pour espérer un jour se faire aimer de son parternel. Mais malgré ses efforts, c'est toujours Ferdinand son frère ainé qui remporte les lauriers. Un jour de beuverie avec son ami débauché Ignace, il goûte à l'absinthe. La folie s'empare alors de lui et les digues de sa frustration se déversent emportant tout sur son passage…



Mon avis : Une industrie qui fonctionne grâce à l'exploitation des créatures magiques, une absinthe à la poudre de fée qui rend fou… Geoffrey a su en quelques pages créer un univers et surtout un personnage principal frustré par manque de reconnaissance et d'amour qui craque sous la pression et l'assistance d'une substance assez dangereuse. Pourtant, une citation d'Oscar Wilde en début de nouvelle mettait bien en garde le lecteur ! le message est clair : in vino veritas, ou plutôt la vérité est dans l'absinthe, comme si la folie était une forme de clarté d'esprit. Elle ferait ressortir nos désirs les plus secrets, les plus sordides et nous montrerait la réalité telle qu'elle est. Une nouvelle à la limite d'un univers steampunk qui exploite les failles de l'humain.



FANTÔMES DE GLACE, AMARYAN

Résumé : Espace, un empathe est envoyé sur la planète Encelade pour réaliser un premier contact avec les possibles formes de vie présentes sur place. le contact est effrayant, puissant, un puit sans fond… mais était-il réel ?



Mon avis : J'avais laissé cette nouvelle pour la lire à la fin, car je ne suis pas très fan de Science-Fiction au sens premier du terme. Et pourtant, Amaryan a su me captiver et me glacer d'effroi. Ici, l'absinthe est sous forme de bulles vertes calmantes que l'empathe prend régulièrement pour stabiliser ses émotions et réaliser une meilleure connexion possible. Mais en aurait-il trop pris ? le contact a-t-il vraiment eu lieu ? L'univers tel que le décrit Amaryan est assez intéressant avec ces êtres formés uniquement dans le but de prendre contact avec des entités sur des planètes à explorer. le contact avec la vie que l'on devine est oppressant, effrayant. On vit la descente aux enfers de l'empathe avec lui sans pouvoir se débattre. C'est un grand constraste avec le début de la nouvelle où l'empathe se prépare en toute quiétude à la descente sur la planète. Une nouvelle qui interroge nos perceptions et une possible vie ailleurs que sur Terre.



LA FÉE DU RÉSERVOIR, DORIAN LAKE (ALIAS MORGANE STANKIEWIEZ)

Résumé : Germain a tendance à tuer les gens. Bon, il ne le fait pas exprès, c'est juste qu'il ne se contrôle pas quand il est en colère. Là, il est engoncé dans une camisole de force dans un fourgon blindé, direction la prison ou l'asile, façon Seigneur des Agneaux. Sauf qu'une petite voix venant du réservoir du véhicule est prête à l'aider. C'est celle de la fée du réservoir. Après tout, Germain n'a rien à perdre. Et qui sait ? Peut-être que la fée est bien roulée…



Mon avis : J'ai adoré cette nouvelle pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle se situe dans une sorte de Paris Steampunk où l'énergie qui alimente la ville provient des fées vertes, créatures magiques enfermées dans des réservoirs, réverbères, usines, pour profiter de leurs pouvoirs magiques. Ensuite, elle propose une galerie de personnages assez formidables : le héros est un voyou appâté par l'argent et les jolies filles qui ne recule devant rien pour mener à bien ses ambitions, malgré une intelligence réduite. Absinthia la fée du réservoir est aussi retorse que jolie. Melchior, le roi de l'industrie et l'emprisonneur de fées est aussi important que ridicule physiquement. Et les poètes, privés de leur muse d'inspiration et n'écrivant plus que des documents utilitaires deviennent de parfaits terroristes pour récupérer leur fée verte. Bref, tout est réuni pour une fronde de libération des fées menée par notre ami Germain. La chute est tout aussi mémorable que l'ensemble de cette histoire. L'ambiance rappelle un peu le Paris des Merveilles de Pierre Pevel, mais en plus voyou et plus canaille. Bref, une nouvelle qui ravira les fans de steampunk autant que des anti-héros.



LE MANQUE-TOUJOURS ARTHUR-CORIOLAN WILMOTTE

Résumé : Dans une pièce, enfermé à double-tour, un personnage soliloque avec une personne absente. L'absinthe l'a rendu fou, paranoïaque et triste.



Mon avis : Avec Brune, il s'agit d'une des nouvelles les plus courtes du recueil : elle fait trois pages. le lecteur est plongé dans les réflexions d'un accro à l'absinthe suite à une déception (amoureuse ?). Au fil du temps, par manque d'argent, le personnage tombe dans un état de manque et exorcise ses démons en parlant à une personne absente ou à lui-même. le texte est fort, l'addiction puissante, la folie présente. On ne ressort pas indemne de cette lecture très concise qui fait réfléchir sur l'addiction en général.



L’absente, Sarah Buschmann



Résumé : Clara est dans un hôpital psychiatrique géré par des robots pour cause de troubles suicidaires. Elle se sent en décalé avec les autres qui sont ultra-connectés et recherche le contact humain, apparemment absent depuis un moment dans cet univers. Comme elle ressasse en permanence les souvenirs d’un passé peu glorieux, elle accepte de suivre un nouveau traitement à base d’Artemisia Absinthium. Si au début elle va un peu mieux, elle va devenir peu à peu paranoïaque vis à vis de l’établissement. Ou peut-être que ses peurs seraient fondées ?



Mon avis : Traiter du thème de la folie avec pour décor l’hôpital psychiatrique, c’est facile. Pourtant Sarah Buschmann a su innover en appuyant sur le côté froid de l’hôpital, renforcé par l’absence de personnel soignant humain, l’établissement étant totalement robotisé. Les patients le sont un peu également avec une sorte d’implant qui leur permet de recevoir des données directement au cerveau… sauf si ce sont des hallucinations, bien sûr. La nouvelle mélange deux temporalités : celle de Clara dans l’hôpital suivant son traitement et celle de Clara avant l’hôpital et les raisons qui l’ont conduite à venir. Le sujet de la dépression avec ses différentes phases est également abordé de manière sérieuse , en dehors de la paranoïa, ce qui est assez rare en littérature. L’absinthe comme traitement médical qui mène à la folie était une innovation assez intéressante. La chute est totalement inattendue et m’a laissée pantoise. Bref, une nouvelle qui m’a laissée une forte impression et m’a donné envie de découvrir la plume de Sarah Buschmann.



Les diables noirs, Patrice Quélard



Résumé : Gérardmer, Vosges, 1915, le lieutenant Tavernier, ancien soldat devenu gendarme surprend le reste d’un bataillon de chasseurs à pied qui a établi son camp dans une cabane au fond de bois enneigés. Il enquête sur des massacres d’allemands dans les tranchées, retrouvés à moitié dévorés. L’homme passe la nuit avec le bataillon à compter les morts et à boire un alcool très fort qui lui fait voir des choses surréalistes. Au petit matin, il est retrouvé au petit matin dans la neige avec des souvenirs confus sur ce qui a eu lieu la veille… A-t-il rêvé cette soirée ?



Mon avis : Dans cette nouvelle fantastique avec fond historique, l’auteur nous fait réfléchir sur la guerre, son absurdité, ses conséquences pour les soldats. Tavernier a été réformé suite à une blessure et vit sous drogues pour calmer sa douleur. Aussi après sa nuit étrange avec le bataillon, entre l’alcool et la drogue, personne ne le croira quand il racontera ce qu’il s’est passé. Et après-tout, a-t-il vraiment vu une louve-garou ou était-ce les effets de l’absinthe ? Même le lecteur est dans le doute, ce qui rend très inquiétante cette nouvelle. La chute concernant les « soins » apportés aux victimes de guerre et aux aliénés fait carrément froid dans le dos. Une nouvelle située entre l’historique et le fantastique qui ne vous laissera pas indifférente.



Manuel d’anthropologie botanique, Audrey Salles



Résumé : De nos jours, une jeune étudiante sent pousser une plante dans son ventre. Sur son palais des feuilles d’absinthe émergent. Après avoir vu un médecin qui a évoqué un parasite, elle décide de garder la plante comme un secret. Mais en entamant une relation amoureuse avec un certain V., elle va devenir malgré elle le centre de l’attention d’une secte organisée par son amoureux autour de la consommation d’absinthe.



Mon avis : Une histoire qui me rappelle une autre nouvelle lue dans le recueil Elle est le vent Furieux, aux éditions Flammarion. On part d’un fait fantastique pour terminer sur un avertissement associé au monde des sectes, mais aussi à un clin d’oeil sur l’absurdité des arguments contre l’avortement. Si la plante pousse comme un foetus, sa destruction serait associée au meurtre un être vivant. Il se trouve que la plante en question est de l’absinthe aux effets euphorisants et aussi dévastatrice qu’une drogue. Mais visiblement, cela n’a pas d’importance pour la société dans laquelle vit l’héroïne. Au fur et à mesure de l’histoire, on accompagne l’héroïne dans la croissance de sa plante, la construction de la secte, et ce qui en découle en se demandant comment tout ceci va se terminer. La fin est pleine d’absurdité mais très cohérente avec l’univers. Je n’ai pu qu’admirer le détachement avec lequel l’héroïne vit tout cette expérience. Je serais personnellement devenu folle.



Mathilde mon absinthe, Roland Voegele



Résumé : Un poète accro à l’absinthe narre ses pérégrinations entre réalité et fantasme, auprès de sa douce Mathilde. Mais Mathilde est-elle réelle ou plutôt ressemble-t-elle à l’image alcoolisée qu’il s’en fait ?



Mon avis : C’est la nouvelle que j’ai le moins appréciée dans le recueil, car je n’en ai pas bien compris la chute. Néanmoins, le style de l’auteur est assez délicat, avec un vocabulaire très poétique et halluciné, rendant totalement crédible le personnage de sa nouvelle. Le poète est comparable à un opiomane qui cherche sa dose en compagnie d’une prostituée. Mais il ne semble pas se rendre compte de l’absence de beauté de toute la situation tellement il est imbibé. Une nouvelle qui décrit parfaitement les dangers de l’addiction : souvenirs confus, réalité illusoire, mais pas l’état de manque. La chute n’en sera que plus brutale.



Elisabeth, Cécile Pommereau



Résumé : A notre époque, Laurent est accro à l’absinthe et se laisse complètement dépasser dans son addiction. La seule chose qui le sauve de la déchéance : Elisabeth, la fée de l’absinthe, qu’il est le seul à voir. Elisabeth l’asticote jour et nuit pour qu’il arrête de boire et reprenne une vie normale… jusqu’au jour où elle disparaît…



Mon avis : J’ai pris grand plaisir à lire cette nouvelle qui m’a fait beaucoup rire, malgré le tragique de la situation. Les dialogues entre Laurent et Elisabeth sont succulents et l’on sent le désir sincère de la fée aux allures revêches d’aider l’humain qui la voie, même si cela signifie disparaître. La fin un peu coquine ravira certains. Une nouvelle sur la métaphore de notre bonne conscience qui nous pousse à sortir de nos mauvaises habitudes. Un vrai coup de coeur.



Please stand by, Gillian Brousse



Résumé : Un écrivain en mal de sensations fortes et dégoûté du monde qui l’entoure décide de réaliser un projet fou, accompagné d’une serveuse enceinte.



Mon avis : Cette nouvelle m’a fortement faite penser au film Fight Club. Le personnage principal interpelle le lecteur sur son quotidien affligeant, le manque d’intérêt pour ce monde qui semble si pourri. Si le monologue est long, et ponctué de temps en temps par un décompte de la serveuse, la fin est choc et inatendue. Une réflexion sur la vie, la folie avec l’absinthe en second plan, c’est parfait pour terminer ce recueil qui avait exploré de toutes les manières possibles le sujet. Même si ce n’est pas ma nouvelle préférée du roman, son final m’a complètement abasourdie.



En conclusion : La folie et l’absinthe est un recueil de nouvelles aux histoires savamment dosées telles des doses de sucre préparées à accueillir l’alcool vert. Il explore divers univers, vous fera découvrir différents auteurs et surtout vous emmènera explorer plusieurs degrés de folie causés par la fée verte. Un voyage au cœur de l’horreur, de l’angoisse ou de l’humour qui ne vous laissera pas indifférent.
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La folie et l'absinthe

Le livre en main, on apprécie la qualité du bébé et la classe interdimensionnelle de la couv’.



Noir d'Absinthe, c’est du sérieux.



Au détour des images que les auteurs dépeignent, leur ton, leur langue, j’ai envie de m’enfouir sous terre pour ne pas être dérangé dans ma lecture.



Chacun sa vision, de la langue, du sujet. Chacun son traitement, même si des thèmes et des situations se font échos.



Je ne veux pas trop détailler la sève de ces textes, j’ai quelques coups de cœur avérés, sans pour autant rejeter les autres, qui m’auront juste moins parlé :



Juste au cas où – Wil Fried Renaut.

Grosse baffe dans la mouille, la maitrise de l’ambiance est là et sa version de la fée verte est géniale, tout simplement, pas d’autres mots.

Ah si : Classe. Sombre. Truculent (parce qu’on à jamais assez l’occasion de le placer, celui-là, surtout dans son sens premier : terrible, farouche, féroce.)



Brune - Émilie Chevallier Moreux Auteur.

Saisissant conte où une langue lumineuse dépeint un monde qui l’est beaucoup moins. Une fable amère et adulte.

Merci.



La fée du réservoir – Dorian Lake.

Un Paris Steampunk nimbé de vapeurs d’absinthe, le pari de distiller une histoire de bas fond peuplée de bas du front très humains qui s’opposent à ceux qui leur font courber l’échine. Et un peu d’absurde MontyPhytonesque à mon goût. C’est ma came.



L’Absente – Sarah Buschmann.

La chute qui fait mal autant que le texte vous rend tout moite et mal à l’aise. Une ambiance oppressante à la K.dick. Waouh.



Les Diables noirs – Patrice Quélard.

Trop bon, l’auteur entremêle histoire et Histoire avec une merveilleuse gouaille d’époque. La scène clé, la chute, est ciselée comme un oignon qui fait même pas pleurer, sauf de frustration de n’avoir jamais su écrire quelque chose d’aussi bien mené.

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La folie et l'absinthe

La Folie et L’Absinthe est un recueil de nouvelles dont le titre et le thème vont très bien avec la maison d’édition qui en est à l’origine : Noir d’Absinthe.



Avant de plonger dedans, je me dois de faire une petite mise en garde : ce livre est pour les lecteurs avertis. Les sujets abordés ainsi que les tournures prises par les histoires peuvent être dérangeants et trop durs pour certains lecteurs. Sexe, meurtre, viols sont évoqués, parfois avec peu de filtres.



*



Dans ce recueil, nous retrouvons treize nouvelles (je me demande si ce chiffre est le fruit du hasard…) écrites par treize auteurs différents. Je ne vais pas faire un résumé ou une analyse de chacune d’entre elles, mais toutes sont bien dans le thème et exploitent tant la folie que l’absinthe, de manières différentes, ce qui fait que nous nous plongeons à chaque fois dans des univers variés.

Les personnages eux aussi, n’ont pas grand chose en commun. Hommes ou femmes, leurs histoires, passé et qualité de vie, tout comme leur rapport à l’absinthe, changent d’une nouvelle à l’autre.



*



Les auteurs révèlent chacun leur plume, ce qu’ils sont capable d’écrire, au travers de textes plus ou moins longs (la nouvelle la plus courte fait trois pages). Certains récits semblent être candides, innocents, jusqu’à ce qu’ils prennent un tournant plus sombre, se fondant parfaitement dans le thème du recueil. D’autres sont directement dans le vif du sujet, avec des passages très durs ou une ambiance malsaine qui flotte tout au long de l’histoire.

Chaque plume est différente, apporte une atmosphère nouvelle au recueil et cela permet de découvrir une large palette des auteurs de cette maison d’édition, et les univers présents pourront certainement séduire ceux qui sont fan du genre.



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Dans chacune des nouvelles, l’absinthe est présente. Parfois ce sont ses feuilles qui sont mises en avant, d’autres fois, on assiste à la création du fameux breuvage. Il arrive qu’elle soit détournée, comme dans la première nouvelle. Cependant, quoiqu’il arrive, on voit toujours ses effets ravageurs, plongeant les protagonistes ou leurs proches dans la folie ou dans des hallucinations étranges mais potentiellement libératrices.



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De mon côté, cette lecture a été assez particulière, parfois dérangeante, et je pense devoir admettre que ce n’était pas forcément une lecture pour moi. Cependant, certaines nouvelles m’ont marquées plus que d’autres.

Pour Brune, d’Emilie Chevalier Moreux, par moments j’ai presque eu l’impression de lire une histoire extraite d’un récit mythologique. Si la plume de l’autrice est très poétique, légère, celle-ci ne tombe pas dans le voyeurisme et toute l’horreur du viol et de ses conséquences sont présentes.

Manuel d’antropologie botanique, d’Audrey Salles, est très certainement ma nouvelle préférée. Dans l’estomac de l’héroïne pousse une plante, et, très vite elle devient idolâtrée par des amateurs d’absinthe. Si sa passivité ne la pousse pas à agir -on dirait qu’elle est aussi active dans l’histoire que nous, lecteurs-, l’on peut tout de même voir les problèmes que son manque d’initiative entraînent.

Enfin, Elisabeth, de Cécile Pommereau est plus légère, pleine d’humour. On y suit Laurent, en compagnie -plutôt déplaisante- d’une fée qui lui est apparue en même temps que son alcoolisme. Réelle ou fruit de sa folie ?



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Je conclurai simplement en disant que La Folie et l’Absinthe est un recueil qui tient ses promesses, et que les nouvelles, bien variées trouveront certainement des lecteurs qui pourront les apprécier à leur juste valeur.



*



La Folie et l’Absinthe

Editions Noir d’Absinthe

Publication 2019

260 pages



Aimez-vous les recueils de nouvelles ? Seriez-vous tenté par celui ci ?



A très bientôt pour un nouvel article !

Brybry’
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Immortel Ad Vitam

J’ai toujours hâte de lire les nouvelles parutions de Noir d’Absinthe, du coup j’étais plus que contente lorsque j’ai eu mon exemplaire d’Immortel Ad Vitam entre les mains ! De plus j’ai eu l’occasion de rencontrer Cécile Pommereau (l’autrice) et Dorian Lake (auteur et éditeur chez Noir d’Absinthe) à une séance de dédicace dans un bar parisien donc encore mieux !



Cécile Pommereau est enquêtrice dans la vraie vie, elle a pu me raconter de nombreuses anecdotes vraiment intéressantes, certaines très drôles, d’autres surtout marquantes ! Et le plus sympa dans tout ça, c’est que l’autrice se sert de son vécu et de son savoir pour l’histoire de son roman. En sachant tout ça, ma lecture n’en a été que meilleure !



Dans Immortel Ad Vitam, nous suivons deux protagonistes avec des chapitres qui alternent les narrateurs. J’ai trouvé le style très fluide ce qui m’a permis de lire ce livre en une après midi. On ne s’ennuie pas du tout car les chapitres sont courts et accrocheurs. J’ai beaucoup aimé le personnage de Jean, que l’on imagine très bien en flic près de la retraite, blasé et cynique.



J’ai beaucoup apprécié que l’autrice mélange le polar au fantastique. Le mélange fonctionne bien et ce pouvoir d’immortalité est très mystérieux quant à son origine ! Il y a beaucoup de réflexion sur l’immortalité, si c’est une bénédiction ou alors une malédiction. Les personnages sont attachants et j’ai aimé la relation entre Fred et Jean qui pourtant au début n’était pas évidente.



Il y a énormément d’humour dans ce roman mais aussi une ambiance assez froide et pesante. Je me suis imaginée la plupart des scènes de nuit, comme dans un vieux polar des années 50. J’ai aussi aimé que l’action se passe à Paris car j’ai pu facilement m’imaginer certains quartiers que je connais très bien.



Le seul point négatif vient de l’épaisseur du roman. Je l’ai trouvé beaucoup trop court et j’aurais aimé que certains passages et situations soient bien plus détaillés. Par moment je trouvais que le roman allait trop vite et que les situations se réglaient un peu trop facilement.



Quand à la fin, je l’ai beaucoup aimé car elle m’a surpris ! Mais je ne vous dirais pas pourquoi ni comment…



En bref : J’ai beaucoup apprécié ce roman que j’ai lu d’une traite. L’écriture est plaisante, la thématique très intéressante et j’ai bien aimé les personnages principaux qui ont chacun leur propre personnalité. Certains passages manquent de profondeur, mais c’est le premier roman de l’autrice et je trouve cela déjà très prometteur !
Lien : https://repairedeslivres.wor..
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Immortel Ad Vitam

Fred a une vie dite « merdique. » Ancien pompier sorti de prison pour un crime dont il est accusé aussi étrange qu’invraisemblable, il subit son quotidien, esseulé, enchainant les déboires et les déceptions. Mais tout est pire encore lorsqu’il décide de mettre fin à ses jours. L’existence dans son ironie entière termine de se jouer de lui : le voilà immortel ! Et plongé jusqu’au cou dans une sordide affaire de mafias.

Jean Renault est officier de police proche de la retraite. Il pensait avoir tout vu et tout vécu… mais un mort qui disparait avant l’arrivée de son équipage ? Jamais. Troublé, piqué par la curiosité et avide de comprendre, « le vieux » décide d’enquêter pour retrouver ce macchabée qui, pour lui, est trop désireux de vivre pour rester mort.





Immortel Ad Vitam est un petit ovni qui entremêle plusieurs genres en un seul roman. Est-ce que nous avons un polard ou un récit fantastique ? Un feel-good ou un ouvrage initiatique aux reliefs philosophiques ? Il est un peu de tout cela, intégrant même une romance discrète. Il faut croire que chaque lecteur est susceptible d’y trouver son compte, à condition d’apprécier l’humour noir et le cynisme des protagonistes qui ont une langue bien acérée et peu avares de répliques acerbes.



Il est question de plus de deux cents pages d’humour (qui confirme le métier de Cécile Pommereau en soi !) et de plusieurs quêtes entre deux personnages forts : Jean et Fred. Chacun a ses chapitres, narrés à la première personne du singulier et au passé. La construction de ces parties est d’ailleurs quelque peu atypique ou, du moins, rarement vue. Elles ne connaissent pas de réelle régularité dans leur longueur. Coupées en fonction des besoins de la narration, ce sont de petites montagnes russes jouant à l’effet ping-pong. Deux narrations qui se renvoient la balle, comme si elles communiquaient entre elles ou qu’en une seule scène, nous passions d’un côté du miroir pour basculer de l’autre en moins d’une minute. Peut-être est-ce une bonne métaphore de la relation qu’entretiennent Jean et Fred ; l’on peut retrouver cette impression dans leurs dialogues. Cet aspect présenté agrémente une rythmique non pas soutenue, mais dynamique. Difficile alors de s’ennuyer.



Les pages défilent et s’enchainent, nous restons happés par ce rythme et par ce que vivent les deux héros. En quelques heures à peine, il est possible de terminer notre lecture.



[pour lire toute la chronique : http://marmiteauxplumes.com/immortel-ad-vitam-de-cecile-pommereau/]
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La folie et l'absinthe

Un recueil de nouvelles qui nous plonge dans des lieux et des mondes différents.

Des textes que qualités, très bien contés, très bien écrits.

Un pur moment de folie avec l'absinthe que les auteurs nous livre tous les secrets.

A découvrir

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