AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Cédric Bannel (474)


Les talibans refusaient ainsi les rasoirs et le papier toilette car le Coran n'en faisait mention nulle part, mais ils utilisaient sans vergogne explosifs, fusils d'assaut et missiles modernes. Ils critiquaient la liberté d'expression tout en inondant Internet de leurs vidéos afin de diffuser le plus largement possible leur propagande anti-occidentale. C'était kafkaïen et incompréhensible.
Commenter  J’apprécie          5113
Le Premier ministre se tourna vers son ministre de la Santé.
— Je vais avoir besoin d'un sacrément bon dossier.
Mes équipes travaillent déjà dessus. il sera prêt ce soir.
— Les rumeurs ?
Les hypothèses les plus folles courent. Certains journaux à sensation parlent d'une possibilité de cent mille morts à plusieurs millions.
Le vice-Premier ministre s’épongea le front.
— On ne peut pas accélérer le test généralisée pour apprécier le risque à sa juste valeur ?

Le Premier ministre réussit à rester impassible. « Nous y voilà. »
— Nous n'avons pas encore fini ce test de grande échelle et je ne souhaite pas qu'on l'accélère à ce stade. De mauvais résultats pourraient entraîner une panique généralisée. La procédure scientifique doit rester parfaitement rigoureuse.
— Mais nous devons savoir la vérité.
— Non. C'est impossible. Pas de changement dans le calendrier.
— Et un test fait par des médecins militaires ?

Le Premier ministre éleva un peu la voix et jeta un regard circulaire autour de lui.
— J'ai dit : pas de test pour l'instant.

Pas de réactions, les participants semblant être tous tombés en catalepsie au même moment.
En lui-même, il poussa un grand soupir de soulagement. Déjà un point de réglé. Personne ne devait savoir l'horrible vérité. Car elle était impossible à gérer. Donc elle ne devait pas exister.
Commenter  J’apprécie          411
Chez les campagnards les moins évolués, une femme qui ne donnait pas d'héritier mâle à son mari devenait presque toujours la cible de moqueries dans tout le cercle familial. Un ventre fertile de bonne qualité devait produire des garçons pour pérenniser le clan, c'était ainsi. Ne pas avoir engendré de Male etait le signe d'une faiblesse de constitution. Ou, plus grave, d'une punition d'Allah.
Les belles-mères de telles femmes leur faisaient subir mille tourments, de même que l'entourage et les voisins. S'il arrivait, néanmoins et par malheur, que les maris soient eux-mêmes ridiculisé pour la pauvreté supposée de leur semence, inapte à produire un héritier, la situation était encore pire : ils se vengeaient parfois en assassinant leur épouse à l'occasion d'"accidents" domestiques. Un peu d'alcool à brûler sur la burqa, une allumette, et le problème de ventre mal reproducteur disparaissait dans un grand brasier.
Plusieurs milliers de femmes mouraient ainsi en Afghanistan. Chaque année.
Commenter  J’apprécie          419
Le monde entier suit les exploits du Mossad sans réaliser que, depuis la guerre contre le terrorisme, la France a renoué avec son expérience gaullienne de riposte violente contre ceux qui s'en prennent à elle. Le tableau de chasse des services secrets français est ainsi devenu quasiment industriel. Mais la France, elle, ne communique jamais sur ses opérations secrètes. Comme l'a écrit un ancien dirigeant des services, les réussites des agents secrets sont trés rarement connues, leurs échecs plus souvent relevés.
Commenter  J’apprécie          301
De ce passé riche et multiculturel, les talibans avaient voulu faire table rase. Ils avaient échoués : de tout le pays, des volontaires venaient aider à la reconstruction du site - Pachtouns, Tadjiks, Ouzbeks, Baloutches... un même peuple, toutes les ethnies confondues, uni dans la volonté de reconstruire ce précieux morceau de culture issu de leur passé commun. Un morceau de culture qui symbolisait la paix, le respect, tout ce que le pays voulait redevenir.
Commenter  J’apprécie          300
Edgar fouilla rapidement le cadavre de son assaillant. Il mit la main sur un permis de conduire au nom de Liviu Caudescu, une liasse d'euros et un téléphone portable. Il vérifia qu'il pouvait le déverrouiller en utilisant le doigt du mort. Voyant que cela marchait, il déchira un morceau de la chemise de ce dernier avant d'entourer son index.

— Toumez-vous, ça ne va pas être beau à voir, lançat-il à Cécile qui s'approchait pour aller aider Kateryna Mykoulyna.

D’un coup de couteau, il trancha la moitié de l'index, qu'il enveloppa du morceau de tissu avant de le glisser dans sa poche.

— On peut y aller maintenant.
Commenter  J’apprécie          292
Vous savez, je ne suis sans doute pas la première à avoir trompé son mari, mais provoquer sa mort en lui envoyant un commando de tueurs russes, ça, c'est quelque chose que je ne me pardonnerai jamais.
Commenter  J’apprécie          281
Dessous, dans l'obscurité, accroupies dans les immondices, plusieurs centaines de silhouettes, deux ou trois cents peut être, se terraient, serrées les unes contre les autres, recroquevillées comme une meute grouillante. Il semblait n'y avoir pas un centimètre carré de libre, juste cette masse d'êtres recroquevillés dans le noir en train de planer, de s'injecter, ou de fumer de l'héroïne.
Les rats de pont.
Les flammes des briquets embrasant les cristaux d'héroïne brillaient ici ou là, dévoilant par intermittences les silhouettes accroupies. Le bruit de la fumée avalée goulûment par les drogués résonnait. Chuiiiiit chuiiiiit chuiiiiit. Une sorte de bruissement parcourait la masse par moments, comme une onde invisible.
Commenter  J’apprécie          247
CIA, Mossad, MI6, DGSE, GRU : tous les services secrets du monde sont confrontés à la révolution des réseaux sociaux, dont les algorithmes rendent les fausses identités de plus en plus difficiles à protéger. Une seule photo en ligne, prise dans le cadre amical ou familial, peut ainsi être rapprochée d'autres clichés par les intelligences artificielles, et une identité fictive qui aura mis des mois à être montée se voir démasquée en quelques secondes.

C'est la raison pour laquelle les grands pays sont contraints de mettre sur pied des unités d'agents pouvant agir sous leur vrai nom, avec de vrais prétextes pour se déplacer à l'étranger. Évidemment, ces unités ne peuvent être composées que de civils, les anciens militaires étant par principe susceptibles d'attirer l'attention des renseignements adverses.

Une remise en cause forcée et complète du modèle traditionnel de l'agent action ex-militaire des forces spédales intervenant sous une identité fictive...
Commenter  J’apprécie          190
« La guerre avait été trop longue,trop violente. Guerre contre l’envahisseur russe, mais aussi guerre civile: traditionalistes contre modernistes, croyants contre communistes, djihadistes contre modérés, Tadjiks contre Pachtouns. Il y avait eu trop de combats, trop de clans, trop de camps. »
Commenter  J’apprécie          180
Les talibans refusaient ainsi les rasoirs et le papier toilette car le Coran n'en faisait mention nulle part, mais ils utilisaient sans vergogne explosifs, fusils d'assaut et missiles modernes. Ils critiquaient la liberté d'expression tout en inondant Internet de leurs vidéos afin de diffuser le plus largement possible leur propagande anti-occidentale. C'était kafkaïen et incompréhensible.
Commenter  J’apprécie          180
S'allier à un petit Satan lorsqu'on veut en détruire un grand, n'est-ce pas la base de toute politique internationale?
Commenter  J’apprécie          170
Quand l'heure a sonné, il n'est plus ni de beauté ni de dignité. Il ne reste que le tranchant de la mort dans son obscène crudité.
Commenter  J’apprécie          170
Poutine est furieux contre nous. Sans l'OTAN, le drapeau russe flotterait déjà sur Kiev. Maintenant, il est acculé, donc il se venge et lâche ses coups.

Trois pays sont plus particulièrement dans sa ligne de mire : les Ètats-Unis, le Royaume-Uni et la France.

Le premier est loin, le second une île. Nous sommes les plus faciles à frapper.
Commenter  J’apprécie          160
Il pria avant d’expier.
Pour avoir ôté une vie.
Pour avoir accompli ce qu’il fallait bien appeler un meurtre, lui qui était chargé de lutter contre le crime.
Pour avoir assouvi une forme de justice personnelle, lui qui enseignait de faire passer la loi avant toute autre considération.
Le froid glacial lui fouettait le visage mais il ne le sentait pas. Il était triste, diminué moralement par tous les arrangements avec l’éthique que cette enquête l’avait conduit à accepter.
Commenter  J’apprécie          160
Elle se leva en le toisant de haut en bas, un peu comme si elle le découvrait. Sensation bizarre, pour Edgar, de se trouver ainsi sous l'œil scrutateur d'une femme.

— Je vous trouve l'air plutôt sympathique pour un tueur de sang-froid, monsieur Edgar Van Scana.

— Riposter lorsque l'on vous attaque ne fait pas de vous un assassin. Mon discours vous paraîtra peut-être naïf ou désuet, mais mon combat, je le mène pour les valeurs auxquelles je crois. La liberté, les droits humains, la défense de ceux qui ne peuvent pas se défendre.

Elle applaudit silencieusement.

— Magnifique.

— Merci. Je ne suis pas un tueur, tenez-le-vous pour dit.

De nouveau, un petit sourire éclaira le visage d'Angelîc. Elle avait perçu l'évidente smcérité d'Edgar. Pourtant, elle ne put s'empêcher de rétorquer :

— Vu le nombre de cadavres que vous semez sur votre chemin, qu'est-ce que ce serait si vous en étiez un... Je serai ravie de vous revoir. Vivant, j'entends. J'espère de tout cœur que notre prochaine rencontre ne sera pas pour identifier votre corps à la morgue de Cluj. Nous, les Roumains, connaissons très bien les Russes. Beaucoup mieux que vous, les gens de l'Ouest. N'oubliez pas, ils sont redoutables, ils n'ont aucune limite et ils n'abandonnent jamais.

- Nous non plus, à la DGSE, nous n'abandonnons jamais.

— Eh bien, c'est parfait, car c'est également mon cas. Vous le comprendrez probablement très vite.

Sur cette flèche du Parthe, elle opéra un demi-tour avant de quitter la pièce.
Commenter  J’apprécie          140
Pour les djihadistes de Daech, les yazidis sont des adorateurs d’idoles. Leur religion, vieille de près de mille ans, est un syncrétisme de religions polythéistes et monothéistes avec, tout en haut de leur panthéon, l’archange Taous – l’ange paon, émanation de Dieu. Dans la vision du monde de Daech, elle est déviante et perverse. Les hommes yazidis sont systématiquement torturés et exécutés, les femmes violées et réduites à l’esclavage sexuel.
Commenter  J’apprécie          140
Sur le côté de la place centrale, deux cadavres sont accrochés à des lampadaires, des traîtres pendus pour une raison quelconque par la police islamique, un panneau avec la mention « Hypocrite » attaché à leur cou. Les adultes passent devant sans y prêter attention – peur ou habitude -, mais Zwak remarque un instituteur accompagné d’une dizaine de petits garçons, en pleine explication devant le macabre spectacle. Dans le monde de Daech, la mort fait partie intégrante de la vie quotidienne, on ne la cache pas, au contraire : elle est mise en scène pour l’édification du peuple.
Commenter  J’apprécie          120
C'est une guerre. Avec tout ce qu'elle entraîne de bavures et de morts innocents. Une guerre sale, car toutes les guerres le sont, en dépit de ce que les politiciens aiment croire ou dire.
Commenter  J’apprécie          120
Les flics n’arrêtant jamais les gens qui se baladent avec un journal de droite , les russes faisaient apprendre par cœur à leurs agents la liste des titres de presse conservateurs du monde entier.
Commenter  J’apprécie          110



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Cédric Bannel (1352)Voir plus

Quiz Voir plus

Métro Quiz

🎬 Film français réalisé par François Truffaut sorti en 1980, avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, c'est ...

Le premier métro
Le dernier métro
L'ultime métro

10 questions
96 lecteurs ont répondu
Thèmes : métro , chanson , romans policiers et polars , cinema , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}